Par : Karim Bouali
Algérie Patriotique
Repris sur Afrique Asie.fr
Le déplacement de Walid al-Mouallem, le ministre syrien des Affaires étrangères en Algérie, sans doute prélude à une visite officielle du président Bachar Al-Assad dans notre pays, a donné des frissons aux soutiens traditionnels et inconditionnels du «printemps arabe».
Ainsi, l’animateur surexcité d’Al-Jazeera, Fayçal Al-Kacim, s’en est vivement pris à l’Algérie à travers un message qu’il a posté sur sa page Facebook. Le propagandiste anti-syrien d’origine syrienne a, en effet, mis en garde – qui ? – contre la «réédition du scénario algérien en Syrie», c’est-à-dire, explique-t-il, «l’invention de groupes armés par l’armée pour neutraliser l’opposition et faire accroire à une menace terroriste». Il est évident, à travers cette réaction paniquée du collègue de Khadidja Benguenna – deux étrangers au passeport confisqué, à deux doigts d’être débarqués avec l’ensemble des employés d’Al-Jazeera qui a déjà mis à la porte 500 de leurs collègues – que les artisans du chaos en Syrie ont compris que la fin de Daech est proche et que l’armée syrienne est en train de remporter la guerre. Une issue à un plan de déstabilisation qui, il y a encore quelques mois, était tout simplement invraisemblable.
La chaîne de propagande islamiste qatarie a échoué dans la mission qui lui a été assignée par ses fondateurs, laquelle consistait à mettre le Moyen-Orient et le Maghreb à feu et à sang et à épargner les régimes monarchiques despotiques du Golfe. A la longue, les citoyens de ces pays, obnubilés pendant de longues années par cet outil qui fonctionne grâce au savoir-faire d’experts américains, britanniques et autres en matière de manipulation et de désinformation, ont fini par se réveiller de leur hypnose lorsqu’ils ont découvert l’état dans lequel se trouvent les peuples arabes après la chute des régimes dictatoriaux et leur remplacement par des pseudo-démocraties.
Fragilisés, exsangues, en situation de quasi-faillite, la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Yémen et la Syrie ont fini par suivre l’exemple de l’Algérie en interdisant à la chaîne Al-Jazeera d’exercer son rôle maléfique à partir de son territoire. Les bureaux de cette chaîne seront alors fermés les uns après les autres et des journalistes-agents seront même emprisonnés par les autorités égyptiennes et jugées pour subversion et atteinte à la sécurité nationale de l’Egypte.
A cette baisse drastique de l’audience, Doha est confronté, à l’instar de tous les pays producteurs de pétrole et de gaz, à la chute vertigineuse des prix des hydrocarbures. Faux argument ou raison objective, l’inévitable fermeture d’Al-Jazeera «pour des raisons économiques» apparaît comme une planche de salut pour l’émir de ce petit pays qui veut se débarrasser de ce fardeau hérité de son père et jeter à la poubelle tous ceux qui y officient comme clairons et qui ne lui servent désormais à rien, sinon à renforcer un monstre appelé Daech et qui n’épargne plus personne. Y compris ses propres créateurs.