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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 14:20

Source : Dr. Tim Ball & Thomas Harris PJ Media - Traduction Sott

https://fr.sott.net/article/33440-Dommage-pour-le-rechauffement-climatique-Un-froid-record-oblige-a-repenser-les-changements-de-la-planete#

Partout dans le monde, les manchettes font état de conditions exceptionnellement froides et de chutes de neige exceptionnellement abondantes au cours des dernières semaines. Ils présentent ces événements comme des records, mais peu de gens comprennent à quel point ces records sont courts - habituellement moins de 50 ans, un simple instant dans les 4,6 milliards d'années de l'histoire de la Terre. La réalité est que, dans un contexte plus large, il n'y a rien d'inhabituel dans les conditions météorologiques actuelles.
Malgré cela, les médias - directement, indirectement ou par déduction - attribuent souvent le climat actuel au réchauffement climatique. Oui, ils l'appellent maintenant changement climatique. Mais c'est parce que les militants ont réalisé, vers 2004, que le réchauffement prédit par les modèles informatiques sur lesquels la peur est basée, ne se réalisait pas. Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) ont continué d'augmenter, mais la température a cessé d'augmenter. Donc, les preuves ne correspondent plus à la théorie. Le
biologiste anglais Thomas Huxley a commenté ce dilemme il y a plus d'un siècle :
« C'est la grande tragédie de la science, le meurtre d'une belle hypothèse par un vilain fait. »
Pourtant, les conditions météorologiques récentes nous rappellent brutalement qu'un monde plus froid est une menace beaucoup plus grande qu'un monde plus chaud. Alors que les gouvernements se préparent au réchauffement, tout indique que le monde se refroidit. Et, contrairement aux proclamations des activistes du climat, chaque année, plus de gens meurent du froid que de la chaleur.
Une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet est parvenue à la conclusion suivante : « Le froid tue 20 fois plus de gens que la chaleur, selon une étude internationale analysant plus de 74 millions de morts dans 384 endroits dans 13 pays. »
Comment cette situation bizarre s'est-elle développée ? C'était une tromperie délibérée et orchestrée. Les résultats de l'enquête du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU ont été délibérément prémédités pour se concentrer sur les impacts négatifs du réchauffement. Dans leur mandat initial de 1988 de l'ONU, le réchauffement de la planète est mentionné trois fois, alors que le refroidissement n'est pas mentionné une seule fois. L'ONU le note : « Une augmentation continue des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre dans l'atmosphère pourrait entraîner un réchauffement de la planète et, à terme, une élévation du niveau de la mer, dont les effets pourraient être désastreux pour l'humanité si des mesures ne sont pas prises à tous les niveaux. »
Ce point de vue étriqué a été renforcé lorsque la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 1992, un organisme que le GIEC est tenu de soutenir, a défini les changements climatiques comme étant causés par l'activité humaine.
Quand un modèle climatique est-il « utile » ?
Le Groupe de travail 1 (GT1) du GIEC a produit la preuve que le CO2 d'origine humaine est à l'origine du réchauffement climatique. Cette constatation est devenue la prémisse du Groupe de travail 2 (GT2), qui a examiné l'impact négatif, et du Groupe de travail 3 (GT3), qui a proposé des politiques et des mesures d'atténuation pour arrêter le réchauffement. Le GIEC n'a pas suivi la méthode scientifique obligatoire pour tenir compte de l'hypothèse nulle, à savoir, que faire si les preuves montrent que le CO2 ne provoque pas de réchauffement.
Comme l'a dit Richard Lindzen, professeur émérite de météorologie atmosphérique au MIT, ils sont parvenus à un consensus avant même que la recherche ne commence. Le consensus a « prouvé » que l'hypothèse était correcte, quelle que soit la preuve. Pour renforcer ce point, le gouvernement britannique a engagé Lord Nicholas Stern, un économiste britannique, pour faire une étude économique de l'impact du réchauffement de la planète. Au lieu de faire une analyse coûts-avantages normale comme le ferait n'importe quel économiste apolitique, il a produit ce que l'on a appelé
le rapport Stern de 2006, qui ne portait que sur les coûts.
Si Stern et le GIEC faisaient une étude appropriée, ils constateraient que l'impact du refroidissement est beaucoup plus néfaste pour toutes les formes de vie sur Terre, en particulier les humains. Les anthropologues nous disent que deux grandes avancées dans l'évolution humaine nous ont permis de mieux contrôler le froid. Le feu et les vêtements ont créé des microclimats qui nous ont permis de vivre dans des régions normalement inaccessibles. Prenons l'exemple de la ville de Winnipeg, avec trois cordons ombilicaux technologiques : l'électricité du nord, le gaz de l'ouest et le pipeline d'eau de l'est. Trois grenades tirées à 2 heures du matin un matin de janvier par des températures de -30°C rendraient la ville congelée et solidifiée en quelques heures.
Entre 1940 et 1980, les températures mondiales ont baissé. En 1970, on s'entendait pour dire que le refroidissement mondial était en cours et qu'il se poursuivrait. Le livre de Lowell Ponte, The Cooling, paru en 1976, illustre bien l'alarmisme :

C'est un fait indéniable : le refroidissement mondial représente pour l'humanité le défi social, politique et adaptatif le plus important que nous ayons eu à relever depuis dix mille ans. Votre intérêt dans les décisions que nous prenons à ce sujet est d'une importance capitale ; la survie de nous-mêmes, de nos enfants, de notre espèce.

Changer le septième mot en réchauffement, et c'est la même menace qu'on entend aujourd'hui. La grande différence est que le refroidissement est une menace beaucoup plus grande. Pour étayer cette affirmation, l'ICA a produit au moins deux rapports examinant les troubles sociaux et politiques aggravés principalement par les mauvaises récoltes dues à des conditions de refroidissement. L'Organisation météorologique mondiale a également réalisé plusieurs études sur l'impact historique du refroidissement sur certaines régions agricoles et a prévu un refroidissement mondial plus important.
Ce qui est triste dans tout cela, c'est qu'il y avait une stratégie que les gouvernements auraient pu, et auraient dû, adopter. C'est ce qu'on appelle la théorie des jeux, et elle vous permet de prendre la meilleure décision dans des circonstances incertaines. Elle exige des informations précises et l'exclusion d'un programme politique biaisé. La première information précise est que le froid est une plus grande menace et d'une adaptation plus difficile que le réchauffement. Après tout, si vous vous préparez au réchauffement, comme le font actuellement la plupart des gouvernements, et que le froid s'en vient, les problèmes seront dix fois plus graves. Cependant, si vous vous préparez au froid et qu'il fait plus chaud, l'ajustement sera beaucoup plus facile.

Le temps froid qui règne actuellement dans une grande partie du monde devrait nous inciter à réexaminer les réalités climatiques, et non les opinions fausses, trompeuses et biaisées créées et promues par les bureaucrates d'État par l'intermédiaire de leurs gouvernements respectifs.

 

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 10:44

Tous les 20.000 ans: paradis verdoyant puis désert et réciproquement

Les modifications de l'axe de la Terre font changer le climat du Sahara par cycle de 20.000 ans, selon une étude réalisée par des chercheurs du MIT.

Nota :Le MIT Massachusetts Institute of Technology (MIT), en français Institut de technologie du Massachusetts, est un institut de recherche américain et une université, spécialisé dans les domaines de la science et de la technologie. Situé à Cambridge, dans l'État du Massachusetts, à proximité immédiate de Boston, au nord-est des États-Unis, le MIT est souvent considéré comme une des meilleures universités mondiales.

L'un des endroits les plus arides de la planète, le désert du Sahara était à une époque une région verte et florissante qui abritait divers foyers de peuplement, relate le portail Naked Science.

Selon ce site, une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a analysé la poussière qui s'est déposée le long des côtes de l'Afrique de l'Ouest au cours des 240.000 dernières années. Ils ont alors découvert que le Sahara, tout comme l'intégralité de l'Afrique du Nord, alternait entre un climat humide à un aride tous les 20.000 ans.

Les scientifiques estiment que ces changements dépendent des modifications de l'axe de la Terre, lesquelles ont un effet sur la répartition de la lumière solaire sur la planète. Ainsi, tous les 20.000 ans, la Terre commence à recevoir moins (ou plus) de lumière solaire en été.

En Afrique du Nord, plus de rayonnement solaire renforce l'activité de la mousson, ce qui rend le climat du Sahara plus humide, et le désert se couvre de verdure. Lorsque la quantité de lumière solaire diminue, l'activité de la mousson s'affaiblit, et l'aridité s'installe dans la région.

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 17:45
Par Serguei F. Tcherniakovski

Publié lundi 1er décembre 2014, par Comité Valmy

 

Peinture de N. Osenev « Première parole du pouvoir soviétique ».

 

« Octobre », ou encore, quelle majorité
soutient aujourd’hui le pouvoir en Russie ?

 

Serguei Felixovich Tcherniakovski participa à la fondation du Club d’Izborsk. Professeur à la Faculté d’Histoire et à la Chaire Unesco de l’Université d’État des Sciences humaines de Moscou, spécialisé dans la période soviétique, politologue, publiciste, membre de l’Académie des Sciences.
L’article qu’il a écrit, et publié dans les pages de « Zavtra » le 13 novembre 2014, a le mérite, entre autres, de fournir une image instantanée d’une réalité socio-politique de la Russie de 2014 sans doute fort différente de celle qui prévaut dans l’imaginaire occidental.

« De l’identification historique de la Russie par elle-même en période de défis géopolitiques. »

 

Le pouvoir actuellement en place en Russie commence, avec difficulté, à comprendre la nécessité de restaurer l’unité de l’histoire de la patrie : en premier lieu, l’unité des périodes pré- et post-soviétiques. En cela, Poutine s’est positionné à plusieurs reprises comme précurseur, accordant du respect à l’étape soviétique de l’histoire de la patrie. Mu, peut-être par des convictions morales propres, ou encore par la compréhension d’une chose simple : une grande partie de la société en Russie demeure plus ou moins pro-soviétique, se souvenant, bien entendu, des échecs catastrophiques de la tournure anti-soviétique des années ’90.

 

L’hystérie et la doctrine anti-soviétique et anticommuniste de la fin des années ’80 et du début des années ’90, d’une part, entrèrent en contradiction extrême avec la mémoire historique de la société et d’autre part, de par leurs résultats catastrophiques en termes politiques et économiques, discréditèrent leurs propres postulats de départ.

 

Aujourd’hui, le principe même de l’unité des périodes pré- et post-soviétiques de l’histoire est admis formellement. Il est admis, mais n’est pas pleinement réalisé. Car l’histoire, ce ne sont pas seulement des souvenirs. L’histoire, c’est la Mémoire, porteuse de sens, de valeurs, et des finalités qui en découlent. Une histoire déchirée signifie une société divisée. La division de la société amène inévitablement l’affaiblissement du pays. Si le pouvoir n’admet ni l’affaiblissement du pays, ni celui de sa propre position en termes de stabilité à l’intérieur du pays et de sécurité dans le cadre des relations internationales, il doit faire preuve d’une vision de l’histoire qui relie les différentes étapes fondamentales ainsi que les différents secteurs de valeur de la société. Mais il ne convient pas de « relier » ces périodes en les opposant les unes aux autres ou les éloignant les unes des autres par des ruptures.

 

De façon implicite ou explicite, les élites supérieures et en partie, les médias officiels soutiennent la doctrine spécifique selon laquelle « il y avait le grand Empire de Russie. Les méchants bolcheviques l’ont détruit. Mais le grand Staline l’a restauré ». Au même titre que n’importe quel pas en avant par rapport à la qualification de la période soviétique comme « trou noir dans l’histoire de la patrie », il s’agit évidemment d’un progrès. Mais, sans s’appesantir sur les questions de la réelle grandeur de cet empire sous le règne de Nicolas II, de la raison pour laquelle l’opposition à ce dernier réunissait en 1917 quasi toutes les forces politiques significatives du pays, des monarchistes aux bolcheviques et des nationalistes aux anarchistes, du fait que Staline et son entourage étaient des bolcheviques convaincus dans la période prérévolutionnaire, il n’en demeure pas moins qu’exclure de la doctrine de « l’unité historique » Octobre et la Révolution détruit cette unité même. Celle-ci étant également rompue par la coalition politico-sociale qui s’est dessinée lors de la tentative de révolte de la Place Bolotnaya, à l’hiver 2011-2012 et dans les situations de la crise ukrainienne et de l’union retrouvée avec la Crimée.

 

Aujourd’hui, la répartition des sympathies historico-politiques dans la société ressemble à ceci : les partisans du système politique russe actuel rassemblent 19% des citoyens, les partisans du modèle de système occidental en réunit 21%, et les partisans du système soviétique atteignent 39%. (http://www.levada.ru/24-02-2014/luchshaya-politicheskaya-i-ekonomicheskaya-sistema). On compte également 10 à 11 % de partisans de la tradition monarchiste prérévolutionnaire.

(http://wciom.ru/index.php ?id=459&uid=113775)

 

Le pouvoir actuel repose donc sur l’union de 19% de tricolores, 11% de blancs et 39% de rouges, face à une opposition de 21% de bleus. En outre, près de 60% jugent positivement Lénine et la révolution d’Octobre, et plus de 50%, Staline, alors que ceux qui considèrent Nicolas II comme une victime innocente rassemblent 23%.

(http://www.levada.ru/16-05-2013/rossiyane-o-nikolae-ii)

 

Dans le bloc social de 69% soutenant le pouvoir, plus de la moitié, 39%, sont des « rouges ». Sans eux, le pouvoir ne peut compter que sur le soutien de moins du tiers de la société. Formellement, si l’on ajoute à ce tiers les 21% de bleus, partisans de l’Occident, on obtient une majorité de 51%. Mais d’une part, l’équilibre est réduit au minimum disponible, et d’autre part, c’est irréalisable du point de pratique dans la mesure où, l’union des bleus avec les tricolores entraînera inévitablement la défiance des blancs, pour lesquels les partisans de l’Occident sont plus détestables que ceux des soviets.

 

Mais en ne parvenant pas à unir en une seule valeur la reconnaissance de la période pré-soviétique et celle de la période soviétique, on souligne ainsi ce qui les unit en réalité, la révolution d’Octobre. En particulier parce que pour les partisans des soviets, la figure culte n’est pas Staline, mais Lénine et Octobre. Staline se prête plus facilement à la constitution d’une synthèse, en tant que dirigeant de « l’Empire Rouge » disposant d’un plus grand pouvoir que le vieil empire de Russie à n’importe quelle période de son histoire.

 

Selon l’institut FOMA, 42% de la population considère qu’Octobre a engendré des conséquences plutôt positives, et 21% des conséquences plutôt négatives (http://fom.ru/Proshloe/10685). Il s’agit des conséquences pour le pays. Ceux qui considèrent qu’Octobre a occasionné des dommages à leur famille réunissent 15%. A la question « Lors de la guerre civile, de quel côté étaient vos ancêtres ? », 39% répondent qu’ils ont combattu du côté des rouges et 3%, du côté des blancs.

(http://fom.ru/Proshloe/10685)

 

Si les personnes devaient décider aujourd’hui de quel côté elles se seraient trouvées lors de la confrontation, 36% seraient du côté des rouges, et 32% auraient combattu, contre 9% avec les blancs, et 6% les armes à la main.Il est malaisé de dire à quoi pensait Medvedev quand il a déclaré que le 7 novembre était jour de tragédie pour la Russie, et à qui il s’identifiait. Visiblement, c’est à ceux qui furent renversés à ce moment-là, précisément à ce moment, c’est-à-dire à Kerenski et le Gouvernement Provisoire, dépourvu de toute volonté, et non pas à la monarchie russe.

 

Il est malaisé de dire à qui pensait Mikhalkov, quand il imagina la finale du « Coup de Soleil », au cours de laquelle des « commissaires rouges perfides » noient des officiers distingués et intelligents de l’armée de Wrangel. Il s’agit clairement d’une confusion avec l’épisode pendant lequel des députés arrêtés, de l’Assemblée constituante dissoute, furent noyés dans le fleuve par des membres de l’armée de Koltchak. Il s’agit d’évidentes tentatives de semer la division au sein d’une majorité qui s’est développée ces dernières années et sur laquelle s’appuie le pouvoir actuel. Et qui est indispensable, dans les conditions voyant s’intensifier les attaques contre la Russie de la part de ses « concurrents géopolitiques » extérieurs, qui mènent la lutte non contre la « Russie rouge », ni même contre la « Russie blanche », mais contre toute Russie voulant être forte, compter sur sa propre volonté et défendre ses intérêts nationaux.

 

Dans ce contexte, attaquer aujourd’hui Octobre et les bolcheviques, politiquement et dans l’information diffusée, cela signifie rompre l’unité de la société, et aider les opposants extérieurs de la Russie. De même que leurs partisans de l’intérieur. L’autorité au pouvoir ne pourra garantir sa stabilité et les capacités de la Russie face à l’agression internationale dont elle est l’objet de la part des opposants si elle n’écarte pas la menace de division de cette majorité sur laquelle elle s’appuie. Strictement parlant, Octobre est ce moment de base de l’histoire de la patrie, qui confère légitimité et assise au fondement de l’architecture constitutionnelle actuelle de la Russie. Octobre et Lénine résolurent trois questions, arrivées à maturité mais non-encore résolues à cette époque, suite à des demi-mesures et à l’indécision de Stolypine : la question agraire, la question ouvrière et la question nationale. En matière d’objectifs de base, la Révolution d’Octobre accomplit des tâches de caractère « purement démocratique ». La chrestomathie de ces trois tâches, et celle des trois décrets (la Terre, le Pouvoir des Soviets et la fin de la guerre), qui sous plusieurs aspects revêtirent un caractère général démocratique, et même un caractère de démocratie bourgeoise, réalisèrent pleinement ce que la Révolution de février n’avait pas trouvé en elle la force d’accomplir.

 

Bien sûr, certains diront qu’il n’était pas utile de mettre fin à la guerre, car ce faisant la Russie avait laissé passer la chance d’être du nombre des vainqueurs de l’Allemagne. Dans ce cas, la Russie aurait été le seul vainqueur de cette guerre, car trois opposants à son empire avaient cessé d’exister et ceux qui se déclarèrent vainqueurs furent seulement des participants à un pillage qui eut pour résultat la seconde guerre mondiale. Certains diront que « les bolcheviques ont trompé les paysans, leur arrachant leurs terres en 1929 ». Mais la terre fut donnée aux paysans, et en même temps la possibilité de réaliser eux-mêmes le « partage noir » dont ils rêvèrent pendant le dernier tiers du XIXe siècle. Elle ne fut pas donnée par le biais du formulaire du programme agraire du parti social-démocrate, mais selon la manière exigée par les paysans. Cela répondait aux intérêts et besoins de 80% de la population, et pas de 300 000 bolcheviques (leur nombre en Octobre), mais se souvenir de cela, c’est ennuyeux. L’année ’29 fait clairement référence à cette période que le pouvoir actuel est quasiment prêt à réhabiliter, admettant que sans sa fermeté, la Russie n’aurait pu parvenir à la Victoire en 1945. Sans compter que la collectivisation, l’introduction de mesures de gestion de la terre, offrit la possibilité de créer une économie de très grand format, en l’absence de laquelle il eut été impossible d’augmenter la quantité de pains, en termes de masse commerciale, comme ce fut le cas avant la révolution. Et comme ce l’est aujourd’hui. C’est la vérité. Finalement, il y a ceux qui pensent et sentent selon la caricature de Maïakovski : « On peut mourir pour sa propre terre, mais pourquoi mourir pour la terre commune ? »

 

Certains pourront dire que les bolcheviques n’ont pas apporté la paix au pays, la guerre civile intérieure ayant succédé à la guerre extérieure. Toutefois, ce reproche, ce n’est pas à eux qu’il faut l’adresser, mais aux généraux blancs et aux hésitations des socialistes-révolutionnaires blancs et rouges. Ceux qui commencèrent la guerre, ce furent ceux qui refusèrent les décisions de la deuxième session du Soviet, le Décret sur la Terre, le Décret sur la Paix. Ceux qui ne voulurent pas reconnaître au peuple le droit de décider de son destin, ni que le peuple est l’unique source du pouvoir et de la souveraineté : « Constitution de la République Fédérale, article 3.1 Le porteur de la souveraineté et l’unique source du pouvoir en Fédération de Russie est son peuple aux multinational ».

 

Certains diront que les bolcheviques ont trompé les travailleurs ; au lieu de leur donner les usines, ils les ont nationalisées. Mais ces nationalisations signifiaient que ces usines passaient sous le réel contrôle des travailleurs, éliminant la possibilité qu’elles fussent vendues ou achetées. Et ces nationalisations furent réalisées à l’appel et suite à l’exigence des travailleurs, et sous le contrôle de ceux-ci. Ces tâches furent historiquement centrales car elles apportèrent des réponses aux attentes de la grande majorité de la société.

 

La proclamation du pouvoir des Soviets et la déclaration de la Russie en tant que République Soviétique signifia formellement l’établissement d’un système politique dans le cadre duquel non seulement le pouvoir exécutif tombait sous le contrôle du pouvoir représentatif (le rêve des libéraux russes du début du XXe siècle)(…), mais était construit selon une verticale, du bas vers le haut, des organes d’administration locale vers le pouvoir central. En fait, si nous nous en tenons à la formule, il s’agissait du transfert de tout le pouvoir de l’État aux représentants des gouvernements locaux, avec le droit de contrôle des organes inférieurs sur les supérieurs, et la possibilité de rappeler les délégués n’accomplissant pas la volonté du bas de l’échelle.

 

Suppression de la nomenclature des couches officielles de la société par voie légale, garantie des droits civils pour les femmes, séparation de l’Église et de l’État et reconnaissance du droit de choix de confession, autonomie de l’Église, début de l’aide sociale aux indigents, etc., dans le vaste inventaire des libertés civiles obtenues suite à la victoire de la coalition des parties révolutionnaires et démocratiques en Octobre, il est pratiquement impossible d’en trouver une qui ne soit pas considérée de nos jours comme naturelle et commune. Cela signifie que les tous droits et les garanties sociales de la Russie d’aujourd’hui remontent à la source d’Octobre 1917. Où et comment cela est-il le plus respecté et mis en œuvre, c’est une autre question, très intéressante. On ajoutera que la première constitution de Russie fut adoptée suite aux événements d’Octobre. Qu’elle soit dite bonne ou mauvaise, elle fut la première et fut adoptée à cette époque par la IIIe session des Soviets, déclarée plénipotentiaire par les autorités d’Octobre.

 

On peut réagir de façon variable au film de Mikhalkov, il alimente assez bien la contradiction. Mais Mikhalkov a raison en ce que la question centrale est la bonne question : comment et pourquoi tout cela est-il arrivé ? Comment et pourquoi une romantique journée ensoleillée de 1907 est-elle devenue ces tragiques jours d’automne de 1920 ?

 

Ce n’était pas évident de répondre : parce que les gens très rares qui vécurent une journée ensoleillée en 1907 ne voyaient ni ne comprenaient que pour l’immense majorité, ces journées n’étaient ni romantiques, ni ensoleillées. C’étaient des journées épuisantes de 12 heures dans des usines qui ne leur appartenaient pas, ou des journées encore plus éreintantes de 24 heures de travail, sans week-end, sur des lopins de terre qui ne produisaient pas de quoi vivre.

 

Quand l’élite se détache du peuple et cesse de comprendre de quoi et comment il vit, lui qui la nourrit par son travail, alors le peuple, disons-le ainsi, se sent offensé, et, au minimum, cesse de soutenir cette élite, ou alors, il expédie l’élite à la suite du « vieux monde » qui sombre jusqu’au fond dans la finale du film de Mikhalkov. Le pouvoir se maintien aujourd’hui en s’appuyant sur la majorité constituée par ceux qui le soutiennent dans sa lutte contre « la révolte de la Place Bolotnaia ». Et qui sont prêts à lui maintenir leur soutien dans la résistance à l’agression initiée par certaines puissances mondiales contre la Russie. Plus des deux tiers de cette majorité sont formés de ceux pour qui la période soviétique et la révolution d’Octobre sont le début de leur sacralité. Si même ceux-là font un pas de côté et interrompent leur soutien au pouvoir, cela se terminera en tragédie pour celui-ci. D’autant plus que 26 % des citoyens sont en principe prêts à prendre les armes pour défendre « l’étendard d’Octobre ». Seulement 6% sont prêts à s’y opposer.

 

C’est pourquoi, afin de prendre les mesures nécessaires au renforcement du pays et à la production de modèles de base servant le développement humain, il est important d’admettre que la Révolution d’Octobre fut un événement historique gigantesque pour la Russie. Il convient de la considérer comme un élément colossal du bagage positif de l’histoire de Russie. D’autant plus que selon les sondages répétés, le nombre de citoyens considérant la révolution d’Octobre de façon positive contient plusieurs fois le nombre de ceux qui l’évaluent négativement. Il est inefficace, anti-historique et non constructif de s’opposer à cela. Voici un siècle, Octobre a vaincu ; aujourd’hui, cet événement renferme une énergie d’une puissance énorme. Cette énergie, ce modèle, doit contribuer positivement à l’image et au prestige de la Russie, et pas négativement. Elle doit créer des modèles de comportement positifs, et pas nuisibles. Il faut parvenir à considérer cet événement comme un succès national.

Serguei F. Tcherniakovski

Sources :
Russie Conservatisme
29 novembre 2014

Article original : Zavtra

Mise en ligne CV ; 30 novembre 2014

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 16:12

Par John Pilger

Mondialisation.ca, 19 avril 2014

 

Photo: Paul Weinberg photographe sud-africain

Sur un de mes murs de Londres, j’ai mis ma photo préférée d’Afrique du Sud, une photo toujours vibrante à contempler, cette photo de Paul Weinberg d’une femme seule, debout entre deux véhicules blindés, les tristement célèbres “hippos”, alors qu’ils roulaient dans Soweto. Ses bras sont levés, les poings serrés, son corps fin à la fois invitant et défiant l’ennemi.

 

 

C’était le 1er Mai 1985. La dernière des grandes révoltes contre l’apartheid commençait. Douze ans plus tard, mon interdiction d’entrer en Afrique du Sud pendant 30 ans levée, il y eut un moment de “pince-moi je rêve” alors que j’atterissais à l’aéroport Jan Smuts et que je tendais mon passeport à l’agent de l’immigration sud-africaine noire. “bienvenue dans notre pays”, me dit-elle.

 

Je découvrais alors rapidement que l’esprit de résistance personnifié par cette femme sur la photo prise à Soweto avait survécu, avec un ubuntu vibrant qui réunit l’humanité africaine, la générosité et l’ingénuité politique, comme par exemple dans la décision toute de dignité de ceux dont je fus témoin, qui firent un cordon humain autour de la maison d’une veuve à qui on avait menacé de couper l’électricité et dans le rejet par les gens de ces “habitations” qu’ils appelaient “clapiers” et dans ces manifestations sociales de masse palpitantes, qui sont parmi les plus sophistiquées et les plus dynamiques au monde.

 

Au 20ème anniversaire du premier vote démocratique le 27 Avril 1994, c’est cette résistance, cette force pour la justice et le véritable progrès démocratique qui devrait être célébré, tandis que sa trahison et son gaspillage devraient être compris et gérés en conséquence.

 

Le 11 février 1990, Nelson Mandela sortait sur le balcon de la mairie de Cape Town avec le leader des mineurs Cyril Ramaphosa le soutenant. Finalement libre, il parla à des millions de sud-africains et de gens autour du monde. Ce fut le moment, cette seconde historique aussi rare et puissante que toutes les luttes universelles pour la liberté. Le pouvoir moral et le pouvoir de justice pouvaient triompher de tout, de toute orthodoxie il semblait. “Maintenant est venu le moment d’intensifier la lutte,” a dit Mandela dans un discours fier et revanchard, peut-être son meilleur ou le dernier de ses meilleurs.

 

Le lendemain il apparut pour se corriger lui-même. La règle de la majorité ne rendrait pas les noirs “dominants”. La retraite se précipita. Il n’y aurait pas de repossession publique des mines, des banques et des industries monopolistes rapaces, pas de démocratie économique, comme il l’avait promis avec les mots: “un changement ou une modification de nos vues à cet égard sont inconcevables”. Réassurant ainsi l’establishment blanc et ses alliés commerciaux étrangers, en ce que l’orthodoxie et le cronisme qui s’étaient construits, maintenus et avaient renforcé le fascisme de l’apartheid, devinrent alors l’agenda politique de la “nouvelle” Afrique du Sud.

 

Des accords secrets ont facilité tout cela. En 1985, l’apartheid avait souffert de deux désastres: la bourse de Johannesbourg s’était effondrée et le régime avait fait défaut sur sa dette étrangère croissante. En septembre de cette année là, un groupe emmené par Gavin Relly, PDG del’Anglo-American Corporation, rencontra Oliver Tambo, le président de l’ANC et d’autres officiels de la libération, à Mfuwe en Zambie.

 

Le message de Relly était qu’une “transition” de l’apartheid à une démocratie électorale gouvernée par les noirs était possible seulement si “l’ordre et la stabilité” étaient garantis. Ceci est l’expression codifiée pour un état capitaliste dans lequel la démocratie économique et sociale ne sera jamais une priorité. Le but était de séparer l’ANC entre les “modérés” avec lesquels ils pourraient faire des “affaires” (Tambo, Mandela, et Thabo Mbeki) et la majorité qui consituait le Front Uni Démocratique et qui se battait dans les rues.

 

La trahison du FUD et de ses composants les plus efficaces telle l’Organisation Civique Nationale est aujourd’hui une histoire secrète poignante.

 

En 1987 et 1990, les officiels de l’ANC emmenés par Mbeki, rencontrèrent 20 membres importants de l’élite Afrikaaner dans une demeure d’état près de Bath en Angleterre. Autour de l’âtre de Mells Park House, ils burent des vins fins et du whisky pur malt. Ils firent des plaisanteries au sujet de manger du raisin sud-africain “illégal”, car alors sujet à un boycott, “c’est un monde civilisé ici”, se rappela Moff Terreblanche, un courtier en bourse et grand ami de F.W. De Klerk. “Si vous buvez un coup avec quelqu’un, puis un autre, cela amène une forme de compréhension. Vraiment, nous devinrent amis.”

 

Ces réunions conviviales étaient si secrètes, que personne à part quelques sélectionnés de l’ANC, n’était au courant. Les principaux animateurs étaient ceux qui avaient profité de l’apartheid, comme par exemple le géant minier britannique Consolidated Goldfields, qui payait les factures de Mells Park House. La chose la plus importante discutée autour du feu était qui devrait contrôler le système économique derrière la façade “démocratique”.

 

Au même moment, Mandela conduisait lui-même ses propres négociations secrètes depuis sa prison de Pollsmoor. Son contact principal était Neil Barnard, un puriste de l’apartheid qui était le patron du service de renseignement sud-africain. Des confidences furent échangées, des assurances recherchées. Mandela téléphona à P.W. Botha le jour de son anniversaire; le Groot Krokodil l’invita pour le thé et comme Mandela le nota, servit même le thé à son prisonnier. Mandela sortit en pensant: “je suis sorti en ayant le sentiment que j’avais rencontré un chef d’état chaleureux, créatif, qui m’avait traité avec tout le respect et la dignité auxquels j’aurais pu m’attendre.”

 

C’était l’homme qui, comme Verwoerd et Vorster avant lui, avaient envoyé une nation africaine entière dans un goulag atroce caché du reste du monde. La plupart des victimes n’avait pas droit à la justice ni à la restitution pour ce crime épique de la période de l’apartheid. Pratiquement tous les verkramptes, extrémistes, comme ce “chaleureux et créatif” Botha, échappèrent à la justice.

 

Ironie du sort, ce fut Botha qui dans les années 1980, bien avant l’ANC une décennie plus tard, démantela l’échaffaudage de l’apartheid et, crucialement, fit la promotion d’une classe riche noire qui jouerait le rôle dont Frantz Fanon nous avait averti, comme la “ligne de transition entre la nation et un capitalisme rampant bien que camouflé.”

 

Dans les années 1980, des magazines comme “Ebony, Tribute and Enterprise” célébraient les “aspirations” de la bourgeoisie noire dont les maisons à deux garages de Soweto étaient inclues dans les visites guidées faites aux étrangers que le régime cherchait à impressionner. “Ceci est notre classe moyenne noire”, disaient les guides, mais il n’y avait pas de moyenne: juste une classe tampon qui avait été préparée comme l’écrivit Fanon pour sa “mission historique”. Ceci demeure inchangé aujourd’hui.

 

Le régime de Botha avait même offert de généreux emprunts à la classe d’affaire noire depuis l’Industrial Development Corporation. Ceci leur permettait de lier des contact en dehors des “bantoustans”. Ainsi, une entreprise noire comme New Africa Investments pouvait acheter des parts de Metropolitan Life (NdT: grosse compagnie d’assurance). En une décennie, Cyril Ramaphosa devint le vice-PDG d’une entreprise qui fut de fait créée par l’apartheid. Il est aujourd’hui un des hommes les plus riches du monde.

 

La transition fut dans un sens, bien lisse. “Vous pouvez l’appeler ce que vous voulez, vous pouvez l’appeler thatchérite, mais pour ce pays, la privatisation est une politique fondamentale,” m’avait dit personnellement le président Mandela à Groote Schur.

 

Mais c’est exactement l’opposé de ce que vous avez dit auparavant, avant les premières élections en 1994”, avais-je dit.

 

Il y a un processus”, fut sa réponse indécise, “et chaque processus incorpore des changements”.

 

Mandela réléchissait sur le mantra de l’ANC, qui semblait devenir les obsessions d’un super culte. Il y avait tous ces pélerinages de l’ANC à la Banque Mondiale, au FMI à Washington, toutes ces “présentations” à Davos, toutes ces basses flatteries au G-8 et tous ces conseillers et consultants étrangers qui allaient et venaient, tous ces rapports pseudo-académiques avec leur jargon “néo-libéral” et leurs acronymes. Pour paraphraser l’écrivain comique Larry David: “un ruisseau susurrant de conneries”, engloba les premiers gouvernements de l’ANC, spécifiquement ses ministères des finances.

 

Mettant de côté un moment l’enrichissement des notables de l’ANC bien documenté et les contrats d’armenent juteux, l’analyste de l’Afrique Peter Robbins a eu un point de vue intéressant là-dessus. “Je pense que le leadership de l’ANC avait honte que la vaste majorité de son peuple vive dans le tiers monde,” a t’il écrit ; “ils n’aiment pas se penser comme étant principalement une économie de style africain. Ainsi l’apartheid économique a remplacé l’apartheid légal avec les mêmes conséquences pour les mêmes personnes et pourtant cela est considéré comme un des plus grands succès de l’histoire du monde.

 

La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) de Desmond Tutu, a brossé cette réalité, même brièvement, lorsque les entreprises commerciales furent appelées au confessional. Ces auditions “institutionnelles” furent parmi les plus importantes, mais furent presque toutes dénigrées. Représentant l’industrie la plus mortelle, profitable, vorace et sans pitié au monde, la South African Chamber of Mines résuma un siècle d’exploitation en six pages et demies dérisoires. Aucune excuse pour les vastes étendues d’Afrique du Sud transformées en l’équivalent de Tchernobyl; aucune promesse de compensations pour ces hommes et familles minés par les maladies liées aux pratiques de l’extraction minière comme la silicose et la mésothéliomie. Beaucoup ne purent se payer des bouteilles d’oxygène, beaucoup de familles ne purent même pas payer les enterrements.

 

Avec un accent de l’ère des casques coloniaux, Julian Ogilvie-Thompson, ancien PDG de l’Anglo-American Enterprise, a dit à la Commission: “Sûrement, personne ne veut pénaliser le succès”. L’écoutant se trouvaient d’anciens mineurs qui pouvaient à peine respirer.

 

Les gouvernements de libération peuvent faire part de succès véritables et de longue durée depuis 1994. Mais la liberté plus fondamentale, celle de survivre et de faire mieux que survivre, de vivre décemment, a été refusée à la vaste majorité des Sud-Africains, qui sont parfaitement au courant que si l’ANC avait investi en eux et leur “économie informelle”, ceci aurait sûrement transformé la vie de millions de personnes. De la terre aurait pu être achetée et reprise pour créer de petites fermes pour les dépossédés, gérées dans l’esprit coopératif de l’agriculture africaine. Des millions de logements auraient été construits, une bien meilleure santé et éducation auraient été possibles. Un système d’emprunt à petite échelle aurait ouvert la voie à des biens et des services pour le grand nombre. Rien de tout ceci n’aurait nécessité l’import d’équipement ou de matières premières et l’investissement aurait créé des millions d’emplois. Alors qu’elles seraient devenues plus prospères, les communautés auraient développé leurs propres industries et une économie nationale indépendante.

 

Une hallucination ? L’inégalité violente qui frappe maintenant l’Afrique du Sud n’est pas une illusion elle. Ce fut Mandela lui-même qui a dit après tout: “Si l’ANC ne remplit pas ses promesses, alors les gens devront lui faire ce qu’ils ont fait du régime d’apartheid.

John Pilger

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