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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 09:22
la France doit, d’urgence,se retirer de l’Otan pour ne pas être entraînée dans un conflit mortel pour la civilisation,
par Jean LEVY 
Comité Valmy

 

 

Aux Nations-Unies, Donald Trump vient de prononcer un violent discours de guerre. Il s’est dit prêt à "détruire la Corée du Nord" et s’est fait provocant à l’égard de l’Iran. Ces propos sont source d’inquiétude pour tous les peuples épris de paix, pour notre peuple. Tournant le dos à ses propres discours électoraux prônant le retrait des Etats-Unis de leur interventionnisme à l’égard des autres pays, le président américain cède ainsi au puissant lobby militaro-industriel, un secteur clef de l’oligarchie américaine, qui n’accepte pas la nouvelle réalité du monde d’aujourd’hui.

 

En effet, les Etats-Unis qui croyaient, à l’aube du nouveau siècle, faire de celui-ci le siècle américain, sont contraints de constater que la place de leader mondial lui est disputée par la Chine, que la Russie s’est relevée de la déchéance où l’avait entraînée la défaite de l’Union soviétique pour redevenir une puissance mondiale , que Pékin et Moscou coopèrent de plus en plus étroitement, que nombre Etats - tels l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord, Cuba, le Venezuela - n’acceptent plus une domination étrangère.

 

Avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, il était possible de penser que Washington, mesurant ces changements historiques, s’en serait tenu à la politique annoncée par le nouveau président. C’était sans compter avec "l’Etat profond" US, ses forces impérialistes dominantes, qui n’ont pas accepté le verdict populaire et la nouvelle politique annoncée. Ces forces ont repris le chemin de la guerre, après avoir " fait prisonnier" le Président, privé de son entourage électoral, Certes, Trump n’a pas offert de résistance, le pouvait-il d’ailleurs ?

 

Aujourd’hui, les Etats-Unis, pris de vertige dans leur nouvel environnement mondial, veulent mordre pour défendre leur suprématie. Le président s’est mué en un nouveau Dr Folamour.

 

C’est un danger pour le monde, pour la France en particulier, qui par son appartenance à l’Otan, se trouverait engager automatiquement dans une guerre aux côtés des Américains. Certes, le Président de la République s’est, dans son discours à l’ONU, déclaré en faveur du multilatéralisme, de relations internationales apaisées. Mais que valent ces déclarations alors que dans le même temps notre pays est lié militairement aux Etats-Unis ?

 

Le danger de guerre est là, à notre porte. L’impérialisme américain, fort d’un budget militaire équivalant à la totalité de ceux des autres Etats, peut réagir d’une manière irresponsable et déclencher un conflit sur n’importe quel continent : en Corée du Nord, où le gouvernement se veut, dans ces conditions, doté d’une force nucléaire défensive , en Iran riche en pétrole qui échappe aux compagnies US, dans l’Europe de l’Est contre la Russie, dans le Pacifique contre la Chine...

 

La France doit prendre des initiatives de paix en conviant l’ensemble des Etats du monde à une conférence internationale visant au désarmement nucléaire général, à la fermeture totale de toutes les bases militaires des Etats hors de leurs frontières, à la coopération mutuelle des peuples au profit de leur économie et de leur niveau de vie.

 

Et, comme première mesure de sauvegarde, le retrait total des structures de l’Otan...

 

Jean LEVY
Membre du Bureau national du Comité Valmy
20 septembre 2017

 

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 19:55

1914

 

A de rares individualités près ils ont laissé faire

 

Bilan : 6,5 Millions de morts des blessés encore plus nombreux, des ruines incommensurables

 

Aujourd’hui on peut ajouter : Le PCF, la quasi-totalité des partis politiques institutionnels qui se succèdent depuis des années au pouvoir et trouvent que la place est trop bonne, trop riche de prébendes, pour l’abandonner, les associations de combattants, pratiquement tous les syndicats réformistes, le MEDEF, les antifa fascistes, les sionistes, les verts, des ONG subventionnées par les transnationales économiques et financières qui obéissent à la voix de leurs maîtres et n’ont d’autre mot d’ordre que « faire barrage au Front national » à l’unisson des « élites » qui en appelant à voter pour Macron, agissent à l’identique de celles qui clamaient dans les années trente et pour les mêmes raisons « plutôt Hitler que le Front populaire ». Ils font ainsi la démonstration que Marine Le Pen n’est pas leur candidate.

 

Les membres de la future chair à canons laissent faire, ou opinent du chef, quelques uns iront le 8 mai chanter la Marsellaise à capella, face aux monuments aux morts, indifférents à la guerre nucléaire en gestation, dont les retombées n’épargneront personne, au dépeçage de la France en grandes régions qui passeront sous la tutelle de la commission européenne non élue.

 

Contrairement à ce que disent beaucoup, Macron en particulier, les comportements n’ont pas changé depuis l’Union Sacrée qui a provoquée l’hécatombe de 1914 à 1918, qui s’est poursuivie durant les guerres coloniales. Elle a été relancée en 1939 à partir des mêmes manipulations médiatiques qui ont conduit les SS à Oradour et à Lidice, les juifs et les minorités dans les fours crématoires. Le néo colonialisme a suivi et perdure sous d’autres formes, plutôt hard que soft avec les ingérences de l’occident partout ou les peuples manifestent la moindre velléité d’émancipation vis-à-vis de l’occident prédateur.

 

N’oublions pas les dirigeants assassinés au nom de la loi du profit maximum dans le laps de temps le plus court, de cette loi de la jungle, qu’ils ont osé contester.

 

Allende Lumumba, Sankara, Ceausescu, Saddam Hussein, Najibullah, Kadhafi, les millions de victimes civiles collatérales, dans l’indifférence des opinions occidentales, qui ne s’émeuvent que lorsque les bombes pètent à côté d’elles mais ferment les yeux sur les massacres et les atrocité perpétrées pour le contrôle des richesses de la planète par l’impérialisme occidental. N’oublions pas les assassinats politique , y compris en France , les détentions arbitraires sans jugements dans les prisons clandestines acceptées dans les pays frères, imposées par la force ailleurs comme à Gwentanamo.

 

N’oublions pas l’incohérence qui consiste à stigmatiser le terrorisme chez nous et à le soutenir lorsque ce sont les autres qui sont atteints. N’est-ce pas de l’hypocrisie ajoutée au crime ?

 

Que ceux ou celles qui ne sont pas d'accord jettent les premières pierres

 

 

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 14:43
 Pourquoi l'Europe refuse-t-elle de se battre contre la glorification du nazisme?

Publié par Karine Bechet-Golovko sur russiepolitics

J'aimerais beaucoup savoir pourquoi la France n'a pas voté la résolution présentée par la Russie à l'assemblée générale de l'ONU contre la glorification du nazisme? J'aimerais que l'on m'explique quelles sont ces valeurs soi-disant européennes qui sont portées par l'Union européenne conduisant tous les pays de cette Tour de Babel à s'abstenir face au nazisme? Comment peut-on s'abstenir sans le soutenir? J'aimerais beaucoup que nos dirigeants me l'expliquent.

 

Le 17 novembre, la Russie et 40 pays ont déposé devant le 3e comité de l'assemblée générale de l'ONU une résolution visant à la lutte contre la glorification du nazisme. Face à la résurgence des manifestations d'anciens SS dans les pays baltes, de la glorification ouverte des "héros" nazis en Ukraine, de la montée en puissance de partis et mouvements politiques reprenant cette rhétorique raciste et xénophobe, il est important de ne pas oublier ce qu'était le nazisme. La "tolérancce" doit avoir des frontières. Il s'agit aussi de ne pas laisser réécrire l'histoire, se souvenir qui était dans quel camp. Et c'est manifestement ici que le bas blesse. Depuis 10 ans que la Russie introduit cette résolution chaque année.

 

131 pays ont voté pour. L'Ukraine a évidemment voté contre. Les Etats Unis, qui soutiennent leur "projet" également. Sans oublier les Palaos, qui ont obtenu leur indépendance des Etats Unis le 1er octobre 1994. Se sont abstenus 48 pays, dont tous les membres de l'Union européenne et notamment le Canada ou encore la Suisse. Autrement dit, les pays des droits de l'homme se refusent systématiquement de soutenir la lutte contre la glorification du nazisme, puisque l'année dernière ils avaient également refusé de voter cette résolution, 

 

La fracture de notre monde est flagrante. Ce qui ne la rend pas plus acceptable. Et aucune discussion ne sera possible à ce sujet dans nos sociétés, car le sujet n'est simplement pas traité par la presse qui soit le considère comme insignifiant, soit comme allant de soi.

 

Or, cette abstention n'est ni insignifiante, ni allant de soi. L'on ne peut, en passant, jeter de hauts cris de jeune fille effarouchée face à la radicalisation du discours en matière de racisme, de xénophobie et accepter de fermer les yeux sur la glorification du nazisme. Il n'est pas "normal" dans une société soutenant les "valeurs européennes" de ne pas se battre contre ces phénomènes de plus en plus fréquents dans nos pays. Le fait de ne pas en parler ne les rend pas pour autant inexistant.

 

Mais il est vrai, qu'alors, comment soutenir cette hystérie politique anti-russe, que Obama tente à bout de bras de maintenir en Europe dans sa tournée d'adieu? Car elle repose sur des pays comme les pays baltes, plus que coopératifs avec les nazis, sur l'Ukraine qui se cherche des héros nationaux distincts de la Russie et ne les trouve que dans les rangs des collaborateurs nazis. 

 

L'hystérie anti-russe est censée justifier toute politique, tous les moyens. Pour quelle fin? Revoir des marches aux flambeaux dans nos rues? Elles ont déjà lieu à Kiev, depuis que le pays s'est déclaré pro-européen.

 

Si c'est ça l'Europe, c'est l'Europe des années 30. Ce n'est pas mon Europe.

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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 18:20

par Manlio Dinucci

 

Les États-Unis viennent de faire rejeter —par leurs alliés au sein du Premier comité de l’Assemblée générale de l’Onu— une proposition visant à l’élimination totale des armes nucléaires. Cependant, il est possible pour les États abritant illégalement des bombes atomiques états-uniennes d’en exiger leur retrait de leur territoire en application de l’article 2 du Traité de non-prolifération.

Réseau Voltaire | Rome (Italie) | 2 novembre 2016

 

 

« Merci, président Obama. L’Italie va continuer avec une grande détermination son engagement pour la sécurité nucléaire » : c’est ce qu’écrivait le Premier ministre Matteo Renzi dans un message tweeter historique. Six mois après, aux Nations Unies, Renzi a voté « Oui » aux armes nucléaires. Se mettant à la queue des USA, le gouvernement italien s’est rangé contre la Résolution, approuvée à grande majorité dans le premier comité de l’Assemblée générale, qui demande la convocation en 2017 d’une conférence des Nations Unies pour « négocier un outil légalement contraignant pour la prohibition des armes nucléaires, qui amène à leur élimination totale ».

 

Le gouvernement italien a ainsi mangé son chapeau sur ce qu’il avait promis à la Conférence de Vienne, il y a deux ans, aux mouvements antinucléaires « exigeants », en les assurant de sa volonté d’opérer pour le désarmement nucléaire en jouant un « rôle de médiation avec patience et diplomatie ». Ainsi tombe dans le vide l’appel « Exigeons le désarmement nucléaire total », dans lequel on demande au gouvernement « la poursuite cohérente de l’engagement et de la lutte pour la mise au ban des armes nucléaires », dans un parcours « humanitaire et juridique vers le désarmement nucléaire », dans lequel l’Italie pourrait jouer « un rôle plus qu’actif, possiblement de pointe ».

 

Par conséquence tombent dans le vide aussi les motions parlementaires de la même teneur. Les appels génériques au désarmement nucléaire sont facilement instrumentalisables : il suffit de penser que le président des USA, artisan d’un ré-armement nucléaire de 1 000 milliards de dollars, a été décoré du Prix Nobel de la Paix pour « sa vision d’un monde libéré des armes nucléaires ».

 

Le mode concret à travers lequel en Italie nous pouvons contribuer à l’objectif du désarmement nucléaire, énoncé dans la Résolution des Nations Unies, est celui de libérer notre pays des armes nucléaires états-uniennes. À cette fin il faut non pas en appeler au gouvernement, mais exiger qu’il respecte le Traité de non-prolifération (TNP), signé et ratifié par l’Italie, qui à l’article 2 stipule : « Chacun des États militairement non nucléaires, qui soit Partie au Traité, s’engage à ne pas recevoir de quiconque des armes nucléaires ou autres engins nucléaires explosifs, ni le contrôle sur de telles armes et engins explosifs, directement ou indirectement ». On doit exiger que l’Italie cesse de violer le TNP et demande aux États-Unis de retirer immédiatement toutes leurs armes nucléaires de notre territoire et de ne pas y installer les nouvelles bombes B61-12, fer de lance de l’escalade nucléaire USA/Otan contre la Russie, ni d’autres armes nucléaires. Il faut exiger que des pilotes italiens ne soient plus entraînés à l’utilisation d’armes nucléaires sous commandement états-unien.

 

C’est l’objectif de la campagne lancée par le Comité No Guerra, No Nato et d’autres sujet. La campagne a obtenu un premier résultat important : le 26 octobre, au Conseil Régional de la Toscane, a été approuvée à la majorité une motion du groupe Sì Toscana a Sinistra (Oui, Toscane à gauche) qui « engage la Junte à demander au Gouvernement de respecter le Traité de non-prolifération des armes nucléaires et faire que les État-Unis retirent immédiatement toute arme nucléaire du territoire italien et renoncent à y installer les nouvelles bombes B61-12 et autres armes nucléaires ». À travers ces initiatives et d’autres on peut créer un vaste front qui, avec une forte mobilisation, impose au gouvernement le respect du Traité de

non-prolifération.

Il y a six mois nous demandions sur les pages du Manifesto s’il y avait quelqu’un au Parlement disposé à exiger, sur la base du TNP, le retrait immédiat de l’Italie des armes nucléaires états-uniennes. Nous sommes encore en attente de la réponse.

Manlio Dinucci

Traduction
Marie-Ange Patrizio

Source
Il Manifesto (Italie)

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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 17:43
La prépare-t-il dans l’opinion ?
par Jean Lévy

origine  Comité Valmy

 

Les propos tenus avec frénésie par les journalistes, entre autres sur France Inter, concernant la situation militaire en Syrie, lors de ce dernier week-end, sont très inquiétants.

 

En clair, nous serions en face d’un véritable génocide de la population d’Alep soumis à un déluge de feu d’une ampleur inédite, déversé par l’aviation syrienne (encore que on nous sous entend qu’il pourrait s’agir de bombardements effectués par des appareils russes...). Les immeubles s’écrouleraient comme des châteaux de cartes sur leurs habitants écrasés par les bombes et les missiles. Et cet enfer dure, nous dit-on, depuis quatre jours et quatre nuits...

 

Bilan annoncé : 180 tués en quatre jours, et l’info relaie qu’il s’agit de civils, femmes et enfants de préférence... De quoi secouer les cœurs les plus endurcis. Si ces nouvelles étaient vraies, on pourrait se poser la question sur le professionnalisme des aviateurs syriens, qui négligeraient de viser les forces djihadistes adverses...

 

Les journalistes, des radios et télés en particulier, décrivent donc un climat d’apocalypse programmé froidement par le gouvernement de Damas, particulièrement par Bachar al-Assad, comparé à "un boucher qui massacre son propre peuple", comme l’aiment à le répéter nos ministres.

Et l’ombre de Poutine plane comme maître d’œuvre de cette tragédie...

Les journalistes se désespèrent, en duo avec les plus hautes autorités de la République, le président et son ministre des Affaires Étrangères, Jean-Marc Ayrault, de la non réaction des Occidentaux, bloqués au Conseil de sécurité par le veto russe.

 

Nos médias à l’unisson évoquent comme précédent historique l’écrasement de la ville espagnole de Guernica par l’aviation nazie en 1937, et aussi le siège de Sarajevo.

 

La volonté de trop prouver, en triturant l’histoire, peut se retourner contre ses accusateurs.

Rappelons-nous : le 18 juillet 1936, un coup d’état militaire est déclenché à partir du Maroc contre la République espagnole et son gouvernement légitime. La France, s’alignant sur la position britannique, déclare la "non-intervention", et refuse de livrer au gouvernement légal de Madrid les avions et les canons, que par contrat, elle avait signé.

 

A l’opposé, l’Allemagne de Hitler et l’Italie de Mussolini interviennent massivement en soutien décisif aux rebelles franquistes. Hommes et matériel sont déversés en terre espagnole. La destruction de la ville basque de Guernica est rasée par les avions à croix gammée. Pablo Picasso en fera le symbole de la barbarie.

 

Alors, comparer ces crimes avec les bombardements actuels effectués par le gouvernement légal de Syrie sur la zone occupée d’Alep par les rebelles, c’est faire un total tête-à-queue de l’histoire. Car, s’il y avait comparaison entre les deux situations, elle serait en faveur de la République syrienne qui se défend, comme hier celle d’Espagne, contre ses "rebelles", armés et secondés par l’étranger,

 

A l’inverse, les volontaires des Brigades internationales pourraient être assimilés à ceux du Hesbollah libanais venant au secours de leur voisin, victime d’une agression internationale. Et Franco,de son côté, réunit des volontaires d’autres pays, de France entre autres, des éléments acquis au fascisme, qui deviendront peu d’années plus tard, les Kollabos de l’Occupant allemand. Tels les fanatiques de l’Organisation islamique rejoignant le camp anti-Assad... avant de s’occuper de la France...

 

Nos journalistes, et le gouvernement PS encore davantage, connaissent fort bien cette histoire. Et s’ils la triturent de la sorte, c’est en connaissance de cause.

Alors pourquoi mènent-ils cette campagne avec une telle violence ?

Par haine des Russes, de la Russie et de leur allié syrien ?

 

Poutine - le diable - représente pour la gente politique aux Affaires, celui qui reconstruit la souveraineté d’un état menacé de dislocation après la défaite de l’Union soviétique. C’était du temps béni d’Eltsine au Kremlin, le pantin des Occidentaux, alors qu’il vendait son pays aux plus offrants. Ceux-ci ne supportent pas aujourd’hui que Vladimir Poutine y ait mis bon ordre et dote son pays d’une force militaire capable de faire face à toute provocation.

Raison de vouer le président russe aux gémonies.

Pourquoi ce déferlement médiatique hystérique, téléguidé de l’Elysée, pourquoi une telle violence, de tels mensonges répandus dans l’opinion ?

Qui croirait à l’humanisme de nos dirigeants, qui seraient heurtés par le coût humain de ces opérations militaires ?

 

Nous devons nous rappeler, il y a trois ans, François Hollande se désespérait du refus de la Chambre des Communes britannique d’intervenir militairement en Syrie, et du peu d’empressement d’Obama de se lancer dans une nouvelle aventure. Pourtant, le président français, lui, avait déjà le doigt sur le bouton pour lancer ses missiles sur Damas ...Peu soucieux à l’occasion, des pertes civiles syriennes que ce geste aurait occasionnées. Et quand il vend des Rafales au gouvernement de l’Arabie saoudite, peu lui chaut des nombreux civils au Yémen assassinés par ces mêmes Rafales.

 

Alors, pourquoi cette déferlante campagne contre les dirigeants syriens et contre la Russie ?

On peut s’inquiéter des objectifs du pouvoir, à quelques mois d’une élection présidentielle plus que difficile. François Hollande aime parader comme "chef de guerre" au milieu des troupes françaises, engagées au Mali ou ailleurs.

Mais il y a plus grave.

La crise économique et sociale déferle et, en France comme au sein de l’Union européenne, des fissures, deviennent fractures. Le pouvoir oligarchique tremble sur ses bases. Aux États-Unis, un phénomène de même nature pousse au rejet des "élites" et menace "establishment". Et cela au moment où la Chine est en passe de les détrôner sur le podium des puissances de ce monde...

Et on peut légitimement se demander si tout ce sinistre cirque médiatique ne s’inscrit pas dans un scénario de fin du monde, où la guerre mondiale serait le joker de l’impérialisme en perdition.

La guerre d’Espagne a précédé la Seconde guerre mondiale de six mois...

Soyons non seulement vigilants, mais aussi à l’initiative pour défendre la Paix.

Jean Lévy

26 Septembre 2016

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 11:16

Les Etats-Unis, le Canada, l'Ukraine et les Palaos ont voté contre le document soumis par la Russie et réclamant de lutter contre le racisme, la discrimination et l'intolérance.

Origine Sputnik

 

L'Assemblée générale de l'Onu a adopté jeudi la résolution, soumise par la Russie, contre la glorification du nazisme, et d'autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance. 

 

La résolution a été adoptée  par 133 pour, quatre contre (Canada, Etats-Unis, Palaos et Ukraine) et 49 abstentions. La plupart des pays de l'Union européenne (UE) se sont abstenus (Dont la France ndjf).

 

Le document souligne une augmentation alarmante des cas de discrimination, d'intolérance, des actes d'extrémisme, motivés par l'antisémitisme, l'islamophobie, la christianophobie et des préconceptions à l'égard des personnes d'autres confessions".

 

La résolution appelle la communauté internationale à s'opposer à toute héroïsation de l'organisation nazie SS et de ses parties, y compris Waffen SS.

 

Les pays d'Europe orientale mènent une politique pour changer la manière d’interprétation de la Seconde guerre mondiale. Des monuments consacrés aux soldats soviétiques sont souvent la cible d'attaques de vandales dans beaucoup de pays de l'Europe de l'Est et en Ukraine. Les autorités de certains pays démolissent des monuments soviétiques.

 

En outre, des rassemblements annuels d'anciens combattants SS se tiennent à Sillamäe en Estonie. Le 16 mars, les anciens légionnaires de la Waffen SS organisent un défilé à Riga, la capitale lettone. La première d'une comédie musicale sur le criminel nazi Herbert Cukurs coupable de l'extermination des Juifs dans le ghetto de Riga s'est détenue en 2014 en Lettonie. Les Frères de la forêt, qui ont tué des milliers de civils lituaniens, sont héroïsés en Lituanie. Les membres du Front des activistes lituaniens, coupables de l'Holocauste en Lituanie, sont considérés comme des héros à Vilnius. 

 

En Roumanie, on glorifie les soldats et officiers qui ont combattu pour l'Allemagne nazie. Les autorités ukrainiennes ont accordé le statut de "combattants pour l'indépendance de l'Ukraine" aux collaborationnistes nazis ukrainiens de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA).


Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20151218/1020386479/onu-nazisme-resolution-resolution.html#ixzz3uh6klNRq

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 07:02

 

LE MONDE | 31.05.2013

François Hollande est sous pression pour accepter la panthéonisation de Pierre Brossolette (1903-1944), ce héros de la Résistance qui s’est tué en se jetant par la fenêtre pour ne pas parler à la Gestapo. Un comité de soutien, présidé par l’historienne Mona Ozouf, est apparemment convaincant. S’il en acceptait les arguments, le président de la République infligerait un nouvel affront à Jean Moulin (1899-1943), qui, à la fin de sa vie, a subi les assauts d’un Brossolette désobéissant au général de Gaulle. Il nierait son rôle déterminant dans la victoire de ce dernier contre le général Giraud (1879-1949), alors soutenu par Roosevelt et Churchill.

 

Les deux cercueils au Panthéon rendraient illisible l’histoire de cette dramatique période. Pour installer celui de Brossolette, il faudrait d’abord retirer celui de Moulin, en considérant a posteriori que "Max" n’aurait pas dû imposer l’unification de la Résistance intérieure sous sa houlette contre tous ceux qui la contestaient. La haine entre les deux hommes était si forte de leur vivant qu’il serait indécent de leur imposer une cohabitation post mortem. Faire entrer Brossolette au Panthéon, ce serait donner raison à tous ceux qui, depuis février 1943, n’ont pas accepté la nomination de Jean Moulin comme le seul représentant du général de Gaulle en France occupée. Et n’ont cessé de le salir, en le traitant notamment d’agent soviétique.

 

Engagé dans les Forces françaises libres fin 1941, le brillant intellectuel qu’est Brossolette devient, lui, un militant socialiste, puis un gaulliste inconditionnel, et a tôt fait de s’imposer comme une personnalité marquante de la France libre. Il se lie d’amitié avec le tout-puissant colonel Passy (1911-1998), le patron du BCRA (services secrets). Intransigeant et cassant, il n’hésite pas à bousculer le général de Gaulle sur sa façon de traiter les problèmes et les hommes.

 

S’il accepte au début le statut de "Rex"-Moulin, tout en le critiquant, à l’automne 1942, il intrigue pour devenir le pendant de Jean Moulin pour la zone nord, soit le "délégué spécial en zone occupée". Passy réussit à faire accepter le projet au général de Gaulle dans le cadre de la mission "Brumaire" (unifier les mouvements de résistance de la zone occupée). Au lieu d’attendre l’arrivée de Moulin et du général Delestraint (1879-1945), le patron de l’Armée secrète, concernés par la mission "Brumaire", Brossolette quitte précipitamment Londres. "Il est (...) permis de penser que la perspective d’avoir les mains libres en l’absence de Jean Moulin n’a pas été étrangère à cette rapidité", écrit l’historien Henri Noguères.

 

L’arrivée de Moulin à Londres anéantit les espoirs de Brossolette. Il reçoit d’abord la croix de la Libération des mains du général de Gaulle. Lequel signe, le 21 février, de nouvelles instructions qui contredisent de facto la mission "Brumaire". Celles-ci créent le Conseil de la Résistance (CR) et font de Moulin le seul représentant du Général pour l’ensemble du territoire. Moins d’un mois après la rencontre d’Anfa (Casablanca, Maroc), en janvier 1943, entre de Gaulle et Giraud, sous le patronage de Roosevelt, le général s’est laissé convaincre par Moulin à propos de l’intégration des anciens partis dans un organisme qui le reconnaît pour chef. Ce qui constitue un atout déterminant dans le combat qu’il mène contre Giraud et Roosevelt.

 

Contrairement à Giraud, il pourra alors se présenter au nom de la France, et non pas seulement au nom des mouvements de résistance, dont l’importance est difficilement mesurable pour les Alliés. Le CR va ainsi devenir "la pierre angulaire de l’entreprise gaulliste de conquête de la légitimité démocratique". Moulin a gagné contre Passy, Brossolette et tous ceux, nombreux, qui se battaient contre le retour des anciens partis. C’est qu’il a tout simplement offert au général de Gaulle les moyens de prendre le pouvoir.

 

Ces nouvelles instructions ne règlent pas pour autant tous les problèmes sur le terrain. Avec une extraordinaire fébrilité, les deux patrons du BCRA semblent vouloir casser ce que Moulin a proposé et que de Gaulle a entériné dans ses instructions du 21 février.

 

Les adversaires, ou les ennemis, se rencontrent le 1er avril, au bois de Boulogne, puis le 2, dans un appartement de l’avenue des Ternes, à Paris. Leur altercation, en présence de témoins, dont Passy, vont être d’une violence inouïe. Lors de la seconde rencontre, Moulin se met à hurler : "Je vois clair dans votre jeu ! Vous n’avez jamais cessé de me contrer. Vous avez essayé d’empêcher le général de Gaulle de me confier la représentation en zone nord, car vous la vouliez pour vous-même. C’est vous, et non moi, l’ambitieux ! Mais j’ai triomphé, car je reviens de Londres, où j’ai été secrètement nommé membre du Comité national."

 

Passy essaie en vain d’intervenir pour calmer la discussion, car des Allemands habitent l’immeuble. Au moment où Moulin ne se maîtrise plus, il se retourne, baisse son pantalon et exhibe son cul à Brossolette en s’écriant : "Voilà comment je vous considère !"

 

Rentrés à Londres, Passy et Brossolette continuent leur travail de sape. L’ancien résistant Claude Bouchinet-Serreules (1912-2000) écrit dans son journal, à la date du 19 avril 1943 : "A l’entendre, Moulin ne vaut pas un clou. C’est un homme de la zone non occupée (aux yeux de Brossolette, c’est tout dire...) qui pendant un an a manoeuvré, plus ou moins bien, avec les mouvements de la ZNO, et puis c’est tout."

 

Moulin a donc contre lui le BCRA et les principaux chefs qui contrôlent la Résistance intérieure. Six semaines avant son arrestation à Caluire, Moulin décide de se confier au général de Gaulle, car il se sent traqué. Sans attendre la première réunion du CR, et au risque de mettre en difficulté Moulin, Londres diffuse l’information sur l’existence de ce conseil.

 

Le 27 mai 1943 se tient, rue du Four, la première réunion du Conseil national de la Résistance. Moins d’un mois plus tard, Moulin est trahi à Caluire. Quant à Brossolette, il fait tout pour prendre la succession de Moulin et détruire son oeuvre. Son étoile pâlit. Mi-novembre, il est rappelé à Londres et arrêté par la Gestapo. Pour ne pas parler, il saute par la fenêtre.

Pierre Péan

Il est l’auteur de "Vies et morts de Jean Moulin", réédition Pluriel, 800 pages, 12 euros

Mise en ligne CV : 17 août 2013

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9 mai 2015 6 09 /05 /mai /2015 16:59

Le 9 mai 2015 à Moscou

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 17:36

Cent ans après le début de ce  « meurtre collectif  » ainsi que le qualifiait Paul Vaillant Couturier l’Arac tient à souligner les analogies de la situation politique et économique actuelle avec celles du début des années vingt du siècle précédent.

 

L’entrée en guerre eut pour cause la volonté  des pays impérialistes d’accaparer les ressources naturelles de la planète et d’ouvrir de nouveaux débouchés pour leurs industries sur la base du principe vieux comme l’humanité « ôtes- toi de là que je m’y mette ».

 

Il faudra des millions de morts  pour enfin parvenir à un compromis qui ne réglera rien, mais provoquera  plus tard des hécatombes encore plus importantes.

 

Elle permit de s’opposer aux avancées sociales et démocratiques des peuples, notamment en Europe, jetés les uns contre les autres en une effroyable mêlée.

 

Contrairement à la légende les poilus n’étaient pas partis la fleur au fusil, les inconscients peut être, mais la peur au ventre. Nombre d’entre eux, devant  des combats conduisant à des centaines  voire à des milliers de morts à chaque assaut, ont tenté à juste titre de réagir.

 

Jugés sommairement, fusillés pour l’exemple, l’ARAC a demandé en vain leur réhabilitation collective et morale en tant que soldats citoyens, ils ne le seront qu’au coup par coup, d’autres ne le seront jamais.

 

Depuis sa création en 1917, l’ARAC a multiplié inlassablement ses efforts afin de tenter de prémunir les nouvelles générations de la résurgences du  fléau qui, sous les mêmes prétextes fallacieux,  fait encore aujourd’hui s’allonger la longue liste des victimes cette fois par mercenariat interposé financé insidieusement par ceux là même qui en espèrent un profit.

 

Les pays membre de l’Union Européenne en sont tous plus ou moins partie prenante  dans l’indifférence quasi générale des opinions publiques  qui le plus souvent ne s’éveillent à la réalité qu’au retour des cercueils.

 

Mais prenons garde, si rien ne vient ne vient y mettre un terme, les armes de destructions massives dont disposent les belligérants actuels ou en puissance pourraient faire en sorte  qu’il n’y ait demain ni vainqueur ni vaincu mais le néant.

 

Comme  Jean Jaurès nous pouvons affirmer  que si pour faire preuve de courage l’Humanité est  condamnée à tuer éternellement, elle   sera maudite.

 

Ce n’est pas par  la force des armes que l’on doit résoudre les conflits d’intérêt mais par l’appel  à la raison.

 

N’oublions  pas que ce sont des démissions politiques et morales qui ont conduit les SS à Oradour, les Juifs,  les  roms, tous ceux qui refusaient le crime à  la mort.

 

Les néo nazi font régner la terreur en Ukraine, l’obscurantisme tente d’imposer sa loi et multiplie les atrocités sur tous les continents, les droits fondamentaux des peuples sont bafoués au mépris de la Charte de l’ONU,  la désinformation est devenus la norme, l’Histoire la portion congrue de notre système éducatif.

 

Les voies du pétrole et du gaz sont hélas toujours ignorées par le plus grand nombre.

 

 

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 10:27

Né en 1939 dans un petit village de la France rurale, à Meunet Planches, dans l’Indre, Daniel Foulatieravait fait  ses premiers pas alors que les nuées  s’amoncelaient sur l’Europe.

 

Elles allaient provoquer l’une des  plus grandes tragédies  de mémoire de l’humanité.

 

Son enfance et son adolescence  furent à n’en pas douter marqués par les récits  de cette époque douloureuse et instable, par l’inquiétude qui  pouvait sourdre des récits des plus anciens.

 

En âge de travailler il se tourna vers l’agriculture, profession qu’il exercera jusqu’à son départ au service militaire en janvier  60. Rattrapé par les affres de la guerre il se retrouvera  en  Algérie dont il sortira heureusement indemne.

 

Démobilisé peu après les accords d’Evian, de retour en France il deviendra chauffeur routier, se rapprochera de la région parisienne qui attirait déjà les jeunes provinciaux en quête d’une vie meilleure.

 

Lassé des longs déplacements qui  laissaient  peu de disponibilité pour la vie familiale, il deviendra ambulancier à l’hôpital de Vaucluse  et se fixera durablement à Villiers sur Orge au début des années 80.

 

Il s’y fera de nombreux amis.

 

Il rejoindra très vite l’Association Républicaine des Anciens Combattants créée par Henri  Barbusse durant la première guerre mondiale, grande dit-on mais surtout  par le sang et les larmes répandues, les souffrances endurées, les ruines accumulées.

 

Il défendra  les intérêts matériels et moraux des victimes de guerre  et de leurs familles toutes générations confondues.

 

Il  militera pour l’avènement d’un monde de paix, pour la solidarité internationale et témoignera des vicissitudes du passé pour en éviter la résurgence.

 

Chaque fois, qu’un camarade  nous quitte c’est un peu de  notre mémoire collective qui pourrait s’estomper si d’autres ne se levait pour  aider à discerner les écueils qui se dressent  sur les chemins d’un futur plus humain.

 

Daniel était de ceux  qui ont permis de faire vivre  les idéaux des fondateurs de l’association républicaine des anciens combattant

 

Dans un monde  ou la violence  perdure ils   conserveront  leur pertinence jusqu’à ce que les peuples de la planète  aient  appris à ne plus se laisser berner par les manipulateurs d’opinion qui attisant  la haine, poussent à des affrontements fratricides sous des motifs plus fallacieux les uns que les autre.

 

La liste est longue des interventions qui ont mis et mettent encore  la planète à feu et à sang, dans les Balkans, en Afrique, en Asie,  au moyen orient ou en Amérique du sud pour imposer un joug de type colonial aux peuples qui aspirent à jouir du fruit de leur travail et des ressources naturelles  dont la nature les a doté.

 

En retour  le terrorisme frappe à nos  portes…

 

Disons en toute humilité qu’à l’échelle de l’humanité nous en resterons à   l’aube de la civilisation tant que ces dérives  n’auront pas disparu.

 

Paradoxe nous commémorons chaque année la fin de la guerre d’Algérie mais qu’avons-nous retenu collectivement de l’hécatombe,   30 000 soldats français, plus  de 1 000 000 algériens en comptant les femmes et les enfants, pour nous laisser aller, aujourd’hui, à cautionner les  mêmes turpitudes qui peuvent demain conduire au pire.

 

C’est cette lutte incessante pour un monde de paix, que partageait avec nous Daniel Foulatier tout en souhaitant qu’un jour vienne, enfin,  ou les peuples sauront dépasser leurs contradictions par la concertations plutôt que par la violence.

 

Pour l’heure ce n’est qu’une utopie, comme beaucoup d’autres, vers lesquelles nous devons tendre.

 

Mais dans une période ou les  politiciens dédaignent notre souveraineté nationale pour adorer le veau d’or¹  Daniel était Porte Drapeau de la commune, l’étendard aux trois couleurs de la république, une et indivisible, le même qui a Valmy, le 20 septembre 1792, flottant au vent, accompagnait les sans culottes qui ont bouté hors de France les émigrés, soutenus par l’Etranger², qui tentaient de revenir au château pour mettre le peuple à la raison et rétablir leurs privilèges de naissance.

 

Daniel joignait ainsi, en toute humilité un acte hautement symbolique à la parole. Qu’il en soit remercié au nom de l’ARAC. Madame le Maire de Villiers sur orge, ici présente, a souhaité que je le fasse en son nom,  je m’en acquitte bien volontiers.

 

Daniel nous ne t’oublierons pas, repose en paix dans la quiétude du devoir accompli.

 

Que sa famille veuille bien trouver en ces quelques mots l’expression  de notre sollicitude à son égard,  et de la tristesse qui nous étreint.

 

Intervention prononcée lors de la cérémonie religieuse en la la Basilique de Longpont

 

 

¹ La mondialisation capitaliste

 

² L’OTAN de l’époque

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 16:21

 

Il y a 67 ans, le 8 mai 1945, l'Allemagne nazie capitulait sans conditions devant les Armées alliées.

 

Le fascisme hitlérien qui conduisit les peuples européens au désastre, était vaincu. La guerre en Europe prenait fin, mais la Seconde Guerre mondiale n'allait se terminer qu'après la capitulation, le 2 septembre 1945, du militarisme japonais.

 

N’oublions pas que ce jour anniversaire fut aussi rendu possible, en France, par l’Union des forces de la Résistance intérieure dont certaines luttaient depuis 1940 et qui surent se regrouper sous l’autorité de la France Libre du Général de Gaulle.

 

C’est le 27 mai 1943 – il y a 69 ans – que se constitua rue Dufour, dans Paris occupé par l’armée nazie, le Conseil National de la Résistance, présidé par Jean Moulin, le CNR qui – dès 1944 – mettait en œuvre un programme (intitulé « Les jours heureux ») qui allait amplifier la lutte intérieure contre l’occupant, puis permettre – dans une France exsangue, aux industries détruites, à l’économie ruinée – de se redresser, de reprendre pied parmi les grandes puissances alliées (les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union Soviétique) et aussi de placer à cette époque notre pays au 1er rang des conquêtes sociales au service des hommes et des femmes de notre peuple.

 

En ce jour anniversaire, rendons donc hommage aux innombrables victimes civiles et militaires des combats meurtriers, des bombardements aériens, de la captivité, de l'internement, de la déportation, des exécutions, des exterminations et des génocides.

 

Il y a soixante-dix ans, le 8 novembre 1942, les Forces alliées, sous le commandement du général Eisenhower, débarquaient au Maroc et en Algérie. Les armées françaises stationnées en Afrique du Nord, jusque-là sous l'autorité du gouvernement de Vichy, rejoignaient celles de la France Libre qui avaient répondu dès le mois de juin 1940, à l'Appel du général de Gaulle.

 

Durant ce temps, l’Union Soviétique supportait le poids de la guerre et sa résistance allait renverser le cours des combats jusqu’ici victorieux des armées nazies. Celles-ci étaient mises en échec devant Moscou où la bataille fit rage d’octobre 1941 à janvier 1942.

 

A Leningrad, l’un des sièges les plus longs de l’Histoire allait durer 872 jours (près de 3 ans), du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944, faisant 1.800.000 morts dont plus d’un million de civils.

 

A Stalingrad, la bataille avait commencé le 17 juillet 1942 et se terminerait par la reddition de l’armée allemande du Général Von Paulus, le 8 février 1943, véritable tournant de la guerre et départ des offensives soviétiques qui allaient les conduire jusqu’à Berlin, qui tomba le 2 mai 1945 après 16 jours de combats, précipitant ainsi la capitulation sans condition du 8 mai 1945 que nous célébrons aujourd’hui.

 

La campagne d'Italie des Alliés avec notre Armée d'Afrique et son Corps expéditionnaire sous les ordres du général Juin, le débarquement du 6 Juin avec "ceux de Leclerc" en Normandie, du 15 août avec "ceux de De Lattre" en Provence, furent autant d'opérations militaires auxquelles la Résistance française contribua grandement – par son action permanente sur le terrain – jusqu’à la capitulation du 8 mai 1945.

 

Saluons le courage et le sacrifice de tous ces soldats de Métropole et d'Outre-mer, des Alliés et des Résistants de tous les pays.

 

Souvenons-nous ! Pour qu’ils n’aient pas sacrifié leur vie en vain.

 

Vive la République                                                                               Vive la France

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 15:24

 

Il y a 66 ans, le 8 mai 1945, l'Allemagne nazie capitulait sans condition. C'était la victoire des Armées alliées, de la Résistance intérieure, au sein de laquelle le parti communiste avait pris une part essentielle,  extérieure avec le Général de Gaulle et ceux qui l'ont rejoint. C’était la victoire des peuples sur le fascisme, le racisme, la xénophobie, une  victoire temporaire de la raison sur l’obscurantisme.

 

En ce jour anniversaire, nous rendons hommage à tous ces combattants  de la liberté. Nous exprimons notre attachement aux idéaux qui les animaient pour plus de justice, de  fraternité et le rétablissement de la souveraineté nationale, valeurs reprises par le grand vent de l’aspiration des peuples à l’autodétermination.

 

La Seconde Guerre mondiale fut le conflit le plus meurtrier de tous les temps avec des dizaines et des dizaines de millions de morts, de blessés, de disparus, d’orphelins et de veuves, avec des atrocités sans nom :

 

L'horreur dans des camps de concentration et d'extermination, ouverts dès l’avènement des nazis au pouvoir, au vu et au su des démocraties occidentales, puis les fours crématoires pour faire disparaître jusqu’à la trace du génocide. Des Lidice et Oradour  par centaines dans les territoires occupés par les nazis. Horreurs minimisées, voire  niées encore aujourd’hui par beaucoup… 

 

Il nous faut inlassablement rappeler ce que fut l’ INHUMANITE de  cette période parmi les plus sombres de notre Histoire afin que la mémoire puisse  résister à l’usure du temps. La civilisation est d’un combat permanent contre la barbarie toujours renaissante.

 

La xénophobie s’étale, des forces néo-fascistes et néo-nazies font patte douce et s’implantent de plus en plus largement en Europe. De nouveaux champs de bataille s’ouvrent ou s’aggravent à travers le monde. La France est engagée militairement dans plusieurs pays.

 

Le droit d’ingérence est invoqué contre quiconque tente de s’opposer à l’impérialisme dominant au prétexte fallacieux de la défense des libertés et le  des droits de l’HOMME qui ne deviendront réalité, urbi et orbi, que lorsque nous aurons atteint le Nirvana. C'est-à-dire bien après que nos enfants et petits enfants aient disparu.

 

Quels sont dans notre pays, asservi à la dictature de l’argent roi,  les droits des chômeurs et des précaires, des mal logés, des SDF, de tous ceux qui sont contraints d’en passer par les restos du cœur ou l’épicerie sociale pour survivre ou de renoncer aux soins de plus en plus mal remboursés.

 

Il n’y a pas assez d’argent pour la santé, l’éducation, le développement humain il y en a pour la production  et l’usage d’armements de plus en plus destructeurs, qui tuent et polluent, afin de spolier les peuples réfractaires de leurs ressources naturelles, l’eau, le pétrole, le gaz, les métaux rares.

 

S’il s’agissait de donner le pouvoir au peuple nous pourrions applaudir. Mais non, il  s’agit de l’attribuer à une caste de privilégiés, tenus en laisse par l’occident, serviteurs zélés des puissants de ce monde avec le concours de SMP, Société Militaires Privées à qui l’argent ne fait pas défaut. 

 

D’Est en Ouest, du Nord au Sud, des régimes ou la démocratie commençait à poindre ont été remplacés par des dictatures.

 

Soulignons l’inanité de la démarche car on ne peut durablement imposer à un peuple, par la force des armes, ce dont il ne veut pas. 

 

Cette politique, néocoloniale, stérilise les moyens qui permettraient de lutter efficacement contre la malnutrition, le manque  d’eau potable,  la maladie, fléaux qui provoquent en une année  autant de décès qu’il y en eut de 1939 à 1945… Victimes innocentes qui ne bénéficieront pas, elles  non plus, des bienfaits présumés du développement durable.

 

Laisserons-nous à notre descendance le soin de faire repentance face à l’hécatombe à venir?

 

Allons nous enfin mettre un terme à l’engrenage de la haine et comprendre que l’élimination de Ben Laden ne mettra pas fin au terrorisme si nous n’agissons pas pour en supprimer les causes. Les criminels nazis avaient eu, eux, droit à un procès à Nuremberg.

 

En ces temps douloureux, qui risquent de l’être plus encore car tout indique qu’ils constituent   les prémices d’une troisième guerre mondiale… En ces temps douloureux ou beaucoup se réclament encore de l’héritage Chrétien, il conviendrait, pour être plus crédibles, de respecter d’abord le cinquième commandement du décalogue : « TU NE TUERAS POINT » ce qui implique en priorité  un désarmement général, progressif et équilibré.

 

Plutôt que de jouer les boutefeux et nous ériger en donneurs de leçons sur des principes que nous n’honorons  plus nous devrions nous inspirer des recommandations  de la déclaration de l’ONU, le 6 octobre 1999,  à l’aube du millénaire.

 

Le document rédigé sur la base des textes fondateurs de l’ONU préconisait :

 

Le respect de la vie, la promotion et la pratique de la non-violence par l’éducation, le dialogue et la coopération;

 

Le respect des principes de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique  des États, la non-intervention dans les questions qui relèvent de leurs juridictions.

 

Quel exemple donnons-nous aujourd’hui aux nouvelles générations?

 

A défaut d’un changement de cap, nous laisserons à l’équipage d’un éventuel OVNI venant s’aventurer sur la planète Terre une vision d’épouvante faite de ruines et de squelettes décharnés avec comme seul recours  la science anthropologique pour tenter de déterminer quel était cet étrange et suicidaire bipède.

 

Vive la co-existence pacifique.

 

Vive la France et ses valeurs républicaines, la Laïcité en particulier,  passeport du vivre ensemble, dans le respect mutuel des différences.

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 16:45

 

 Participez à cette-cyber action  en envoyant le message ci-dessous:
 
herve.morin@defense.gouv.fr  Et aussi sur le formulaire de contact du ministère de la défense : http://www.defense.gouv.fr/formulaire_de_contact .... :


« Monsieur le ministre


 La Conférence d’examen du Traité de non-prolifération (TNP) se tient actuellement à New York  La communauté internationale se dit prête à engager un processus de désarmement nucléaire après les déclarations de Barak Obama. La France se dit opposée à participer à un tel processus.

 L’Assemblée générale des Nations Unies a portant voté en 2007 le principe d’une Convention d’élimination des armes nucléaires, le Parlement de l’Union européenne en a émis la recommandation en avril 2009, de nombreuses commissions et personnalités en soulignent l’urgence.
 Aussi, je vous demande de tout mettre en oeuvre pour que la France se joigne au processus international visant à obtenir l'élimination totale des armes nucléaires.
 Sincères salutations… »
 Nom, Prénom, Adresse…


Merci de diffuser ce message largement à tous vos contacts.  

 

Pour en savoir plus sur la conférence et les interventions Mouvement de la Paix:

 

http://www.mvtpaix.org/outils/infos-paix/2010/TNP2010-NY070510.htm

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 16:31

De janvier à mai 1945, les soldats alliés progressant sur le sol allemand lèveront enfin le voile qui s’étendait sur l’univers concentrationnaire Nazi, sur L’horreur dans toute l’acception du terme.

Les charniers, les fosses communes les cadavres abandonnés ça et là, les gibets et les chambres à gaz, les fours crématoires qui recevaient des corps encore pantelants. 

C’était cela le but ultime de la déportation faire disparaître jusqu’à la trace  du crime pour faire oublier ces millions de vies anéanties dans des conditions plus atroces les unes que les autres. Les rafles au petit matin, les interrogatoires, la torture, les transports en wagons à bestiaux, pendant des jours, sans eau, sans nourriture, au corps à corps avec les cadavres des plus faibles, l’arrivée au camp, les hurlements des SS, les aboiements des chiens, le tri.

Les enfants éliminés avec ceux et celles jugés inaptes au travail les autres n’y gagnaient qu’un répit de quelques semaines, usés au service de la machine de guerre nazi, utilisés parfois comme cobayes pour des expériences prétendument chirurgicales et médicales .

Une quinzaine de camps principaux reliés à des milliers de commandos ont fonctionné jusqu’aux derniers mois de la guerre. Ils ont reçu des millions d’Hommes, de Femmes, d’Enfants, Nouveaux nés compris, de 22 nationalités différentes, 10 millions y sont morts la moitié étaient juifs, d’autres avaient refusés la collaboration, s’étaient engagés dans le résistance ou étaient simplement différents des critères raciaux  et comportementaux définis par les nazis. C’était aussi le temps ou judéo rimait avec bolchevique

Le dernier camp  Mauthausen n’a été libéré que début mai 45 les premiers avaient été ouverts en 1933.

L’un d’eux Dachau avait été visité l’année suivante par un journaliste français Guillaume Ducher pour le compte d’un périodique à grand tirage. Il avait écrit :

« …La vue des prisonniers inspire une pitié infinie. Ils sont épuisés par la fatigue et par les coups. Leurs corps amaigris par les privations et l’absence de nourriture substantielle, portent la marque des mauvais traitement qui sévissent, sur les membres nus s’étalent des cicatrices. Les visages pâles, les joues creuses témoignent de l’effroyable misère matérielle et morale de ces hommes…Ils sont 2500 précise le directeur du camp, la moitié sont communistes, deux cents juifs…parmi  eux des vieillards et des jeunes qui n’avaient pas plus de 15 ou 16 ans… »

N’était ce pas là, la préfiguration de ce qu’il allait advenir à une plus grande échelle  quelques années plus tard ?

On peut mesurer l’inconscience, et pour certains la complicité, des dirigeants de l’époque qui  ont laissé expérimenter sur les démocrates Allemand ce qui allait être  mis œuvre, sur une plus grande échelle,  dans l’Europe occupée.

Si l’Histoire  se répète rarement à l’identique n’oublions pas qu’elle a la dangereuse tendance au  bégaiement car les mêmes causes produisent souvent les mêmes  effets.

Dans une Europe marquée par le déclin social, le chômage, et la désespérance faute de perspective nous assistons à aujourd’hui une recrudescence de la xénophobie et à des tentations  extrêmes qui ne sont pas sans parenté avec les débordements qui ont précédé la seconde guerre mondiale.

La situationest d’autant plus inquiétante qu’elle s’accompagne d’une désaffection constante à l’égard des urnes qui devrait interpeller plus qu’elle ne le fait non seulement sur l’échiquier politique traditionnel mais également dans l’opinion.

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 09:39

                         

 

Le 18 mars 1962, des accords sont signés à Evian par le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA). Ces accords qui allaient pouvoir mettre fin à la guerre d’Algérie stipulaient, dans leur Article 1, que le cessez-le-feu serait proclamé le 19 mars 1962 à midi sur le terrain par les Etats-majors de l’Armée française et de l’Armée de Libération Nationale Algérienne.

 

Le même 18 mars, l’OAS présente publiquement les accords d’Evian  de façon tronquée.

 

Le 19 mars les suppléments hebdomadaires des journaux algériens « La Dépêche quotidienne » et « Le Journal d’Alger » se font largement l’écho de l’OAS et annoncent « l’abandon complet de la minorité européenne livrée aux tueurs du F.L.N. »

 

Le 19 mars, alors que le général Ailleret proclame le cessez-le-feu, une émission pirate de l’OAS diffuse une déclaration du général Raoul Salan – chef de l’OAS – qui condamne le cessez-le-feu et donne l’ordre de « commencer immédiatement les opérations de harcèlement dans les villes, contre les forces ennemies », c'est-à-dire l’armée, le contingent, les CRS, les gendarmes, les policiers, etc.

 

Le 20 mars :

 

A  Oran l’OAS règne et multiplie – depuis des jours déjà – fusillades, ratonnades et hold-up sous les ordres de Jouhaud et de ses adjoints.

 

Une édition spéciale OAS est tirée à « l’Echo d’Oran » et diffusée à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires Des commandos OAS, en uniforme, parcourent la ville et un affrontement avec l’armée fait 10 morts et 16 blessés.

 

A Alger Un commando « Delta » de l’OAS assassine, dans la cellule du commissariat de police d’Hussein-Dey où ils sont détenus, 4 algériens arrêtés, tandis que d’autres ultras lâchés en ville « ratonnent » dans les quartiers européens qu’ils veulent interdire complètement aux Algériens.

 

- Un détachement OAS tire au mortier sur l’un des endroits des plus populeux d’Alger, la place du gouvernement au bas de la Casbah. Bilan : 24 morts et 60 blessés, tous algériens.

 

Le 22 mars à Oran l’OAS s’empare de tout l’argent liquide de la Banque d’Algérie située Bd Galliéni – Butin : 2 milliards 200 millions de francs de l’époque !

 

Nuit du 22 au 23 mars, Alger

 

Les commandos « Z » de l’OAS s’installent à Bab-el-Oued. Au matin, une patrouille d’appelés du contingent tombe dans leur embuscade : bilan, 3 morts et 3 blessés graves.

 

Les gendarmes mobiles bouclent le quartier. L’OAS tire des balcons, des terrasses, transformant les rues en terrain de guérilla. Malgré l’appui de l’aviation, l’OAS tire à la mitrailleuse sur les gendarmes. Bilan : 15 morts, 70 blessés.

 

Bab-el-Oued est alors bouclée, coupée d’Alger et fouillée durement de fond en comble.

 

Briser le blocus de Bab-el- oued telle est sa dernière chance, estime l’OAS, pour réussir à Alger, et faire oublier aux « pieds noirs » l’échec de la bataille de Bab-el-Oued et l’arrestation de Jouhaud à Oran par le général Katz. et désarmer l’armée en lui opposant une masse de civils désarmés, pour  recréer au centre d’Alger une zone insurrectionnelle.

 

- Le Préfet de police d’Alger, Vitalis Cros, interdit la manifestation, fait diffuser toutes les demi-heures un communiqué, tandis que des voitures haut-parleurs militaires sillonnent la ville pendant toute la matinée, répétant inlassablement – tout au long des rues – la « mise en garde officielle » qui avertit que « les forces du maintien de l’ordre les dispenseront (les manifestations), LE CAS ECHEANT, AVEC LA FERMETE NECESSAIRE ».

 

Le 26 mars à Alger

 

Un cortège de 3000 à 4000 européens, descendus du plateau des Glières (au centre d’Alger), se dirige vers Bab-el-Oued pour « affirmer leur solidarité avec le quartier martyr ».

 

Parmi les forces militaires prévues pour maintenir l’ordre, figurent la 6e compagnie, la 5e compagnie et une compagnie mixte du 4e Régiment de Tirailleurs Algériens. Dès leur arrivée à Alger, quelques jours plutôt, ces 3 compagnies ont été engagées à Bab-el-Oued où elles ont essuyé le feu des commandos OAS les mitraillant du haut des balcons et des terrasses.

 

La 6e Compagnie du 4e RTA est postée rue d’Isly et à la rampe Bugeaud. La rue d’Isly est confiée au Sous-lieutenant Kabyle Ouchène Daoud qui commandera le barrage, secondé d’un sergent-chef et de  23  tirailleurs

 

Les tirailleurs sont tendus ; quelques instants auparavant, une vingtaine de jeunes gens – brandissant un drapeau OAS – les ont insultés, injuriés.

 

Le Sous-lieutenant Daoud laisse passer un homme et le porte-drapeau qui l’accompagne. Ce dernier, à peine franchi le barrage, appelle la foule : « Tous à Bab-el-Oued !!!» - Trois cents personnes se précipitent, bousculent les tirailleurs qui se trouvent pris à revers. C’est l’hystérie, l’échauffourée éclate, des crachats pleuvent sur les tirailleurs.

 

14h45, une rafale de FM claque

 

Deux fusils-mitrailleurs OAS se mettent à tirer en feux croisés à partir des étages supérieurs de l’immeuble du 64 de la rue d’Isly, de celui de la « Warner Bros » au coin de la rue d’Isly et de l’Avenue Pasteur. Un autre FM, placé sur un balcon de la rue Alfred Lelluch prend en enfilade la rue de Chanzy.

 

Quatorze emplacements de tirs de l’OAS seront dénombrés avec précision après la manifestation dont – outre les FM – 4 de PM.

 

Des grenades explosent également au milieu de la foule. Or, aucun tirailleur du 4e RTA n’en est muni.

 

De nouvelles fusillades éclatent au Forum et au carrefour de l’Agha où des tireurs de l’OAS prennent les gendarmes pour cibles.

 

Après la fusillade, l’OAS proclame que ce sont les fellaghas de la Willaya 4 qui ont ouvert le feu sur une foule désarmée et pacifique, et qu’ils ont même achevé les blessés !

 

UN TRAGIQUE BILAN

 

Le bilan des morts et des blessés, pour les seuls engagements évoqués ci-dessus, est de 56 morts et 149 blessés. Auxquels il faudrait ajouter toutes les autres victimes d’attentats OAS et de ratonnades à cette même période.

 

La fusillade de la rue d’Isly eut, elle aussi, un lourd bilan : 41 morts et 130 à 200 blessés selon les sources consultées. Mais combien, parmi ces victimes, sont tombées sous les balles criminelles de l’OAS ?

 

Certaines ont bien été tuées par les militaires en état de légitime défense. Cependant, le recensement détaillé des munitions utilisées tant par les tirailleurs algériens que par les sous-officiers européens prouvent que si ces soldats aguerris aux combats dans les djebels avaient tiré toutes les balles de fusils et de PM sur la foule compacte des manifestants, ce ne sont pas 41 morts qui auraient été à déplorer, mais plusieurs centaines !

 

Quoiqu’il en soit, cette fusillade tragique résulte bien de la volonté criminelle de l’OAS de tout mettre en œuvre pour empêcher la mise en place du cessez-le-feu et précipiter la population européenne dans un cycle de meurtres, de ratonnades.

 

Cet affrontement a creusé d’avantage encore le fossé qui sépare Européens et Algériens. Mais les derniers assauts forcenés de l’OAS ne pourront rien changer à la dynamique de paix amorcée à Evian.

 

LA PORTE OUVERTE A LA PAIX

 

En cela, le cessez-le-feu du 19 mars 1962 est bien l’événement déterminant, marquant, fondamental qui ouvrit la porte et permit d’aboutir enfin à la paix.

 

Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly ne sont pas « Mortes pour la France », mais tombées pour soutenir l’OAS qui les a manipulées, on ne saurait les confondre avec celles  tombées sous les coups de l’OAS…tel Camille blanc (maire d’Evian), les martyrs assassinés par la police de Papon au métro Charonne, le commissaire Gavoury, les 6 inspecteurs des centres sociaux éducatifs (créés à l’initiative de Germaine Tillon), Max Marchand, Marcel Basset, Robert Eynard, Mouloud Ferraoun, Salah Ould Aoudia, Ali Hianounstein et tant d’autres.

 

Aussi, les noms des victimes de la rue d’Isly – tombées pour soutenir l’OAS – ne sauraient avoir leur place au Mémorial National du Quai Branly à Paris, qui doit demeurer le lieu d’hommage aux militaires français « Morts pour la France » durant la guerre d’Algérie et les combats en Tunisie et au Maroc.

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 15:51

 

Quelques extraits du message du secrétaire d’Etat aux anciens combattants Hubert Falco à l’occasion des cérémonies commémoratives de l’armistice du 11 novembre 1918

 

…Tout au long du XXe siècle, il n'y a pas eu de nations dans le monde qui se soient autant affrontées que la France et l'Allemagne. Mesurons ensemble le chemin parcouru après la Seconde Guerre mondiale grâce à l'œuvre des pères de la réconciliation franco-allemande : Robert Schuman, le chancelier Adenauer et le général de Gaulle. Il n'y a pas aujourd'hui dans le monde d'autres nations que la France et l'Allemagne qui soient animées par un désir aussi intense de poursuivre la construction d'un avenir commun.

La réconciliation franco-allemande, la volonté commune de bâtir l'Europe unie, tout cela ne s'est pas construit sur l'oubli ni le déni du passé. Mais grâce à lui…
 

Certes le général de Gaulle fut un des  artisans de la réconciliation franco allemande mais c’est aller un peu vite en besogne que de lui attribuer la paternité d’une Europe supra nationale et de la concurrence libre et non faussée car: (extraits) 

http://www.touteleurope.fr/fr/histoire/personnages/1957-1973/presentation/charles-de-gaulle-1890-1970.html

« …Pendant son absence politique appelée "traversée du désert", il critique, souvent et de façon véhémente, les modalités de la construction européenne.  

Il rejette le caractère supranational de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) et désapprouve le projet d’une Communauté européenne de défense (CED), qu’il contribue à faire échouer à l’Assemblée Nationale en 1954. Le principe d’une armée européenne comprenant des contingents allemands, de plus placée sous commandement de l'OTAN (c’est-à-dire américain), lui paraît une remise en cause inacceptable de la souveraineté nationale…

…Son attitude face à la communauté européenne et à ses élargissements demeure prudente. Il oppose à deux reprises le veto de la France à l’adhésion du Royaume-Uni au Marché Commun, en 1963 et en 1966-1967, parce qu’il juge les Britanniques trop proches stratégiquement des Etats-Unis…  

Sa conception de l’Europe

…le 15 mai 1962, dans une conférence de presse devant tous ses ministres, le général de Gaulle s’oppose catégoriquement à la supranationalité : "Dante, Goethe, Chateaubriand […] n’auraient pas beaucoup servi s’ils avaient été des apatrides et s’ils avaient pensé, écrit en quelque esperanto ou volapük intégrés". Cinq ministres, dont Pierre Pflimlin, quittent alors le gouvernement, outrés du traitement injurieux infligé à l’idée européenne.

Charles de Gaulle conçoit l’Europe comme un espace d’entraide et de solidarité, où aucun membre n’abdique ni son identité nationale si les prérogatives de sa souveraineté. Une pensée certes fondée sur la nation, mais qui reconnaît dans l’Europe pacifiée et prospère le seul avenir possible des nations d’Europe, face aux dramatiques guerres du passé et aux enjeux internationaux du présent.

L’Europe qu’il envisage doit s’affirmer face aux Etats-Unis et refuser toute subordination à leur égard. Si la diplomatie et la défense demeurent des compétences nationales, il souhaite lui voir jouer un rôle dans l’aide au développement, comme il l’affirme à Washington en 1960. Cette mission est plus spécifiquement dévolue à un Fond Européen de Développement qu'il a fortement promu auprès des autorités communautaires.

Après avoir dominé la vie politique française pendant plus de 30 ans, il abandonna le pouvoir en 1969, au lendemain de l’échec du référendum... »

Citations :

"Nul plus que moi n'est convaincu de la nécessité de construire l'Europe… Entre une Europe que sollicite le Commonwealth et une Allemagne qui se cherche, j'ai toujours pensé que la France était destinée par sa géographie même à promouvoir l'Union européenne".
Lettre au Comte Richard N. de Coudenhove-Kalergi, en 1948.

"J'entends une Europe formée d'hommes libres et d'Etats indépendants, organisée en un tout susceptible de contenir toute prétention éventuelle à l'hégémonie et d'établir entre les deux masses rivales l'élément d'équilibre dont la paix ne se passera pas."                   
Discours prononcé à Lille le 29 juin 1947, in Discours et Messages, pp. 87-88.

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