Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Villiers sur Orge- La Vie en Blog
  • : Economie, social, environnement, éducation, santé, sciences et techniques, vie dans la cité...Et leurs prolongements politiques, tout peut être sujet d'échanges pour le commun des mortels...Un seul objectif, le dépassement du présent.
  • Contact

Recherche

Archives

10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 16:35

Par Salim Lamrani

Opera Mundi

http://operamundi.uol.com.br/conteudo/opiniao/31578/francois+hollande+e+socialista.shtml

 

            Avec la nouvelle réforme du système des retraites, le gouvernement de François Hollande devient le premier gouvernement de gauche de la Ve République à porter atteinte aux acquis sociaux.

 

            Le Premier Ministre français Jean-Marc Ayrault a annoncé le 27 août 2013 une nouvelle réforme du système des retraites avec un allongement de la durée de cotisations à 43 ans. C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’une majorité de gauche s’en prend à ce symbole du progrès social acquis au prix de nombreuses luttes : le droit à une existence digne pour les dernières années de vie. Ni le Président Jacques Chirac (1995-2007), ni le Président Nicolas Sarkozy (2007-2012) – tous deux de droite et de sensibilité néolibérale – n’avaient osé retarder à ce point l’âge de départ à la retraite

 

            Pourtant, lorsqu’il se trouvait l’opposition, François Hollande avait vigoureusement condamné l’allongement de la durée de cotisations à 41 ans suite aux réformes de 2003 (Loi Fillon) entreprises par Chirac : « Le projet du gouvernement Raffarin appelle trois refus majeurs de la part des socialistes : Le refus d’une philosophie qui consiste à demander aux salariés de travailler plus longtemps pour gagner moins. L’allongement de la durée de cotisations – 40, 41, 42 ans et davantage encore si c’est nécessaire- était la position du Medef, c’est la solution du gouvernement Raffarin ».

 

            Lorsqu’en 2010, Nicolas Sarkozy a de nouveau allongé la durée de cotisations, Hollande n’avait pas manqué de stigmatiser cette atteinte à un acquis social cher aux citoyens français : « C’est la réforme la plus injuste qui a été arbitrée par le Président Nicolas Sarkozy. Il a voulu avant tout envoyer un signal aux marchés et aux partenaires européens. Il a choisi de faire payer les pauvres et ceux qui ont commencé à travaillé tôt. Cette réforme va pénaliser ceux qui sont rentrés tôt dans la vie active qui pouvaient partir à 60 ans, qui avaient tous leurs droits, mais qui devront travailler non plus 41 années, mais 42 ans, 43 ans, voire 44 ans».

 

            Mais une fois au pouvoir, loin d’abroger les réformes Fillon et Sarkozy, François Hollande les a validées et est allé plus loin, portant ainsi atteinte à toute une catégorie de personnes vulnérables, c’est-à-dire les personnes âgées. En effet, pour pouvoir partir avec une retraite pleine, les travailleurs devront cotiser davantage, jusqu’à 43 années. Or, il est de notoriété publique que le chômage des seniors est de plus en plus important, tout comme celui des jeunes. La conséquence prévisible et inévitable sera qu’un nombre de plus en plus élevé de personnes seront contraintes de partir à la retraite sans avoir cotisé assez pour bénéficier d’une pension complète, ce qui entrainera une hausse de la pauvreté et de la précarité des gens du troisième âge.

 

            L’argument brandi par Hollande – d’habitude évoqué par les néolibéraux – est que la hausse de l’espérance de vie, désormais considéré comme un handicap, appelle un allongement de la durée de cotisations. Or, si l’espérance de vie augmente, c’est précisément parce que les gens travaillent moins longtemps et peuvent profiter de leur retraite en bonne santé. Ainsi, la réforme Hollande aura un impact sur l’état de santé des travailleurs et donc sur leur espérance de vie.

 

            Par ailleurs, cette réforme – exigée par la Commission européenne –, qui prévoit également une hausse des cotisations vieillesse et donc une baisse des salaires, est un contresens économique. En effet, elle aggrave l’austérité à la fois pour les personnes âgées n’ayant pas atteint le nombre d’années nécessaires de travail – dont les pensions diminueront automatiquement –, et pour les jeunes qui entreront plus tardivement sur le marché de l’emploi en raison du départ différé de leurs ainés. Ainsi, la baisse des salaires due à la hausse des cotisations et la baisse des pensions de retraite entraineront une diminution de la consommation, donc une réduction de l’activité économique, laquelle se traduira par une hausse du chômage, pour déboucher sur une baisse des recettes de l’Etat (impôts non payés par les nouveaux sans-emploi) et une hausse de ses dépenses (pour payer les allocations-chômage).

 

            Depuis son arrivée au pouvoir, François Hollande a multiplié les décisions favorables aux puissances d’argent, avec notamment le crédit d’impôt pour les entreprises de 20 milliards d’euros et le refus de réguler la finance malgré les promesses électorales. Il a également adopté des mesures contre l’intérêt général et les catégories les plus modestes, avec la hausse de la TVA et la réforme du système de retraites. La conséquence a été immédiate : sur les huit élections partielles tenues sous la présidence de Hollande depuis mai 2012, dont cinq circonscriptions étaient tenues par la majorité présidentielle, le Parti socialiste les a toutes perdues.

 

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.


http://www.amazon.fr/Cuba-m%C3%A9dias-face-d%C3%A9fi-limpartialit%C3%A9/dp/2953128433/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1376731937&sr=1-1

 


 

 


 

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 17:32

 Jean ORTIZ

 

Monsieur le ministre,

 

...Je vous ai écouté à France Inter puis à RMC, chez Jean Jacques Bourdin. Mal réveillé, j’ai cru entendre un dirigeant du Front national. J’ai même un moment pensé que, journaliste bien-pensant, vous interviewez le ministre de gauche J.J. Bourdin.

 

...Un peu d’eau fraîche sur le visage comme jadis le matin dans les "camps de concentration" d’Argelès, de Barcarès, où furent accueillis nos parents Républicains espagnols, et me voilà lucide.

 

...Non je ne rêvais pas. Il s’agit bien du ministre hollandien de l’Intérieur, Catalan naturalisé Français en 1982, et pas d’Albert Sarraut ni de Daladier, déjà ministres des barbelés "de gauche" dans les années 1930.

 

...Il y a en France environ 20.000 Roms, oui vous avez bien lu : "seulement" 20.000, mais si l’on en croit le ministre des "expulsions forcées" (dénoncées par l’agence moscoutaire Amnesty International), ils menacent la sécurité de notre pays, plus que le chômage, les huit millions et demi de pauvres, les coûts ravageurs de l’accumulation du capital, la "Françafrique", les ripoux en col blanc, les vampires du CAC40, les licencieurs boursiers....

 

Les Roms, les "voleurs de poules", voilà le danger, voilà le nouveau bouc-émissaire stigmatisé pour faire peur au "petit peuple", pour faire avaler l’austérité "de gauche", les trahisons, les reniements de ce gouvernement "caniche des Etats-Unis", un rôle que ne veulent même plus jouer les Anglais.

 

...Comme nous ne sommes pas aux Etats-Unis, on ne peut pas autoriser le port d’armes contre les Roms...Mais il y a des mots souvent aussi redoutables que les armes. Ecoutons le ministre "socialiste" tourner en rond : "Il est illusoire de penser que l’on règlera le problème (des Roms) par l’insertion". Pas besoin par conséquent de "stratégie d’intégration" comme le demande Mme Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne. Les Roms "ont vocation à retourner en Roumanie et en Bulgarie". Place donc aux pandores. Les Roms sont sans doute insolubles dans la civilisation... "Une majorité doivent être reconduits à la frontière"(M.Valls). Au nom de cette "libre circulation" garantie par les accords et traités européens ? Les Roms, c’est bien connu, sont réfractaires à "l’insertion", au droit à la santé, à l’éducation, au logement...Le ministre se flatte d’avoir démantelé 242 "campements" depuis le premier janvier 2013 ...11.982 migrants jetés à la rue et confrontés à une exclusion et une précarité redoublées. Rien ou si peu leur est proposé à la place.

 

"Etre de gauche" pour vous paraphraser Monsieur, ce n’est pas valser avec Guéant et Hortefeux, ce n’est pas être le chouchou de la droite pour des raisons carriéristes, c’est faire la chasse aux exploiteurs sans foi ni loi, à ceux qui "s’enrichissent en dormant", pas aux pauvres.

 

"Etre de gauche", c’est avoir un coeur solidaire ce n’est pas patauger dans les marécages pourris qui font le jeu du Front National nous resservir la "guerre des civilisations", c’est préférer Jaurès à ce Clémenceau que vous aimez tan,t
c’est être avec les communards contre Thiers et les Versaillais, c’est considérer que l’autre, "l’étranger", est un autre vous-même que vous n’existez que par lui.

 

Mais pour comprendre tout cela, Manolo, il faut être de gauche.

 

...Qu’escomptez-vous Manuel Valls ? Donner des gages à l’extrême-droite pour acquérir le statut de "présidentiable" ? A ce prix, vous vous déshonorez, et avec vous la fonction que vous occupez.

 

Jean Ortiz Hernandez Né en 1948 dans le Tarn,   est le fils d'un combattant républicain espagnol de la guerre d’Espagne, par la suite résistant dans l'Aveyron. Il fait des études supérieures à Montpellier et Toulouse.

Dans le Tarn et l'Aveyron, il participe aux grandes batailles ouvrières pour défendre le textile, la sidérurgie, la métallurgie, la mine… Après un séjour en Amérique latine en tant que journaliste de L'Humanité, il enseig dans ne  l'Aveyron le lot et Garonne et à Toulouse. Il est maître de conférence  de Conférences à l’Université de Pau, syndicaliste  universitaire adhérent au SNESUP, il travaille sur la République espagnole, l'anti-franquisme, les maquis, et sur le vingtième siècle latino-américain (les révolutions cubaine, vénézuélienne, bolivienne…).( Source Wikipédia)

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 14:17

 

En août 2012, le Conseil d'Etat avait confirmé l'annulation de l'élection cantonale partielle de juin-juillet qui avait vu le communiste Claude Gilardo, maire de Brignoles, l'emporter de seulement 13 voix face au candidat du FN, Jean-Paul Dispard.

 

Ce scrutin, marqué par une forte abstention de 66,65% (contre 56,86% et 61,89% lors des précédentes élections de 2011 et 2012), sonne comme un coup de semonce pour l'UMP et le PS à 150 jours des élections municipales.

 

Avec 40,4% des voix pour le candidat FN Laurent Lopez et 9,1% pour celui du "Parti de la France" Jean-Paul Dispard, l'extrême droite a nettement amélioré dimanche le score obtenu en 2011 puis en 2012 par le candidat frontiste (32,97% et 34,9% des voix).

 

La candidate UMP Catherine Delzers est arrivée en deuxième position avec 20,8% des voix, dans ce canton gagné par la gauche en 2012.

 

Le candidat du Parti communiste, Laurent Carratala, soutenu par le Parti socialiste, a obtenu 14,6% des voix, et la candidate d'Europe Ecologie Les Verts, Magda Igyarto-Arnoult, 8,9%.

 

Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, avait appelé à voter pour le candidat communiste, le PS ne présentant pas de candidat.

 

Sitôt le résultat connu dimanche soir, le Parti socialiste et le PCF ont  appelé à faire "barrage au FN" au second tour.

 

Point de vue personnel

 

Faire barrage au FN, après avoir fait barrage à la Droite c’est tout ce qui reste à la « gauche », désavouée par l’opinion,  en guise de programme . Qu’elle continue, elle est sur «  la bonne voie » et nous ( les exclus ou en voie de l’être et les couches moyennes inférieures), nous pataugeons chaque jour un peu plus dans la merde.

 

Il est de plus en plus nécessaire de prendre  la relève afin  d’ouvrir une perspective progressiste à Villiers comme ailleurs en remobilisant ceux qui se réfugient dans l’abstention ou pensent à tort que le vote Front National pourrait provoquer une réaction salutaire dont  les partis dits de gauche ne peuvent en l’état,bénéficier ; ils ne font,  d’ élection en élection,  que servir d’ascenseur à un dangereux extrémisme, pas seulement à l’initiative du Front National, qui a montré jusqu’à quelles

dérives  il pouvait se laisser aller, mais beaucoup trop  parmi les générations de l’après guerre ne veulent pas  le savoir.

 

Pas plus que le PS, le PCF le PG ne proposent de s’émanciper de la troïka, dont l’Union Européenne, pour retrouver notre souveraineté monétaire afin  regagner en compétitivité.

 

Qui plus est le PG recherche une alliance avec les verts, sans doute dans la perspective d’accélérer l’abandon du nucléaire civil  ce qui est un non sens économique.

                                            

J’ai cru un instant que nous nous étions émancipé de ces fadaises eh bien NON ça revient périodiquement comme le chien dent. Il y aura bientôt beaucoup de résultats électoraux identiques à celui de Brignoles.

 

L’Humain d’abord, cher au Front de gauche,  ne signifie rien si on ne précise pas ce qu’il y a derrière c'est-à-dire, au-delà des déclarations d’intentions, rien de concret qui permette de faire une  politique autre que celle d'austérité  mise en œuvre hier par la droite, aggravée aujourd’hui par le PS les verts et leurs alliés.


A poursuivre nous n’aurons bientôt d’autre alternative que de la boucler, la censure, le désinformation règnent déjà, ou d’entrer dans la clandestinité.

 

 

        Brignoles,suite, après le second tour

 

Négliger l'avertissement qui vient de Brignoles serait suicidaire. La « gauche» y a disparu !

 

                      Taux de participation en hausse (+ 12 %)   47,7 % selon les chiffres de la préfecture,

 

                                                   UMP                                               46,1 %

 

                                                Front national                                53,9 % soit 27,17 % des inscrits,

 

27,17% reportés au corps électoral national représente 11 411 400 suffrages.

 

A rapprocher des 24 % d'intentions de votes pour le Front national à l'occasion des prochaines élections européennes, la tendance est là, mais la courbe n'est pas encore asymptotique. (Une droite asymptote à une courbe est une droite telle que la distance de la courbe à la droite tend vers 0 lorsque l'abscisse ou l'ordonnée tend vers l'infini.).

 

Qui peut  oser dire "Continuons nous sommes sur la bonne voie"


  Souvenons-nous

 

Des démissions morales et politiques de même nature  qui ont conduit les SS à

 

Oradour sur Glane et Lidice,

 

 tous les ingrédients sont là : La Crise, l’austérité, la xénophobie

Construisons une alternative au libéralisme et à la politique du bouc émissaire

 

Les générations suivantes n’ont pas à faire repentance en notre nom.

 

 


Partager cet article
Repost0
2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 17:26

Une lette article de Jean-Claude Lefort député Honoraire Fils d'un manouche  brigadiste, transmis par un ancien collègue.

 

 

Manuel, tu avais "vocation" à retourner en Espagne en 1982

 

 

Manuel, tu as déclaré hier soir sur BFM TV, que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme.

Tu as été naturalisé Français en 1982. Franco est mort en 1975. Sept ans avant ta naturalisation. Quand tu es devenu Français il n’y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais donc « vocation », selon tes mots, à retourner dans ton pays de naissance, en Espagne. Tu ne l’as pas fait et je comprends parfaitement de même que je comprends totalement ton souhait de devenir Français. Cela sans l’ombre d’un doute.

Tu avais « vocation » à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms.

Celui qui t’écris, en ce moment, est un Français d’origine manouche par son père. Mon père, manouche et Français, est allé en 1936 en Espagne pour combattre le franquisme les armes à la main dans les Brigades internationales. Pour la liberté de ton pays de naissance et donc celle de ta famille. Il en est mort, Manuel. Des suites des blessures infligées par les franquistes sur le front de Jarama, en 1937. Je ne te demande aucun remerciement ni certainement pas la moindre compassion. Je la récuse par avance. Je suis honoré en vérité qu’il ait fait ce choix quand bien même il a privé ma famille de sa présence alors que je n’avais que 9 ans et ma sœur 18.

La guerre mondiale est venue. Et les camps nazis se sont aussi ouverts aux Tziganes. Tu le sais. Mais un nombre énorme de Manouches, de Gitans et d’Espagnols se sont engagés dans la résistance sur le sol français. Ton père aurait pu en être. Il en avait l’âge puisque il est né en 1923. Georges Séguy et d’autres sont entrés en résistance à 16 ans. Je ne lui reproche aucunement de ne pas l’avoir fait, bien évidemment. Mais je te demande le respect absolu pour celles et ceux qui se sont engagés dans la résistance contre le franquisme, puis ensuite contre le nazisme et le fascisme. Contre ceux qui avaient fait Guernica. Et pourtant, à te suivre, ils avaient « vocation » à retourner ou à rester dans leurs pays d’origine, ces « Etrangers et nos frères pourtant »...

Manuel, « on » a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas, et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour devenir ou être membre de l’Union européenne: le respect des minorités nationales. Sensible à cette question pour des raisons évidentes, je m’en étais fortement inquiété à l’époque. En tant que député je suis allé à Bruxelles auprès de la Commission pour prouver et dire que ces pays ne respectaient pas cette clause fondamentale. On m’a souri au nez, figures- toi.

Et aujourd’hui dans ces pays la situation des Roms s’est encore aggravée. Pas améliorée, je dis bien : aggravée. Et ils ont « vocation » à rester dans leurs pays ou à y revenir ? C’est donc, pour toi, une espèce humaine particulière qui pourrait, elle, supporter les brimades, les discriminations et les humiliations de toutes sortes ? Ces pays d’origine ne sont pas des dictatures ? C’est certain. Mais ce ne sont pas des démocraties pleines et entières pour autant.

Alors toi l’espagnol devenu Français, tu ne comprends pas ? Fuir son pays, tu ne comprends pas ? Toi, tu ne comprends pas que personne n’a « vocation » à rester ou revenir dans son pays ? Sauf si tu es adepte de conceptions très spéciales, à savoir que ce qui vaudrait pour un Roumain ne vaudrait pas pour un Espagnol. Tu sais pourtant que le mot « race » va disparaître de nos lois. A juste titre car il n’y a pas de races, juste une espèce humaine. Et les Roms en sont.

La fermeté doit s’exercer là où se trouvent les responsabilités. Pas sur de pauvres individus qui n’en peuvent plus. Savoir accueillir et savoir faire respecter nos lois ne sont pas deux concepts antagoniques. Mais quand on est de gauche on n’a pas la matraque en guise de cœur.

C’est un Français d’origine manouche qui t’écris et qui écris au Français de fraiche date que tu es. C’est un fils de « brigadiste » qui se rappelle à toi. Souviens-t-en : « Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir ».

Pour l’heure Manuel, j’ai la nausée. Tes propos me font gerber, même pire. Nos pères auraient donc fait tout ça pour rien ou pour « ça » ?

Ils sont morts pour la France, Manuel. Pour que vive la France. Inclus « ces étrangers et nos frères pourtant. »

 

                                                                                                                                                 Le 1 octobre 2013

Partager cet article
Repost0
23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 15:56
Note de Bruno Arfeuille

mardi 20 août 2013, par Comité Valmy

Pour Schäuble, la Grèce aura besoin d’un troisième plan d’aide.


Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré mardi que la Grèce aurait besoin d’un nouveau plan d’aide international.

"Il faudra qu’il y ait un autre plan en Grèce", a-t-il dit lors d’un meeting électoral dans le nord de l’Allemagne.

Il a toutefois réaffirmé l’opposition du gouvernement à une nouvelle décote ("haircut") sur la dette grecque.

Jusqu’à présent, Wolfgang Schäuble avait déclaré que les créanciers internationaux d’Athènes pourraient devoir envisager un nouveau plan d’aide pour succéder au plan actuel, qui arrive à échéance fin 2014. Mais il n’avait jamais affirmé que cette issue était inévitable, ce qu’il a semblé reconnaître mardi.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00543680-pour-schauble-la-grece-aura-besoin-d-un-troisieme-plan-d-aide-596494.php

 

En clair :


- Les deux premiers plans d’aide ont déjà coûté 240 milliards d’euros aux contribuables européens, mais la Grèce est toujours en faillite.

Donc maintenant, les Etats européens qui sont déjà surendettés vont emprunter des dizaines de milliards d’euros supplémentaires, et ensuite ils vont prêter cet argent à la Grèce : ce sera le troisième plan d’aide.

 Dans deux ans, la Grèce sera toujours en faillite.

Donc dans deux ans, les Etats européens qui sont déjà surendettés vont emprunter des dizaines de milliards d’euros supplémentaires, et ensuite ils vont prêter cet argent à la Grèce : ce sera le quatrième plan d’aide.

 Dans quatre ans, la Grèce sera toujours en faillite.

Donc dans quatre ans, les Etats européens qui sont déjà surendettés vont emprunter des dizaines de milliards d’euros supplémentaires, et ensuite ils vont prêter cet argent à la Grèce : ce sera le cinquième plan d’aide.

Etc, etc.

L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

 

L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.


 

euro_suicide.png

Partager cet article
Repost0
12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 08:55

23 juillet 2013 |  Par Martine Orange

MEDIAPART

 

Les banques, qui convoitaient l’épargne du Livret A, ont enfin réussi. Le gouvernement leur offre aujourd’hui 30 milliards d’euros supplémentaires en provenance de l’épargne réglementée, en attendant plus. Un cadeau fait aux banques sans la moindre contrepartie.

 

L’annonce a été faite le plus discrètement possible, par un simple communiqué du ministère des finances et de la Caisse des dépôts, samedi 20 juillet au matin. Mais qu’a donc à cacher le gouvernement pour faire une communication qui ne peut passer qu’inaperçue dans la touffeur d’un matin d’été ? Rien de moins qu’un énorme fric-frac sur l’épargne la plus partagée des Français : le Livret A. Les banques, après avoir pris en otages l’État et les contribuables, sont en train de faire main basse sur une partie de l’épargne des Français.

 

Comme nous l’avions annoncé la semaine dernière (voir Banques : l’entente cordiale avec le gouvernement), les banquiers ont obtenu, à l’issue de leur rencontre avec François Hollande vendredi19 juillet, de pouvoir garder pour eux une partie des sommes collectées par l’intermédiaire du Livret A et du livret de développement durable, et non de les remettre à la Caisse des dépôts, comme cela se faisait jusqu'ici. Officiellement, il s’agit de mieux utiliser les excédents de l’épargne réglementée, inutilisée pour le financement du logement social ou la politique de la ville, en les remettant à la disposition des banques.

Le brouillard est soigneusement entretenu autour de l’avenir du Livret A. Tout semble appelé à changer tant sur l’utilisation que sur la sécurité de ce placement, mais tout est fait pour persuader les Français que leur épargne reste intouchée.

Le silence est organisé au plus haut niveau politique. Bien que la Caisse des dépôts, dès sa création en 1816, ait été constituée comme une entité indépendante, placée sous le contrôle du Parlement, le gouvernement n’a prévu aucune communication, encore moins un projet de loi, à l’Assemblée nationale et au Sénat pour expliquer aux élus les évolutions majeures auxquelles est promis le Livret A. Les changements d’utilisation de quelque 364,2 milliards d’euros – encours du Livret A et du livret de développement durable au 30 juin dernier – sont tranchés par un simple décret, sans que cela semble émouvoir un seul élu.

 

Tout est donc laissé à la discrétion de Bercy. Et là, il y a tout à craindre. Cela fait des années que la haute administration des finances, alliée objective du monde bancaire, milite pour la fin du Livret A, de l’épargne réglementée, et entend d’une façon ou d’une autre avoir la haute main sur cette manne d’épargne qui lui échappe. Pour elle, ces dispositifs pour le logement social datent d’un autre temps. Les marchés sont censés pourvoir à tout.

 

Dans un rapport de 2010, la Cour des comptes s’inquiétait pourtant des tensions existantes dans le fonds d’épargne, qui gère l’ensemble de l’épargne centralisée à la Caisse des dépôts. Elle parlait de la concurrence d’autres produits d’épargne qui avaient détourné les Français du Livret A, de la difficulté à financer certains de programmes de logement sociaux même sur le très long terme, et des risques portés par le fonds d’épargne, sollicités bien au-delà de sa mission, pour le financement des PME ou la recapitalisation de Dexia – 480 millions d’euros totalement perdus depuis lors.

 

Elle recommandait alors de créer une structure totalement indépendante pour mieux isoler les engagements du fonds d’épargne, d’éviter de le solliciter pour des questions hors de sa mission, de baisser les taux et les commissionnements de collecte afin de faciliter les opérations de logement social mais de centraliser en retour 100 % de l’épargne collectée dans le cadre du Livret A afin de garantir à la fois l’épargne et le financement social.

 

Le ministère des finances n’a retenu que deux recommandations : la baisse des taux du Livret A et des frais de collecte. Pour le reste, elle a fait totalement l’inverse. Elle entretient le mélange et l’opacité, redonne encore plus d’épargne aux banques que ne leur avait concédé le gouvernement Sarkozy.

 

Combien ? La semaine dernière, Bercy évoquait la somme de 25 milliards d’euros supplémentaires pour les banques. Le communiqué du ministère des finances parle de 30 milliards d’euros. Lundi, Les Échos avançait la somme de 50 milliards d’euros. Une somme que dément une porte-parole de la Caisse des dépôts, mais sans pouvoir en dire plus. 

 

Car bien des inconnues, bien des mystères persistent. La Caisse des dépôts se dit aujourd’hui dans l’incapacité d’indiquer le niveau de ressources qu’elle pourra conserver par rapport à ses emplois. C’est juste le ratio prudentiel destiné à garantir la politique du financement social et garantir l’épargne ! Le ministère des finances nous avait indiqué  las emaine dernière le maintien  d'un ratio de 135 % des ressources sur emplois. Il nous l'a confirmé ( voir boîte noîre)


Ce qui paraît n’être qu’un détail technique est lourd de conséquences. Car c’est l’équilibre fragile entre une épargne disponible à tout moment et des financements à très long terme pour le logement social, la politique de la ville ou des missions d’intérêt général, qui a fait ses preuves depuis plus de cinquante ans qui est remis en cause.

 

Alors que les besoins en logements sociaux sont immenses – il manque environ 100 000 logements sociaux par an –, les opérations ont déjà beaucoup de mal à voir le jour, tant les conditions financières sont tendues. Qu’adviendra-t-il demain si la caisse des dépôts voit capter une partie de ses excédents, qui lui servaient justement par d’autres placements financiers à compenser des taux d’intérêts bonifiés et à garantir des opérations engagées à très long terme ? Le risque est grand que seuls les programmes, soutenus par ailleurs par les collectivités locales, puissent voir le jour. Compte tenu de la situation des finances locales, les opérations de logement social pourraient se réduire comme peau de chagrin .

 

Qu’en dit le ministère du logement et de l’aménagement des territoires, dirigé par Cécile Duflot ? Bien que directement concerné par la question, il est curieusement très silencieux sur le sujet. Il n’a pas répondu à nos questions pour savoir s’il avait été associé à la concertation sur le Livret A. Bercy semble avoir décidé seul que les financements pour le logement social étaient largement excédentaires.

Dérivation

C’est que le ministère des finances a d’autres vues sur cette manne. Tant d’argent ne saurait dormir dans des mains publiques. Il convient de le remettre dans le circuit monétaire, de le transmettre aux banquiers. Officiellement, il s’agit d’aider au financement des PME, objet de toutes les attentions politiques.

 

Mais en quoi ces quelques dizaines de milliards d’euros supplémentaires vont-ils faciliter l’augmentation des crédits des entreprises ? Des dispositifs, comme Oseo, sollicitant des milliards d’euros d’argent public, y compris du fonds d’épargne, ont été instaurés depuis des années. De leur côté, les banques gèrent déjà des centaines de milliards d’épargne des Français – la deuxième du monde – par le biais des assurances vie et des OPCVM. Pourtant, les entreprises ont toujours autant de mal à lever de l’argent, à trouver des capitaux, à augmenter leurs fonds propres et à obtenir des crédits.

 

Alors que font les banques de tout cet argent ? Selon Alternatives économiques, la distribution de crédit aux entreprises et ménages – c’est-à-dire les métiers traditionnels de la banque – représente 27 % de leurs activités. Pour le reste, il y a des activités de couverture et la spéculation sur les marchés.

 

Le financement des PME risque donc de n’être à nouveau qu’un prétexte. Mais l’important n’est pas là. Le pli est pris : la dérivation de l’épargne du Livret A est en place. Aujourd’hui, le ministère des finances peut dire qu’il ne s’agit que de 30 milliards d’euros. Demain, compte tenu de la fragilisation du système de financement du logement social qui sera mis en place, il sera aisé de dire que les excédents sont encore plus élevés, donc que plus d’argent encore doit aller aux banques. Simple vue de l’esprit ? Lorsque la distribution du Livret A a été accordée à toutes les banques en 2009, le gouvernement avait alors juré que le taux de centralisation de l’épargne collectée était de 70 %, et que tout était inscrit dans le marbre. On mesure aujourd’hui ce qu’il en est.

 

Ces changements sont tout sauf anodins pour les épargnants aussi. Pour l’instant, un épais silence entoure le statut futur de l’épargne conservée par les banques. Dans l’esprit des Français, les sommes placées sur le Livret A bénéficient de la garantie implicite de l’État. Mais ce ne sera plus le cas à l’avenir, pour une part d’entre elles. L’argent qui ne sera plus centralisé par la Caisse des dépôts mais conservé par les banques dépendra des banques elles-mêmes. Les montants déposés seront-ils inclus dans la garantie générale des dépôts fixée à 100 000 euros dans toute l’Europe ? Où y aura-t-il une extension de garantie particulière ?

 

Depuis la mise en faillite de Chypre en mars dernier, ces questions juridiques ne sont pas que des simples cas d’école. Les déposants des banques ont été mis directement à contribution lors du renflouement des banques chypriotes en faillite.

Ce qui devait être une exception est appelé à devenir la règle. Si les responsables européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’union bancaire, ils se sont entendus au moins sur une chose : à l’avenir, le modèle de résolution bancaire mis en œuvre à Chypre doit être la référence. Les actionnaires, les créanciers, et les déposants s’il le faut, doivent être appelés pour le renflouement. Cela change tout dans les rapports entre les clients et les banques. Compte tenu de l’opacité qui entoure le monde bancaire en France, qui peut être sûr que sa banque ne fera jamais faillite ? Dès lors, le Livret A, censé être sûr et rémunéré comme tel, ne peut plus être considéré comme un produit sans risque.

 

Se cachant derrière la technicité, le gouvernement feint d’ignorer ces bouleversements majeurs. Pire : ce nouveau cadeau fait aux banques – car il s’agit de mettre à leur disposition une liquidité qui leur fait cruellement défaut – n’est accompagné d’aucune exigence, d’aucune contrepartie.

 

Aucun contrôle ne semble être prévu sur l’utilisation par les banques de  l’épargne du Livret A. La leçon de la crise de 2008 aurait pu pourtant être retenue : à l’époque, 16 milliards d’euros, puisés déjà dans le Livret A, avaient été mis à leur disposition, pour assurer déjà le financement des PME. Comment a été utilisé cet argent ? Mystère. Mais à l’époque, les crédits aux PME se sont effondrés. Jamais les chefs d’entreprise n’ont autant parlé de leurs difficultés pour trouver des financements.

 

De même, le gouvernement n’a posé aucune condition au secteur bancaire pour l’obliger à diminuer sa taille et renforcer sa solidité. L’addition des bilans des trois premières banques françaises – BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole – représente trois fois et demi le PIB de la France. Mais officiellement, elles n’ont aucun problème ni d’exposition, ni de taille, ni de fonds propres, ni d’engagements. Alors que, pour renforcer leur bilan, les banques allemandes ou britanniques font des augmentations de capital, à prix bradé s’il le faut, les banques françaises, elles, n’ont aucunement besoin de solliciter leurs actionnaires. Quand la Deutsche Bank annonce sa volonté de diminuer ses effets de levier d’un cinquième d’ici à 2015 – sur injonction discrète semble-t-il de la Bundesbank et du gouvernement allemand –, les banques françaises n’ont officiellement aucun besoin de diminuer leur bilan. Pourquoi le feraient-elles d’ailleurs ? Le gouvernement n’exige rien. Mieux : il leur offre l’épargne des Français.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 08:52

Communiqué de presse de la fédération CGT des cheminots

L’heure est à la prudence et aux enquêtes !

 

Trois jours seulement après la catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge, qui a vu le train inter cités Paris – Limoges n°3657 dérailler et causer le décès de 6 personnes et de nombreux blessés, la Fédération CGT des cheminots  renouvelle ses condoléances aux familles et aux proches des victimes et apporte tout son soutien aux blessés.

 

La Fédération CGT des cheminots se doit aussi de souligner une nouvelle fois la réactivité et l’efficacité des secours lors de ce drame et la mise à disposition spontanée de nombreux cheminots en conformité avec les valeurs du Service

Public qui les animent au quotidien.

 

Pour autant, la Fédération CGT des cheminots ne peut que déplorer l’emballement médiatique, autour souvent d’annonces infondées, de spéculations, de contre vérités, ainsi que l’utilisation de l’évènement à d’autres fins ou encore les conclusions hâtives qui ont déferlé en moins de 72h.

 

De ce point de vue, la fédération CGT des cheminots appelle en particulier la Direction de la SNCF à plus de retenue et de prudence lorsqu’elle évoque comme avérées les premières hypothèses faisant de la défaillance d’une éclisse l’origine de cet accident.

 

Comme à la première heure de ce drame, la fédération CGT des cheminots exige que l’ensemble des enquêtes en cours, et en particulier celle des CHSCT, bénéficient de tous les moyens d’investigation nécessaires pour faire toute la lumière sur cette catastrophe.

 

De plus, la fédération CGT des cheminots considère qu’il y aura un avant et un après Brétigny sur Orge et que de ce point de vue, il convient de regarder attentivement la structuration, le fonctionnement, les moyens attribués au

système ferroviaire.

 

Le débat engagé sur l’avenir du système ferroviaire doit impérativement être l’occasion pour le Gouvernement de

réellement remettre à plat l’organisation de la production au regard des exigences de sécurité et de qualité légitimement demandées par les cheminots, les usagers et la collectivité.

 

Montreuil, le 15 juillet 2013 – 17 H

01.55.82.84.32

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 08:36

mercredi 10 juillet 2013, par Comité Valmy

 

Depuis plusieurs mois, le débat sur la rupture avec l’Euro et l’Union européenne traverse les organisations communistes. Au sein de l’AKEL, la question est désormais tranchée sur l’Euro.


La politique de casse sociale, d’agression impérialiste, orchestrée par l’Union européenne et le FMI a touché brutalement l’île de Chypre : taxation inédite sur les dépôts bancaires, dissimulant l’ampleur d’une offensive sur les salaires, les retraites et sur le secteur public.

 

Les illusions sur l’Euro et sur l’Union européenne volent en éclats. Désormais, 89% des Chypriotes ne croient plus l’Union européenne et 67% des habitants de l’île se disent partisans d’une sortie de l’Euro.

 

L’AKEL, le parti communiste chypriote, a lui aussi été à faire son auto-critique, à revenir aux fondamentaux de son analyse. Parti de masse, l’AKEL est le premier parti de gauche du pays. Avec 32,7% aux dernières élections législatives, il est le deuxième parti parlementaire du pays

Auto-critique du côté de l’AKEL et retour à l’analyse fondamentale sur l’Union européenne du capital

Critique sur la nature de l’Union européenne, le parti avait néanmoins soutenu avec réserve l’entrée du pays dans l’UE en 2004 puis dans l’Euro en 2008, essentiellement sur la base de la promesse de la résolution de l’épineuse question chypriote.

 

Au pouvoir depuis 2008, le président communiste Demetris Christofias a dû subir l’assaut de l’Union européenne, utilisant cyniquement l’instrument de la monnaie unique. Une offensive à laquelle il a d’abord résisté, cherchant des alternatives au face-à-face avec l’UE.

 

Acculé, l’AKEL a dû entamé les négociations avec la « Troika » en 2012 sans parvenir à un accord, le parti communiste refusant de mettre en œuvre des plans d’austérité salariale ou de privatisation.


L’élection en 2013 d’un président de droite, Nikos Anastasiades, a relancé le plan d’austérité imposé par l’UE. Depuis, le mouvement populaire de rejet d’une UE au service des banques a atteint des niveaux inédits.

 

Du côté des communistes chypriotes, une sévère auto-critique de certaines positions de conciliation sur la question européenne a été entreprise.


Les débats internes à l’organisation n’ont guère filtré, mais dès le mois de mars le Comité central du Parti a entamé les débats sur la question de la sortie de l’Euro.

Du débat à la radicalisation de la position de l’AKEL sur la question européenne

Plusieurs articles du responsable aux questions internationales du parti Costas Christodoulides ont précisé le changement de cap du Parti sur la question européenne.

 

Dans son article du 8 mars publié dans le journal « Haravaghi », il rappelait que « la fonction de l’Union européenne était la maximisation du profit du capital » et que cette position historique de l’AKEL se reflétait dans l’attaque entreprise contre les droits sociaux, le secteur public.

 

Pour le responsables aux questions internationales de l’AKEL, la contradiction entre le processus d’intégration européenne et les intérêts des travailleurs chypriotes était de plus en plus patente.


L’intervention d’un autre dirigeant de l’AKEL, Stavros Evagorou, à la Conférence organisée en avril par le Parti communiste portugais à Lisbonne sur « Une autre Europe des travailleurs et des peuples », allait dans le même sens.

 

Selon le dirigeant communiste chypriote, « les dernières évolutions soulignent bien que l’Union européenne ait sans aucun doute l’option des monopoles et des classes dominantes de nos pays, mais cela n’est pas, et ne peut être, l’avenir de nos peuples ».

 

La position adoptée alors par l’AKEL était de demander un référendum sur la question de l’Euro afin que le peuple chypriote puisse lui-même trancher la question du maintien ou de la sortie de l’Euro.

Du référendum sur la sortie de l’Euro à la proposition de sortie de l’Euro soutenue par le parti

Depuis, la position a été tranchée au sein de l’AKEL et répercutée le 14 mai dernier lors de la Conférence de presse du secrétaire-général Andros Kyprianou, présentant les « propositions de l’AKEL pour l’économie chypriote ».

 

Après avoir analysé les conséquences désastreuses qu’aura le mémorandum de mars, comparant avec la situation dans les autres pays, et les effets néfastes des baisses de salaire, de la casse des systèmes de sécurité sociale ou encore de la privatisation des secteurs-clés, l’AKEL pose comme point de départ la recherche d’ « une alternative qui nous libérerait du mémorandum ».


Sur la base d’une étude réalisée par l’AKEL, avec l’aide d’économistes étrangers, l’AKEL soutient désormais « des négociations avec l’Union européenne afin d’entamer une sortie ordonnée de Chypre de l’Euro, dans le respect du droit international ».

 

Le secrétaire-général de l’AKEL, en rappelant qu’il n’y a aucune « solution facile », rappelle néanmoins les avantages que pourrait tirer Chypre du retour à une monnaie nationale :

 

« renforcement de la compétitivité par la dévaluation de la monnaie ; récupération d’une indépendance nationale, par la fixation de notre propre politique économique ; capacité à gérer la dette publique ; développement de l’économie chypriote ».

 

Selon l’AKEL, la question principale est désormais celle des conditions de la rupture, en proposant un « plan de transition » qui intégrerait les défis en termes de politique monétaire et de change posés par la sortie de Chypre de l’Euro.

Enfin, l’AKEL encourage, toujours dans le cadre de ce plan de transition, la mise en place d’alliances inter-étatiques non seulement au sein de l’UE mais surtout en dehors de ce cadre.

 

Partout en Europe, les travailleurs manifestent un rejet de plus en plus fort des politiques orchestrées par les divers gouvernements, et de l’Union européenne qui les coordonne. A Chypre, comme ailleurs en Europe, les positions de rupture avec cette Europe-là seront désormais portées avec encore plus de résolution par les communistes.

Source :


Article AC pour solidarité internationale-pcf

Partager cet article
Repost0
1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 16:53

 

Lettre ouverte au syndicat de la magistrature par Charles Hoareau

http://www.rougemidi.org/spip.php?article7784

 

Chers amis


Permettez-moi cette familiarité pour avoir participé à quelques combats communs, avoir eu l’honneur d’être invité à vos congrès et être abonné à votre revue J’essaime).


J’ai pour une fois un reproche à vous faire au sujet de votre mur des cons : il n’est pas à jour !


En effet je doute fort que depuis hier vous ayez eu le temps de rajouter sur le tableau blanc de bureau devenu le plus célèbre de France, toutes les photos de tous les méritants qui s’expriment doctement sur le grave sujet de société qu’il constitue et qui préoccupe tant de chômeurs dont nous apprenons aujourd’hui que leur nombre bat des records sans que cela ne soulève de colère de la part des mêmes.


Si je peux me permettre un conseil bien que n’étant pas un spécialiste, dépêchez-vous d’enrichir votre galerie de portraits avec quelques-uns de ceux qui nous assomment avec ce qui est présenté comme la nouvelle du jour au point que même une ministre (curieusement celle de la justice alors qu’à faire parler un ministre il eut été plus judicieux de faire parler celui des arts photographiques ou celui de la connerie humaine) s’est cru obligée de dire son avis sur une œuvre d’art qu’elle n’a peut-être même pas vue en vrai.


Rajoutez s’il vous plait, ce chroniqueur du Figaro qui s’affole et parle « d’une liste de personnes à abattre », qui dit que le juge qui a mis Sarkozy en examen n’est pas impartial puisqu’il a signé une pétition.


Rajoutez s’il vous plait toutes celles et ceux qui depuis hier parlent de magistrats politisés (les autres, ceux qui ne sont pas au SM doivent être politiquement corrects ou pas politisés du tout et donc voter à droite si j’ai bien compris le discours et les écrits de nos aspirants cons).


Rajoutez celles et ceux qui nous parlent d’impartialité des juges et qui « oublient » l’arsenal judiciaire qui permet de condamner à la prison un voleur de mobylette et laisse libres les protagonistes de la caisse noire de l’UIMM.


Rajoutez les complices de l’affaire ADOMA, Société nationale d’économie mixte, où se mêlent des financements publics allant du Conseil Général 13 à l’Etat et qui ont de fait obligé 40 salariés mis à la porte au sens littéral du terme et en toute illégalité, à saisir la justice plus d’une 20aine de fois sans avoir obtenu le moindre début de réparation à ce jour.


Rajoutez celles et ceux qui n’ont jamais rien dit quand des employeurs s’assoient délibérément sur des décisions de justice comme à Mac Do Marseille où depuis 6 ans des délégués CGT se battent pour une réintégration pourtant ordonnée par la justice de la première instance jusqu’à la cour de cassation.


Rajoutez s’il vous plait tous les impunis des accidents du travail si souvent mortels, les coupables du scandale de l’amiante qui dans chaque procédure nient leurs responsabilités et font tout pour échapper à la 

justice.


Rajoutez celles et ceux, et donc pas seulement les journalistes mais les ministres qui nous gouvernent qui ne disent rien à UNILEVER dont le PSE à FRALIB a été annulé et qui refuse délibérément d’appliquer la décision de justice.


Rajouter aussi celles et ceux qui ne veulent pas voter la (timide) loi d’amnistie sociale trahissant une fois de plus les syndicalistes qui se battent pour leur emploi (et je ne parle même pas des des mêmes qui ont voté l’ANI et ses dispositions qui renforcent l’impunité de la délinquance patronale).

Rajoutez, s’il vous plait celles et ceux qui « oublient » que 200 ans après La Fontaine les animaux sont toujours malades de la peste capitaliste et que selon qu’ils soient puissants ou misérables la justice de classe les rend blancs ou noirs.


Si je repasse par vos locaux je me ferai un plaisir de rajouter des photos si certaines vous manquent.

 

                                                                                                                                le 26 avril 2013


Partager cet article
Repost0
19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 08:27

 

De L'enfumage, par Emmanuel Todd (vidéo)

 


  Emmanuel Todd  publié avec Hervé le Bras ont écrit "Le Mystère français" (Editions du Seuil)un un ouvrage  très critiquevis à vis de la classe politique et de sa politique européenne

La France ne se sent pas bien. Pour comprendre son mal, nous l’avons passée au scanner de la cartographie la plus moderne. Cent vingt cartes permettent d’observer, renaissant sans cesse, la diversité des mœurs françaises.

 

Entre 1980 et 2010, une mémoire des lieux a bizarrement guidé, dans l’Hexagone, une transformation sociale accélérée. Ascension éducative, émancipation des femmes, bouleversement du mariage, fécondité, crise industrielle, immigration, mutation des classes sociales, inégalités, chômage, problèmes scolaires, métamorphose politique : tous les changements respectent, retrouvent ou revivifient des espaces anthropologiques et religieux anciens. Leur examen permet un diagnostic : notre pays souffre d’un déséquilibre nouveau entre les espaces anthropologiques et religieux qui le constituent. Son cœur libéral et égalitaire, qui fit la Révolution française, est affaibli. Sa périphérie, autrefois fidèle à l’idéal de hiérarchie, et souvent de tradition catholique, est désormais dominante. Nos dirigeants, parce qu’ils ignorent tout du mode de fonctionnement profond de leur propre pays, aggravent sa condition par des politiques inadaptées.



Hervé Le Bras est démographe et historien. Parmi ses ouvrages : The Nature of Demography (Princeton University Press, 2008), Naissance de la mortalité (Gallimard-Le Seuil, 2000), Le Sol et le Sang (L'Aube, 2006).

 

Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié L'Illusion économique (Gallimard, 1998), Après la démocratie (Gallimard, 2008) et L’Origine des systèmes familiaux (Gallimard, 2011).

Partager cet article
Repost0
22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 20:13

Pour s’assurer de l’éviction de Sarkozy il  fallait voter Hollande. C’est chose faite, de justesse, grâce aux marchandages préélectoraux du PS avec les Chevènementistes et les verts.

 

Oubliant la réalité tant du point de vue de la qualité de vie qui se détériore que du risque d’embrasement du Moyen Orient qui ne nous laisserait pas indemnes, les médias  s’adonnent à nouveau à la politique spectacle tout en nous assurant, la main sur le cœur, qu’il n’est d’autre solution pour résoudre la « Crise de la dette » que de consentir à de nouveaux abandons de souveraineté nationale, au profit d’une Europe fédérale, pour s’abandonner au diktat des financiers et des banquiers via les hiérarques de l’Union Européenne . Qu’auraient-ils à dire s’ils ne se faisaient l’écho de la voie de leurs maîtres. De cet aspect c’est la continuité. Nous n’avons pas gagné au change.

 

 A part les effets d’annonces, les premières mesures, plutôt le  saupoudrage,   reportées au lendemain des législatives  ne sont pas le signe qu’elles seront orientées vers la relance du pouvoir d’achat et de l’emploi.

 

En l’absence de croissance, interdite par les traités européens, à part quelques ajustements  fiscaux mineurs, qu’elle autre solution  que de poursuivre la politique d’austérité développée par son prédécesseur et de transférer les dépenses de l’Etat vers les collectivités territoriales et par conséquent le contribuable local ?

 

Par contre en matière de politique internationale il n’a pas attendu en expulsant l’ambassadrice Syrienne, qui il est vrai ne porte pas le tchador, sur des informations dont il aurait pu vérifier la véracité auprès des services de renseignements français ou sur des sites documentés, pour montrer qu’il se situait, et son gouvernement avec  lui,  dans le camp de l’impérialisme colonialiste  occidental  qui tente, après la Libye, de détruire l’Etat laïc Syrien à l’aide de mercenaires étrangers liés à Al Qaïda et aux intégristes islamistes  qui y commettent des crimes plus atroces les uns que les autres. Son conseiller pour le Moyen Orient n’est autre chargé d’Affaires de la France auprès des Nations unies du temps de Sarkozy, en quelque sorte un clone de BHL

 

Ci après, quelques articles pour mieux appréhender la réalité syrienne : Témoignage d'un religieux français,  massacres "préparés" pour torpiller le processus politique, la liste n’est pas exhaustive. Il y a également la conférence de presse de l’ambassadeur de Syrie à l’ONU et ce que dit ou ne dit pas le conseil de sécurité de l’ONU. Ou encore La Syrie demain sera-t-elle à l’image de la Libye dévastée par l’OTAN avec l’aval de la gauche européenne, française y compris ².

 

Alors même que dans une lettre adressée au Conseil, Ban Ki-moon écrivait : « si les circonstances exactes des évènements ne sont pas encore connues, nous pouvons confirmer que des tirs d'artillerie et de mortier ont été effectués. D'autres formes de violence sont également à déplorer, notamment des tirs à bout portant et de graves violences physiques¹.» Lors de son intervention télévisée de 29 le président Hollande n’a pas exclu une intervention militaire en Syrie dès lors qu’elle serait autorisée par l’ONU en l’absence de veto russe et Chinois, ainsi les troupes françaises pourrait passer d’Afghanistan en Syrie avant de rentrer en métropole, du moins les survivants. Ce  n’est pas là faire preuve d’une très grande originalité par rapport à son prédécesseur, c’est une fois de plus la preuve que la France  est inféodée aux va-t-en guerres de l’impérialisme occidental, ses dirigeants ont abdiqué toute souveraineté et nous en font payer le prix.

 

Ils sont bien les dignes héritiers de ceux qui,  élus pour faire la paix,  avaient envoyé le contingent en Algérie pour y faire la guerre avant que le général De Gaulle ne revienne au pouvoir pour y mettre un terme (attention ne pas confondre : L’expression actuelle du gaullisme Historique  et celle de la droite financière c'est-à-dire de l’UMP.

 

De la traite négrière à nos jours le bilan de l’impérialisme français, seul ou en association avec ses alliés européens et étatsuniens est lourd  de dizaines millions de victimes, tuées , déportées, torturées, « génocidées » auprès desquelles celles du stalinisme ne sont qu’un infime détail de l’Histoire et ça continue, pour l’heure au Moyen Orient, en Afrique et ça reprendra en Amérique du sud, en Europe centrale et en Asie si l’OTAN c'est-à-dire les mêmes réussissent à supprimer la Syrie et l’Iran de la carte géopolitique de la planète pour en faire des valets serviles à leurs ambitions économiques et à l’appétit des bourgeoisies compradores héréditaires sur lesquelles les colonialistes se sont toujours appuyés. 

 

Les personnes intéressées peuvent également se documenter sur Internet, à partir de l’invite Google, pour en avoir le détail et se documenter sur l’origine des opération Northwoods, Moctingbird, Sarkozy et les tentatives de déstabilisation des pays de l’Est avant et après la chute du mur de Berlin et l’éclatement de l’Union Soviétique, les « révolutions » colorées et les dessous du 11 septembre par exemple. A condition de bien chercher on peut tout savoir.

 

N’oublions pas non plus que « …Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, les propagandistes nazis ont fait passer leurs agressions militaires destinées à la conquête de territoires, pour des actes justes et nécessaires de légitime défense. Ils ont décrit l’Allemagne comme une victime effective ou potentielle d’agresseurs étrangers, comme une nation attachée à la paix, mais obligée de prendre les armes pour protéger sa population et défendre la civilisation européenne contre le Communisme. Les objectifs de la guerre affichés pratiquement à chaque étape des hostilités camouflaient presque systématiquement les véritables intentions d’expansion territoriales nazies et leurs luttes raciales... » Extrait d’un article de Tony Cartalucci (landdestroyer.blogspot.com)  repris par mondialisation.ca le premier juin 2012.

 

Les méthodes sont toujours les mêmes mais cette fois les occidentaux  ont pris le relais. Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde disait Brecht… Elle emprunte aujourd’hui des chemins où on ne l’attendait pas. A quoi cela servirait-il de commémorer Le 19 mars, La déportation et La Shoah, Le 8 mai 1945, Le 18 juin si nous ne dénoncions encore et encore la genèse de ces  drame car les nouvelles générations font preuve d’autant de naïveté que celles qui les ont précédé. Pendant ce temps nos dirigeants brandissant  d’une main le petit livre des droits de « l’hommniste »ont  l’autre crispée sur les boutons de largage des armes de destruction massives sur tous ceux qui tentent de  résister à leur tentative d’expansion planétaire.

 

¹ les traces de violences physiques et les tirs à bouts portants démontrent bien que ce ne sont pas les forces gouvernementales syriennes qui en sont responsables et qu’il s’agit encore d’une tentative de manipulation de l’opinion.

 

² Melenchon sans doute échaudé par ses prises de positions en faveur du bombardement de la Libye par l’OTAN vient quand même de déclarer qu’il était opposé à une intervention militaire en Syrie. Les dizaines  de milliers de victimes  libyennes, tuées, torturées poussées à l’exil lui  sauront gré d’avoir sollicité de l’ONU  l’autorisation de bombarder la Libye…Très peu de députés européens sont sortis grandis de cette affaire. 

Partager cet article
Repost0
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 17:21

des détenus torturés et privés de soins médicaux » Tripoli/Bruxelles, 26 Janvier 2012

MSF suspend ses activités dans les centres de détention de Misrata, en Libye. Les personnes détenues dans la ville de Misrata sont victimes de tortures et ne peuvent recevoir des soins médicaux d'urgence. Ce qui a amené Médecins Sans Frontières à suspendre ses activités dans les centres de détention de la ville.

 

 

Les équipes MSF ont commencé à travailler dans les centres de détention de Misrata, en Libye, en août 2011 pour y soigner les blessés de guerre prisonniers. Depuis lors, les médecins MSF ont vu de plus en plus de patients souffrant de blessures qui avaient été causées par des tortures lors d’interrogatoires conduits en dehors des centres de détention. Au total, MSF a soigné 115 personnes présentant des blessures liées à la torture et a rapporté l’ensemble de ces cas aux autorités compétentes à Misrata. Depuis le mois de janvier, plusieurs patients qui ont été renvoyés dans les centres d'interrogatoire y ont même été torturés de nouveau.

« Certains responsables ont cherché à instrumentaliser et entraver le travail de MSF, a déclaré Christopher Stokes, directeur général de MSF. Des patients nous ont été amenés au milieu d’un interrogatoire pour recevoir des soins médicaux afin qu’ils soient remis en état pour la poursuite de l’interrogatoire. Ceci est inacceptable. Notre rôle est de dispenser des soins médicaux aux blessés de guerre et aux malades en détention, et non de soigner encore et encore les mêmes patients entre deux séances de torture. »

Il a également été demandé aux équipes médicales de MSF de soigner des patients dans les centres d'interrogatoire, ce que l’organisation a catégoriquement refusé.

Le cas le plus inquiétant s’est produit le 3 janvier dernier lorsque les médecins MSF soignaient un groupe de 14 détenus revenant d’un centre d'interrogatoire situé en dehors des centres de détention. Malgré les demandes répétées de MSF de mettre fin immédiatement à la torture, neuf des 14 détenus souffraient de nombreuses blessures et présentaient des signes évidents de torture.

L’équipe MSF a informé le National Army Security Service - l’organisme responsable des interrogatoires - qu’un certain nombre de patients devaient être transférés d’urgence dans des hôpitaux pour y recevoir des soins spécialisés. Or, tous ces patients, à l’exception d’un seul, ont été de nouveau privés de soins médicaux essentiels et torturés lors d’interrogatoires conduits en dehors des centres de détention.

Après avoir rencontré différents responsables, MSF a adressé une lettre officielle le 9 janvier au Conseil militaire de Misrata, au Comité de sécurité de Misrata, au National Army Security Service et au Conseil civil local de Misrata, demandant de nouveau l’arrêt immédiat de toute forme de mauvais traitements sur les détenus.

« Aucune mesure concrète n’a été prise, constate Christopher Stokes. Au contraire, notre équipe a reçu quatre nouveaux cas de torture. Nous avons donc pris la décision de suspendre nos activités médicales dans les centres de détention. »

MSF est présente à Misrata depuis avril 2011, au cœur du conflit libyen. Depuis août 2011, MSF travaille dans les centres de détention de Misrata où l’organisation soigne les blessés de guerre, pratique des opérations chirurgicales et assure le suivi orthopédique des patients victimes de fractures. Les équipes de MSF ont donné 2 600 consultations, dont 311 pour des traumatismes liés à la violence.

MSF poursuit son programme de santé mentale dans les écoles et les structures de santé de Misrata, et continue à apporter une aide à quelque 3 000 migrants d’origine africaine, réfugiés et déplacés dans la région de Tripoli.

 

MSF est une organisation humanitaire médicale internationale qui travaille en Libye depuis le 25 février 2011. Pour assurer l’indépendance de son travail médical, MSF ne mobilise que des dons privés pour financer ses activités en Libye et n’accepte aucun financement provenant d’Etats, de bailleurs de fonds, de groupes militaires ou politiques.

http://www.msf.fr/presse/communiques/libye-detenus-tortures-et-prives-soins-medicaux

Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 13:51

 

On espère que le coup de colère de Danielle Bleitrach réagissant à la furie militariste médiatique sur la Libye ne sera pas le dernier. On peut discuter de sa conclusion sur l’utilité du vote en France. En tout cas, la claque mise à tous les partis politiques par une abstention qui bat tous ses records devrait interpeller et sur ce point, le coup de colère de Danielle peut aider les communistes à réfléchir sur le niveau d’abstention...

Mais il semble qu’à Marseille (malheureusement comme dans trop d’endroits !), les directions du PCF n’aiment pas les débats dérangeants pour leur "ligne" politique. Ils n’ont gardé de l’histoire du PCF que cette pratique que Lucien Sève dénonçait avec raison comme le "centralisme autocratique".

Si le réseau "Faire Vivre et Renforcer le PCF" était engagé partout pour le vote communiste au premier tour et pour battre la droite et le FN au second, le coup de colère de Danielle nous intéresse, car il illustre ce qui est une souffrance pour de nombreux militants constatant la tenace transformation de leur parti en un "truc de gauche".      Lepcf.fr


Pas un commentaire sur le mur commun, toujours les mêmes conneries, l’impossible dialogue, on parle de n’importe quoi, on se passe des photos des disques, pas un cri d’indignation, serai-je la seule à éprouver de la colère, de la peur vers où on nous conduit inexorablement, rien de ce qui est secondaire ne vous est étranger. La France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont obtenu ce qu’ils cherchaient depuis le début, intervenir en Libye, utiliser la force, et on ne peut que frémir en lisant ce "par tous les moyens". Ils ont appliqué cette saloperie néo-colonialiste intitulé "devoir d’ingérence" au nom duquel ils jugent de qui mérite d’être "secouru"

Non seulement le risible Bernard Henri Levy est venu, comme prévu, hurler sur les plateaux de télévision, mais il a illustré par sa seule présence ce que la médiacratie française imposait à une opinion débile, incapable de la moindre réaction, des citoyens en état de coma dépassé civique. Son cri de hyène qui a accompagné toutes les aventures mensongères de l’empire, cet individu parfaitement déconsidéré par ses mensonges au Nicaragua, en Afghanistan, en Bosnie, son entrée triomphale dans Gaza martyr m’est insupportable en tant que Française, mais il me l’est encore plus en tant que juive. Il est celui qui légitime toutes les horreurs de l’antisémitisme, ce racisme terrible qui un jour se terminera inexorablement par un bain de sang pour un peuple israélien victime et désormais bourreau parce qu’incapable de choisir la justice, le dialogue, se réfugiant dans la fausse sécurité de la force et le mensonge et je pleure déjà tout ce que ce peuple issu de la Shoah et de la volonté colonialiste des occidentaux sur les peuples arabes. Je suis envahie d’une immense pitié non pas pour les palestiniens, car je sais qu’inexorablement ils vaincront, mais pour ces gens à courte vue qui creusent leur tombe. Choisir de se ranger derrière un Bernard Henri Levy, c’est se condamner à finir dans les poubelles de l’histoire, souvenez-vous de ce que disait Einstein, je cite de mémoire : "Si nous ne sommes pas capable de tirer partie de ce que 2000 ans de martyr nous ont enseigné et tout faire pour une entente avec nos voisins arabes, alors nous mériterons ce qui nous arrivera". Et je sais que le jour du massacre, si je suis encore en vie, moi qui me suis battue toute ma vie pour le choix du respect, du dialogue, d’un destin commun avec les Palestiniens, j’irai me ranger à vos côtés pour dire que s’il existe un seul juste et il en existe beaucoup que les BHL font taire, les juifs égarés sur la terre de Palestine, conduits par de mauvais bergers doivent être sauvés.

Ce que l’on fait des juifs en ce moment, voici qu’on le fait des français, les moutons derrière les appétits du capitalisme, derrière les choix impérialistes. Peu importe qui est Kadhafi, le vrai problème est l’avidité du monde occidental pour l’énergie, le refus de changer de pouvoir et de mode de vie, la manière dont dans le fond comme au temps du colonialisme on a su rallier les masses occidentales à l’exploitation coloniale. Pour conserver vos gadgets, vous êtes capables de n’importe quoi, du meurtre, de feindre de ne pas voir l’évidence..

Oui mais vous semblez oublier que le monde n’en peut plus et vous refusez de voir que ce qui se passe au Japon est prémonitoire, cette centrale comme une cocotte minute, cette énergie privatisée, ce désordre généralisé et les chaînes de production de gadgets électroniques arrêtées, un peuple qui se réfugie à Hiroshima, tout cela n’est-il pas à l’image du futur que ce système engendre tandis que nous enfonçons la tête dans le sable. En attendant Godot, ah ! les beaux jours de l’ultime domination colonialiste. Ou ils iront jusqu’à faire sauter la planète, ou les peuples l’emporteront et leur colère sera aussi terrible qu’un tsunami.

Vous inventez que vous soutenez le vent de liberté qui s’est répandu sur le monde arabe comme s’il avait surgi d’autre chose que du corset terrible de la politique néolibérale que vous imposez aux plus pauvres, à une jeunesse sans avenir, vous voulez dire que cette jeunesse rêve de vos gadgets, que facebook est à l’origine de ces révoltes pour mieux effacer cette note de chômage, d’impossibilité de se loger, de trouver un travail à la mesure de leur formation que cette jeunesse vous présente. Vous croyez qu’ils aspirent à votre "démocratie", vous qui ne savez que piller, étouffer, et vous osez comme Juppé revendiquer cette révolte contre vous, votre domination, vos pillages, vos humiliations, vos guerres.

Vous avez trouvé un nouveau bouc émissaire, mais vous accordez au même moment votre aval aux vieillards immondes qui tiennent le destin du Golfe, vous acceptez que les troupes saoudiennes viennent traquer jusque dans les hôpitaux des manifestants ouvriers désarmés qui ne réclament qu’une véritable citoyenneté.

Et de ce fait vous avancez déjà vos pions vers l’Iran, vers une guerre chiite-sunnite qui risque de ce terminer par une monstrueuse déflagration. Tous les imbéciles qui s’agitent en ce moment autour d’un référendum sur la sortie du nucléaire sont incapables de poser la question du nucléaire militaire et du fait qu’il y a désormais assez de bombe pour faire sauter la planète et que pour le grand bonheur des trusts de l’armement on continue à en fabriquer. Vous revendiquez un référendum là-dessus alors que vous êtes incapables de protester contre le fait que l’on peut vous faire entrer en guerre, une guerre qui peut conduire à la nuit nucléaire et qui déjà en Afghanistan coûte des milliers de morts civils, de femmes, d’enfants et dit-on un million d’euros par jour. Vous acceptez d’être dessaisi de vos prérogatives citoyennes face à ce qui peut devenir une guerre nucléaire avec l’Iran, vous cautionnez les assassins saoudiens et vous trouvez un bouc émissaire pour mettre un doigt dans l’engrenage, vous acceptez la manipulation, non pas parce que vous êtes totalement cons mais parce que vous êtes complices, depuis des siècle vous avez accepté que le monde crève pour que vous puissiez pourrir dans vos gadgets et comme aujourd’hui le chômage, la mal vie, gagne une part croissante de la population française sur le fond vous êtes déjà d’accord avec Marine Le Pen ou Rocard : la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. A la seule différence près que la France a sa part dans cette misère et que cela ne date pas d’aujourd’hui, que son rôle hier à l’ONU est dans le prolongement, le tout enveloppé du papier kraft de notre grande révolution française.

Je méprise les Israéliens qui se rangent derrière l’extrême-droite, les Bernard Henri Levy et autres salopards qui semblent ne pleurer que sur les enfants israéliens en oubliant que les enfants du monde, ceux des palestiniens sont les nôtres tout autant, mais je méprise tout autant les français, plus encore qui hier ont été capable d’applaudir majoritairement la poignée de main de Montoire, la rafle du Vel d’hiv et aujourd’hui applaudissent de la même manière au rôle immonde de leur pays et se donnent de surcroît des prétextes hypocrites et imbécile.

Je sais que dimanche je n’irai pas voter parce que ce cirque électoral est une hypocrisie de plus quand on me dépouille à tel point de ma citoyenneté.                                                                          Danielle Bleitrach

 

Pour en savoir plus sur les manigances http://0z.fr/GVXI3

 



Partager cet article
Repost0
20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 15:29


1. Humanitaire, mon oeil! Vous croyez aux raisons humanitaires ? Obama, Cameron et Sarko sauveurs des Libyens alors qu'ils envoient des troupes saoudiennes massacrer les démocrates du Bahrein ? L'Occident soucieux de démocratie alors qu'il protège la répression du dictateur au Yemen ? Vous croyez que Bernard-Henri Lévy se soucie vraiment de « sauver des Arabes », lui qui applaudissait aux bombardements sur les civils de Gaza ? « Le plus remarquable dans l'affaire, le vrai sujet d'étonnement, ce n'est pas la « brutalité » d'Israël. C'est, à la lettre, sa longue retenue » avait-il affirmé.

 

 2. Qui a le droit de « changer de régime » ? Le peuple libyen mérite certainement un meilleur leader qu'un dictateur qui a rempli les comptes suisses de toute sa famille. Kadhafi a aussi soutenu quelques dictateurs africains détestés. D'un autre côté, il a fermement soutenu les Palestiniens et nationalisé le pétrole pour assurer des services sociaux à sa population. Le contraire de Moubarak et Ben Ali. Et c'est pour ça que l'Empire voudrait le remplacer par une parfaite marionnette. Si demain, les Libyens étaient dirigés par un Chavez ou un Evo Morales, pour une véritable démocratie avec une justice sociale, qui n'applaudirait pas ? Mais si c'est pour le remplacer par des agents US comme Karzaï ou Al-Maliki et plonger ce pays dans le chaos pour des décennies comme l'Irak et l'Afghanistan... Comment appeler ça un progrès ? Chaque peuple a le droit de se débarrasser de dirigeants qui ne lui conviennent pas, mais ce droit n'appartient pas aux grandes puissances impériales : USA, France et Grande-Bretagne. Celles-ci ne poursuivent que leurs intérêts propres. En fait, les intérêts de leurs multinationales.

 

3. Les buts cachés. S'il n'y avait pas de pétrole en Libye, jamais l'Occident ne serait intervenu. Il faut quand même rappeler que la plupart des dictateurs africains ont été mis en place et sont protégés par les Etats-Unis ou la France, ou les deux ensemble. Le véritable but de cette guerre, comme en Irak, c'est de conserver le contrôle du pétrole. A la fois source de profits énormes et instrument de chantage pour contrôler toutes les économies. En fait, les USA n'utilisent pas eux-mêmes le pétrole du Moyen-Orient, mais veulent contrôler l'or noir dans le monde entier. Commeinstrument d'hégémonie. Pour garder ce contrôle, il leur faut absolument sauver Israël. Et pour ça, lui assurer un cordon protecteur de régimes arabes corrompus mais présentant trois qualités :

 

     Dociles envers Washington

     Conciliants avec Tel-Aviv

   Refusant d'appliquer la volonté de leurs peuples de faire respecter les droits des Palestiniens.

 

4. La « communauté internationale » existe-t-elle ? Manipulé par l'argent et les chantages des USA, l'ONU n'est pas démocratique et ne représente pas les peuples. Les grandes puissances (néo)coloniales - USA, France et Grande-Bretagne - prétendent parler au nom de la « communauté internationale ». Mais leur agression n'est soutenue ni par l'Allemagne, ni par la Russie, ni par la Chine. De plus, le Conseil de l'Europe avait exigé que l'Union africaine donne son acord, pour une intervention en Libye ; or, celle-ci a rejeté l'intervention. Et toute l'Amérique latine a soutenu l'idée d'une médiation lancée par Hugo Chavez. Pourquoi les Occidentaux ont-ils refusé ? Parce que ce qui les intéressait n'était pas de sauver des gens, mais de s'emparer du pétrole. En fait, les agresseurs sont une minorité. Comme par hasard, il s'agit des puissances les plus riches et les plus coloniales, et le terme « communauté internationale » est juste un terme de marketing. Car la politique des multinationales (vol des matières premières, surexploitation de la main d'œuvre, destruction de l'agriculture locale et des ressources naturelles, maintien de dictatures, provocation de guerres civiles) maintient dans la pauvreté une grande partie de l'humanité. Les intérêts sont donc entièrement opposés. Parler de « communauté internationale » est donc une imposture politique. Quand les médias reprennent cette expression, ils se rendent complices. Si un peuple est uni et déterminé contre un dictateur, il

trouvera la force de le renverser. Mais s'il s'agit d'une guerre civile (et personne ne nie que Kadhafi a également des soutiens importants), la solution de ce conflit n'est pas dans l'agression par les grandes puissances. Partout où elles sont intervenues (Irak, Afghanistan, Yougoslavie), la situation s'est aggravée. Elles ne poursuivent que leurs intérêts indignes, et s'ils l'emportent, le peuple libyen sera appauvri et plus exploité. Dans le tiers monde, on comprend tout ceci beaucoup plus facilement. Mais dans les pays riches, non. Pourquoi ?

 

 5. Chaque guerre est précédée d'un grand média-mensonge. Même dans la gauche européenne, on constate une certaine confusion : intervenir ou pas ? L'argument  massue « Kadhafi bombarde les civils » a pourtant été démenti par des sources occidentales et des sources de l'opposition libyenne. Mais répété des centaines de fois, il finit par s'imposer. Etes-vous certains de savoir ce qui se passe vraiment en Libye ? Quand l'Empire décide une guerre, l'info qui provient de ses médias est-elle neutre ? N'est-il pas utile de se rappeler que chaque grande guerre a été précédée d'un grand média mensonge pour faire basculer l'opinion ? Quand les USA ont attaqué le Vietnam, ils ont prétendu que celui-ci avait attaqué deux navires US. Faux, ont-ils reconnu des années plus tard. Quand ils ont attaqué l'Irak, ils ont invoqué le vol des couveuses, la présence d'Al-Qaida, les armes de destruction massive. Tout faux. Quand ils ont bombardé la Yougoslavie, ils ont parlé d'un génocide. Faux également. Quand ils ont envahi l'Afghanistan, ce fut en prétendant qu'il était responsable des attentats du 11 septembre. Bidon aussi.

 

S'informer est la clé Il est temps d'apprendre les grands média mensonges qui ont rendu possibles les guerres précédentes.  

                                                                                        Source : michelcollon.info

Michel  Collon. info a besoin de votre soutien. Vérifiez l'info, cherchez l'autre point de vue, discutez autour de vous et si vous en avez la possibilité, soutenez le

[http://www.michelcollon.info/-Faire-un-don-.html?lang=fr] afin d'augmenter les capacités d'info indépendante !

Partager cet article
Repost0
18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 18:17

 

les députés du Front de gauche Jean Luc Mélenchon et Marie-Christine Vergiat ont approuvé le jeudi 10 mars la résolution concernant la Libye qui précise notamment : "les gouvernements de l’UE doivent se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité des Nations-Unies concernant des mesures supplémentaires, y compris la possibilité d’une zone d’exclusion aérienne".Le texte a été adoptée par 584 voix pour, 18 voix contre et 18 abstentions.1


 

 

Prétendre que cette décision est un soutien politique à la rébellion est fallacieux car elle entérine l’intervention armée autorisée par L’ONU à la demande de Sarkozy.

 

A vous en croire les troupes de Kadhafi devraient lutter à mains nues contre des civils armés de kalachnikovs, de canons antichars et de batteries de DCA, sans oublier les couteaux de bouchers, destinés à égorger le dictateur, brandis à la télévision, ce n'est pas sérieux.

 

Pouvez vous m'expliquez comment faire respecter des zones d'exclusion aériennes décidés par l'ONU sans avoir recours aux armes qui provoqueront l'escalade et des bains de sang?

 

Secondement quel intérêt pour Kadhafi d'utiliser des mercenaires pour faire tirer sur son peuple? Il me semblerait plutôt que ces gens là,  jusqu'à preuve du contraire,  sont des gens à la solde de la CIA, des pétroliers et de leurs affidés. Cette opération s'est accompagnée d'une manipulation médiatique, destinées à attiser la haine, à la manière de reporter sans frontières, qui ne pouvait que tromper  les ignorants et les naïfs que vous n'êtes pas. Qu'est-ce alors? Au mieux  de l'opportunisme. L'extrême droite ne fait pas pire.

 

Mais vous avez la mémoire courte.

 

Souvenez-vous des cadavres sortis de la morgue de Timisoara pour abattre les Ceausescu jugés,  condamnés puis assassinés en moins d'une heure, de Sadam Hussein pendu pour des armes de destructions massives dont il ne disposait pas, après avoir été manipulé par la CIA. Comme Milosevic ils méritaient de vrais procès à charge et à décharge qui auraient permis de situer les responsabilités et de démonter le double langage du french Doktor. Est-il utile de vous rappeler le soutien apporté par les USA aux talibans pour abattre le régime progressiste en place en Afghanistan les femmes étaient alors médecins , professeurs, d'autres travaillaient en usine elles portent aujourd'hui le Tchador, le pavot fleurit, les centres de santé et les coopératives bombardées au Nicaragua pour défendre sans doute la démocratie bourgeoise, la loi du profit le plus grand dans le laps de temps le plus court dans le cadre des directives du FMI, de L'OMC et de l'union européenne dont vous refusez de vous affranchir.

 

N'oubliez pas non plus le progressiste Mossadegh viré par les USA pour être remplacé par le Shah d’Iran, l'intervention militaire Franco anglaise en Egypte après la nationalisation du canal de Suez par Nasser...je n'irai pas remonter jusqu'au lâche soulagement de Munich qui a donné le feu vert à Hitler pour s'engager à l'est contre l'Union Soviétique, l'abandon de la république espagnole, les guerres coloniales ou les justifications apportées ont  été de même nature que celles utilisées contre Kadhafi qui s’il n’est pas un saint a moins de sang sur la conscience que les Bush père et fils et nombre de dirigeants occidentaux ...

 

Les interventions de l'occident n'ont d'autre objet que la préservation de ses  intérêts  et de ceux des  transnationales qu’il contrôle et non pas la défense de la démocratie qui nulle part n'existe à l'état pur surtout pas là ou les candidats se font élire sur des programmes abandonnées dès le lendemain du scrutin...

 

J'avais déjà moult raisons de ne pas accorder mon suffrage à Mélenchon (j'ai acheté et lu son bouquin) à l'occasion des prochaines présidentielles vous venez,  de m'en donner une autre de voter blanc et pendant ce temps là le peuple, abandonné par ceux censés le défendre, se tourne vers les apprentis sorciers de sinistre mémoire.

 

J'en ai d'autres à votre disposition, je persiste et je signe.   j.freychet@wanadoo.fr

 

Votes des députés européens membtes de la Gauche Unitaire- GUE/ NGL:

 

Pour :

Lothar Bisky (Die linke/Allemagne)

Jaromir Kohlicek (Parti communiste/République tchèque)

Kartika Liotard (Parti socialiste/Hollande)

Jiri Mastalka (Parti communiste/République tchèque)

Marisa Matias (Bloc de gauche/Portugal)

Jean-Luc Mélenchon (PG-Front de gauche/France)

Miguel Portas (Bloc de gauche/Portugal)

Vladimir Remek (Parti communiste/République tchèque)

Soren Bo Sondegaard (Mouvement populaire contre l’UE/Danemark)

Rui Tavares (Bloc de gauche/Portugal)

Marie-Christine Vergiat (PG-Front de gauche/France)

Contre :

Charalampos Angourakis (KKE/Grèce)

Cornelis de Jong (Parti socialiste/Hollande)

Cornelia Ernst (Die linke/Allemagne)

Joao Ferreira (Parti communiste-CDU/Portugal)

Ilda Figueiredo (Parti communiste-CDU/Portugal)

Takis Hadjigeorgiou (AKEL/Chypre)

Thomas Handel (Die linke/Allemagne)

Jurgen Klute (Die linke/Allemagne)

Sabine Losing (Die linke/Allemagne)

Willy Meyer (Parti communiste d’Espagne-Izquierda Unida/Espagne)

Miloslav Ransdorf (Parti communiste/République tchèque)

Helmut Scholz (Die linke/Allemagne)

Georgios Toussas (KKE/Grèce)

Sabine Wils (Die linke/Allemagne)

Abstention :

Alfreds Rubiks (Parti socialiste/Lettonie)

Kriacos Triantaphyllides (AKEL/Chypre)

Absents :

Nikolas Chountis (Synapsismos/Grèce)

Bairbre de Brun (Sinn Fein/Irlande)

Jacky Hénin (PCF-Front de gauche/France)

Joe Higgins (Parti socialiste/Irlande)

Elie Hoarau (Parti communiste réunionais/France)

Patrick Le Hyaric (PCF-Front de gauche/France)


 


 

Partager cet article
Repost0
13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 17:53

L’humanité le 7 Février 2011, entretien réalisé par Rosa Moussaoui Dakar envoyée spéciale


Pour Amin Samir « Moubarak a intégré l’islam politique dans son système »

 

Les événements qui secouent la Tunisie et l’Égypte relèvent-ils de simples « révoltes populaires » ou signent-ils l’entrée de ces pays dans des processus révolutionnaires ?

Samir Amin. Il s’agit de révoltes sociales potentiellement porteuses de la cristallisation d’alternatives, qui peuvent à long terme s’inscrire dans une perspective socialiste. C’est la raison pour laquelle le système capitaliste, le capital des monopoles dominants à l’échelle mondiale, ne peut tolérer le développement de ces mouvements. Il mobilisera tous les moyens de déstabilisation possibles, des pressions économiques et financières jusqu’à la menace militaire. Il soutiendra, selon les circonstances, soit les fausses alternatives fascistes ou fascisantes, soit la mise en place de dictatures militaires. Il ne faut pas croire un mot de ce que dit Obama. Obama, c’est Bush, mais avec un autre langage. Il y a là une duplicité permanente. En fait, dans le cas de l’Égypte, les États-Unis soutiennent le régime. Ils peuvent finir par juger plus utile le sacrifice de la personne de Moubarak. Mais ils ne renonceront pas à sauvegarder l’essentiel : le système militaire et policier. Ils peuvent envisager le renforcement de ce système militaire et policier grâce à une alliance avec les Frères musulmans. En fait, les dirigeants des États-Unis ont en tête le modèle pakistanais, qui n’est pas un modèle démocratique mais une combinaison entre un pouvoir dit islamique et une dictature militaire. Toutefois, dans le cas de l’Égypte, une bonne partie des forces populaires qui se sont mobilisées sont parfaitement conscientes de ces visées. Le peuple égyptien est très politisé. L’histoire de l’Égypte est celle d’un pays qui tente d’émerger depuis le début du XIXe siècle, qui a été battu par ses propres insuffisances, mais surtout par des agressions extérieures répétées.

Ces soulèvements sont surtout
le fait de jeunes précarisés, 
de diplômés chômeurs. Comment 
les expliquez-vous ?

Samir Amin. L’Égypte de Nasser disposait d’un système économique et social critiquable, mais cohérent. Nasser a fait le pari de l’industrialisation pour sortir de la spécialisation internationale coloniale qui cantonnait le pays à l’exportation de coton. Ce système a su assurer une bonne distribution des revenus en faveur des classes moyennes, mais sans appauvrissement des classes populaires. Cette page s’est tournée à la suite des agressions militaires de 1956 et de 1967 qui mobilisèrent Israël. Sadate et plus encore Moubarak ont œuvré au démantèlement du système productif égyptien, auquel ils ont substitué un système totalement incohérent, exclusivement fondé sur la recherche de rentabilité. Les taux de croissance égyptiens prétendument élevés, qu’exalte depuis trente ans la Banque mondiale, n’ont aucune signification. C’est de la poudre aux yeux. La croissance égyptienne est très vulnérable, dépendante du marché extérieur et du flux de capitaux pétroliers venus des pays rentiers du Golfe. Avec la crise du système mondial, cette vulnérabilité s’est manifestée par un brutal essoufflement. Cette croissance s’est accompagnée d’une incroyable montée des inégalités et du chômage, qui frappe une majorité de jeunes. Cette situation était explosive, elle a explosé. Ce qui est désormais engagé, au-delà des revendications initiales de départ du régime et d’instauration des libertés démocratiques, c’est une bataille politique.

Pourquoi les Frères musulmans tentent-ils désormais de se présenter comme des « modérés » ?

Samir Amin. Parce qu’on leur demande de jouer ce jeu. Les Frères musulmans n’ont jamais été des modérés. Il ne s’agit pas d’un mouvement religieux, mais d’un mouvement politique qui utilise la religion. Dès sa fondation en 1920 par les Britanniques et la monarchie, ce mouvement a joué un rôle actif d’agent anticommuniste, antiprogressiste, antidémocratique. C’est la raison d’être des Frères musulmans et ils la revendiquent. Ils l’affirment ouvertement : s’ils gagnent une élection, ce sera la dernière, parce que le régime électoral serait un régime occidental importé contraire à la nature islamique. Ils n’ont absolument rien changé sur ce plan. En réalité, l’islam politique a toujours été soutenu par les États-Unis. Ils ont présenté les talibans dans la guerre contre l’Union soviétique comme des héros de la liberté. Lorsque les talibans ont fermé les écoles de filles créées par les communistes, il s’est trouvé des mouvements féministes aux États-Unis pour expliquer qu’il fallait respecter les « traditions » de ce pays. Ceci relève d’un double jeu. D’un côté, le soutien. De l’autre, l’instrumentalisation des excès naturels des fondamentalistes pour alimenter le rejet des immigrés et justifier les agressions militaires. Conformément à cette stratégie, le régime de Moubarak n’a jamais lutté contre l’islam politique. Au contraire, il l’a intégré dans son système.

Moubarak a-t-il sous-traité la société égyptienne aux Frères musulmans ?

Samir Amin. Absolument. Il leur a confié trois institutions fondamentales : la justice, l’éducation et la télévision. Mais le régime militaire veut conserver pour lui la direction, revendiquée par les Frères musulmans. Les États-Unis utilisent ce conflit mineur au sein de l’alliance entre militaires et islamistes pour s’assurer de la docilité des uns comme des autres. L’essentiel est que tous acceptent le capitalisme tel qu’il est. Les Frères musulmans n’ont jamais envisagé de changer les choses de manière sérieuse. D’ailleurs lors des grandes grèves ouvrières de 2007-2008, leurs parlementaires ont voté avec le gouvernement contre les grévistes. Face aux luttes des paysans expulsés de leur terre par les grands propriétaires fonciers, les Frères musulmans prennent partie contre le mouvement paysan. Pour eux la propriété privée, la libre entreprise et le profit sont sacrés.

Quelles sont leurs visées à l’échelle du Proche-Orient?

Samir Amin. Tous sont très dociles. Les militaires comme les Frères musulmans acceptent l’hégémonie des États-Unis dans la région et la paix avec Israël telle qu’elle est. Les uns comme les autres continueront à faire preuve de cette complaisance qui permet à Israël de poursuivre la colonisation de ce qui reste de la Palestine.


Partager cet article
Repost0