Réflexions et propositions après la réunion publique du 11 juin 2019
Malgré l’ambiguïté des propos, les précautions oratoires, les non dits, c’est habituel chez madame le maire, il est apparu qu’elle avait décidé de confier l’aménagement à une société qui prévoit la construction de 70 à 75 logements sur le site des Sénillières mi en accession mi en location.
Il est incontestable que les occupants d’où qu’ils viennent, de l’extérieur comme de l’intérieur avec des personnes âgés ou handicapés qui, venant occuper un logement plus petit après avoir cédé un pavillon ou un logement plus grand à des familles plus nombreuses avec enfants généreront des charges supplémentaires pour notre collectivité.
Or Villiers sur Orge est déjà très endettée, les dotations de l’Etat sont passées de 161euros habitant en 2008 à 72 en 2019 qu’il convient de déflater. Elle a déjà commencé à brader son patrimoine. Bientôt il ne restera plus rien.
Selon le comité des finances locales (le CFL organisme chargé des concilier les intérêts collectivités territoriales avec ceux de l’État, tout un programme pour les adeptes de la lecture fine.), la taxe d’habitation supprimée en totalité en 2020, serait compensée par le transfert au bloc communal de la part départementale de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Le solde serait comblé par un prélèvement sur le produit de la TVA, les départements seraient dédommagés par une part de CSG .
L’ensemble constituant une perte budgétaire de l’Etat, déjà en déficit et surendetté, qui devra trouver de nouvelles recettes.
La grande tambouille !
Les contribuables et les consommateurs paieront d’une manière ou d’une autre mais pas les grosses fortunes, l’ISF ayant été supprimée par Macron.
Dans ces conditions il est aberrant de décider aujourd’hui d’un programme qui au mieux se concrétiserait après les prochaines élections municipales en 2020 sous l’égide d’un conseil municipal renouvelé. Aussi nous devons exiger :
1 : Un moratoire, un sursis à statuer, sur le projet d’aménagement du sentier des Senillières.
2 : Créer parallèlement un groupe de travail indépendant des organisations politiques comme de la municipalité mais autant que faire se peut représentatif de la population locale, chargé de procéder à :
a) Un audit de la situation financière de la commune et de ses perspectives afin d’évaluer ses capacités à assumer des dépenses accrues, ainsi que les mesures qu’elle devrait mettre en œuvre pour y faire face qui peuvent aller jusqu’à faire payer les prestations servies au prix coutant, réduire drastiquement le personnel communal puis transférer l’ensemble des compétences communale aux collectivités périphériques…
b) Une réflexion poussée sur l’aménagement du secteur des Sénillières tout en conservant le bénéfice de l’apport foncier de le commune, environ 5000 mètres carrés ce qui est énorme vu le prix actuel des terrains à bâtir, sous forme d’équipements publics dont elle resterait propriétaire.
c) Stopper la vente, et pour les mêmes raisons des parcelles AE 94 et AE95 rue Gabriel Péri.
c) Exiger de la commune qu’elle rende publics des comptes d’administrations du CCAS depuis 2008, ainsi que les comptes rendus des activités.
d) Exiger de l’Etat qu’il associe les moyens correspondant à tout transfert de compétence.
Ce texte a été rédigé le 12 juin au matin à partir des informations dont je disposais.
Addendum : Les échanges qui ont eu lieu après la présentation du projet donnent à penser :
- Qu’un groupe « d’opposition » aux pratiques actuelles de madame le maire cautionnées par sa majorité serait en cours de constitution.
- Que la diversité des propos des différents intervenants, leur refus d’aborder la question centrale qui porte sur la capacité de la commune de faire face aux charges induites par ce nouveau programme compte tenu de l’érosion, passée, présente et prévisible de ses ressources financières, le consensus qui pourrait surgir en son sein avant l’élection municipale, après des affrontements à fleurets mouchetés sur " un peu plus un peu moins de surface habitable" se situerait dans le prolongement des errements actuels.
Il ne suffit pas de changer les hommes et les femmes qui sont aux leviers de commandes à quelque niveau que ce soit, Local, Départemental, Régional, National il faut changer de pratiques et redonner sens au mot DEMOCRATIE qui peut prendre autant de signification qu’on peut lui accoler d’adjectif. Ainsi une démocratie populaire est infiniment supérieure à la dictature de la bourgeoisie, c'est-à-dire d’une infime minorité de nantis pour le plus grand bénéfice des nantis au détriment du plus grand nombre.
Affaire de conscience collective, c’est là ou le bât blesse à Villiers sur Orge comme ailleurs.