NON aux fausses solutions, NON à l’austérité, NON à la misère,
Affaire de conviction et de détermination
Ainsi que je l’avais annoncé avant l’élection municipale l’heure de vérité approche, de bonnes âmes, en apparence seulement, s’agitent à l’approche du vote des différents budgets de la commune pour 2015.
Difficile de discerner qui est à l’origine de l’affiche « NON à la hausse des IMPOTS » et du tract qui a suivi de peu avec, au dos, un mot d’ordre identique pour ce qui concerne la tarification des prestations servies par la commune appliquée depuis le premier janvier (+ 2,5 % en moyenne). Que n’ont-ils engagé la bataille avant la prise de décision lors du Conseil du 9 décembre dernier ! Ils n’ont pas du voir venir, c’est pourtant un sujet qui fait l’actualité depuis longtemps.
De prime abord il pouvait s’agir de l’opposition ou de ses satellites, éventuellement de laissés pour compte. Bien des indices conduisent à penser que le majorité y avait tout autant intérêt pour préparer le terrain avant le vote du budget pour 2015. Madame le maire ne vient-elle pas d’annoncer, lors de son allocution des vœux, qu’elle serait contrainte de réduire les dépenses de fonctionnement de 10 %, c'est-à-dire et sans entrer dans les détails que la commune devra absorber les hausses décidées par l’Etat au 1° janvier, financer l’augmentation de la charge de la dette par rapport à 2014 pour 190 000 euros tout en réduisant ses dépenses d’environ 420 000 euros sur d’autres chapitres soit au total autour de 610 000 euros et faire face aux besoins générés par la croissance démographique ainsi que par la réforme Peillon sur trois trimestres au lieu d’un seul. Evidemment tout est possible mais les conséquences en seront désastreuses pour les villiéraines et les villiérains.
Quelques rappels :
Qu’en est-il du budget de fonctionnement?
Un budget communal doit être adopté en équilibre, les recettes égalant les dépenses, à défaut le préfet peut le contester, le soumettre à la Chambre Régionale des Comptes, puis en fonction du rapport qui lui est transmis le renvoyer au conseil municipal pour ajustement, à défaut il le règle lui-même après avoir fait des coupes sombres dans les dépenses et (ou) augmenté les recettes en ponctionnant les ménages qui ne sont gagnant ni dans un cas ni dans l’autre.
Ou tailler dans la masse ?
La charge de la dette est une dépense obligatoire impossible d’y toucher. Les autres dépenses comprennent les crédits destinés à l’entretien courant du patrimoine, l’acquisition des fluides, eau, eau, gaz, électricité, fuel, essence, peintures…, la restauration, les activités para et péri scolaires, l’accueil de la petite enfance, les frais de personnel, les subventions à la vie associative et le financement du CCAS compétent en matière d’aide sociale : Elles progressent d’année en année mais c’est là qu’il faudra cisailler.
Les recettes proviennent des dotations de l’Etat, des subventions de la Région, du département, de la caisse d’allocations familiales qui sont en régression constante elles ne représentent qu’à peine un quart des recettes globales de la commune, l’essentiel, plus de 75 %, provient de l’impôt sur les ménages et du produit des prestations servies par la commune seule marge de manœuvre dont disposent les élus pour équilibrer la section de fonctionnement du budget, il va sans dire en augmentant les prélèvements sur les ménages.
Nous pouvons déjà mesurer chaque jour les conséquences de l’asphyxie progressive des finances communales par le pouvoir central au niveau de l’entretien des espaces verts, de la voirie restée de sa compétence, du patrimoine immobilier, du ménage des locaux, déjà fortement négligés, de l’érosion progressive des services rendus aux familles dans le cadre des activités para et péri scolaire, de l’accueil des jeunes enfants alors que déjà la réforme Peillon a été mise en œuvre au rabais. L’aide sociale et les subventions à la vie associative ne sont pas épargnées. La réorganisation programmée des services municipaux n’a d’autre objet que la réduction de la masse salariale avec comme corollaire la dégradation des conditions de travail. La liste n’est pas exhaustive…Les capacités d’auto financement des investissement ont déjà disparu alors que les besoins augmentent.
Les auteurs de l’affiche et du tract proposent la même thérapie pour la communauté d’Agglomération du Val D’orge dont les dotations pour 2015 ont été réduites de plus de 4 millions d’euros. Les communes subiront les conséquences de ces mesures qui accélèreront l’érosion des prestations et inciterons les familles à rechercher des alternatives à caractère privé qui n’auront d’autre solution que d’accroître librement leurs recettes pour équilibrer les dépenses ou à défaut disparaître. Un gisement d’emplois selon un candidat aux élections cantonales, mais un mauvais palliatif qui reprend des forces au rythme de la casse des acquis sociaux. A ceux qui ne pourront payer il ne restera que le bénévolat déjà fortement sollicité par les associations, ou les yeux pour pleurer.
Bloquer l’augmentation des impôts locaux comme du coût des prestations, pourquoi pas, encore faudrait-il se donner les moyens de maintenir les services rendus à niveau, voire de les améliorer, mais cela passe inévitablement par la remise en cause des politiques d’austérités qui se succèdent, donnent des résultats calamiteux en matière de croissance, d’emploi et de pouvoir d’achat, creusent les déficits qui appellent de nouveaux tours de vis.
Les élus, ceux qui aspirent à les remplacer, tous se prétendent apolitiques, pour tromper l’opinion, mais subjugués par la crise dont-ils portent une part de responsabilité, ils n’imaginent pas qu’ils soit possible d’en sortir alors qu’elle n’est que construction humaine et non pas la résultante de l’invisible loi du marché, ce qu’ont fait les uns d’autres peuvent le défaire mais ils sont incapables de s’émanciper du chant des sirènes qui nous incitent à la résignation.
Ne nous laissons pas mener plus longtemps en bateau. Réagissons collectivement
La France est encore un pays riche avec un PIB par habitants parmi les plus élevé da la planète, d’autres font aussi bien, sinon mieux, avec beaucoup moins. Il suffirait de s’émanciper de Bruxelles, de partager plus équitablement, de mettre en œuvre quelques mesures de la plus élémentaire logique comme le contrôle des capitaux et le rétablissement des droits de douane sur la base du vieux principe « je t‘achète si tu m’achètes » pour rééquilibrer nos échanges internationaux, regagner aussi en compétitivité et retrouver le chemin de la croissance économique et par conséquent sociale tout en évitant à notre économie le piège mortel représenté par le Grand Marché Transatlantique en cours de gestation qui prévoit de nous rendre impuissants face aux investisseurs étrangers, contre lesquels les Etats n’auraient aucune possibilité de recours.
La fuite en avant dans la soumission, l’antithèse de la solidarité envers ceux qui souffrent le plus, n’est pas la solution.
NB: ce texte n'a pas pour prétention d'épuiser le sujet, surtout en matière de fiscalité. Les commentaires sont ouverts.