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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 14:33
Confirmation - Le Vel’ d’Hiv’: ce n’était pas la France

17 avril 2017Régis de Castelnau 8 Comments

Origine vududroit.fr

 

 

Marine Le Pen interrogée sur la rafle du Vel’ d’Hiv’ à en juillet 1942 a donc répondu : « je pense que la France n’est pas responsable’… ». Ce qui a naturellement permis, en pleine campagne électorale, de lui tomber dessus à bras raccourcis, politique politicienne oblige. Comme d’habitude, c’est à qui aura trouvé les mots les plus durs pour la vilipender. Négationniste, digne fille de son père, antisémite, etc. etc., de Christian Estrosi au gouvernement israélien, en passant par les sommets de niaiserie de Laurence Haïm, personne n’a fait dans la dentelle. Parmi toutes les âneries lues et entendues sur le sujet, l’une d’elles se détache pourtant, celle de BHL sur Twitter qui a le mérite de poser en 140 signes la bonne question politique : «France et #Veldhiv: il n’y a PLUS de débat; les historiens ONT tranché; insulte, donc, aux victimes ET aux historiens; obscénité médiatique. »

Au-delà de la boursouflure habituelle dans le choix des termes, la partie intéressante est que l’histrion affirme que les historiens ont tranché et que par conséquent il n’y a plus de débat, verboten ! Le philosophe fait fort, à considérer ainsi qu’il existe une vérité historique ayant autorité de la chose jugée. N’importe quel étudiant en première année de licence d’histoire sait déjà que toute vérité historique est d’effet relatif. Le problème est que BHL depuis sa polémique d’il y a 40 ans avec Pierre Vidal-Naquet, sait que l’arbitre des débats historiques n’est plus l’opinion savante, mais l’opinion publique, c’est-à-dire, ceux qui la font, les médias, au sein desquels il a ses aises. Et pourtant, on ne saurait trop lui conseiller la lecture de Quentin Skinner, penseur d’un autre calibre que lui, qui enfonce le clou dans le cercueil d’une « vérité historique » immuable : « le maximum que l’on puisse raisonnablement espérer dans les humanités, voire dans les sciences, est que ce que l’on dit apparaisse rationnellement acceptable à ceux qui se trouvent dans la meilleure position pour en juger. C’est assurément tout ce que j’entends affirmer, et il est préférable de rappeler que jusqu’à présent, le destin universel des explications historiques et même scientifiques fut d’être dépassées. C’est sur ce point que je souhaite m’arrêter : la factualité devrait être distinguée de la vérité. » (Quentin Skinner. La vérité et l’historien. 2012. Collection audiographie. EHESS)

 

On invoquera aussi le patronage de Marc Bloch disant« En vérité le proverbe chinois est sage qui énonce : les hommes ressemblent plus à leur temps qu’à leur pères ». Ajoutant que les faits historiques étaient par essence des faits psychologiques. (Marc Bloch, Apologie pour l’histoire, Armand Colin.) Alors si on le comprend, les usages du passé, prétendant le clarifier, ne seraient que politiques, et la mémoire le masque de l’idéologie ? Ce que nous confirme Michel Foucault selon lequel le passé nous réserverait toujours des surprises puisque que « on montre aux gens non pas ce qu’ils ont été, mais ce qu’il faut qu’il se souvienne qu’ils ont été. » (Michel Foucault. Dits et écrits 1954 – 1988. Gallimard)

 

Mais de cela, BHL n’en a cure, il ne veut plus du débat et l’interdit, prétendant, argument d’autorité mensonger à l’appui, qu’il est clos parce que les historiens l’auraient tranché. Mais, quelle est cette question qui suscite tant de passions ? Tout simplement celle de savoir si le gouvernement installé à Vichy entre le 17 juin 1940 et le 25 août 1944 peut être considéré comme légitime et avoir agi au nom de la France. Ou si au contraire c’était un gouvernement de rencontre, usurpant le pouvoir sur l’appareil d’État à cause de la défaite, et par conséquent illégitime. C’est donc d’abord et avant tout une question politique, et depuis plus de 70 ans, deux « vérités politiques » s’affrontent. Charles de Gaulle suivi par Georges Pompidou et François Mitterrand a toujours considéré que « la France » qui est une entité indéfinie représentée par le gouvernement légitime d’un État nation territorial ne l’était pas par le gouvernement de Vichy. Les tenants de la collaboration et de la légitimité de « l’État français » de Pétain, dont ceux qui ont fondé le Front National, anciens miliciens, et collaborateurs pensent et défendent la position contraire. Souillure initiale à laquelle ce parti n’échappera jamais. On notera d’ailleurs avec amusement que, contrairement à ce qu’affirment les ignorants, Marine Le Pen soutient une position inverse à celle de son père depuis l’origine de sa carrière politique. Jacques Chirac, suivi par Nicolas Sarkozy puis François Hollande a adopté une position chantournée, qui, qu’on le veuille ou non aboutit à identifier l’appareil d’État que Vichy avait récupéré, à « la France ». Ils ont été rejoints ces temps-ci par toute une cohorte d’historiens amateurs ou de seconde zone, tout émoustillés de se sentir valeureux dans un combat antifasciste, à taper sur Marine Le Pen. Allant jusqu’à accepter qu’on titre leurs interventions: «Marine Le Pen se trompe, la culpabilité de la France est accablante».

 

Et l’on voit bien surgir la dimension politique actuelle du propos, qui est de nourrir la perception de « ce passé qui ne passe pas », comme celui d’une France de collabos, de délateurs, et qui doit expier. Je renvoie ici à la lecture de l’indispensable ouvrage de Pierre Laborie (le chagrin et le venin, Bayard), qui décortique comment à partir des années 70, à l’encontre de la réalité historique, s’est construite une nouvelle vulgate sous prétexte d’abattre le mensonge gaulliste et de mettre les Français face à ce qu’ils sont, comme dirait BHL, un ramassis de petits blancs moisis, glauques, délateurs et collaborateurs . Il y avait urgence, nous dit-on, à se débarrasser de la fable de « l’honneur inventé d’une France résistante et héroïque, par le mensonge sublime du général De Gaulle offert en cadeau aux Français à la libération. » Or cette présentation est le moyen de masquer un objectif politique très actuel.

 

Il n’y avait pas de mensonge sublime, mais une vérité politique. Charles De Gaulle est parti à Londres parce qu’il avait compris que les puissances de l’axe perdraient la guerre et que la France malgré sa défaite de juin 40 devait être à la table des vainqueurs. Ce qui fut fait et reconnu par les alliés qui durent s’incliner devant cette réalité politique après le débarquement en Normandie. Et ce n’est pas faute pour eux d’avoir essayé de faire autrement. L’Histoire a tranché, et fait de cette réalité une vérité politique.

 

« Le 17 juin 1940 disparaissait à Bordeaux le dernier Gouvernement régulier de la France. »

 

Et il y a aussi une vérité juridique, celle de Vichy, pouvoir illégitime installé par un double coup d’État, celui du 17 juin 1940 à Bordeaux avec la nomination de Philippe Pétain comme président du conseil et celui du 10 juillet 1940, dans la confusion et sous la pression des armes allemandes, avec le vote de l’abolition de la République à Vichy. Dans son discours du Caire en 1941, Charles De Gaulle a formidablement décrit en cinq phrases cette réalité historique : « Le 17 juin 1940 disparaissait à Bordeaux le dernier Gouvernement régulier de la France. L’équipe mixte du défaitisme et de la trahison s’emparait du pouvoir dans un pronunciamento de panique. Une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux se ruait à l’usurpation en même temps qu’à la servitude. Un vieillard de quatre-vingt-quatre ans, triste enveloppe d’une gloire passée, était hissé sur le pavois de la défaite pour endosser la capitulation et tromper le peuple stupéfait. Le lendemain naissait la France Libre.» Très rapidement, de Gaulle demanda à René Cassin de rédiger l’analyse qui établissait l’illégalité et donc l’illégitimité du gouvernement de Vichy, et au contraire la légitimité de la France libre. Et celle-ci se dota alors des organes juridiques d’un État régulier, quoique de formes provisoires en attendant la reconquête du territoire de la métropole. À la Libération toute la production normative de Vichy fut déclarée nulle et de nul effet. Les dirigeants de « l’État français » furent jugés pour haute trahison, condamnés, et pour les plus coupables d’entre eux passés par les armes. Ils avaient fait le choix de profiter de la défaite militaire pour instaurer une dictature antirépublicaine et ont cherché grâce à une complaisance de tous les instants à plaire l’occupant dans l’espoir d’une place de choix dans l’Europe allemande.

 

Et c’est bien là, que l’on voit se profiler l’enjeu politique de ce débat et de l’affrontement de ces deux thèses antagonistes. Car l’effondrement de juin 40 n’est pas dû au hasard, au refus de la troupe de combattre, ou à la résignation d’un peuple de collabos. Il est dû à la trahison des élites, et au choix de la défaite par la bourgeoisie dès 1936. Comme le demandait Marc Bloch en 1944 peu de temps avant sa mort : « Le jour viendra […] et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l’Europe en détruisant de nos propres mains tout l’édifice de nos alliances et de nos amitiés. » L’ouverture des archives permet aux historiens qui n’ont pas peur d’affronter la doxa, d’étudier cet avant-guerre et de donner raison à De Gaulle qui disait en 1963 : «Heureusement, le peuple a la tripe nationale. Le peuple est patriote. Les bourgeois ne le sont plus ; c’est une classe abâtardie. Ils ont poussé à la collaboration il y a vingt ans, à la CED il y a dix ans. »

 

La vérité des héritiers de VGE

La mise en place de la vulgate de la France-collabo date du début des années 70, avec notamment la promotion du film : « le chagrin et la pitié », juste après le départ de Gaulle, congédié par la bourgeoisie grâce à l’engagement de Valéry Giscard d’Estaing. Cette même bourgeoisie, aujourd’hui adossée à des élites « dirigées », raffole de l’UE, outil de la domination d’une l’Allemagne qui les fascine toujours autant. Cette haine de soi s’exprime dans ce refus du débat sur la thèse de la France « coupable du Vel’ d’Hiv’ », car c’est celle qui justifie l’allégeance et la soumission. Et qui fait que des candidats à la présidence de la République se précipitent sans honte à Berlin pour leur entretien d’embauche au poste de chef de district du länder France.

 

Pour ma part, je considère que non, la « culpabilité de la France » n’est pas accablante. Un gouvernement de trahison qui avait la main sur une partie de l’appareil d’État s’est mis au service du nazisme. Les 7000 gendarmes mobilisés en ce jour de juillet 1942, pour cette immonde et déshonorante opération ne représentaient pas leur pays, ils n’étaient pas la France. Ceux qui l’étaient à ce moment-là, c’était les 3000 soldats survivants qui le mois précédent avaient tenu pendant 15 jours à 1 contre 50, contre les divisions de Rommel, la position de Bir Hakeim dans le désert Lybien.

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 09:28
- Observations du Comité Valmy -

L’élection présidentielle de 2017 apparaît aujourd’hui comme totalement truquée. Une manipulation politico-médiatique et judiciaire longue et approfondie a été organisée par Hollande et l’oligarchie. L’un de ses objectifs - atteint- en était l’élimination politique de Fillon afin de faciliter l’élection de Macron "premier couteau" de l’oligarchie. Macron est le continuateur de l’UMPS et de François Hollande, choisi par celui-ci et par l’oligarchie.

 

Fillon, intermittent d’un gaullisme dégénéré a démontré en appelant à voter Macron son adhésion idéologique à l’UMPS européiste et qu’il ne méritait aucunement la confiance des Français.

 

Dans cette mascarade électorale, le chevalier Macron apparaît comme le porte-étendard de la cause antifasciste, de la liberté, et de la continuation de la démocratie. Mais l’oligarchie, la haute-finance et l’euro-dictature dont il est le pion ne sont-ils pas eux aussi porteurs de tyrannie, de guerre, de violence sociale et de mesures liberticides – en un mot de fascisme ?

 

Il convient donc, à partir de ses faits d’armes, de ses promesses et en identifiant ses amis, d’imaginer l’avenir radieux, promis par les médias et les politiques, et qui s’ouvrirait à la France sous la présidence de Macron.

 

1) Les faits d’armes

Emmanuel Macron a été ministre de Hollande, et pas des moindres. Il a été aussi dans le secrétariat général de l’Elysée. Il a travaillé à la banque Rothschild, opérateur crucial sur la dette publique française et européenne. Emmanuel Macron a participé à la réunion du groupe Bilderberg à Copenhague, les 31 mai et 1er juin 2014, en tant que conseiller de François Hollande.

 

Lors de son passage à Bercy, il a été à l’origine de loi de libéralisation, déréglementation et privatisation de l’économie, trois concepts clés pour les banques privées avides de s’approprier via la dette les biens publics. Outre la vente colossale de participations d’Etat, ses projets de loi ont concerné la destruction programmée de la SNCF par la loi autocar, la suppression du repos dominical, ainsi que la destruction du code du travail en précurseur de la loi travail, imposé ensuite au peuple par le 49/3. La loi Macron prévoyait le « Leasing » de nos navires de guerre, c’est-à-dire leurs ventes à des investisseurs privées.

 

L’opération concernant SFR a fait perdre des milliards à la France en autorisant (à l’opposé de son prédécesseur Montebourg) une multinationale étrangère à s’emparer d’un des grands réseaux de téléphonie privatisée du pays. L’opération de bradage d’Alstom aux USA et de démantèlement de cette firme stratégique est une vraie trahison qui devrait être sanctionnée pénalement (voir le rapport du CF2R), bradage auquel s’opposa notamment le FN qui réclama sa nationalisation.

 

Avant d’être ministre il fut à l’Elysée très proche d’Hollande et participa donc à cette politique de soutien aux terroristes en Syrie et el Lybie, et de provocation contre la Russie et contre la Chine. Il a soutenu tous les traités de libre-échange conclus ou à conclure par l’UE avec les USA en particulier.

 

Après les attentats que cette politique encouragea en France, Macron déclara courageusement que le peuple français, trop « défiant » (et non ses élites) était responsable de la radicalisation des musulmans de France.

 

2) Les promesses

Malgré le vague du programme de Macron, sa structure peut être décelée au travers de son allégeance totale à l’Union européenne, et donc à l’Euro et à l’OTAN. D’ailleurs nos « alliés » européens et de Wall Street ont salué son succès bruyamment.

 

Il s’est courageusement engagé à faire une loi El Komri « puissance dix », à multiplier les privatisations, notamment des deux grands mécanismes de solidarité nationale que sont les caisses de retraite et la Sécurité Sociale, à supprimer cent vingt mille fonctionnaires, à remettre en cause le modèle du CDI au profit du micro entrepreunariat généralisé (du balayeur au pilote d’avion), mettant ainsi tous les salariés en compétition les uns avec les autres et les privant de moyens de défense collectifs. Le soutien total, dès le début des grands patrons, en premier lieu des assurances privées (le président d’AXA, de Castrie, est aussi président du groupe de Biderberg) est un indice très fort du sens de ses « réformes » sociales prévues.

 

Macron soutient toutes les mesures de destruction de la République française au profit d’un Etat fédéral européen composé de Länder conformément à la volonté allemande. Il ne cache pas son mépris de la République, en affirmant que ce qu’il manque à la République c’est un roi : « Le grand absent [de la vie politique française] est la figure du roi. ». Il entend faire éclater « le système institutionnel français » en différentes institutions selon les territoires.

 

Il soutient la signature et la mise en œuvre de tous les traités de libre échange (TAFTA...), en associant leurs détracteurs aux fascistes.

 

Par ailleurs au sujet de l’ouverture mondialiste qui reçoit aujourd’hui la bénédiction des banquiers et de leurs organisations politiques comme la « Open Society » de Soros, il convient de rappeler une vérité historique. Un des plus convaincus des « sans-frontiéristes » ne fut autre qu’Adolf Hitler : « La nature ne connaît pas de frontières politiques, écrit-il dans Mein Kampf. Elle place les êtres vivants les uns à côté des autres sur le globe terrestre et contemple le libre jeu des forces ». Au chapitre économique et démographique de Mein Kampf, Hitler rejette toute solution de développement interne (démographique, sociale et économique), au profit seul de solutions d’expansion militaire, coloniale et commerciale.

 

Macron soutient l’accroissement des « grandes migrations », comme Jacques Attali, son éternel parrain : « aujourd’hui on a cent mille étrangers qui rentrent par an, actifs. Tous les démographes tous les statisticiens disent qu’il faut dans les 15 ans qui viennent, trois cents mille étrangers actifs en plus par an » a déclaré Attali (https://www.youtube.com/watch ?v=XYaakBreKAM). Macron a félicité Merkel pour l’accueil d’un million de migrants par an en Allemagne. Le politologue Dominique Reynié, directeur de la Fondapol, qui soutient également Macron avait auparavant expliqué à la télévision que « La banque mondiale nous annonce qu’il faudra accepter 80 millions d’immigrés en 2050 en Europe – au minimum - , l’ONU dit 125 millions. » (http://www.dailymotion.com/video/x1m37i_125-millions-d-immigres-a-accueilli_news) Et qu’il était nécessaire qu’un parti politique brise enfin ce tabou, c’est-à-dire l’impose au peuple.

 

Le même rapport de l’ONU sur « Les Migrations de Remplacement » consacrés à la France affirme que pour maintenir le même ratio actifs/retraités il faudrait importer en France 92 millions de migrants en 50 ans, remplaçant ainsi la population à 68,3%. (1)

 

La destruction du modèle français industriel, centré sur le nucléaire, le rail, et une industrie compétitive dont Macron a bradé les fleurons à l’étranger, provoquera immanquablement une baisse de la productivité en France. La seule solution pour payer les retraites dans une société désindustrialisée sera alors l’immigration de masse.

 

Macron veut mettre en place la discrimination positive. Cette politique, imposée par l’UE qui interdit l’ « assimilation », présuppose l’existence de races, encourage les individus à revendiquer leur appartenance à une race, et engendre ainsi un accroissement des actes racistes. Cela fera la promotion d’incompétents, et ceux issus de l’immigration qui le mériteront réellement seront eux aussi soumis à cette opprobre, victimes aussi de cette politique.

 

Comme le veut le CAC40, il veut fermer Fessenheim et le plus de centrales possibles, mais discrètement, suivant ainsi la ligne Hollande... Les importations de combustibles fossiles exploseront, tout comme notre dépendance. L’Allemagne a importé 15 millions de tonnes de charbon en plus l’année dernière.

 

Concernant l’Education nationale, il prône le contrôle continu, pour continuer la destruction du bac, en réduisant à 4 les matières obligatoires, sans préciser lesquelles. Gageons que les « 3I » chers à Berlusconi (impressa, inglese, informatica), management, anglais et informatique, ne seront pas en reste par rapport aux matières scientifiques et littéraires. Il veut aussi renforcer l’enseignement du fait religieux.

 

Concernant l’Université et la Recherche, les syndicats qui ont appelé à voter Macron ont certainement été sensibles à ses mesures de mise en valeur de l’université : autonomie amplifiée des universités, c’est-à-dire privatisations et bradage aux multinationales. Vu qu’à Berlin, ancienne capitale de l’occupant, il a prononcé un discours en anglais, on peut imaginer qu’il défendra haut et fort la tradition académique française, ses principes, et la langue française par exemple en demandant la suppression de la loi Fioraso. Enfin la dépénalisation du cannabis qu’il préconise est une mesure de plus dans la zombification de notre peuple, en particulier de la jeunesse.

 

Le service militaire d’un mois, vu sa posture de provocation avec la Russie et son mépris affiché envers toute mesure d’assimilation, peut préparer la mobilisation de la jeunesse à la guerre que ses soutiens internationaux préparent. Il a d’ailleurs refusé de participer aux colloques interpartis concernant la politique avec la Russie, a refusé l’accès des médias russes à ses meetings, et a déclaré qu’il bombarderait la Syrie sans mandat de l’ONU...

 

Appuyé par une majorité de circonstance, il pourra envoyer l’armée aux quatre coins du monde, et, laissant, selon les traités européens, le Conseil européen prendre les mesures « de sécurité et de défense commune », l’UE pourra pratiquer des mesures de force, intérieures et extérieures, sans aucun avis (et veto possible) des parlements nationaux.

 

D’autres « petites mesures » fiscales préparées discrètement pour « sauver de la faillite » la France, risquent de les forcer à réduire le « patrimoine » des classes moyennes. Les amis de Macron proposent par exemple « le loyer fictif », qui, ajouté à leurs revenus annuels, les propulsera dans les catégories privilégiées de l’échelle de l’imposition… éventuellement associées à une réévaluation vers le bas de l’imposition sur l’ISF.

 

Et pour couronner le tout, Macron se propose de « gouverner par ordonnances », ce qui est un grand signe de démocratie, régime qui selon lui, « ne se suffit pas à lui-même ». Macron n’a pas caché non plus son mépris par les suffrages du peuple : être élu pour accéder aux plus hautes responsabilités, a-t-il dit, était un "cursus d’un autre temps". Le référendum sur l’appartenance à l’UE promis par Le Pen est-il lui aussi l’élément « d’un cursus d’un autre temps » ? Macron lui veut s’inspirer du « modèle suédois », en réalité une dictature à parti unique qui a privé à jamais le peuple de la possibilité d’une alternance.

 

3) Les amis

Après l’ENA, Macron choisit de pantoufler dans la banque privée...

 

Son séjour à la Banque Rotschild fut l’occasion pour lui de réaliser la vente de Pfizer à Nestlé pour 9 milliards de dollars. Ayant reçu officiellement plus de 3 millions d’euros lors de son passage dans cette institution, (ce qui est très peu en regard de l’opération mentionnée plus haut), nous sommes stupéfait de constater que son patrimoine est inférieur à celui du français moyen (350 000 euros, selon l’Insee, environ), dont le revenu moyen de 1800 euros par mois…

 

Concernant Macron, ses références sont clairement douteuses, son « Maître à Penser », Ricoeur, et les philosophes allemands dont ce dernier se réclame (Heidegger, Gadammer), ayant largement soutenu les pires régimes du siècle dernier. Dans ses discours d’ailleurs, ses vociférations exaltées n’ont d’ailleurs rien à envier à la rhétorique fasciste. De grands hommes de gauche n’ont-ils d’ailleurs jamais favorisé l’arrivée du fascisme ou d’autres formes de dictature en France (2) ?

 

Il a bénéficié des largesses d’une des banques qui a profité le plus de la colonisation. Il revendique son affiliation au Saint-Simonisme (avec ses collègues de la revue « Esprit »), courant de pensée apôtre en son temps de toutes les colonisations. Il proclame néanmoins, dans la capitale d’un pays étranger et anciennement colonisé, le caractère de « crime contre l’humanité » de celle-ci.

 

Son entourage économique est tout le CAC40. Il servit Drahi à Bercy, tous les médias de Drahi (LCI, BFMTV, l’Express...) le servent. Tous les chefs d’États occidentaux le vénèrent, sauf peut-être Trump.

 

Les pires ministres d’Hollande le soutiennent totalement :

Ayrault qui ment effrontément sur les attaques chimiques attribuées au gouvernement légal alors qu’elles sont le fait de terroristes qualifiées de « rebelles » et soutenus militairement et politiquement par le gouvernement français.

 

Le Drian qui envoie des chars accompagnant les batteries de missiles de l’OTAN, à 180 km de Saint Petersbourg, dans les pays baltes, provoquant très dangereusement la Russie (le délai d’alerte descend ainsi à 3 minutes pour la seconde ville de Russie en cas de bombardement). Ce même ministre veut envoyer une escadre pour « intimider la Chine », alors que la France n’a pas du tout besoin de s’impliquer dans ces conflits lointains.

 

Une partie de la droite, fillonesque ou non (Madelin), qui le soutient construisit sa carrière par la fréquentation dans leur jeunesse de mouvements comme Ordre nouveau, GUD…

 

Macron, enfin, a reçu à Bercy une organisation de jeunes entrepreneurs baptisée « les Barbares qui veulent débloquer la France ».

 

Ainsi donc, aucun Français ne doute aujourd’hui qu’Emmanuel Macron, aux côtés de ses amis barbares, nous emmènera vers un avenir radieux. C’est du moins ce à quoi travaille la machine médiatique, financière et politique qui l’a créé et élevé pour l’utiliser au service de l’oligarchie.

Comité Valmy 1 mai 2017

 

(1) « Selon ce scénario, on conserve le ratio de dépendance démographique à sa valeur de 1995 de 4,4 (4,4 « jeunes » de 15 à 64 ans pour 1 plus de 65 ans). Pour atteindre cela, 32,1 millions d’immigrants seront nécessaires de 2000 à 2025 soit une moyenne d’1,3 millions par an, et 60,9 millions d’immigrants de 2025 à 2050, soit une moyenne de 2,4 millions par an. En 2050, sur une population totale de 187 millions, 128 millions, ou 68,3% seront des immigrés d’après 1995 ou leurs descendants. » http://www.un.org/esa/population/publications/migration/migration.htm

(2) En 1936 le peuple français vota pour une chambre, de gauche, qui finalement vota en grande majorité (hors les communistes et quelques socialistes) la paix de Munich, et les pleins pouvoirs à Pétain. Certains d’extrême droite, député (Kerillis ), militants, refusèrent voire joignirent la résistance et la France Libre (Cordier) En 1956 la gauche vota les pleins pouvoirs, que les socialistes utilisèrent pour mettre la terreur et le contingent en Algérie, et attaquer l’Egypte de Nasser
En 1991 le PS mit en place le traité de Maastricht (que le FN refusa) fit la guerre à l’Irak (que le PC, les verts et FN refusa) En 1997 la gauche (avec les verts et le PC,) mit en place Maastricht et le plus grand programme de privatisation depuis 3 siècles. Elle fit la guerre en Yougoslavie et en Afghanistan
En 2007 le PS et les verts violèrent et votèrent le traité refusé par le peuple en 2005 ( que le PC et le FN avaient dénoncé)

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 10:34

Nous y parviendrons collectivement

 

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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 17:11

Par Emmanuel Galiero

Origine Le Figaro.fr

Publié

 

INFO LE FIGARO - Gaulliste historique, juriste de formation, ex-députée européenne non inscrite, Marie-France Garaud se qualifie de «solide citoyenne de la France». À dix jours de l'élection présidentielle, l'ex-conseillère de Georges Pompidou, estime que Marine Le Pen est la seule à pouvoir rendre à la France sa souveraineté. Elle explique pourquoi au Figaro.

 

 

LE FIGARO. - Quel est l'enjeu de cette présidentielle?

Marie-France GARAUD. - La souveraineté française. C'est-à-dire, notre liberté.

 

Comment jugez-vous les programmes des deux candidats?

J'ai le sentiment que Monsieur Emmanuel Macron n'a ni amour-propre, ni lucidité. Il étale ses faiblesses avec un extraordinaire masochisme. Il a un petit côté chien battu. Il ne respecte pas la France et il est même en train de détruire le support de son existence politique.

 

Mais ne propose-t-il pas un projet?

Il n'a pas de programme économique. Il ne peut pas en avoir parce que nous ne sommes plus qu'un territoire à l'intérieur de l'Union européenne. Il faut sortir de là le plus rapidement possible, quel qu'en soit le coût, car mieux vaut la liberté que l'esclavage.

 

Est-il réellement possible de sortir de l'UE?

Oui, parfaitement. Il suffit de décider ce que nous voulons. À la fin de la guerre, deux hommes avaient compris cela: De Gaulle et Churchill, qui n'a jamais aliéné les pouvoirs de son pays. Nous assistons à une tentative de domestication des pays européens, nous sommes placés devant l'éventualité d'un IVe Reich.

 

Comment la France doit-elle s'adresser à l'Allemagne?

Elle n'a rien à lui dire. Elle doit sortir de l'UE et ensuite, elle pourra échanger d'égal à égal.

 

Quel regard portez-vous sur cette présidentielle 2017?

Nous n'avons plus d'État. Le quinquennat qui s'achève aura été inexistant et je note une carence historique extraordinaire chez nos dirigeants. Aujourd'hui, l'économie et la finance veulent remplacer la souveraineté. Cela est impossible.

 

Marine Le Pen tient exactement le même discours que vous sur l'UE...

Cela prouve qu'elle a lu ce que j'ai écrit. Je n'ai jamais rencontré Marine Le Pen. Nous avons échangé, jeudi, par téléphone. Aujourd'hui, elle est la seule candidate qui n'est pas pieds et poings liés devant les Allemands. Manifestement, elle est la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France. Elle a, je crois, le sens de l'État au point de préserver notre nation.

 

On vous accusera de faire le jeu de l'extrême droite à la veille de la présidentielle...

Quelle est la caractéristique de l'extrême droite aujourd'hui? Je n'en vois aucune. Et qu'est-ce que représente le Front national en dehors de Marine Le Pen? Les partis politiques ont une importance et une influence mineures. Les Français savent être plus rebelles que cela.

 

Dans la rue, un vent d'hostilité souffle contre Marine Le Pen mais aussi contre Emmanuel Macron. Comprenez-vous les peurs de ces Français?

Oui, on peut les comprendre. Ils ne se sentent pas gouvernés et ils ne le sont pas.

 

Que répondriez-vous aux partisans d'Emmanuel Macron s'ils vous reprochaient d'avoir une vision politique passéiste?

Mais qui est Emmanuel Macron?

 

Avez-vous l'intention de vous afficher à côté de Marine Le Pen d'ici la fin de la campagne?

Non. Je suis quelqu'un de libre. J'ai connu la France quand elle était gouvernée. Et je m'exprime librement.

 

Addendum: Qu'en de termes choisis ces choses là sont dites !  Net et sans bavure. JF

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 17:26

Son Message

 

Chers amis, chers compagnons,

 

Les circonstances exceptionnelles dans laquelle la France se trouve me conduisent à m’adresser directement à vous. Tant d’années passées ensemble, tant d’efforts communs, tant de sacrifices au service de notre pays. Nous avons toujours eu des relations de confiance aussi me dois-je de vous faire part, après la réunion de deux conseils nationaux (lundi et aujourd’hui) de mon choix pour le second tour de l’élection présidentielle.

 

1,7 millions de Français m’ont accordé leur confiance, Debout la France est désormais solidement implanté au cœur du paysage politique français. Ce score nous confère d’immenses responsabilités.

 

Je refuse de laisser la France à Emmanuel Macron, je refuse cette mondialisation débridée que nous promettent ceux qui ont saccagé la France, je refuse de voir notre « cher et vieux pays » soumis à des technocrates et des financiers bruxellois non élus. Je refuse de cautionner la politique menée depuis vingt ans que le candidat Macron veut amplifier au risque de briser définitivement notre pacte social.

 

La France est en danger de mort, menacée dans son essence, ses valeurs.

 

Opposé radicalement aux idées de M. Macron, je supporte difficilement la collusion d’intérêts particuliers qui a saboté la campagne présidentielle au profit d’un seul candidat, celui d’une oligarchie qui se moque du peuple. Je trouve indécente la rapidité avec laquelle de nombreux élus des Républicains et du centre se précipitent pour soutenir celui qu’ils combattaient hier.

 

Notre engagement gaulliste et républicain nous oblige à sauver notre patrie en danger.
Par confort personnel, j’aurais pu choisir une position intermédiaire : le vote blanc ou l’abstention mais j’estime que cela ne serait pas digne de se dérober ainsi.

 

J’ai décidé de m’opposer par tous les moyens à Emmanuel Macron et donc de soutenir Marine Le Pen pour le deuxième tour de cette élection présidentielle.

 

Cet appui n’est pas un chèque en blanc car j’ai négocié un vrai partenariat qui garantit l’indépendance totale de notre mouvement. Nous présenterons d’ailleurs des candidats partout, y compris face à des candidats Front National, aux législatives pour perpétuer notre mouvement et garder notre liberté.

Nous avons aussi conclu un accord de gouvernement qui s’inspire de mon projet présidentiel et permet de surcroît d’éclaircir et d’infléchir le programme de Marine Le Pen, respectant ainsi les fondamentaux du gaullisme social qui est notre colonne vertébrale. Le détail vous sera communiqué demain à l’issue d’une conférence de presse.

 

Je sais combien ce geste politique peut vous surprendre, même pour certains vous ébranler. J’y ai réfléchi plusieurs jours et plusieurs nuits. J’ai entendu pendant près de 10 heures les membres du Conseil national, j’ai écouté chaque intervention avec la plus grande attention.

 

Les polémiques ne vont pas manquer, les caricatures aussi. Mais l’Histoire n’attend pas et il faut savoir dépasser sa personne comme son appartenance partisane pour pouvoir sauver son pays.

 

Vous connaissez mon caractère, je serai le gardien vigilant de notre patriotisme humaniste et je vous dirai toujours la vérité sur le fonctionnement de cette alliance.

 

Je n’ai jamais trahi mes idéaux et ne les trahirai jamais. Quand le destin de la France est en jeu, il est du devoir de chacun de prendre ses responsabilités.

 

Je sais pouvoir compter sur votre abnégation, votre courage et votre amour de la France.

Nicolas Dupont Aignan

Président de Debout la France

 

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28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 14:09
«Front républicain»: l’imposture en marche!

Anne-Marie Le Pourhiet


Juriste spécialiste de droit constitutionnel, professeur de droit public à l’Université de Rennes I

Publié le 26 avril 2017 / Politique

 

 

 

Manifestation de SOS Racisme contre Marine Le Pen, 24 avril 2017, Paris, Sipa. Numéro de reportage : 00803751_000002.

 

Jamais, de toute la Ve République, nous n’avons eu une candidature à l’élection présidentielle aussi parfaitement éloignée des valeurs républicaines que celle d’Emmanuel Macron.

 

Sarko l’ambigu

Nicolas Sarkozy a sans doute toujours cultivé une ambiguïté exaspérante sur la question du modèle républicain, girouettant en permanence au gré du vent et passant, parfois au sein d’un même discours, des belles envolées lamartiniennes d’Henri Guaino à la promotion des intérêts économiques mondialisés d’Alain Minc, en passant par quelques provocations clientélistes de nature à faire s’étrangler les républicains authentiques. Promotion de la discrimination « positive », de la laïcité « positive », éloge des curés réputés supérieurs aux instituteurs, envoi de Patrick Devedjian et Roselyne Bachelot à l’inauguration du CRAN (Conseil représentatif des associations noires) pour y décréter l’avènement du droit à la différence et la fin du modèle républicain (et oui !), recherche active et nomination de « préfets musulmans » et même d’un éphémère et controversé « commissaire à la diversité et à l’égalité des chances ». Nous avons eu le droit à tout et à son contraire, le summum de la versatilité ayant été atteint lorsque l’agité président demanda à une commission présidée par Simone Veil de réfléchir à l’inscription de la diversité, de la parité sexuelle, de la « dignité » (de qui ? de quoi ?) et de l’Europe (laquelle ?) dans le préambule de la Constitution. Ladite commission rendit heureusement et sagement un avis négatif sur ce calamiteux projet. Force est d’admettre cependant qu’en fin de mandat, et dans la perspective de la campagne de 2012, Nicolas Sarkozy sût de nouveau républicaniser son discours face à la gauche Terra Nova qui débarquait en grande parade multiculturelle, avec sa distribution bariolée de « droits » catégoriels « arc-en-ciel » sans limites ni frontières.

 

En 2017, les primaires de la droite ont d’abord clairement opté, contre le multiculturel et très « accommodant » Juppé, pour le modèle républicain-conservateur de François Fillon s’appuyant solidement sur les deux « jambes » de l’identité française, incarnées par Bruno Retailleau et François Barouin, la rose et le réséda.

 

Du bougisme de Macron

À gauche, les primaires ont contribué à clarifier les choses puisqu’Emmanuel Macron s’étant échappé dans un « ni-ni » obscur et Mélenchon s’étant envolé vers une synthèse boîteuse de Marx et Bourdieu, les militants socialistes ont clairement préféré un Hamon multiculturel à un Vals a priori plus républicain, du moins dans le discours.

 

Mélenchon, Hamon et Fillon désormais éliminés, il reste donc un face à face Macron/Le Pen dans lequel l’on essaye encore de nous faire croire que la République serait du côté du premier alors que c’est exactement l’inverse.

 

Repentance coloniale allant jusqu’à accuser la République de Jules Ferry de « crime contre l’humanité », généralisation des discriminations positives, déni stupéfiant et répété de la culture française, négation de toute continuité, culte de l’évanescence, de la mobilité, éloge du mondialisme et du sans-frontièrisme, saupoudrage de « droits » distribués à toutes les communautés, et même un programme pour l’enseignement supérieur résumé à la « généralisation d’Erasmus », c’est-à-dire du bougisme jeuniste et du tourisme estudiantin inconsistants. Tout n’est que désaffiliation républicaine et brouillage des repères dans la bulle macroniste.

 

Au-delà du racolage clientéliste et communautaire distillé au hasard d’une communication désordonnée, c’est la candidature elle-même qui rompt totalement avec la tradition républicaine. La vacuité et la contradiction des propositions sont clairement assumées et revendiquées par un personnage hors-sol qui se dispense d’autant plus volontiers de programme qu’il ignore ce qui sortira des urnes aux législatives et s’en moque d’ailleurs. Sa profession de foi du premier tour est éclairante. On n’y trouve que du bavardage creux sur les deux premières pages et un catalogue désinvolte de commercial paresseux dans la dernière.

 

L’on se souvient qu’il y a quelques années, un fêtard parisien avait parié chez Castel, avec sa bande de noctambules, qu’il réussirait à épouser la célèbre et jolie héritière d’une principauté rocailleuse. Le séducteur parvînt à ses fins, condamnant plus tard la princesse humiliée à plaider à Rome le vice du consentement issu de ce jeu de mauvais garçon. Emmanuel Macron lui ressemble. Il a sans doute parié avec lui-même qu’un Bel Ami pourrait devenir chef de l’État en se payant les électeurs et en se moquant de la République.

 

Marine Le Pen, une républicaine

On peut assurément discuter de la personnalité de Marine Le Pen et de la qualité de son entourage, ainsi que du bien-fondé et de la faisabilité politique et juridique de plusieurs éléments de son programme. L’on peut même constater qu’elle se propose d’ajouter dans nos lois républicaines des règles qui s’y trouvent déjà et que son idée de garantir les crèches de Noël dans la Constitution est aussi ridicule que le service national obligatoire d’un mois proposé par son rival ! Mais ni l’organisation d’un référendum européen, ni la limitation importante de l’immigration, ni les mesures accordant une priorité d’embauche aux nationaux (appliquées en Grande-Bretagne bien avant le Brexit) ne sont contraires aux valeurs républicaines. Il n’existe rien, dans la tradition et les principes républicains, qui impose le droit du sol, oblige à ouvrir les frontières sans limites, interdise les quotas d’immigration ou impose l’égalité entre nationaux et étrangers. Le Conseil constitutionnel le rappelle : « Aucun principe non plus qu’aucune règle de valeur constitutionnelle n’assure aux étrangers des droits de caractère général et absolu d’accès et de séjour sur le territoire national ». Le droit d’asile est strictement réservé par la République à « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté » et l’article 5 de la Constitution affirme solennellement que le Président de la République est le « garant de l’indépendance nationale ». Le Conseil constitutionnel en a déduit en 1986 que les privatisations d’entreprise nationalisées devaient se faire dans le respect de ce principe.

 

Que l’on discute donc, honnêtement et point par point, de la qualité, de l’opportunité, de la faisabilité et de l’efficacité respectives des propositions des deux protagonistes du deuxième tour, c’est un exigence démocratique. Mais que l’on arrête cette imposture consistant à prétendre opposer un prétendu front républicain à une candidate dont les préoccupations sont sûrement moins éloignées de la tradition républicaine que la personnalité et le catalogue de son rival. Michel Onfray a eu bien raison d’observer, dans Le Figaro du 24 avril, la malhonnêteté intellectuelle et l’hypocrisie phénoménale de tous ceux qui crient à un loup qu’ils ont minutieusement fabriqué pour faire triompher au final l’ectoplasme postmoderne si peu républicain qu’ils appellent de leurs vœux.

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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 17:23
par Jean LEVY

25 avril 2017, repris sur Comité Valmy

 

 

Le 7 mai prochain, les Français n’auront plus le choix qu’entre le candidat officiel des marchés financiers et de l’oligarchie européenne et la candidate du Front National.

 

Contre ce parti, nous menons un combat politique qui date de sa création, en 1972. A l’époque, le FN était l’héritier des rescapés de la collaboration et des "fachos" revendiqués comme tels, issus d’Occident, d’Ordre nouveau et d’autres bandes de nervis. Cela n’avait pas empêché François Mitterrand de se servir du FN contre la droite en permettant à Jean-Marie Le Pen et à ses amis d’entrer en nombre à l’Assemblée Nationale.

 

Aujourd’hui, le mouvement de Marine Le Pen tient-il toujours le même discours ?

 

Pas plus que le PCF actuel ne se réfère au bolchevisme ou à la lutte de classe.

 

Et de nombreux "fachos" des années 60, les Devedjian, Madelin, Longuet et bien d’autres, ont été récupérés par les Giscardiens, d’abord, dans les années 70, puis du RPR ensuite, et sont devenus des députés bon chic bon genre de la droite actuelle. Sans que cette

 

"métamorphose" pose problème.

Aujourd’hui, le panorama politique a bien changé. Les cohabitations successives PS-Droite ont créé un magma politique, que les Français viennent de rejeter : PS et "Républicains" sont - officiellement - mis hors du pouvoir. Mais leurs donneurs d’ordre, le capital financier, l’oligarchie européenne, eux, sont toujours aux commandes. Et ils savent changer de cheval pour poursuivre - et accentuer - leur mainmise sur les forces politiques à leur botte.

 

C’est ce qu’ils ont réalisé avec "l’opération Macron". L’ex-associé gérant de la Banque Rothschild est sorti de leur chapeau tel l’oiseau rare sort du chapeau du magicien. En quelques mois, Emmanuel Macron est apparu au firmament politique. Sa couverture médiatique, la profusion de "Une" des hebdos, les multiples chroniques le portant aux nues, les ralliements de "gauche" comme de droite, lui ont donné l’aura nécessaire pour le parachuter à la Présidence de la République.

 

 

Nous en sommes-là.

 

Le leader d’En Marche ne cache pas ses ambitions : au-delà d’une politique de super régression sociale, certes plus habilement camouflée que celle mise en avant par François Fillon, Macron veut "ubériser" la France. En clair, il veut briser, conformément aux objectifs de l’Union européenne, tous les obstacles légaux qui protègent encore timidement les Français : la fin des Conventions collectives, de la Sécurité sociale, du Code du Travail, de la retraite par répartition. Il menace les privés d’emploi de ne plus les couvrir de la moindre indemnité s’ils n’acceptent pas d’être un esclave consentant. Et sur le plan de l’Europe, c’est une ouverture plus grande du marché où toute protection nationale serait exclue, où les alliances militaires renforcées dans le cadre de l’Otan pourraient rapidement conduire notre pays à la guerre.

 

Peut-on accepter cela ?

La défaite de Macron ne saurait résulter d’un "ni-ni", "ni Macron, ni Le Pen", car cette position conduirait au succès certain du candidat Uber-Macron, et de ses sinistres conséquences pour les Français et la France.

 

Donc, si nous prenons cette menace au sérieux, il faut travailler à sa défaite. Les succès enregistrés dans nombres de villes par Jean-Luc Mélenchon nous prouvent qu’une opposition résolue de la vraie gauche existe face aux plans sinistres d’Emmanuel Macron. L’implantation massive du Front National dans les régions populaires permet de penser que contre le candidat des nantis, des puissances d’argent, les forces existent et que celles-ci ne sont pas prêtes à se laisser faire.

 

Une convergence d’attitude, pas une alliance, entre ces deux électorats est la clef du succès contre la candidature d’Emmanuel Macron.

Jean LEVY
Membre du Comité Valmy
24 avril 2017

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23 avril 2017 7 23 /04 /avril /2017 12:45

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 20:52

A propos d’une vidéo et d’un texte plus récent.

 

Il faut remettre la vidéo, https://youtu.be/P7eXh4PmV_g dans son contexte, une écoute même superficielle permet de la situer dans le temps c'est-à-dire au lendemain du ralliement de Valls à Macron.

 

Sapir y réaffirme le préjugé favorable qu’il a pour les thèses de Mélenchon, qui pour l’auteur de ces lignes n’aurait pas trouvé grâce auprès des médias s’il était véritablement dangereux pour le système. Ce même Sapir n’hésitera pas plus tard à écrire que la mise en œuvre de son plan A est illusoire et qu’il lui faudrait, s’il était élu, revoir sa copie et mettre en œuvre en urgence son plan B dont la présentation pour le moins brouillonne laisse, selon lui, des lendemains d’élection difficiles qui pourrait conduire le candidat de la France dite insoumise, à s’incliner, tel Stipras, face aux mesures de rétorsion de l’Euro groupe contrairement à ses rodomontades actuelles.

 

Voir à ce sujet l’article publié sur Russeurope le 14 avril https://russeurope.hypotheses.org/5906 intitulé : La sortie de l’euro repris par le comité Valmy.

 

Il a toujours formulé des réserves sur une possible intégration du front national, qu’il juge encore porteur de relents du passé, dans le champ politique traditionnel pour la constitution d’une majorité alternative. Il n’écarte pas cependant une telle éventualité à la base tant de nombreux électeurs et électrices de Mélenchon et de Marine Le Pen, qui a, du moins en apparence,  tué le père, partagent les mêmes options voire les mêmes fausses solutions. De cet aspect il note que les factions protestataires anti système de ces deux électorats, pourraient se reporter sur l’un ou l’autre des deux candidats au second tour.

 

Sapir fait également des réserves sur la procédure de sortie de l’Euro adoptée par le FN qui fait reporter la décision sur un référendum à venir, par conséquent les conséquences de l’abandon de l’euro, sur les d’électrices et les électeurs.

 

Sapir critique beaucoup l’un et l’autre, souligne leurs faiblesses respectives mais ne s’engage pas vraiment et surtout ne n’indique pas la méthode pour sortir de la zone euro qui handicape la croissance de l’économie française et creuse le déficit par rapport à l’Allemagne.

 

En fait sur les onze candidats en lice 10 sont peu ou prou européistes. Je n’insisterai pas sur l’indigence de l’extrême gauche, Poutou qui propose rien moins que d’armer les terroristes, criminels, instrumentalisés par l’occident au Moyen Orient , le « y-a qu’à faut qu’on » les promesses qu’ils ne pourront tenir, comme Melenchon en restant dans l’Union européenne et avec l’euro monnaie unique.

 

Une hausse des salaires, et des pensions donnerait vraisemblablement un léger coup de pouce temporaire au PIB dont le produit serait confisqué au titre des profits capitaliste pour être exilés dans les paradis fiscaux ou et être investis dans les pays à plus bas coûts faute de contrôle des mouvements de capitaux.

 

Par ailleurs l’insistance de Melenchon en faveur de la transition énergétique est la preuve d’une méconnaissance totale du sujet : L’abandon progressif du nucléaire que ni l’éolien ni la biomasse, ni le photovoltaïque ne pourront remplacer à des condition économiques équivalentes aura comme corollaire le renchérissement du prix du kilowatt/h, et l’accroissement du déficit de notre balance des échanges. Il faut poursuivre la recherche dans le domaine nucléaire jusqu’à la maîtrise de la fusion thermonucléaire.

 

Passons sur le fondé de pouvoir des banques, des transnationales économiques et financières, le clone d’un Hollande en fin de mandat, Macron qui veut ubériser la France, casser le code du travail, démanteler la protection sociale,qui vient de déclarer qu’il ne regardait pas courbe du chômage, qui pour regagner en compétitivité veut une réduction drastique du pouvoir d’achat et du nombre de fonctionnaires, comme Fillon d’ailleurs, qui est plus honnête intellectuellement en annonçant une austérité renforcée s'il était élu.

 

L’un ou l’autre, opposé à la candidate du Front National au second tour, celui des deux qui n’y serait pas appellera et tous les autres avec lui à faire barrage à l’extrême droite alors que le bulletin Marine Le Pen restera le seul moyen pour beaucoup d’exprimer leur ras le bol des alternances successives sans changement d’orientation politique.

 

Dans l’hypothèse Fillon, son élection étant assurée avec les mêmes ralliements, Dupont Aignan, à moins d’une déclaration de principe pour s'assurer un strapontin de député n’aurait nul besoin d’appeler ses électeurs à lui accorder leurs suffrages.

 

Je cite Hamon pour mémoire car son programme plein de contradiction ignore la réalité nationale et internationale, il appelle à l’ingérence à l’encontre de tous les pays qui n'accepteraient pas de s’agenouiller face à l’impérialisme occidental; ses déclarations ne sont pas dignes d’intérêt.

 

Lassalle, Européiste, Cheminade qui l’est moins sont là pour amuser la galerie et n’apportent rien de plus à la compréhension des enjeux, non plus qu'à  la solution du problème posé.

 

Soyons clairs aucun de ces 10 candidats, petits ou grands, ne propose une démarche de nature à sortir du marasme dans lequel nous resteront englués tant que nous serons assujettis aux critères de Maastricht.

 

François Asselineau lui, indique très clairement la condition sine qua non du retour de la croissance économique et par conséquent du progrès socialsociale : Mise en œuvre de l’article 50 du traité constitutionnel pour sortir de de l’Union européenne puis revenir à notre monnaie nationale, dans na foulée retrait de l’OTAN. Respect du   droit des peuples à s’auto gérer et entretenir des relations dans le cadre des dispositions de la Charte de l’ONU.

 

C’est une démarche Gaullienne compatible avec les luttes sur le terrain de classe, plus faciles à mettre en œuvre que lors de la seconde guerre mondiale dans la France occupée mais il est vrai qu’aujourd’hui le PCF , sa direction en particulier, n’est plus, hélas, ce qu’il était à l’époque. Inaudible, trop longtemps sous perfusion de l’électorat d’un PS, en pleine déliquescence, il tente de se rebrancher sur celui de Melenchon qui est potentiellement tout aussi volatil : Plus dure sera la chute à moins que la partie la plus consciente de sa base ne réagisse pour accompagner la révolte des gueux qui interviendra fatalement tôt ou tard.

 

Quelque soit l’issue du scrutin, en démocratie bourgeoise une consultation électorale n’a d’autre objet que de prendre le pouls de l’opinion à l’instant ou elle se déroule.

 

Rien n’étant définitivement acquis ou perdu, résistons et préparons la contre attaque. Les lendemains qui chantent ne sont pas hors de portée…

 

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 17:06

A écouter absolument

 

 

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18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 09:19

Une démarche réaliste, un programme pour stopper le déclin et retrouver le chemin de la croissance économique et par conséquent sociale

 

 

 

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16 avril 2017 7 16 /04 /avril /2017 17:11

Par comité Valmy

La préparation de la prochaine élection présidentielle est caractérisée par une accentuation du caractère anti-démocratique, dictatorial et dangereux du régime de trahison nationale qui, au fil des décennies post-gaulliennes, a transformé notre nation en un pays vassalisé à l’atlantisme étasunien.

 

Cette servitude volontaire de la France officielle a été organisée méthodiquement par les maffias de l’UMPS et par ses satellites. Partisans de l’Europe supranationale, germano-américaine et atlantiste, ces organisateurs du renoncement national sont nos adversaires politiques fondamentaux.

 

Du point de vue du Comité Valmy, tous les candidats européistes à cette élection représentent, à des degrés divers, un danger mortel pour la France, et nous incluons Mélenchon et Fillon dans la liste des candidats auxquels les Français devraient éviter d’accorder leur confiance.

 

Lors du premier tour de l’élection, nous estimons que nos compatriotes auront le choix entre l’abstention et le vote pour un candidat patriote et républicain : François Asselineau, avec lequel nous recherchons une alliance et qui est, nous le soulignons, le plus proche des thèses du Comité Valmy.

 

Il existe des sensibilités diverses dans le Comité Valmy, mais la plupart d’entre nous estiment qu’il faut définitivement cesser de voter pour des candidats qui entendent poursuivre la politique de capitulation nationale, au nom d’une catastrophique construction européenne non réformable.

 

Parmi eux, cette année le choix prioritaire de l’oligarchie et de la finance est manifestement Emmanuel Macron, que nous considérons comme l’adversaire principal. Pour favoriser celui-ci, et comme nous l’avons constaté, un coup d’État médiatico-judiciaire a été organisé. Contre Fillon principalement, mais aussi contre Marine Le Pen.

 

L’acharnement politico-médiatique et celui d’une « justice » aux ordres contre Fillon semble indiquer que, parmi les candidats pro-Europe, il n’est pas le pire. De plus, la multitude de drapeaux tricolores lors de la manifestation du Trocadéro était sympathique et positive. Mais Fillon se veut le candidat de la droite et non celui du peuple de France ; cela souligne qu’il ne peut aucunement se réclamer du gaullisme. Il en va de même de son programme antisocial euro-compatible

 

Un petit nombre d’entre nous est tenté par Mélenchon. Ces amis sont troublés par ses talents d’orateur et par l’efficacité de son entrisme républicain pseudo-souverainiste. Lui se présente au nom de la "gauche" alors que selon nous, l’union du peuple de France est aujourd’hui une nécessité historique, pour sortir dans les meilleures conditions du carcan euro-atlantique.

 

En outre nous demeurons convaincus que Mélenchon demeure, malgré sa démagogie relativement habile, un trotskyste partisan du nihilisme national, d’une "nation" et d’une République européennes" ainsi que d’une "souveraineté populaire à l’échelle de l’Europe", comme il le clamait lorsqu’il n’estimait pas nécessaire d’avancer masqué. Le fait qu’il ait toujours refusé le dialogue que nous lui avons à plusieurs reprises proposé nous semble significatif, de même que la permanence de son refus de se prononcer clairement pour le retrait de la France de l’Union européenne et le retour à la monnaie nationale.

 

A ce sujet, nous devons attirer l’attention sur une réalité que les médias domestiqués ignorent méthodiquement, et qui est selon nous en contradiction avec l’intérêt de notre peuple-nation, celui-ci devant prioritairement rétablir sa souveraineté et la liberté de la France. Sur onze candidats à l’élection présidentielle, les quatre qui se réclament de la « gauche » sont des militants trotskystes « anciens » ou actuels. Un cinquième est inspiré par un ancien trotskyste étasunien.

 

Cette année Macron apparaît bien comme "le premier couteau de l’oligarchie". On peut affirmer sans se tromper qu’il représente le principal danger pour le peuple de France, notamment en envisageant de participer à la relance actuelle de l’agression occidentaliste contre la Syrie souveraine.

 

Nous estimons qu’il est souhaitable de cesser d’accepter la logique délétère qui consiste, lors de chaque présidentielle, à chercher un candidat supposé être le « moins pire » au nom de la diabolisation de Marine Le Pen.

 

Le Front National qui, faut-il le préciser, n’est pas notre ami, est utilisé cette année avec encore plus de force comme repoussoir diabolique pour le maintien en place des candidats européistes. Au nom de cette diabolisation du FN et de sa candidate (dont nous avons déjà dit que nous ne la considérions pas comme l’ennemi principal) concocté par le pouvoir en place, nous déclarons encore plus dangereux l’Union européenne, la plupart de ses élu(e)s, l’ensemble de ses chargés de mission et lobbyistes divers.

 

 

Notre démarche d’union du peuple de France, d’Arc Républicain de Progrès reste plus pertinente que jamais. La construction d’un compromis historique alliant au-delà du clivage gauche-droite, autour de la réactualisation du programme progressiste du CNR, les patriotes républicains des deux rives, est susceptible de rassembler l’essentiel de notre peuple victime de la déconstruction nationale européenne.

 

Depuis de longues années, le Comité Valmy s’est prononcé pour la construction d’un front républicain patriotique et progressiste. Face à la double menace néoconservatrice et trotskyste que représente l’actuelle élection présidentielle, ce rassemblement autour de la souveraineté du peuple nation et du progrès social qu’elle conditionne, est manifestement à l’ordre du jour.

Paris le 10 avril 2017
 

 

 

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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 17:29

La solution, la seule : Application de l’article 50

Question de Thierry Freychet (91) à François Asselineau:
 

Bonjour, est il possible de sortir de l’ UE et de l’euro plus rapidement grâce aux articles 61 et 62 de la convention de vienne sur les traités ? Dans l attente de votre réponse. Merci tf

 

Réponse, le 13/04/2017, à Thierry Freychet. Sujet : Contact via le site internet UPR

Bonjour Thierry,

 

Je vous remercie pour votre question.

 

Effectivement, la Convention de Vienne du 23 mai 1969 a été signée dans le cadre des Nations Unis pour réglementer la passation et l'exécution des traités internationaux. C'est, si l'on peut dire, "le traité des traités".

 

Concernant l'Europe, cette construction est issue d'un accord conclu entre 6 États, puis 12, 15 etc. Donc on pourrait légitimement s'interroger sur l'application de cette convention aux traités constitutifs (Rome créant la CEE, puis Maastricht fondant l'UE et aujourd'hui Lisbonne).

 

La cour de Justice a répondu à votre question : Elle considère que la construction européenne n'est pas le fait d'un traité ordinaire de droit international. Elle qualifie cette union d'États de "sui generis", c'est-à-dire ayant un statut particulier, elle est une forme juridique à elle seule.

 

Plusieurs points pour étayer cela :

1. La Communauté Européenne réalise l'intégration des membres (alors que les organisations internationales inter-étatiques reposent d'ordinaire sur l'idée de coopération).



2. L'une des principales caractéristiques de cette intégration est le principe de la primauté du droit communautaire sur les droits nationaux (principe dégagé par la CJCE dès 1964 dans le célèbre arrêt Costa c.Enel du 15/07/1964,aff.6/64).

 

De plus, si l'on prend en compte le fait que la convention de Vienne n'a qu'une valeur supplétive, c'est-à-dire qu'elle ne s'applique que lorsque le traité conclu est silencieux, alors on voit bien que ce texte n'est absolument pas invocable dans le cadre du droit communautaire.

 

Enfin, la France n'a pas signé cette convention, et a fortiori pas ratifié. Elle l'applique parfois, sans que ce texte ne s'impose à elle de façon contraignante.

 

En l'espèce, seul l'article 50 est donc applicable pour les États membres de l'UE et seul le droit communautaire leur est applicable en matière de droit institutionnel.

 

J'espère que ces éléments ont pu vous éclairer et vous souhaite une bonne journée,

Cordialement…

 

Addendum pour les curieux et les spécialistes:

Arrêt Costa c.Enel du 15/07/1964,aff.6/64).

http://www.cvce.eu/obj/arret_de_la_cour_de_justice_costa_enel_affaire_6_64_15_juillet_1964-fr-cb4154a0-23c6-4eb5-8b7e-7518e8a2a995.html

 

Conclusion : Asselineau, qui propose l’abandon de l’euro, la sortie de l’UE et de l’OTAN, est le seul candidat crédible, il connait ses dossiers.

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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 09:27

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 20:57

Par Alexis Feertchak

 

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A Londres, Emmanuel Macron a déclaré : «L'art français, je ne l'ai jamais vu». Pour la philosophe Bérénice Levet, le candidat d'En Marche révèle par cette formule qu'il est le héraut d'un multiculturalisme postnational.

 

FIGAROVOX. - Après avoir déclaré à Lyon qu'«il n'y avait pas de culture française» car les cultures sont «plurielles», Emmanuel Macron, en visite à Londres, a surenchéri: «L'art français, je ne l'ai jamais vu». Avez-vous déjà vu l'art français?

 

Bérénice LEVET. - Assurément. On ne se contentera pas d'égrener quelques noms mais malgré tout, donnons de la chair à cette réalité bien vivante qu'est l'art français. Il s'incarne dans les œuvres de Nicolas Poussin, Watteau, Fragonard, Ingres, Delacroix, Monet, Cézanne, Vuillard, Bonnard, Nicolas de Staël, Picasso.

 

Je conseillerai à Emmanuel Macron, notamment si l'élection présidentielle interrompait sa marche ou plutôt sa fuite en avant, - ce que l'on ne peut qu'espérer pour la France car confier ses destinées à un homme qui nie qu'elle ait quelque identité culturelle serait fort inquiétant , nous y reviendrons sans doute -, je lui conseillerai donc d'aller visiter le musée du Louvre, les salles du département des peintures françaises du XVIIe siècle, il y découvrira l'esthétique classique qui fait la spécificité des peintres de Louis XIII et de Louis XIV ; celles du XVIIIe qu'il gagnera à visiter escorté par les salons de Diderot.

 

Nietzsche a magnifiquement résumé l'esprit du XVIIe siècle qu'il admirait tant : ne jamais se laisser aller, même seul avec soi-même.

 

Il y a une unité et une continuité, une sorte de fil qu'on peut dévider depuis Fouquet jusqu'à Balthus. L'art français, écrit l'historien d'art André Chastel, «se tient à bonne distance de l'extravagance et du ‘'visionnaire'', l'émotion forte n'est pas leur fait. Le lyrisme est toujours un peu bridé (…) les troubles de l'émotion sont toujours filtrés à travers l'élégance rêveuse ou la dignité du ton».

 

Être français, soit dit en passant, devrait signifier se sentir les obligés de cette passion de la forme. Nietzsche a magnifiquement résumé l'esprit du XVIIe siècle qu'il admirait tant: ne jamais se laisser aller, même seul avec soi-même.

 

Cette peinture, son esthétique fait écho à notre philosophie, notre littérature, nos jardins dits précisément «à la française»: Descartes, Corneille, Racine, La Fontaine, Bossuet, Le Nôtre forment une seule et même constellation.

 

Quels rapports existent entre l'art et la nation?

Il n'est pas en France, de Tintoret, de Füssli, de Goya et, puisque M. Macron était en Angleterre, citons des peintres anglais, il n'est pas de Hogarth, pas de Gainsborough. Et c'est cela qui est exaltant, chaque esthétique nous dévoile, nous découvre, nous révèle des aspects du réel qui, lui, nous est commun.

 

Ce qu'ignore plus que tout Emmanuel Macron, c'est que les peintres eux-mêmes se sont plu à exalter notre drapeau tricolore.

 

Ce qu'ignore sans doute plus que tout Emmanuel Macron, c'est que les peintres eux-mêmes se sont plu à exalter notre drapeau tricolore. Dans Les couleurs de la France (Éditions Hoëbeke) , un ouvrage collectif consacré au drapeau français, paru en novembre 2016 mais passé quasi inaperçu - comme si un an après les attentats islamistes du Bataclan et des terrasses de café, brandir l'étendard national n'était plus de mise -, je recommande au candidat d'En Marche, là encore de s'arrêter et de lire l'essai de Jérôme Serri, «Le drapeau célébré par nos plus grands peintres»: «Il se pourrait bien, écrit l'ancien directeur du Fonds Régional d'Art Contemporain, que notre pays soit le seul au monde à posséder un drapeau dont la signification emblématique serait double. Symbole d'une révolution politique, il pourrait l'être d'une autre révolution, esthétique celle-là», hypothèse que l'auteur s'emploie à établir à travers une centaine de tableaux, depuis les impressionnistes jusqu'à Picasso.

 

Paris a été au XIXe siècle le lieu de révolutions picturales décisives pour tout l'art du XXe siècle.

 

On rappellera également, et l'exposition Chtchoukine qui se tient actuellement à Paris en offre une remarquable illustration, que Paris a été au XIXe siècle le lieu de révolutions picturales décisives pour tout l'art du XXe siècle, révolution de la couleur et de la lumière avec les impressionnistes, et révolution de la couleur et de la forme avec Cézanne. Malraux le rappelait, Au XVIIe siècle, les peintres faisaient le voyage de Rome. À la fin du XIXe et au début du XXe, tous feront celui de Paris.

 

Attention, qu'on ne mésinterprète pas mon propos. L'art, le grand art, a une portée universelle, il n'est pas le produit des lieux qui l'ont vu naître ; le peintre, le grand peintre n'est pas l'instrument par lequel le génie d'une nation s'exprimerait. C'est l'inverse qui est vrai, c'est dans les œuvres d'art que nous prenons conscience de nous-mêmes, de ce qui fait l'identité d'un peuple.

 

Jean-Jacques Aillagon a pris sa défense dans Le Figaro en remarquant: «Jean-Baptiste Lully n'est-il pas Florentin? Une grande partie de la grande aventure de l'art français du XXe siècle n'a t-elle pas été accomplie par des étrangers? (...) Cette prodigieuse diversité ne nous vient pas seulement des horizons lointains du monde». Cet argument est-il valide?

 

Non, cet argument n'est en rien valide. Assurément Chagall, Nicolas de Staël, Brancusi sont-ils des émigrés, mais lorsqu'ils choisissent de rejoindre Paris et nulle autre capitale, c'est l'admiration qui les meut. Paris s'impose alors, je l'ai dit, comme le lieu le plus favorable à l'exercice de leur art, elle a été la capitale des arts au XIXe siècle, avec l'impressionnisme, elle est le lieu de la révolution de la couleur, de la lumière, Manet, Monet, Renoir renouvellent notre appréhension du réel - qu'on relise Proust, et ce que le narrateur doit au peintre Elstir - et Cézanne vint, dont tous les courants picturaux du XXe siècle sont issus.

 

Le point essentiel ici, que Jean-Jacques Aillagon et Emmanuel Macron acquis à l'idéologie multiculturaliste ne parviennent plus à penser, est que ces peintres ne viennent pas «enrichir de leurs différences» l'art français, ils viennent s'en nourrir et aspirent à lui donner une suite. Les vertus d'humilité et de fidélité à une histoire sont premières chez les grands artistes. Ils se sentent d'abord les obligés des morts. «Ce sont nous, les peintres, disait Picasso, les vrais héritiers, ceux qui continuent à peindre» et il ajoutait: «un peintre a toujours un père et une mère, il ne sort pas du néant». Le dogme d'une créativité originelle leur est parfaitement étranger. Ils copient Poussin, Delacroix, Cézanne afin de pénétrer le secret de leur art, d'en déchiffrer l'énigme et c'est dans la confrontation avec les maîtres qu'ils découvrent leur originalité, si originalité il y a. Car contrairement à ce que l'égalitarisme contemporain veut nous faire accroire, le don de l'art est extrêmement rare.

 

À travers ces remarques, Emmanuel Macron ou ses proches ne font-ils pas le procès de l'assimilation et n'ouvrent-ils pas la voie au multiculturalisme?

 

Emmanuel Macron est totalement acquis à la conversion de la France au multiculturalisme. Même s'il n'utilise pas le mot, ses déclarations sur la culture, sur l'art sont éloquentes.

 

Il entend présider aux destinées de la France mais notre nation lui est parfaitement indifférente.

 

On pourrait les attribuer à de l'ignorance. Tellement infatué de lui-même, Emmanuel Macron ne se rendrait pas même compte qu'il laisse s'écailler le vernis de l'homme cultivé, philosophe, dont il aime à se recouvrir. Mais non, son propos est idéologique. Il sait ce qu'il fait. La France n'a pas d'identité, dit-il, elle n'est qu'un contenant.

 

Il entend présider aux destinées de la France mais notre nation lui est parfaitement indifférente. Ne nous laissons pas duper: c'est en touriste qu'il se réfère à Jeanne d'Arc, le passé ne l'oblige à rien. Il est résolu au contraire à couper les fils qui nous y relient encore, où il ne voit qu'entraves. Il est le candidat du postnational. Il a programmé l'obsolescence de la France, de la forme de vie proprement française.

 

C'est en touriste qu'Emmanuel Macron se réfère à Jeanne d'Arc, le passé ne l'oblige à rien.

 

On reproche à Emmanuel Macron de n'avoir pas de programme, mais que nous importe? Nous savons parfaitement dans quel monde il entend nous faire vivre. Il s'agit pour lui, d'«adapter la France à la marche du monde». Ce mot d'adaptation est redoutable: il signe la reddition avec ce que nous sommes, avec les exceptions françaises. Emmanuel Macron cite René Char mais il désarme tout esprit de résistance. Hannah Arendt parlait d'une «dégradante obligation d'être de son temps».

 

Être adapté à la marche du monde, exhorte E. Macron, c'est-à-dire à l'ultralibéralisme économique - l'ubérisation de tous les secteurs d'activité est son projet, la flexibilité, la précarité, l'instabilité son programme - mais non moins à l'ultralibéralisme dans le domaine des mœurs. La France sera parfaitement «adaptée» lorsqu'elle aura libéralisé la GPA, et autorisé la PMA pour tous, lorsque l'école ne sera plus du tout une école des savoirs - qui sont autant d'entraves à la maniabilité, à la flexibilité - mais, docile aux injonctions de l'O.C.D.E. et de son test PISA, des «compétences». Il est le candidat de la vie liquide telle que décrite par le philosophe Zygmunt Bauman.

 

Les mœurs françaises, la religion catholique, ne seront plus que des composantes parmi d'autres d'un pays qu'on continuera, par pur nominalisme, d'appeler la France.

 

Adaptation parfaite enfin, lorsque la France sera définitivement convertie au multiculturalisme, de là ses déclarations sonores et répétés sur la culture et l'art français qui n'existeraient pas, autrement dit, lorsqu'elle ne sera plus qu'une mosaïque de communautés vivant les unes à côté des autres, chacune selon ses mœurs, son calendrier et sous l'autorité, pour les unes des salafistes et des Frères musulmans. Les mœurs françaises, la religion catholique, ne seront plus que des composantes parmi d'autres d'un pays qu'on continuera, par pur nominalisme, d'appeler la France. L'identité française s'épuiserait dans la reconnaissance des droits de l'individu, et, bien entendu, de ses crimes!

 

Sa vision du monde est purement économique. Il envisage notre nation comme une start-up qui aurait besoin d'avoir à sa tête un jeune cadre supérieur, dynamique, souriant, «sympa», ouvert, accueillant.

 

On le prétend neuf, il incarnerait le renouveau mais il ne propose qu'une chose: parachever le processus bien en cours de déstructuration, de décomposition de la France selon le mot de Malika Sorel.

 

N'est-ce pas un constat trop pessimiste?

Sans vouloir dramatiser à l'excès, la situation de la France est grave.

 

Sans vouloir dramatiser à l'excès, la situation de la France est grave. Ces élections présidentielles sont les premières après les attentats qui nous ont frappés depuis 2015 et tout se passe comme s'ils n'avaient pas eu lieu. Les études, les témoignages se multiplient confirmant ce que François Hollande, réservant ses assauts de lucidité à ses visiteurs du soir, a appelé la «partition» de la France, et nous regardons ailleurs. Il faut lire toute affaire cessante La France Soumise, qu'a dirigée Georges Bensoussan. Une question devrait être au cœur de la campagne, celle des territoires perdus de la République et de leur reconquête. Or, cette reconquête suppose que nous renaissions comme nation, civilisation et que nous la donnions à connaître et surtout à aimer. Il est totalement irresponsable de travailler, ainsi que le fait Emmanuel Macron, dans le sens de l'effacement de l'identité nationale.

 

Bon nombre de Français sont choqués d'entendre dire que la culture, l'art français n'existent pas.

 

Bon nombre de Français sont choqués d'entendre dire que la culture, l'art français n'existent pas. Mais, il est non moins vrai qu'il est bien difficile de donner un contenu à cet héritage. Depuis la décennie 1970, nous vivons dans l'oubli et la disqualification de notre héritage, aussi devrions-nous nous saisir de cette occasion pour le rendre à sa vitalité et à sa fécondité. Cimenter le peuple français autour de ses peintres venus du plus lointain des siècles, de ses poètes, de ses romanciers en plus de ses grandes figures nationales. Cela a un nom, une politique d'assimilation, et d'assimilation pour tous, dans la mesure où, qu'ils soient de souche, comme on ne doit pas dire, ou non, il n'est plus d'héritiers de notre civilisation!

 

Notre patrimoine artistique et culturel est-il une curiosité de musée ou un élément vital pour la société?

L'identité nationale est une identité charnelle, c'est dans les œuvres littéraires, picturales, musicales que le génie français s'éprouve, le génie c'est-à-dire l'esprit singulier, unique d'une nation et sa grandeur. L'identité nationale est une identité sensible et pas seulement intellectuelle, c'est une sensibilité et les œuvres d'art en sont le vocabulaire. Hannah Arendt disait qu'elle était allemande par la grâce des poètes, de Goethe notamment. Lorsqu'il lui a fallu posséder la langue anglaise, elle s'est mise à l'école d'Emily Dickinson, de Yeats, de Conrad…

 

Dans cet essai, je formule un vœu, il serait grand temps de reconnaître un droit des peuples, et pas seulement des individus, à la continuité historique.

 

Vous venez de publier Le crépuscule des idoles progressistes. Placez-vous la candidature d'Emmanuel Macron dans le cadre de ce crépuscule?

En aucune façon. Au contraire. Emmanuel Macron entretient le culte de ces idoles du progressisme - la désaffiliation, l'affranchissement à l'égard du passé, le postnational… - il se refuse à comprendre que les peuples n'en veulent plus - notons au passage, et c'est accablant, qu'aucun des candidats à gauche ne prend en charge le besoin d'identité nationale, d'inscription dans un lieu, dans une histoire qui se fait de nouveau jour après avoir été disqualifié, criminalisé. Dans cet essai, je formule un vœu, il serait grand temps de reconnaître un droit des peuples, et pas seulement des individus, à la continuité historique.

 

 

Je n'ignore pas qu'Emmanuel Macron remplit les salles, qu'il exerce une certaine fascination mais il me semble que son succès doit être relativisé. C'est l'effet de loupe produit par les caméras braquées sur le phénomène Macron. Maintenant, s'il devait se retrouver au second tour face à Marine Le Pen, rien n'exclut qu'il l'emporte tant les imprécations morales diffusées par les médias qui, en dépit de tout garde le monopole de la parole légitime, seront sonores.

 

Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie au Centre Sèvres. Elle a notamment publié La théorie du genre ou le monde rêvé des anges, publié chez Grasset en novembre 2014 et réédité en 2016 dans une version «Poche» chez Hachette, avec une préface inédite de Michel Onfray. Son dernier essai, Le crépuscule des idoles progressistes, vient de paraître chez Stock.


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12 avril 2017 3 12 /04 /avril /2017 14:21

FIGAROVOX/TRIBUNE- Pour Mathieu Bock-Côté, en égrenant l'origines des citoyens venus à son meeting, Emmanuel Macron a dévoilé sa vision idéologique multiculturaliste.

 

C'est la grande prouesse d'Emmanuel Macron depuis le début de cette campagne présidentielle: il arrive à se faire passer pour un candidat post-idéologique, réconciliant les contraires et faisant éclater les vieux clivages qui étoufferaient la vie politique française. Loin des passions idéologiques, il délivrerait un pays otage des extrêmes et de leurs fantasmes. Il se veut de gauche et de droite, sans être ni à gauche ni à droite. Il confesse par coquetterie une nostalgie monarchiste tout en se voulant le chantre de la modernité la plus radicale. Il applique cette logique à presque tous les enjeux, au point où sa candidature devient l'objet de récurrentes moqueries, comme si le macronisme n'était qu'un hollandisme revampé et relooké, carburant essentiellement à l'art de la synthèse bancale, au point de rassembler sur sa barque bien des éclopés de la politique française des dernières décennies, qu'ils soient communistes, ultralibéraux ou chiraquiens.

 

Il y a un noyau idéologique du macronisme, il s'agit du multiculturalisme.

Il y a pourtant un noyau idéologique du macronisme, à tout le moins lorsque émerge la question identitaire, dont on ne saurait contester l'importance vitale pour notre temps. Et il s'agit du multiculturalisme, que le candidat fait semblant de dénoncer alors qu'il en embrasse la logique. Ce n'est pas surprenant: l'adhésion à l'idéal diversitaire est la marque distinctive du progressisme contemporain. On le sait depuis quelques semaines déjà, il n'y a pas pour Emmanuel Macron de culture française. L'art français ne semble pas lui dire grand-chose non plus. En fait, la culture française ne serait qu'un communautarisme parmi d'autres dans un univers soumis à la loi du multiple. Et on ne voit pas pourquoi ce communautarisme surplomberait les autres et se poserait comme culture de convergence. La déclaration est tellement grosse qu'elle colle à sa candidature depuis. Comment ne pas y voir une représentation presque caricaturale de l'hostilité profonde des élites mondialisées aux nations?

 

À Marseille, Macron en a rajouté. L'homme qui confond manifestement la vocifération avec l'éloquence a terminé son discours en égrenant l'origine des citoyens présents dans la salle, comme s'il avait le souci de n'en oublier aucune. Maliens, Sénégalais, Ivoiriens, Marocains, Tunisiens et bien d'autres: tous étaient convoqués, dans une étonnante célébration d'une république renvoyant chacun à ses origines, ce qui est radicalement contradictoire avec le principe assimilationniste qui invitait chacun à se fondre dans la nation. La nation selon Macron se définit plutôt comme un rassemblement de communautés cohabitant grâce à la magie sémantique du «vivre-ensemble». On se demandera quelle est la place, dans cette mosaïque, des Français que faute de mieux, on dira «d'origine française» - à moins que ce terme aussi ne fasse scandale. De quelle histoire sont-ils les héritiers et quelle origine peuvent-ils revendiquer?

 

On retrouve là le dogme fondamental de l'orthodoxie multiculturaliste : nous sommes tous des immigrants.

On retrouvait là le dogme fondamental de l'orthodoxie multiculturaliste: nous sommes tous des immigrants. La trame fondamentale d'un pays serait d'abord celle des vagues d'immigration l'ayant constitué. Faut-il arracher la France à son histoire pour la rendre inclusive? Ne risque-t-on pas ainsi de radicaliser le sentiment de dépossession de bien des Français qui craignent de devenir étrangers chez eux et qui ne voient pas trop pourquoi ils devraient s'en réjouir? L'angoisse identitaire n'est pas un fantasme régressif, à moins qu'on ne considère que le besoin d'enracinement et de continuité historique relève des pathologies politiques à combattre au nom de l'émancipation. L'histoire du monde serait celle d'une perpétuelle migration et la fixation de certaines populations sur certains territoires serait à la fois arbitraire et provisoire. Un peuple n'aurait pas le droit de vouloir se sentir chez lui: ce sentiment relèverait de l'extrême droite.

 

Poursuivons le décryptage de la logique macronienne: Marseille serait une ville modèle parce qu'elle serait une ville-monde, dont l'histoire serait finalement étrangère, ou du moins distincte, de celle de la nation française. D'ailleurs, dans la philosophie multiculturaliste, la métropole est appelée à se substituer à l'État-nation, une tendance qu'encourage aussi la mondialisation avec laquelle Emmanuel Macron entretient un rapport quasi-euphorique. La philosophie du candidat Macron converge à bien des égards avec celle qui traverse l'Histoire mondiale de la France pilotée par Patrick Boucheron. À tout le moins, la grande ville mondialisée serait un meilleur cadre pour chanter la diversité heureuse que la nation, otage souvent de populations ancrées dans des schèmes culturels dépassés - c'est la fameuse France périphérique qui se reconnaît bien peu dans le candidat Macron, alors qu'il est célébré dans la France mondialisée. Cette grande ville célébrant la diversité serait appelée à s'extraire du cadre national - on a vu cette tentation s'exprimer à Londres et à Paris au moment du Brexit.

 

Il s'agit d'expliquer aux Français qu'ils ont tort de s'inquiéter de la dissolution de leur patrie et de leur civilisation.

Macron suscite le même enthousiasme médiatique qu'Alain Juppé du temps où ce dernier était célébré par les rédactions au nom de sa philosophie de l'identité heureuse, même si nous sommes passés de la célébration du père rassembleur à celle du jeune leader dynamique. Il s'agit chaque fois d'expliquer aux peuples en général et aux Français en particulier qu'ils ont tort de s'inquiéter de la dissolution de leur patrie et de leur civilisation et qu'il leur suffit de s'adapter à la nouvelle époque de bonne foi pour voir leurs craintes se dissiper. Il n'est pas certain que si cette élection se transformait en référendum sur l'avenir de la nation française, la philosophie d'Emmanuel Macron serait majoritaire dans les urnes. De là l'importance pour le système médiatique de centrer pour encore quelques semaines son attention sur les «affaires», pour détourner l'élection des véritables enjeux qui devraient mobiliser la population.

 

Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d' Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012), de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007) et de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016).

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