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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 17:09

                      «  J’ai voté '' oui 'à l’euro (…)  mais je n’ai pas voté '' OUI '' à l’euro pour avoir cet  euro là, je ne comprends pas , ce qui se passe. »

                                                                    

                                                                          Nicolas Sarkozy

                                                        (candidat UMP à la presidentielle)

 

Ou de l’art à repérer les embûches ! Qu'a-t-il fait ces dernières années pour l'éviter?


Une séance de perfectionnement s’impose à moins qu’un déficit neuronal hérité…

 

C’était pourtant prévisible. Le bon président que nous risquons d’avoir là.

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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 17:41

Tous ceux et celles qui n’ont pas oublié que l’Europe et la mondialisation ne sont jamais que la réponse du capital à la baisse relative du taux de profit, profit qui néanmoins a toujours augmenté et augmente toujours plus vite que les salaires, savent qu’il n’est pas de futur possible sur la planète sans remise en cause de la liberté d’exploiter sans frontière.

 

Pour cela deux conditions à remplir sans lesquelles il est vain d’espérer ralentir les délocalisations à fortiori promouvoir l’emploi tous azimuts:

 

1, contrôle des mouvements de capitaux, levée du secret bancaire, publication des comptes des entreprises, taxation forte des mouvements spéculatifs, aller vers la suppression des paradis fiscaux… 

 

2, utilisation sélective des droits de douane.

 

Si l’Europe ne veut le faire, ce n’est pas sa raison d’être, nous  devons nous affranchir de ses contraintes comme de celles de l’OMC, nous ne serions pas seuls, d’autres peuples y aspirent.

 

 A défaut les luttes contre les délocalisations, dans des économies ouvertes, ne peuvent être que des manœuvres en recul ou les préretraites sanctionnent aussi des pertes d’emplois. Les batailles syndicales ont toujours des limites dans ce cadre là.

 

Comment y parvenir sinon en créant les conditions de l’évolution des rapports de forces tant au plan syndical, avec l’unité d’action retrouvée ne serait-ce que pour un temps, que politique en apportant les bonnes réponses aux vraies questions, l’un se nourrissant ensuite  de l’autre et réciproquement.

 

Il faut de nouveaux droits pour les salariés sans aucun doute, mais auparavant il faut les gagner dans les urnes comme sur le terrain, en  attendant faire vivre ceux qui nous nous restent et manifester plus de solidarité au sein des entreprises en particulier à Chinon et ailleurs ou la détresse tue faute de mains tendues. Pareille hécatombe n’aurait pu se produire il y a 30 ans sans que les agents des services publics et privés ne posent, au moins, leurs fesses sur la caisse à outils.

 

Pour l’heure  la cour des comptes contrôle l’utilisation des subsides des comités d’entreprises quand ils en ont mais cautionne les turpitudes  capitalistiques des dirigeants de ces mêmes entreprises. C’est çà la lutte des classes pratiquée par  les les puissants qui la dénient aux autres pour qui « tout le monde il est un peu trop beau, un peu trop gentil ». Ne baissons pas les bras.

 

Afin que la messe ne soit pas dite revenons aux fondamentaux : Salaires, prix, profits chers à Karl Marx son analyse est toujours vraie.       

 

Dimanche dernier, sur un marché, à la question « que proposez-vous pour lutter contre les délocalisations » un bayrouiste et un militant socialiste m’ont répondu « on n’y peut rien c’est la mondialisation ». La solution n’est pas non plus chez eux.

 

D’autres prétendent que le rétablissement du  contrôle des capitaux pénaliserait l’économie française ce qui est manifestement faux il suffit de consulter le tableau ci-dessous, source INSEE pour s’en convaincre.

 

 

                                                                       Investissements Directs

                                                       En milliards d’euros                                   

                                           

Années

   2003

  2004

  2005

Etrangers en

France

   37,7

  25,3

   51,1

France à l’étranger

   47,1

  45,9

   93,3

Solde

   -9,4

 -20,6

  -42,2

 

Avant c’était pareil, aujourd’hui ça l’est encore.

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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 09:07

A l’instant où il faut payer plus, pour ceux qui le peuvent ou se soigner moins, pour les autres, quelques solutions qui permettraient  de  rééquilibrer les comptes de la sécu puis de dégager  des excédents pour soulager les entreprises de main d’œuvre:

 

 1, Créer des emplois.

 

Un millions d’emplois, avec un salaire moyen proche du salaire médian (1500 euros mensuels) soit 9 milliards d’euros de recettes supplémentaires permettraient déjà  de résorber le déficit de la sécu et des caisses de retraites avec en prime la réduction des indemnités chômage correspondantes. C’est facile à vérifier.

 

2, Prendre en compte, outre les salaires, l’ensemble de la valeur ajoutée des entreprises pour la taxer, ainsi que leurs revenus financiers, au même niveau que les salaires c’est déjà de l’excédent

 

3, L’augmentation du pouvoir d’achat qui offrirait en outre des débouchés supplémentaires pour les entreprises,  c’est  la cerise sur le gâteau. J’écris bien « pouvoir d’achat » et non pas croissance salariale rognée par l’inflation. + 1 % représente 3 milliards en plus pour la sécu.

 

 Si je fais des erreurs de calcul qu’on veuille bien me l’écrire.

 

Où est le problème ? Sinon dans le fait que pour gagner la bataille de l’emploi il faut mettre en oeuvre quelques mesures de bon sens.

 

Remettre en cause la libre circulation des capitaux.

 

Instaurer, au niveau européen, en cas de refus à nos frontières, une taxation sélective des importations pour éviter le dumping social.

 

Récupérer toutes les aides publiques versées aux entreprises qui délocalisent.

 

La droite quant à elle entend préserver l’emploi par la baisse des coûts ce qui, tant que la concurrence libre et non faussée perdurera, sans doute des décennies si nous n'inversons pas le rapport des forces politiques,  est somme toute logique.

 

Il faut donc dès cette année, ainsi que le propose Marie George Buffet retirer la signature de la France du projet de constitution européenne conformément à la volonté des électrices et des électeurs exprimée le 29 mai 2005 et remettre ensuite l’ouvrage sur le métier pour jeter les bases d’une harmonisation sociale par le haut dans une Europe démocratique, écologique pour un développement durable, facteur de paix et de solidarité dans le monde.

 

Si cela s’avère impossible sur le court terme dans le cadre européen nous devrons nous affranchir de cette Europe tout comme des contraintes du FMI, de la banque mondiale et de l’OMC.

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 09:30
 

 

                                    Interview de la sociologue belge corinne Gobin par

                                    Jacques Coubard, paru Dans le    journal l’Humanité

                                                                    le 23 Mars 2007.            

 

Dès l’origine, le « modèle social européen » est devenu une machine de guerre contre les droits des salariés, la solidarité, la démocratie et a conduit à un éclatement de la société soumise à la loi du marché. Corinne Gobin, directrice du Groupe de recherches sur les acteurs et leurs discours Internationaux (GRAID), Institut de sociologie, université libre de Belgique, répond aux questions de l’Humanité.

Quand a commencé, selon vous, le processus de construction d’une Europe libérale, au sens où on l’entend aujourd’hui, une Europe dont les promoteurs promettaient la prospérité, l’emploi, la démocratie et la paix ?

Corinne Gobin. Dès que l’Europe se met en place, elle promet la prospérité, l’emploi, la démocratie et la paix. Ce n’est pas parce que cette promesse est identique aujourd’hui qu’il n’y a pas eu une rupture extrêmement forte au moment du passage de la Communauté du charbon et de l’acier à la Communauté européenne. Il ne faut pas oublier que l’ensemble de la dynamique européenne ne peut être dissocié à son origine du climat de guerre froide, de l’antisoviétisme qui se met très vivement en place. Que ce soit dans le modèle CECA ou dans le modèle CEE, on a, à chaque fois ces promesses de prospérité, d’emplois. Il fallait montrer comment on peut faire du progrès social à partir du marché.

Dans quelles conditions s’est produite la rupture que vous identifiez ?

Corinne Gobin. La CECA s’est bâtie dans l’après-guerre alors qu’une partie des gens accablés connaissait une période de tensions en 1945-1946. Ils voulaient absolument éviter de recommencer le système des années trente. Il existait alors des gouvernements d’union nationale où les partis communistes étaient associés au gouvernement. Il y avait des politiques de nationalisations. À ce moment, il y avait une alliance entre une certaine politique de droite et une certaine politique de gauche. Selon une vision qui place le pouvoir politique au coeur de la société, d’un pouvoir démocratique qui peut tout faire, y compris organiser l’économie.

Et la CEE, c’est vraiment le début d’une rupture par rapport à cette idée. La société est alors vue davantage comme une dynamique naturelle, qui ne relève pas de la politique des hommes mais qui serait une sorte de système équilibré basé sur des relations individuelles, sur des contrats de droit civil. C’est une rupture de philosophie politique.

Quelles en sont les conséquences dans la conception de la politique ?

Corinne Gobin. Ce type de rupture traverse la gauche comme la droite. C’est aussi pour cela que le néolibéralisme a pu si facilement s’implanter. Dans une tradition d’une partie de la gauche, il y avait aussi la croyance, la vision qu’une société pouvait être administrée plutôt que gouvernée. La CEE, c’est vraiment la mise au rancart de la dynamique d’un pouvoir qui fait une politique économique, intervient et contrôle le secteur privé, développe son secteur public. Imaginez que dans le traité CECA il y avait quand même un article qui disait clairement qu’il était interdit d’exercer une concurrence à partir de ce qu’on appelle aujourd’hui la diversité salariale. Donc, les salaires étaient protégés. Ce qui se met en place à partir de 1958, c’est pour moi plus que du libéralisme, c’est un esprit de type technocratique, une rupture complète avec la démocratie qui est nécessairement l’idée du gouvernement des hommes, la reconnaissance d’un pluralisme, d’un projet de société. On discute, on débat. C’est essentiellement la reconnaissance du conflit et de la délibération collective.

Avec la nouvelle conception, une limite est fixée. Ce sont des techniciens du marché, de la finance qui eux savent comment on administre la société. Finalement, les hommes politiques n’ont plus qu’à trouver les recettes politiques pour mettre en oeuvre les grandes lignes directrices fixées par ces grandes élites des organisations internationales. Keith Dixon, un politologue britannique, a fort bien décrit ce qui s’est passé ces cinquante dernières années dans un petit ouvrage intitulé les Évangélistes du marché. Il explique que le grand combat philosophique des années trente a lieu entre les idées de Keynes et celles d’Hayek, qui devient père du néolibéralisme. Ce dernier va tout faire pour créer des sortes de lobbies qui vont se déployer après la guerre, essaimant grâce à des colloques, des conférences d’intellectuels antikeynésiens, qui vont se réunir en France, aux États-Unis... Petit à petit, une intelligentsia internationale va être mise à l’honneur à travers des prix Nobel d’économie, le FMI, la Banque mondiale.

Selon vos analyses sur les évolutions qui s’opèrent dans les textes des sommets européens, vous soulignez qu’on en arrive même à ne plus employer le mot de salaire. Que cache cette disparition ?

Corinne Gobin. La seule fois où l’on parle de salaire dans les textes de la CEE, c’est à la demande de la France, avec l’article 79 qui consacre l’égalité de rémunération entre hommes et femmes, pas du tout par féminisme mais pour éviter un écart salarial trop grand entre les six pays et la crainte que la concurrence des rémunérations tellement basses de la main-d’oeuvre féminine de l’Italie du Sud puisse perturber le niveau de rémunération française.

Dans le traité de Maastricht, il y a un article dans le chapitre consacré à la politique sociale, où le salaire comme le droit de grève, le droit d’association sont mis hors la loi. On ne peut pas faire de politique européenne qui protégerait les salaires, pour faire en sorte que toutes les lois européennes priment sur les lois nationales et on s’efforce de créer un cadre totalement concurrentiel, qui devient la variable d’ajustement structurel global.

Il y a là un combat syndical essentiel, d’autant plus avec le processus d’élargissement, quand on voit les salaires minima légaux actuels : le plus élevé étant le luxembourgeois, dont le rapport est de 1 à 18 avec le minimum bulgare. Le rapport est tel que les salaires belges et français ne peuvent que baisser à cause de cette très forte concurrence.

La grande rupture définitive qui a permis de consacrer le retour du libéralisme, le - retour à la doctrine du XIXe siècle, comme étant la doctrine des gouvernements européens, s’opère véritablement en 1965-1966. Vous avez le plan Barre de 1966, puis la montée au pouvoir de Margaret Thatcher...

Pour moi toute cette réaction est mise en place à cause du mouvement d’émancipation qui se répand dans le monde entier. Il n’y a pas eu que mai 68 en France, la contestation était internationale. Elle a même réussi à percer dans les pays extrêmement rigides et contrôlés du bloc soviétique. C’était un courant de pensée en faveur de l’émancipation qui remettait en cause toutes les hiérarchies.

Le projet de constitution sanctifiant le néolibéralisme de la concurrence sans entrave s’est heurté à de fortes résistances, avec le « non » en France et en Hollande. Ces contradictions ne sont-elles pas susceptibles de changer les choses ?

Corinne Gobin. Je ne suis pas du tout optimiste. Une partie des opinions opposées à ce qui se fait n’est pas audible et les élites passent leur temps à les sous-évaluer. Si les gens sont contre, c’est parce qu’ils ont peur et qu’ils n’ont pas de projet. Pour les technocrates, il ne peut y avoir qu’une seule voie, celle qu’ils ont élaborée. Ils ne peuvent jamais se tromper. Et si les gens n’ont toujours pas compris, il faudra utiliser l’ordre. On est parti dans cette dynamique-là. Pour moi, on va vers des clashes. Le libéralisme lorsqu’il veut s’imposer comme système de construction d’une société est extrêmement dangereux. Il détruit la société. Il est incapable de penser les rapports sociaux collectifs. On est en train de construire une société dont la dynamique se fonderait sur l’initiative individuelle. Or, ça ne peut pas fonctionner. La sociologie nous apprend depuis cent ans que la société se construit sur la base de rapports sociaux de solidarité. Le libéralisme peut s’accommoder de projets extrêmement autoritaires, très dangereux.

Entretien réalisé par Jacques Coubard

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 17:08

 

Nous  écarterons d’emblée le recours aux heures supplémentaires exonérées de cotisations sociales, cher à Sarkozy, ce n’est qu’un attrape nigaud, antithèse de la solidarité, qui conduirait à l’augmentation du chômage et à la baisse des recettes de la sécu. Quelques-uns y trouveraient leur compte les autres pas.

 

Par contre, de l’ampleur des besoins non satisfaits dans de nombreux domaines tels que la santé, l’éducation, le péri scolaire, la gériatrie, en passant par  l’état de sous effectif dans lequel se trouvent de nombreux services publics comme certaines entreprises privées, il n’est qu’a voir le stress accumulé par les salariés qui les conduit de plus en plus souvent à des actes désespérés, jusqu’à l’érosion de l’emploi  suite aux délocalisations en cours ou à venir si rien change, tout indique qu’il est nécessaire de  travailler plus mais pas à la manière sarkozienne.

 

D’abord en transformant les temps partiels en temps complets, en donnant dans le même temps la garantie de l’emploi aux précaires, en en créant de nouveaux emplois pour couvrir les besoins non pris en charge aujourd’hui.

 

Quatre moyens  pour y parvenir :

 

1 :   S’en prendre aux pouvoirs de l’argent et par conséquent des actionnaires et de leurs valets politiques. (L’élection présidentielle nous offre cette faculté). L’argent est à notre portée, il suffit de créer les conditions, en particulier le rapport de forces, qui permettront de  s’en saisir, Maurice Allais, prix Nobel d’éco. , n’écrivait-il pas, dès 1988, que pour un dollar  de dépenses utiles 34 allaient à la spéculation sur les places boursières de la planète soit à l’époque, journellement, l’équivalent du budget annuel de la France. Aujourd’hui c’est encore pire.

 

2 :   Taxer les importations sans contrepartie en commençant par les produits réimportés des entreprises qui délocalisent. Il faut remettre en avant la proposition de loi soumise par le groupe communiste et apparentés et rejetée par le parlement en janvier (les socialistes- à ma connaissance ne l’ont pas voté, la droite non plus), il prévoyait, notamment, l’instauration d’un prélèvement sur les importations fondé sur la différence des coûts salariaux avec la France pour dissuader le dumping fiscal et social et enclencher une harmonisation progressive par le haut des législations européennes et mondiales.

 

3 : Réactiver la formation continue

 

4 : Instauration d’un statut avec garanties de revenus et des droits sociaux entre deux périodes d’activité.

 

Le point 4 pouvant faire la spécificité du projet de sécurisation emploi formation, étant précisé que la formation continue ne doit pas être réduite aux seules périodes de chômage qui dans un avenir proche doivent devenir l’exception qui confirme la règle.

 

Si la construction européenne et la mondialisation ne peuvent être réorientées dans le bon sens, sur le court terme, il faudra sortir du cadre défini à Bruxelles comme de l’OMC.

 

Tant qu’il restera un seul chômeur les heures supplémentaires doivent être limitées. L’indexation de l’ensemble des salaires sur un SMIC revalorisé, porté rapidement à 1500 Euros nets,  constituerait une formidable bouffée d’oxygène pour l’économie française, les petites entreprises en particuliers.

 

Dans les mêmes conditions reculer l’âge ouvrant droit à la retraite serait une aberration, d’ailleurs avoir le droit de quitter la vie active à 50, 55 ou 60 ans, à taux plein, selon la pénibilité de la profession ne signifie pas en user systématiquement pour ceux et celles qui se sentent encore en capacité de rendre des services à la collectivité. Si nous manquions de bras je retournerais au charbon malgré mes 70 balais, mais ce n’est pas le cas, priorité aux plus jeunes.

 

Que les contradicteurs s’expriment.

 

   Jack Freychet        j.freychet@wanadoo.fr

 

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13 mars 2007 2 13 /03 /mars /2007 16:58

Quelques extraits d’une déclaration de Maurice Allais prix Nobel d’éco.

 

…  « La mondialisation de l’économie est certainement très profitable pour quelques groupes privilégiés. Mais les intérêts d’un groupe ne sauraient s’identifier à ceux de l’humanité tout entière. Une mondialisation précipitée ne peut qu’engendrer partout instabilité, chômage, injustice, désordres et misères de toutes sortes et elle ne peut que se révéler finalement désavantageuse pour tous les peuples…

 

Incontestablement la politique de libre échange mondialiste que met en œuvre l’organisation de Bruxelles est la cause majeure, de loin la plus importante, du sous emploi massif et de la réduction de la croissance…

 

…la libéralisation totale de l’économie n’est possible et souhaitable que dans le cadre…de pays économiquement et politiquement associés, de développement économique et social comparable…chaque organisation régionale doit pouvoir mettre en place une protection raisonnable vis-à-vis de l’extérieur pour éviter les distorsions induites par la concurrence…

 

…en fait le rétablissement de la préférence communautaire constitue la condition majeure de toute politique efficace du rétablissement de la croissance et de l’emploi…il suppose une très forte volonté politique car il ne pourra être mis en place qu’avec l’assentiment des vingt cinq et en modifiant les objectifs de l’OMC…

 

Si cette double condition ne pouvait être réalisée, l’ensemble des douze pays de la zone devrait rétablir la préférence communautaire pour cette zone et quitter l’OMC…Si une telle solution se révélait irréalisable la France devrait quitter l’Union européenne, Il est probable qu’elle serait suivie par la plupart des pays membres de la zone Euro et en tout cas par tous les pays membres, six, fondateurs de l’Union Européenne…

 

En aucun cas sa participation à la construction européenne ne doit la conduire à se dissoudre dans un ensemble ou ses intérêts fondamentaux seraient méconnus…

 

.. L’économie mondiale qu’on nous présente comme la panacée ne connaît qu’un seul critère « l’argent », elle n’a qu’un seul culte « l’argent »…Dépourvue de toute considération éthique, elle ne peut que se détruire elle-même…

 

…les faits comme la théorie permettent d’affirmer que si la politique de libre échange mondialiste de l’organisation de Bruxelles est poursuivie elle ne pourra qu’échouer…

 

Il est dérisoire de ne remédier qu’aux effets, c’est aux causes qu’il faut s’attaquer. »

 

 http://www.nationetrepublique.fr/pages/dossiers/europe/constitution/allais4.html

 

Ne pensez-vous pas que les opposants, dans leur diversité, au traité constitutionnel et à la concurrence libre et non faussée (plus de 55% des votants lors du référendum) attendent une démarche de cette nature ?

OSONS, le monde « antilibéral » a besoin d’un électrochoc, l’opinion aussi, beaucoup l’attende.

 Sarko, Bayrou, Royal, Le Pen, occupent le terrain par défaut. Qui veut appuyer sur le bouton, that is the question ? Qu’avons-nous à y perdre ?

       

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9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 10:37

Sans vouloir jouer les rabats joie, la réalité est là, le fait que la gauche antilibérale, divisée, stagne à moins de 10 % des intentions de vote ne laisse rien présager de bon.

 

A défaut d’un sursaut de dernière minute nous n’aurons le choix au second tour de la présidentielle qu’entre le pire et le moindre mal, entre la poursuite de la régression sociale par Sarkozy ou Bayrou interposés, éventuellement un remake de la gauche plurielle avec au bout, encore une fois, le retour d’une droite encore plus dure jusqu’à ce que le ventre encore fécond, ainsi qu’écrivait Brecht, ne fasse resurgir une nouvelle bête immonde. .

 

Certes de bonnes âmes se veulent rassurantes : « Oui mais, les élections législatives rectifieront le tir », comme si, chaque fois, elles n’avaient pas confirmé le scrutin précédent. D’autres encore prétendent que le mouvement social peut à lui seul remettre le train sur les rails du progrès social.

 

Personnellement, pour me retrouver régulièrement dans la rue avec un groupe d’irréductibles dont les rangs s’amenuisent, j’en doute d’autant plus, qu’au sein de nombreuse entreprises, face au nombrilisme ambiant, au chacun pour soi, la détresse a de plus en plus tendance, en l’absence de main tendue, à se  manifester de manière dramatique.

 

Certes craindre pour son emploi, son déroulement de carrière est humain, par contre au sein de l’isoloir, chacun face à sa conscience, peut modestement participer à la reconstitution du rapport de force politique qui, à l’issu de la seconde guerre mondiale, a présidé à l’avènement des trente glorieuses et au progrès économique et social qui en a découlé jusqu’au milieu des années 70.

 

Il n’est pas de problème sans solution, encore faut-il se donner la peine de les chercher pour les trouver, les améliorer peut être, ensuite  faire vivre, le temps d’un mandat, celles qui le méritent. ( http://mariegeorge2007.org )

                                                                                                  JF

 

 

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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 17:18

Dans quelques semaines nous aurons à choisir entre deux options.

 

D’un côté la poursuite d’une politique qui de la droite à  la gauche dite plurielle et retour, de Jospin Ségolène à Sarkozy, en passant par Bayrou et quelques autres, d’alternance en alternance nous ramène, non pas à la case départ mais en deçà en matière de pouvoir d’achat, d’emploi, de protection sociale… avec, chaque fois, au rythme des espoirs déçus la montée en puissance de l’extrême droite tant au plan des suffrages que des idées qu’elle diffuse dans l’opinion.

 

De l’autre le monde antilibéral  les discussions byzantines se multiplient, il y aura bientôt plus d’avis que d’intervenants,  les candidats pullulent autant que les pavés en mai juin 68 mais, pour quels piètres résultats ?

 

Dans les collectifs, la majorité n’a pas fait consensus, le consensus majorité, pouvait-il en être autrement à partir d’un tel émiettement des sensibilités ? Le prétendre est irréaliste. De plus est-ce  un groupuscule, fut-il de 20 000 personnes, d’ailleurs qui représentaient-elles, qui doit décider à notre place ? N’est-ce pas là un système décisionnel de type censitaire, pas très démocratique.

 

Qu’ont fait les 55 % de « NON » au traité constitutionnel pour mériter un tel dédain !

 

Pour sortir de l’impasse, il n’est qu’une issue, revenir à l’essentiel c’est à dire au contenu,  la cohérence aussi des programmes qui nous sont proposés par les candidats qui se réclament de l’antilibéralisme. Les cinq prochaines années ne verront pas la fin de l’Histoire mais,  les décisions qui seront prises, les mesures qui seront mises en œuvre en fonction du résultat de l’élection présidentielle, des législatives qui suivront permettront ou non de soulager bien des misères,  d'ouvrir une perspective ou de continuer à subir.

 

Certes, comme à la veille de chaque échéance électorale  les promesses ne font pas défaut.

 

A y regarder de près, pour Arlette qui la joue perso depuis toujours, « demain on rase gratis, les patrons peuvent payer »,  c’est un peu court.


 

Olivier a délibérément opté pour la division et de ce fait reporte la solution à plus tard, tant pis pour ceux qui souffrent.

 

José se réclame des propositions des collectifs, un long pensum d’objectifs louables mais rien ou si peu sur les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre, avec en outre des impasses sur les sujets qui fâchent. 

 

Il prône l’alter mondialisation, elle se fera, mais hélas la plupart de nos contemporains, y compris parmi les plus jeunes risquent de ne plus être là pour en récolter les fruits. Il en est de même pour l’Europe dont, compte tenu du rapport des forces politiques en présence, il est vain d’attendre sur les court et moyen terme autre chose qu’une harmonisation par le haut pour les riches, par le bas pour les autres. Ce qui ne revient pas à écrire qu’il faudrait s’y soumettre.

 

La situation se dégrade, le temps presse. A la fin des années 80, sur 35 euros échangés sur les places boursières, un seul couvrait des dépenses utiles, le reste allait à la spéculation (Maurice Allais prix Nobel d’économie), aujourd’hui le rapport est de 1 pour 65, peut être 70.

 

Les moyens d’une autre politique sont à notre portée, il suffit de s’en saisir en taxant les mouvements de capitaux sur le court terme (sic Tobin lui aussi Nobel d’éco.), en levant le secret bancaire, en supprimant les paradis fiscaux, pour faire en sorte que la traduction chiffrée des richesses créées reste dans le pays d’origine  pour remettre enfin la monnaie à  la place d’intermédiaire d’échanges qu’elle n’aurait jamais du quitter.

 

Marie Georges Buffet déclarait récemment : Une gauche qui refuserait de s’en prendre au pouvoir de l’argent serait condamnée à l’échec, c’est une vérité première.    

 

La seconde passe par l’instauration de droits de douane sur les produits réimportés des entreprises qui délocalisent, mais pas seulement, à défaut les victimes des plans dits sociaux en seront ad vitam aeternam réduites à des combats d’arrière garde ou l’emploi est toujours perdant y compris au travers du recours aux préretraites. Deux millions d’emplois doivent être délocalisés d’Europe dans les prochaines années…Si l’Europe ne veut le faire, dans l’hexagone nous le pouvons, d’autres l’ont fait.

 

Il nous faut aussi rééquilibrer nos échanges sur la base, je t’achète tu m’achètes, recentrer notre économie vers sur la satisfaction des besoins intra muros, mesure valable pour l’ensemble des pays de la planète qui aurait l’immense avantage de préserver le ciel et la mer des produits polluants des portes conteneurs et des avions cargos et la vie des pêcheurs dans le rail d’Ouessant par la même occasio.

Reconnaissons aux autres les droits que l’on s’arroge, exigeons la réciprocité.

 

Là, sont, avec la renationalisation des grands services publics, les moyens nécessaires au développement de l’emploi accompagné des 35 heures hebdomadaires, au smic à 1500 euros nets mensuels, au rééquilibrage des dépenses de santé, au  maintien du système de retraite par répartition etc…mais aussi d’une aide accrue aux pays sous développés dont nous devons exiger l’arrêt du pillage des ressources naturelles.

Et, si tout ne peut se concrétiser sur un seul mandat, imaginons des solutions Franco Françaises en attendant que  l'Europe et la mondialisation réorientées portent de nouveaux fruits ne vivons-nous pas dans un pays encore riche?

 

Redonnons enfin au mot NATION le sens qu’il avait pour les sans culotte sur le plateau de Valmy, comme eux nous serons entendus par les laissés pour compte et les  progressistes du monde entier. Tout le reste n’est que billevesée, un miroir aux alouettes.

                                                                                   Jeanval

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