Lors du conseil municipal du 30 mars 2009 monsieur Simons a tenté de se dédouaner de toute responsabilité dans les retards accumulés en ce qui concerne la réalisation de logement
sociaux à Villiers sur Orge qui nous conduiront à verser des pénalités jusqu'à ce que notre commune ait satisfait aux critères de la loi SRU.
A l'appui de sa tentative de démonstration il a cité l'extrait, copie ci dessous, de la séance du conseil municipal du 28 mai 1992, ce qui m'a conduit à prendre la parole pour une
mise au point qui a été chahutée, interrompue avant que madame le maire ne me retire la parole.
Dans un souci de vérité et de clarté vous trouverez la totalité de l'intervention que j'avais prévu d'effectuer à la suite de ce document.
Merci à vous monsieur Simons d'avoir remis sur le devant de la scène la déclaration effectuée en votre nom par monsieur Decourcelle lors de la séance du conseil municipal du 22 mai 1992, merci également à madame le maire de l'avoir relayée.
Bien des protagonistes de l'époque se sont évanouis dans la nature d'autres semble-t-il ont oublié leur engagement d'alors et acceptent sans la moindre objection votre projet de construire 185 nouveaux logements sur le plateau des Mollières après les 70 de la première tranche soit 255 au total de la rue de la division Leclerc à la route de Chasse alors qu'ils avaient remué ciel et terre pour faire obstacle au projet que nous avions présenté en 1996 et qui comprenait lui, sur un périmètre beaucoup plus important, qui englobait également le Plateau de la Seigneurie, 237 logements, soit une densité beaucoup plus faible, 6 hectares de coulée verte, une zone d'activité de 4,5 hectares qui aurait pu générer les fonds qui font aujourd'hui défaut pour équilibrer les comptes.
Nous n'étions pas alors en communauté d'agglo et percevrions aujourd'hui, une dotation de compensation multiplié par trois, soit près d'un million d'euros au lieu de 315000 et pendant ce temps là nous versons et verseront des pénalités jusqu'à ce que nous ayons satisfait aux critères de la SRU à l'horizon 6000 habitants alors que n'étant pas en transit à Villiers sur Orge nous avions toujours veillé à ce que la barre des 5000 ne soit pas franchie.
Madame le Maire, avec votre équipe vous avez voulu faire mieux, vous avez clamé urbi et orbi pendant votre campagne électorale que nous voulions faire des tours sur le plateau, mais c'est une vieille antienne, et que vos projet maintiendraient la population de Villiers en deçà de 4500 habitants maximum mais en omettant de préciser que c'était un objectif de fin de mandat que vous aurez d'ailleurs du mal à tenir et qui sera très largement dépassé par la suite avec toutes les conséquences que cela suppose au niveau des équipements, scolaires en particulier, qui méritent une réflexion plus approfondie que les conclusions hâtives que vous nous avez assénées le 14 mars.
Vous, monsieur Simons, n'avez jamais pris officiellement position contre la construction de logements sociaux, ou contre l'agrandissement de la zone d'activité mais vous avez en permanence usé de manœuvres dilatoires pour faire échouer tous les projets que nous avons présentés. Vous y avez été grandement aidé par la droite dite républicaine dont une fraction s'était allié avec son extrême c'était le temps ou il était courant d'entendre : « Vous voulez faire venir la racaille des cités à Villiers sur Orge » ou, madame Guillet, votre adjointe à l'urbanisme affublait les pavillons des Gentilhommières du qualificatif cages à lapins.
Mais vous avez toujours su, monsieur Simons vous tenir à l'écart de tels débordements et, tel la fourmi, vous prémunir en prévision des temps plus difficiles en d'autre terme vous avez pratiqué en permanence le double langage pour parvenir à vos fins, c'est-à-dire monter sur la plus haute marche du podium pour en redescendre encore plus vite, mais peu vous chaut, vous recommencez.
La déclaration de monsieur Decourcelle a été rapportée in extenso par le compte rendu du CM du 22 mai 92 comme c'est la règle, pratiquement sans commentaire c'était une lacune que je vais m'empresser de combler.
Vous écriviez, le projet le POS présenté 22 mai 1992, ne prévoit aucunement l'aménagement au sud de la route de chasse ce faisant vous faisiez, sans doute, référence aux fonds de parcelles de la Rue Fouilleret dont les propriétaire avaient sollicité qu'elles deviennent inconstructibles. Classées ND elles le sont devenues conformément à un vœu démocratiquement exprimé. Fallait-il passer outre ?
Vous regrettiez que le projet n'intègre pas la future zone d'activité, c'est vrai mais il la permettait dans le cadre d'une procédure de ZAC, après études préalables puis concertation. Il n'y avait pas urgence en la matière, nous aurions eu du mal à commercialiser les lots, il y avait en Essonne, au rythme de commercialisation possible, en 1990, 4 ans de réserves sur les zones d'activité , en 94, 7 années de réserves. Accélérer eut été multiplier les frais financiers et négliger la concertation. C'était déjà la crise ne le saviez vous pas ?
Vous réaffirmiez votre opposition à une urbanisation de la partie nord de la route de Chasse que nous voulions au contraire protéger par une coulée verte intercommunale dont vous avez abandonné le principe, la partie droite étant en réserve pour des équipement public, la partie gauche conservant sur les courts et moyens termes sa vocation agricole en attente d'un éventuel agrandissement de la zone d'activité dans un cadre intercommunal sur un plus long terme mais aucune étude de faisabilité n'avait été engagée, le seul document en faisant état est le plaquette intercommunale. Ainsi notre cité aurait été protégée contre la dérive démographique excessive que vous avez rendue possible par la suite.
Ainsi que je l'ai déclaré précédemment, l'aménageur pressenti nous a présenté en 1996 un avant projet d'aménagement d'ensemble du périmètre compris entre l'allée menant au château de la seigneurie rue de Verdun, et la route de Chasse qui de l'aveu même de Nexity fait aujourd'hui défaut.
S'il le fallait, je pourrais revenir sur les arguties qui ont précédé, accompagné voire suivi ce feuilleton à épisodes, le recours déposé, les pétitions, la demande de classement du Bois de la Seigneurie pour protéger le château du même nom mais dont le classement au patrimoine avait déjà été rejeté, mais il y faudrait des heure.
Je pourrais rappeler les propos de monsieur Paillet tentant de démontrer que nos écoles ne pourraient accueillir la population scolaire de 150 logement supplémentaires alors qu'aujourd'hui son alter ego prétend qu'elles pourraient en accueillir plus du double.
En conclusion provisoire, sur ce point, je pense sincèrement qu'il eut été possible de faire mieux, mais encore aurait-il fallu que chacun y mette du sien sans avoir en permanence les yeux rivés sur un fauteuil de maire ou d'adjoint. Nous aurions pu passer en force, nous avons choisi la voie de la concertation et tous ses aléas, que vous aviez négligée lorsque vous avez élaboré le dossier de la Zac du Garenau qui jouxte le parc de la mairie, elle fut annulée par le tribunal administratif en mai 89, pendant les travaux, alors que vous étiez dans la majorité. La recréer de toute pièces, après avoir traité tous les litiges que vous aviez fait naître nous avait fait perdre un temps précieux après que nous ayons écarté votre conseil de l'époque, dont l'épaisseur des mémoires qu'il présentait n'avait d'égal que le montant de ses honoraires pharamineux.
Je n'ai rien à regretter de ce que fut notre comportement à l'époque si ce n'est qu'avec une opposition un peu plus constructive nous n'en serions pas dans la situation ou nous sommes aujourd'hui. Mais ce qui a été impossible hier pourrait l'être aujourd'hui si la majorité veut se donner la peine de remettre son ouvrage sur le métier.
Pour terminer vous noterez en bas de page du document qui vous a été adressé par monsieur Simons que je dénonçais déjà les dangers de la supracommunalité insidieuse qui se mettant en route va conduire les collectivités comme la nôtre à se fondre dans les Métropoles. Il en sera ainsi des RASED qui sont condamnés à disparaître avec le temps, si les parents, les enseignants, tous ceux qui sont attachés à la laïcité ne viennent mettrent un terme aux attaques insidieuses dont notre système éducatif est l'objet.