Un autre regard sur l'actualité locale...
Echec et réussite scolaire...
Ou en est la réouverture de la maison des jeunes...
La municipalité annonce fièrement avoir fait le choix d’externaliser la conception du bulletin, pour des raisons de coûts, cela va sans dire, si le fond est à l’identique des précédents, du genre tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, sur la forme c’est encore pire.
Madame le maire et ses commensaux donnent toujours dans l’autosatisfaction :
A Brossolette l’ensemble des bâtiments rendent la vie des tous petits et grands beaucoup plus agréable. Nous serions très nombreux à apprécier le nouvel espace médiathèque, quid de son contenu culturel et informationnel. La soupe est bonne puisque c’est nous qui l’avons faite.
Pour ce qui concerne la réforme Peillon, qui ne s’imposait pas, nous apprenons ce que nous savions déjà, c'est-à-dire qu’elle été mise en œuvre sans les mesures d’accompagnements prévues par le gouvernement, du fait des travaux à l’école primaire et de l’absence de moyens financiers correspondants ce qui n’empêche pas madame le maire de nous assurer de sa volonté de nous offrir, dans tous les domaines un service à la hauteur de nos attentes. Comment fera-t-elle ? Mais il est vrai que ses compétences se réduisent comme peau de chagrin.
Par contre les embouteillages à l’entée et à la sortie des classes permettent de réaffirmer que le choix d’agrandir n’était pas le plus pertinent, mieux aurait valu créer un troisième, voire un quatrième groupe scolaire. En outre l’utilisation de la rue Guy Môquet par les personnes à mobilité réduite (PMR) n’a pas été facilitée. A partir de la rue Pierre Sémard jusqu’à la Place de la Libération il faut utiliser alternativement un trottoir puis l’autre du fait des pentes et contre pentes et de l’absence de remise en état après les travaux annoncés, page 7, comme étant terminés. Il faut croire que la législation PMR ne s’applique pas à la voirie de desserte.
Page 4, stop et re stop accompagnés de menaces coercitives, rien sur l’éducation et la prévention alors que, là même ou il y a association de stop et de gendarme couché, le plus souvent l’arrêt n’est pas marqué. Mais les élus dits de proximité ont d’autres préoccupations, à l’égal de nos gouvernants nationaux qui entendent ramener la vitesse de 90 à 80 km/h sur quelques tronçons de routes secondaires plutôt que de créer des zones de dépassements sécurisées.
Pendant ce temps là notre plus grand voyageur devant l’Eternel fait repentance sur l’esclavage et la traite des noirs mais omet soigneusement de parler de cet esclavage plus actuel, qu’il encourage au sein des entreprises, y compris individuelles, qui fait que deux millions de travailleurs sont atteint de burn out ( épuisement professionnel), certains jusqu’au suicide, dont la charge équivaudrait à près de trois milliards d’euros pour la sécurité sociale pris en charge , mais pas toujours, au titre des accidents ou maladies professionnelles. La législation est inexistante ou reste très floue en ce domaine.
Enfin, nous apprenons à la fin du pavé que le nombre de places de stationnements du Clos de Brinvilliers, conçu et aménagé récemment par la municipalité sortante réélue est insuffisant, 7 sont en cours d’aménagement.
Page 5, nous savions que le Petit Casino avait changé de gérance mais non pas, ainsi que l’entrefilet le donne à penser, que la commune propriétaire des lieux les avait cédés. Souhaitons beaucoup de réussite aux nouveaux gestionnaires, qui sont de bon accueil, ainsi qu’une fréquentation plus importante , au vu de l’étiquetage somme toute raisonnable compte tenu de leurs conditions d’approvisionnements bien loin de celles des grandes surfaces.
Page 6 ou Projet jeunesse: Ou en en est-il ?
Tous ceux et celles qui se sentent concernés par les problèmes d’accompagnement scolaire savaient depuis longtemps que la « maison des jeunes » battait de l’aile et qu’elle devait être refondée. Elle est aujourd’hui fermée, les personnels auraient été réaffectés.
Sa réouverture interviendra –t-elle en tant que prolongement de la réforme Peillon, avec des activités de loisirs culturels venant , éventuellement en tant que soutien scolaire complémentaire qui, il faut le souligner, n’est pas de la compétence de la commune…, la gestion de la structure sera-t-elle pluraliste, associant prioritairement les parents dont les enfants sont en échec , les premiers concernés par une refonte du système éducatif
Une étude diagnostic - territoire – populations - besoins- aurait été lancée en septembre 2014 par le biais d’un questionnaire élaboré par le personnel communal. Il aurait été ensuite adapté aux différentes classes d’âges.
Huit mois plus tard les réponses seraient en cours d’étude alors que le "programme éducatif local" aurait pu servir de document de référence s’il n’était vide de sens.
Sur quelles bases ce document a-t-il été élaboré, quel est son contenu ? Comme à l’habitude nous le sauront lorsque les décisions auront été prises et encore ce n’est pas certain, alors que, parents, tous, pas simplement ceux du système associatif dont l’audience est relativisée par une participation minoritaire, un bon tiers seulement, aux élections annuelles de représentativité, grands parents, simples citoyens soucieux du devenir d’un système éducatif qui se délite, contribuables, nous sommes tous concernés ne serait-ce qu’en termes de solidarités inter générationnelles.
A ne pas nous interroger sur les raisons de l'échec scolaire qui aboutit à la reproduction à identique des élites dirigeantes à tous les niveaux, administratifs, politiques (1), économiques par ce qu'on dénomme aujourd'hui les "Young leaders " ou apparentés, programmés dès leur plus tendre enfance pour prendre la relève de leurs géniteurs, nous n’apporterons pas les bonnes réponses aux vraies questions pour la bonne et simple raison qu’elles n’auront jamais été posées avec suffisamment de force pour être entendues par le plus grand nombre à commencer par les parents des élèves en difficultés qui les premiers sont mis sur la touche de la «société de consommation».
Ainsi, progressivement, la majorité des générations futures en sera réduite à survivre de petits boulots et d’expédients. Seuls quelques uns réussiront à s’approprier un strapontin à la remorque des nouveaux Seigneurs pour se satisfaire d’aller ovationner les mercenaires à leur solde dans les grands stades, ou les visionner, via les étranges lucarnes, sur les champs de batailles, en Afrique, au moyen prient, en Asie, en Europe centrale, ou en Amérique pour tenter d’amener les récalcitrants et les contestataires à résipiscence.
Attention au retour du boomerang.
Prendre conscience des limites de système éducatif (1) pour y remédier est la condition première du redémarrage de l’ascenseur social en panne depuis des décennies malgré les rodomontades des gouvernements successifs dont les mesurettes en trompe l’œil n’ont fait, au mieux, que perpétuer les inégalités cultuelles d’origine, voire même les aggraver compte tenu de la masse de connaissances accumulées par l’Humanité dans le même laps de temps.
Mais il serait vain de prétendre permettre à chacun, chacune d’accéder à l’emploi sans un niveau de culture offrant la possibilité de procéder à des reconversions ultérieures, compte tenu de la nécessité d’adopter les savoirs faire à la perpétuelle évolution des sciences et des techniques ou de reprendre, si nécessaire, des études pour sortir de l’impasse.
Cette seconde mesure resterait elle-même inopérante si nous n’agissions pour ouvrir une perspective de plein emploi, avec des revenus correctement rémunérés, à la mesure des besoins non satisfaits en France, en matière d’éducation, de santé, de production industrielle et manufacturière et de loisirs. Le raisonnement vaut en tous lieux.
Alors que de tous les pays d’Europe, c’est en France que le temps consacré à l’éducation de la citoyenneté est le plus important du primaire au lycée, on peut douter de l’efficience du système en place.
Mais là encore quel contenu, les valeurs de la république du moins ce qu’il en reste, la laïcité, le communautarise qui lui est opposé, la citoyenneté européenne qui est un mythe, la libre circulation des échanges qui met notre économie à mal, détruit l’emploi et la protection sociale ? Le champ des mauvaises intentions est vaste…
En l’absence de prise de conscience des enjeux et de la nature des Bastilles à renverser, ainsi que du fait de l’impuissance de l’individualisme, il n’y aura pas d’issue positive possible.
Page 11 l’article sur le haut débit nous laisse bien seuls face à Tutor et aux nouveaux opérateurs. Dém… nous pour imaginer la suite…
Les édiles mettent l’accent sur la chasse aux déjections canines, mégots et autres détritus, pour faire bon poids nous pouvons y ajouter le sophisme, les scories intellectuelles d’où qu’elles viennent.
Honni soit qui mal y pense, bénis soient les autres.
Jack Freychet
(1) Consulter http://www.education.gouv.fr/cid66583/conditions-de-scolarisation-et-facteurs-de-reussite-scolaire.html y sont abordées toutes les lacunes relevées à Villiers sur Orge, mais ce sont des sujets que Najat Vallaud - Belkacem, Valls, Hollande, n’abordent pas et pour cause, les autres non plus d’ailleurs pour se satisfaire de criailleries dans les hémicycles.
Voir en particulier sur le site :
Performances scolaires, orientation et inégalités sociales d’éducation
Évolution en France en quatre décennies par :
Mathieu Ichou CNRS & Sciences Po
Louis- André Vallet CNRS & Laboratoire de Sociologie quantitative
Court extrait : « En quatre décennies, l’inégalité devant l’école a partiellement changé de nature et est devenue apparemment davantage « méritocratique … Avant la réforme, les victimes de la sélection pouvaient en rendre responsable le système, qui ne leur avait pas donné leur chance. En leur donnant apparemment leur chance, sans pour autant combattre efficacement les pesanteurs sociologiques, la réforme des collèges a rendu les élèves responsables de leur échec ou de leur succès. Elle a transformé en mérite ou en incapacité personnelle ce qu’on aurait auparavant imputé aux hasards de la naissance. La charge des inégalités devant l’école n’incombe plus à la société mais aux individus. »
Note complémentaire de JF : Mais ce n’est évidemment qu’un des aspects du dossier, car c’est par la source des inégalités socioculturelles d'origine, qui s’aggravent, qu’il faut commencer, puis continuer au niveau des écoles maternelles et surtout primaires, le maillon faible. Au collège, c'est plus difficile car, pour l’essentiel, les jeux sont faits. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, ce sont ceux qui ont le plus intérêt au changement qui devraient en être le moteur. Les candidats une fois élus ont d’autres préoccupations.