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10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 13:34

Quels sont leurs motivations, les objectifs poursuivis sinon manipuler l'opinion pour leur plus grand profit.

 

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 08:35

La seule démarche réaliste pour sortir du marasme, tous les autres sont hors sujet

 

 

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8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 13:44

Les va-t-en- guerre de nouveau en effervescence

Par Asselineau candidat à la présidence de la république

https://youtu.be/ncBBBYBbCj8

 

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 17:43

Le président de l’UPR et candidat à l’élection présidentielle François Asselineau était l’invité politique de 17h30 sur LCI le 31 mars 2017.I

 Il a pu s’exprimer posément sur le fond de son programme et répondre à des questions non agressives, et cela pendant près de 20 minutes.

Cet entretien mérite particulièrement d’être visionné et diffusé le plus largement autour de vous.

 

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 10:29
DÉMASQUÉ par François Asselineau (vidéo)

Repris sur 31 mars 2017sur Comité Valmy

 

Quel leurre est-il ? Emmanuel Macron, énième marionnette politique propulsé par celui qui depuis 40 ans pourrit la vie des français avec ses petits copains : Jacques Attali. Le cas Emmanuel Macron et le lancement de son parti leurre "En Marche" aux ordres de l’oligarchie bancaire, décortiqué ici par Yann Barthès sur Canal plus dans Le Petit Journal, qui depuis a dû quitté la chaîne de Bolloré... Chronique reprise ici pour une analyse chirurgicale par François Asselineau qui démasque l’imposteur et ouvre les yeux des français sur la dernière escroquerie électorale prévue en 2017 afin de mettre la main (a nouveau) sur le Coffre et l’Armurerie de France.

 

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 09:21

Pour retrouver notre libre arbitre, libérer  la France de l'emprise des partis de l'étranger, de L'UE et des transnationales apatrides économiques et financières

 

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 13:01
Asselineau:
Un candidat pas comme les autres  censuré par les grands médias
La Conspiration qui vient (1)
voir : http://www.librairie-tropiques.fr/2017/03/la-conspiration-qui-vient.html Nous avons validé avec de jeunes camarades , intellectuels habitués de la librairie et militants de l'UPR, le principe de la venue de François Asselineau, le jeudi 23 mars à 19h30, pour une soirée de débat sur le thème : "Pourquoi tant de haine médiatique?"
 

Comme annoncé dans notre précédent article « conspirationniste », il nous a semblé utile et important de donner l’occasion à François Asselineau d’exprimer et argumenter ses positions, depuis le rétablissement des services publics, au besoin par renationalisation, jusques et y compris sa récusation de la construction européenne atlantiste et tout ce qui s’ensuit...( l’Euro, l’OTAN, la commission de Bruxelles, etc.)


Dominique Pagani et Bruno Drweski ( peu soupçonnables de partager les idées de Soral , le Pen, Zemmour, Raël, Villepin, Luc Besson, Tom Cruise, Dieudonné, Brigitte Bardot, Cohn-Bendit, P.Buisson ou F.Fillon) se sont proposés pour débattre avec François Asselineau sur ces questions d'éducation populaire, historique et ... politique ; de leur point de vue d'intellectuels marxistes, jugeant que ces accusations de « complotisme » ou « conspirationnisme rouge-brun » était une sottise essentiellement motivée par l’ignorance de notre propre histoire, aggravée par le négationnisme historique ambiant.

Première partie :

 

L’objet du débat fut également d’opposer à F.Asselineau nos objections politiques ou méthodologiques en matière de sortie des traités Européens, Zone Euro et OTAN aussi bien que celles qu’il oppose lui-même aux thèses des « souverainistes », du FN ou de J.L. Melenchon qui tous proposent des variantes de cette commune négation de l’Europe atlantiste de « la concurrence libre et non faussée » des biens... et des personnes.

Deuxième partie : débat public.

 

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 10:41
Par régis de Castelnau

 

 

Pour avoir bien connu toutes les élections présidentielles au suffrage universel depuis 1965, je reste quand même sidéré cette fois-ci, au spectacle de la campagne de la mère de toutes les batailles électorales sous la Ve République.

 

Malgré La catastrophe politique Hollande, le traumatisme de l’agression terroriste, une situation économique terriblement dégradée et l’attitude d’élites déshonorées arc-boutées sur leurs privilèges, dans l’attente de l’échéance majeure, le peuple français a été d’un calme étonnant. Pas sûr qu’il le reste devant une telle confiscation du scrutin, à base de manipulations, d’instrumentalisations des services de l’État, et de propagande éhontée d’un appareil médiatique qui fait bloc. Et face à mobilisation acharnée de la caste, illustrée par la litanie des ralliements à Macron, et la publication par Libération du « mur des traîtres ». Tout doit être fait pour envoyer le télévangéliste à une deuxième place au premier tour qui lui ouvrirait le second contre Marine Le Pen. Et là, utiliser l’argument du barrage, le vieux « no pasaran » utilisé contre le FN depuis 30 ans avec le succès que l’on connaît.

 

Et pourtant, comment ne pas partager l’opinion de Frédéric Lordon, ou de Jacques Rancière quand il dit : « Si Marine Le Pen devait l’emporter, ça ne serait pas gai, bien sûr. Mais il faut en tirer les bonnes conclusions. La solution est de lutter contre le système qui produit Marine Le Pen, non de croire qu’on va sauver la démocratie en votant pour le premier corrompu venu. J’ai toujours en tête ce slogan de 2002 : « votez escroc pas facho ». Choisir l’escroc pour éviter le facho c’est mériter l’un et l’autre et se préparer à avoir les deux ».

 

Le pire étant d’être contraint maintenant de se poser la question de savoir qui, entre les deux probables qualifiés du second tour est le plus dangereux. Et malheureusement c’est Emmanuel Macron qui décroche la timbale.

 

Macron est l’héritier d’Hollande.

Tout au long de son mandat, François Hollande a passé son temps à abîmer les institutions et saper l’autorité de l’État. À croire qu’il a décidé de complètement les détruire. C’est une situation grosse de dangers. L’opération Macron est une tentative avérée de continuer comme si de rien n’était. Dire que le télévangéliste est l’héritier en tout point de l’actuel président de la république est une évidence. Mais les méthodes utilisées pour le faire advenir à base de violations des libertés publiques et des principes républicains constituent un précédent très grave. Les institutions démocratiques en sortiront lourdement affaiblies, quel que soit le résultat.

 

Liberté d’expression bafouée et médias asservis

Pendant tout ce mandat, la liberté d’expression a été malmenée. Multiplication des pressions, saisines systématiques des tribunaux, et adoption de lois clairement liberticides (loi renseignement, sur la consultation décide djihadistes, visant à interdire les sites anti-IVG). La création ex nihilo du télévangéliste par l’instrumentalisation sans précédent de l’appareil médiatique subventionné, celui appartenant aux oligarques, ou au service public, a permis d’atteindre des sommets. Les mêmes médias ont docilement joué le rôle que l’on attendait d’eux en participant avec enthousiasme au coup d’État contre la candidature Fillon. Avec un double objectif : disqualification du candidat de droite et étouffement du débat de fond. Le service public radiotélévisé, dirigé par Madame Ernotte qui semble veiller de très près au respect de cette ligne, et malgré son obligation légale de pluralisme est le plus zélé dans l’accomplissement de ce sale boulot.

 

Instrumentalisation sans vergogne de la Justice

Et puis, il y a l’instrumentalisation de la justice. Les professeurs de droit, les avocats, les juristes ont beau s’étonner, s’inquiéter, s’égosiller, le coup d’État anti Fillon continue imperturbablement. Du tempo adopté par le Parquet National Financier et le Pôle du même nom pour traiter le dossier du candidat de la droite découle une partialité évidente et démontre une préparation antérieure à l’article du Canard enchaîné. Pour François Fillon, c’est prestissimo, en revanche pour Macron, ses frais de bouche au ministère, le probable délit de favoritisme pour filer à Las Vegas rencontrer Bolloré, les déclarations de patrimoine fantaisistes, l’opacité totale du financement de sa campagne, ce sera largo (lent, très lent), on connaît la musique au PNF. Malgré un signalement de l’Inspection Générale des Finances, celui-ci a refusé de déclencher une enquête préliminaire. Il a fallu la rébellion du parquet de Paris pour que cela fut fait et une régularité minimum restaurée. Pourtant la plus haute hiérarchie judiciaire nous dit que : « la justice suit son rythme en toute indépendance », en oubliant de rappeler qu’elle doit aussi le faire en toute impartialité. Terme que l’on n’entend jamais. La présidente du SM, le syndicat du mur des cons, finit par la revendiquer cette partialité en nous assénant sans mollir : « »Le juge « neutre » n’existe pas et c’est tant mieux. Il n’est pas un être désincarné, il pense et a des opinions personnelles. Entre la loi et le cas particulier, il y a un espace rempli par le juge avec ses valeurs, ses convictions et sa personne. » Proposition absolument hallucinante que cette revendication qui montre à quel point certains ont perdu le sens commun et sont saisis d’une hubris dangereuse. La neutralité, l’objectivité, l’impartialité sont les objectifs fondamentaux que doivent respecter les décisions de justice rendues au nom du peuple français, comme d’ailleurs dans tous les systèmes démocratiques et depuis longtemps. Le « juge neutre » individuel n’existe pas, c’est vrai, mais c’est pour cela qu’il y a la Justice, son organisation et ses règles impératives. Qui reposent, répétons-le encore et encore sur le principe de défiance vis-à-vis de l’homme juge. Ce type de dérive qu’on a vue à l’œuvre durant tout le mandat Hollande trouve aujourd’hui sa caricature avec l’affaire Fillon. Y a-t-il des raisons de penser que le télévangéliste successeur de François Hollande hésite à utiliser ces méthodes ? Compte tenu de la façon dont se déroule cette campagne, poser la question c’est y répondre.

 

Les autorités administratives indépendantes laissent faire

Deux institutions essentielles au fonctionnement équilibré d’une démocratie, la justice et la presse sont sorties de leurs lits. Elles ne sont pas les seules, ce que l’on appelle « les autorités administratives indépendantes » font la même chose. Le CSA ne voit aucun inconvénient aux déséquilibres grossiers en faveur de Macron dans les médias audiovisuels. La Commission Nationale des Comptes de Campagne, chargée de contrôler les recettes et les dépenses des candidats, et bien évidemment muette. Alors qu’on apprend tous les jours des bizarreries préoccupantes concernant la campagne de « En Marche », opacité des financements, et interventions des services de l’État au profit de la campagne du télévangéliste. Est-il nécessaire de rappeler que toute dépense exposée par qui que ce soit en dehors du compte de campagne peut être réintégrée à celui-ci dès lors qu’elle a pu avantager électoralement le candidat ? C’est ainsi que le compte de Nicolas Sarkozy en 2012 a été invalidé à la suite de la réintégration d’une dépense exposée par l’État pour un déplacement du président en exercice dont la commission a considéré que c’était plus un déplacement électoral. Compte tenu de la propagande éhontée de la presse, des interventions de l’État, du caractère plus que trouble des financements on voit mal déjà, comment le compte d’Emmanuel Macron pourrait être validé. Soyons sûrs qu’il le sera pourtant.

 

Un apparatchik sans principe

Et puis il y a enfin, la personnalité d’Emmanuel Macron que l’on peut pressentir à partir de sa trajectoire et d’un certain nombre d’événements qui s’y sont déroulés. Causeur rappelait un épisode révélateur et déplaisant à propos du rachat journal le Monde. On y ajoutera la cession à des investisseurs chinois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le très trouble bradage de la branche énergie d’Alstom à General Electric, les facilités dont semble avoir bénéficié Patrick Drahi, dans lesquels beaucoup voient les causes de l’étonnante complaisance de ces médias vis-à-vis du télévangéliste. Du point de vue des conflits d’intérêts, des amitiés construites, des services rendus son passage au ministère de l’économie mériterait un examen attentif. Certains ralliements récents sont de ce point de vue assez éclairant.

 

Emmanuel Macron est donc la solution pour cette partie du Capital, celui de l’oligarchie néolibérale mondialisée qui a fait sécession et qui emmène avec elle celles des couches moyennes qui en profitent. Et la campagne électorale montre bien que ces gens-là sont prêts à tout. La bourgeoisie nationale avait choisi François Fillon, elle comprend sa douleur. Si par malheur Emmanuel Macron et ceux qui l’emploient arrivaient au pouvoir, il n’y a aucune chance que les libertés publiques foulées aux pieds depuis cinq ans et martyrisées depuis six mois soient restaurées. Si ça marche, pourquoi se gêner, au sein de secteurs entiers des élites la culture des libertés publiques a disparu.

 

La mondialisation néolibérale, est incompatible avec la démocratie. Les gens qui la conduisent le savent bien, qui rêvent de démocratie sans « démos ». Emmanuel Macron est leur agent.

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 14:57

Repris sur http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

(transmis par Alain Corvez)

MACRON : UN CADEAU DE 14 MILLIARDS D’EURO A PATRICK DRAHI EN ECHANGE D’UNE CAMPAGNE DE MATRAQUAGE MÉDIATIQUE

 

1) Patrick Drahi est un milliardaire patron du groupe Altice (Numéricable/SFR/SFR Médias). Il contrôle un groupe de médias puissant (BFM TV/RMC/L’express/Libération).

Patrick Drahi est un homme d'affaires et entrepreneur franco-maroco-israélien, né le 20 août 1963 à Casablanca. Il réside en Suisse depuis 1999.

Il est le président-fondateur du consortium luxembourgeois Altice, une multinationale spécialisée dans les télécommunications et les réseaux câblés qui est cotée à la bourse d'Amsterdam. Il est propriétaire d'une holding personnelle, Next Limited Partnership, immatriculée à Guernesey, laquelle est l'actionnaire majoritaire d'Altice. Altice est le principal actionnaire de l'opérateur français SFR Group, de Virgin Mobile, de l'opérateur israélien Hot, mais aussi Portugal Telecom, Orange Dominicana et l'américain Suddenlink. SFR Group est propriétaire des médias Libération et L'Express.

En 2015, selon le magazine Forbes, son patrimoine serait évalué à 14 milliards d'euros, ramené en 2016, pour cause d'endettement record, à 9 milliards d'euros.

(Copié-collé de Wikipedia. Mais Drahi a fait Sup-Télécom!)


2) Le 28 octobre 2014, le tout nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron autorisait le rachat de SFR par Patrick Drahi contre l’avis de son prédécesseur Arnaud Montebourg. Dans les 6 mois qui ont suivi cette décision, la valeur du groupe de Drahi a plus que doublé et a fait gagner plus de 14 milliards d’euro à ses actionnaires.

 

3) Macron a floué l’état français car il a choisi un groupe qui paye très peu d’impôts en France. Montebourg craignait que le rachat de SFR par Altice ne se traduise par une gigantesque évasion fiscale. En 2014, Montebourg éreinte Drahi alors qu’il est ministre, des enquêtes fiscales sont alors diligentées par Bercy et ses déclarations ci-dessous sont sans ambiguïté.

 

« Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions, biens, à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! ».

 

Par ailleurs Drahi fera le plus grand plan social de 2016 en licenciant 5000 personnes chez SFR

 

4) Pour remercier Macron, Drahi a mis son groupe de médias à disposition de sa campagne et a organisé un matraquage médiatique sans précédent en faveur de Macron. Ce soutien s’organise d’ailleurs de manière tout à fait évidente. Un proche de Patrick Drahi, patron du pôle médias du groupe Altice, Bernard Mourad, rejoint Macron pour organiser son mouvement « En Marche » en Octobre 2016. Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi, s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR. Depuis février 2015 il est le patron de la branche média du groupe Altice, c’est-à-dire la personne qui dirige l’Express, Libération, BFM TV et RMC.

 

5) En autorisant le rachat de SFR, Macron a fait d’une pierre deux coups. Cette opération se révèle en effet fort juteuse pour le clan Macron, puisque la banque d’affaires qui se charge de cette vente n’est autre que la banque Lazard. La banque Lazard est dirigée en France par Mathieu Pigasse, propriétaire du journal Le Monde et soutien essentiel de la campagne d’Emmanuel Macron. Les banques d’affaires toucheront de l’ordre de 260 million d’euro de commissions sur ce deal. Si l’on veut moraliser la vie politique et éviter les conflits d’intérêts, est-il normal que le patron d’une banque qui est aussi patron de presse soutienne un candidat dont la décision lui a rapporté autant d’argent ?

 

Le 22 février Bayrou se ralliait à Macron sous quatre conditions.

Macron acceptait avec un cynisme écœurant la condition suivante :

"Je demande expressément que le programme du candidat comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique, en particulier de lutte contre les conflits d’intérêt. Je refuse, comme je l’ai refusé toute ma vie que des intérêts privés, de grands intérêts industriels ou financiers, prennent la vie publique en otage. Je ne cèderai rien sur la séparation nécessaire de la politique et de l’argent."

« Je crois avoir démontré qu’avec Macron nous sommes rentrés dans un niveau de corruption, de collusion avec les intérêts privés et de manipulation de l’opinion publique, jamais atteint dans notre 5ème république.

Nous assistons au coup d’état médiatique d’un escroc. »

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 10:49

Quand le parti des médias pratique un hold-up démocratique

Par OJIM — 10 mars 2017

 

APRÈS LE BREXIT, LA VICTOIRE DE DONALD TRUMP, ET L’ÉLECTION-SURPRISE DE FRANÇOIS FILLON AUX PRIMAIRES DE LA DROITE, LES MÉDIAS OCCIDENTAUX PANIQUENT ET RÉVÈLENT D’UNE MANIÈRE TOUJOURS PLUS FLAGRANTE LEUR FONCTION DE PURS PROPAGANDISTES DU SYSTÈME LIBÉRAL-LIBERTAIRE, QUITTE À INTERFÉRER COMME JAMAIS DANS LE PROCESSUS DÉMOCRATIQUE, TENTANT, PAR DES LEVIERS TOUT À FAIT INDIFFÉRENTS AU DÉBAT D’IDÉES, DE PROPULSER MACRON D’UN CÔTÉ ET DE DÉTRUIRE FILLON DE L’AUTRE.

 

Nous l’avions étudié dans un dossier spécial de l’OJIM : l’élection de François Fillon, à l’automne dernier, aux primaires de la droite, représentait un nouveau camouflet à l’encontre de médias français qui avaient dans leur majorité fait campagne pour Alain Juppé depuis qu’ils avaient pris la mesure de la faillite irrémédiable du PS. Nous ne pouvions imaginer, alors, que ces médias dominants ne s’avoueraient pas vaincus pour autant, mais qu’ils mettraient tout en œuvre pour faire élire quoi qu’il en soit Alain Juppé, que celui-ci s’appelle Alain Juppé ou… Emmanuel Macron. Ces élections présidentielles de 2017, plus rocambolesques et absurdes que jamais, où aucun débat d’idées ou véritable confrontation de programmes n’ont encore pu avoir lieu à peine deux mois avant le scrutin, dans la décomposition des partis de gouvernement et de l’agora présumée du débat public, fait néanmoins émerger pour la première fois la cohérence sous-jacente de tout un système sous la bannière d’une même idéologie à l’emprise transversale, l’idéologie libérale-libertaire. Si le système démocratique moderne est fondé sur la règle, édictée par Montesquieu, de la séparation des pouvoirs : judiciaire, législatif et exécutif, auquel on peut adjoindre le quatrième pouvoir – médiatique, la dérive progressive de nos démocraties occidentales a finalement vu s’organiser, de manière sans doute plus ou moins volontaire, une collusion inédite pour un nouveau genre, subtil, travesti, sophistiqué, de tyrannie, où tous les pouvoirs, s’ils ne sont fondus ensemble, s’articulent néanmoins ensemble, autour d’un programme à la fois unique et indiscutable.

 

UN TOTALITARISME SOFT

L’exécutif, depuis au moins une vingtaine d’années, comme l’a éloquemment démontré le philosophe Jean-Claude Michéa, n’est jamais issu que d’une alternance de façade qui n’oscille qu’entre la mise en œuvre des deux pans du même programme. Soit la droite est aux affaires, et elle piétine les intérêts de la nation pour se consacrer exclusivement à des réformes libérales. Soit la gauche est aux affaires, et elle fait oublier son abandon du peuple et des questions sociales en faisant progresser en grandes pompes le libéralisme des mœurs (ce fut la loi Taubira du « Mariage pour tous » lors du dernier quinquennat), qui est le revers inéluctable d’un libéralisme économique qu’elle soutient de la même manière que la droite (loi Macron). À côté de cet exécutif dont la légitimité plébiscitaire est donc devenue tout à fait illusoire, le législatif a été mis sous tutelle des instances de Bruxelles, et donc d’une technocratie non élue qui ne vise qu’à mettre en œuvre de manière homogène et sur tout le continent le même programme libéral-libertaire. L’indépendance du judiciaire, après un scandale comme celui du « Mur des cons », dans les bureaux du syndicat de la Magistrature, ne peut que paraître tout à fait improbable. Sa conformité à l’idéologie libérale-libertaire régnante est telle qu’on peut, dans les couloirs, se lâcher contre ses opposants avec la virulence la plus décomplexée, sans risquer de heurter qui que ce soit de la maison. Cette idéologie est celle, encore, qui est divulguée avec une force de frappe inégalée par les médias dominants, le quatrième pouvoir ayant acquis une puissance tout à fait inédite à notre époque, et alors que son rôle est passé d’une action critique à une action essentiellement prescriptive (« voilà ce qu’il est de bon ton de penser sur tel ou tel sujet »).

 

UNE GUERRE OUVERTE

Le constat est donc simple : tous les pouvoirs ne sont pas concentrés dans les mains de la même personne, mais ils sont concentrés dans les mains d’un seul système idéologique, dual mais cohérent, structuré, au-dessus des partis de gouvernement devenus de simples exécutants de son programme, au-dessus des patries devenues de simples territoires où exercer un tel programme, au-dessus des peuples, simple matériau humain interchangeable à disposition d’un même programme, entretenus dans un simulacre de souveraineté, méprisés voire purement et simplement haïs. Ces derniers, globalement récalcitrants à tous les paramètres de mise en œuvre du programme libéral-libertaire, notamment à celui qui prévoit leur dissolution par l’immigration massive, sont conditionnés par tous les moyens, directs ou indirects, jusque dans leurs feuilletons du soir, soumis à un chantage moral inique et permanent, abaissés dans leur propre estime afin de briser leurs réflexes, symboliquement exclus de l’humanité au cas où ils se rebellent trop ouvertement. Et depuis qu’a commencé d’enfler en Europe comme en Amérique une vague dite « populiste », c’est-à-dire s’insurgeant au nom des intérêts de cette plèbe immonde, la guerre est ouverte, tous les moyens sont permis, et la peinture de démocratie cosmétique s’effrite pour laisser de mieux en mieux voir l’acier du pilon.

 

FRANÇOIS FILLON CONTRE AMEL JUCRON

L’élection de François Fillon aux primaires de la droite, dont le résultat semblait pour beaucoup d’observateurs, alors, se confondre déjà avec celui de la présidentielle, a donc pris à revers le Parti des médias. On aurait pu croire néanmoins qu’il en reste là, d’autant que Fillon n’en demeurait pas moins un libéral pur jus, réformiste, européiste, mondialiste, quasi thatchérien. Oui, mais d’un autre côté, sur le plan des mœurs, il montrait en revanche très clairement un réalignement sur les valeurs originelles de la droite promu à la fois par un mouvement comme « Sens commun » issu de la Manif pour tous, que par la tendance « dextrogyre » des opinions occidentales. Idem sur le plan géopolitique, en prônant un rapprochement avec la Russie et l’élaboration d’un monde multipolaire, il se démarquait franchement de la doxa mondialiste. En somme, à la synthèse libérale-libertaire, Fillon tentait d’opposer une alternative libérale-identitaire, dont la pertinence, ou même la possibilité, peut paraître très discutable. Quoi qu’il en soit, cette prise de distance par rapport au programme officieux s’avéra intolérable pour le système, au point qu’il décida de contester ce premier résultat des urnes en détruisant méthodiquement le candidat Fillon, tout en propulsant un nouveau Juppé, moins libéral-libertaire que libertaire-libéral, encore plus fantoche que le précédent, hystérique là où l’autre était rébarbatif, juvénile voire immature, là où l’autre était à demi sénile, illuminé, là où l’autre était soporifique, sans programme parce qu’appliquant précisant Le Programme quand l’autre prétendait encore qu’il s’agissait du sien : Emmanuel Macron.

 

UNE MÉCANIQUE DE HAUTE PRÉCISION

Cette collusion de pouvoirs redevenus indivis permet au système de déployer, avec un remarquable tempo, dans une saisissante harmonie, et avec l’efficacité d’une broyeuse, sa stratégie multimodale d’élimination du candidat Fillon au profit du zombie hyperactif. Tous les rouages s’enclenchent mutuellement afin qu’aucune friction ne vienne perturber la machine en raison d’un choix imprévu au niveau de l’exécutif. Autrefois, la dictature, c’était du gros rouge qui tâche et de la coercition manifeste. Aujourd’hui, au XXIe siècle, loin des temps primitifs, la tyrannie s’exerce comme une mécanique de haute précision. Le Canard enchaîné se déchaîne et mène la contre-offensive du système en jouant de sa gouaille anarchisante, puisque plus que jamais, au stade où nous en sommes et comme l’avait prophétisé Guy Debord : tout est inversé, et plus une entité nous est présentée comme « rebelle » et « subversive », plus on peut être certain qu’elle constitue un ramassis de mâtons. Le Canard, donc, depuis fin janvier, c’est-à-dire très précisément depuis l’ouverture de la campagne, se met à feuilletoner des révélations, France 2 enchérit en ressortant un vieil entretien de Madame Fillon avec une journaliste américaine, le Parquet National Financier embraye, les instituts de sondage – dont on sait qu’ils servent essentiellement à réaliser les prophéties de la presse qui sont en réalité ses désirs -, tambourinent crescendo la chute de Fillon et l’ascension de Macron.

 

ASSASSINAT POLITIQUE

C’est sur un blog hébergé par Médiapart que le 7 février Régis Desmarais signe un papier qui démonte point par point la manœuvre et en identifie les bénéficiaires. « M. Fillon a ainsi rémunéré sa femme sur un poste d’attaché parlementaire. Sur ce sujet, rien de neuf dans le monde politique. La plupart des élus, si ce n’est la totalité, emploient des proches sur des postes directement rattachés à l’exercice de leur mandat électif (…). La pratique est courante, non interdite par la loi et connue de la presse depuis des lustres. Mme Fillon a été rémunérée de 1989 à 2013 pour un montant de 830 000 euros… bruts ! Et oui, la presse brandit ce montant proche du million d’euros en omettant de préciser que la somme est en euros bruts. En net, Mme Fillon a perçu 639 000 euros et l’État a récupéré 191 000 euros ! En salaire mensuel net, sur la période considérée, Mme Fillon a donc perçu 2 218,75 euros. C’est une jolie somme, mais le travail d’un attaché parlementaire correspond à un travail d’agent de catégorie A de la fonction publique et le montant du salaire net n’est pas manifestement choquant ni déraisonnable. Qui aurait alors travaillé pendant 24 ans sans rémunération pour François Fillon ? Personne assurément. De fait, Mme Fillon n’est certainement pas restée inerte pendant toute cette période. » Dans tous les cas, cette affaire qui n’en est pas vraiment une aurait pu être éventée depuis longtemps : « François Fillon, à la différence de M. Macron, n’est pas un jeune nouveau dans le paysage politique. Il a détenu différents portefeuilles ministériels et il a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq années… Cinq années au cours desquelles son épouse a perçu une rémunération d’attaché parlementaire. Étrange que la presse qui fait son travail ne se soit pas emparée de cette question à l’époque.»

LE FILTRE

« Dans un monde ou plus de 99% des richesses planétaires sont entre les mains de 1% de la population mondiale, il est hors de question que la démocratie, qui par nature est la loi de la majorité donc des moins fortunés, laisse passer des candidats qui ne sont pas autorisés et souhaités par le système. Ce que les électeurs citoyens doivent comprendre dans cette affaire, c’est que nos démocraties contemporaines sont des simulacres. Oui, on choisit les candidats puis celui qui occupe la fonction suprême mais à la condition que ces candidats soient validés et pré-filtrés par le système (…). La désignation inattendue de Fillon par les électeurs de la primaire a coupé l’herbe sous le pied de ceux qui attendaient la désignation d’Alain Juppé, un candidat en tout point conforme aux désirs du système. Il était donc nécessaire de virer Fillon et nous assistons aujourd’hui à son assassinat politique pour que ce dernier n’accède pas à la fonction présidentielle. Cette mise à l’écart de Fillon est d’autant plus nécessaire qu’un autre beau et jeune candidat, sorti de presque nulle part, est en vogue et correspond en tout point au profil du candidat du système : Emmanuel Macron. Méditons sur le beau travail des journalistes qui laissent dans l’ombre cette fameuse histoire des 120 000 euros (80% de l’enveloppe budgétaire de représentation du ministère de l’économie) consommée par Macron avant son départ de Bercy pour financer des prestations sans lien avec le ministère de l’économie mais en très fort lien avec la préparation de sa candidature présidentielle. Sur ce sujet, mutisme de la presse. » À une époque où les journalistes ne sont plus que des propagandistes, il arrive que certains bloggeurs remplissent la mission à leur place.

 

COMPLOTISME ?

Comme le système tremble sur ses bases, ses manœuvres sont de plus en plus brutales, désespérées et… visibles. Si bien que la dénonciation, au moins au premier degré, des procédés que nous tentons de mettre en lumière, finissent par se multiplier. Quelle est la défense du système médiatique ? Accuser de « complotisme » ceux qui le critiquent. Or, qui dit « complotisme » dit « théories nazies à la mode durant les heures les plus sombres de notre Histoire ce qui prouve que le ventre de la bête est encore fécond » et qu’il serait bon de vous pendre à Nuremberg pour le bien de l’Humanité. Certes. Le levier est tout de même sacrément usé. Que le système libéral-libertaire lutte naturellement, spontanément et par toutes les armes à sa disposition pour sa préservation n’implique pas forcément des conspirateurs conscients et organisés. Les faits sont néanmoins là : depuis vingt ans, les peuples européens sont menés là où ils ne veulent pas aller, que ce soit dans l’Europe sous des espèces technocratiques et libérales ou que ce soit vers la dissolution de leurs identités respectives. Tous les sondages le prouvent. Ces peuples sont officiellement consultés. C’est donc qu’il existe quelque part un hiatus ! Et il faut, par conséquent, être parfaitement déraisonnable pour ne pas en conclure que si ces peuples sont objectivement dépossédés de leur souveraineté au gré d’un perpétuel ramdam pseudo-démocratique, c’est que leur dépossession est le fruit d’un complot, d’autant que l’intérêt du complot en question se mesure à l’explosion parallèle des bénéfices de ceux qui profitent de l’ultra-libéralisme.

 

RÉPLIQUES DIVERSES

Le complot est d’ailleurs tellement manifeste que les derniers événements ne font que révéler une manœuvre toujours plus caricaturale. Si, le 5 mars, François Fillon organise sa réplique par un appel au peuple, c’est bien parce qu’il connaît la répartition des forces antagonistes. Immédiatement, le Point Godwin est bégayé hystériquement par un système aux abois : « Si cet appel à une manif dimanche contre « le coup d’État des juges » se confirme, le camp Fillon basculerait dans le factieux », juge le chef du service France de Libération. « Un mauvais remake du 6 février 1934 ? », commente le conseiller de Paris Jacques Baudrier. « Irresponsable et anti-républicain. #6février1934 », twitte l’ex-ministre Corinne Lepage. Quand il se révolte contre la tyrannie libérale-libertaire effective, le peuple est systématiquement accusé par celle-ci de fascisme imaginaire. « La liberté, c’est le fascisme », ânonne ainsi Big Brother par tous ses divers canaux qui s’imaginent chacun bien à tort des personnalités indépendantes.

 

Après le succès du rassemblement, Juppé renonce officiellement, ce qui implique qu’il se tenait donc prêt, jusque là, à reprendre la place que les médias lui avaient confiée dès l’origine. Il n’abandonne pas sans donner des gages au système qui l’a chéri, allant jusqu’à accuser la droite de « radicalisation » : « Comme l’a montrée la manifestation d’hier au Trocadéro, le noyau des militants et sympathisants LR s’est radicalisé. », ose affirmercelui qui montre comment il fut toujours le candidat des médias auxquels il donne des gages en partant, et non de la droite, semblant confondre le Trocadéro et le Bataclan. Quel incident ? Quel bras tendu ? Quel lynchage de Musulman peut bien lui permettre d’évoquer une quelconque radicalisation ? Enfin, comment celui qui, en 1990, défendait au RPR la préférence nationale, la fermeture des frontières et l’arrêt total de l’immigration, peut-il se permettre de reprocher à son parti un simple retour progressif à ses fondamentaux ? Avant que celui-ci ne revienne sur 25 ans de course à la conformité idéologique décrétée par la gauche, il reste une sacrée marge pour qu’on puisse évoquer une quelconque « radicalisation ».

 

TO BE CONTINUED…

Et comme par hasard, après le succès de ce rassemblement, tiens donc, une nouvelle « révélation » du Canard, le 8 février, sur un prêt non déclaré du candidat des Républicains, vient prouver, si cela était encore nécessaire, comment s’organise l’étrange agenda médiatico-judiciaire… Chaque pseudo-découverte se manifeste bien comme un coup porté à la candidature de Fillon, exploité selon la posture ou la réplique de la cible. Comme par hasard, le second Alain Juppé, après extinction définitive du premier, est annoncé devant Le Pen dans les sondages du 7 mars, devenu désormais l’ultime carte du système. Nous verrons bientôt comment se poursuit la campagne présidentielle la plus invraisemblable de la Ve République, ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’elle n’est invraisemblable que parce que la nature parodique de notre prétendue démocratie s’y dévoile pour la première fois avec autant d’éclat.

Par l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique – 1o mars 2017

 

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14 mars 2017 2 14 /03 /mars /2017 18:08
Par Bruno Guigue

repris sur  Comité Valmy

 

 

 

Voter le 23 avril, pour quoi faire ? Si les élections servaient vraiment à quelque chose, disait Coluche, il y a longtemps qu’on les aurait interdites. Avant d’aborder les enjeux du futur scrutin, il faut sans doute en passer par cette cure de réalisme. Car, on le sait d’expérience, il n’y a pas grand-chose à espérer des élections, elles ont rarement changé le cours des événements, et elles se résument souvent à un rituel où le peuple s’imagine qu’il a le choix. Cette illusion de la démocratie formelle est entretenue par ceux qui en tirent bénéfice, le simulacre électoral ayant pour principal effet de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

 

A la limite, le processus électoral pourrait passer pour un acte de souveraineté si les dés du jeu politique n’étaient pas pipés. Il exprimerait la volonté du peuple si cette volonté pouvait se formuler, librement, au terme d’une délibération collective digne de ce nom. On peut toujours rêver qu’il en soit ainsi, mais ce n’est pas le cas. Les médias de masse sont les larbins du capital, le débat démocratique s’apparente aux jeux du cirque et la confrontation des idées est dénaturée par les intrigues politiciennes. Dans ces conditions, la question se pose : faut-il céder, une fois de plus, le 23 avril, au fétichisme du bulletin de vote ?

 

On dira aussi, à juste titre, que c’est le mouvement populaire, et non le scrutin électoral, qui a arraché les principales avancées collectives qui ont fait de la France un pays doté d’un indice de développement humain élevé. C’est vrai. Sans les grèves massives et les occupations d’usines de 1936 et 1968, la condition des couches populaires serait pire. Sans la démonstration de force de la classe ouvrière organisée, dans ce grand moment fondateur que fut la Libération, nous n’aurions ni sécurité sociale, ni services publics, ni droits des travailleurs.

 

Or sa puissante volonté de changement, dans ces circonstances historiques, le peuple l’a également manifestée dans les urnes. Avec un PCF à 28%, en 1945, le rapport de forces était favorable. Le patronat collabo rasait les murs, la droite était aux abois, Maurice Thorez était vice-président du conseil et l’ouvrier Ambroise Croizat, ministre communiste, créa la “Sécu”. Présidé par de Gaulle, ce fut le meilleur gouvernement que la France aie connu. Il accomplit les réformes de structure dont le pays avait besoin, ces mêmes réformes qui subissent les assauts des forces réactionnaires depuis un quart de siècle.

 

En accompagnant le mouvement des masses, il arrive donc que le vote lui donne une traduction politique. On peut toujours vanter les charmes du spontanéisme (il a sa noblesse), on peut dénoncer la mascarade électorale, mais s’abstenir au moment crucial revient à laisser l’adversaire dicter ses conditions. Voter ou ne pas voter, au fond, c’est surtout une affaire de circonstances, de conjoncture politique. La question n’est donc pas : faut-il s’abstenir aux élections ? Elle est plutôt : en s’abstenant le 23 avril, obtiendra-t-on un résultat plus intéressant qu’en allant voter ?

 

Comme disait Yvon Gattaz, père et prédécesseur de l’actuel président du MEDEF dans les années 70, on ne fait pas la même politique économique et sociale avec un PC à 10% et un PC à 25%. Si nous en doutons parfois, les détenteurs de capitaux, eux, le savent bien. Une élection n’est jamais qu’un moment d’un processus plus vaste, et même si l’essentiel se joue ailleurs, elle contribue à cristalliser un rapport de forces. En appliquant cette maxime patronale à la situation actuelle, on voit bien qu’un vote significatif en faveur de la « France insoumise » ferait peser la balance du bon côté. Car le programme de Jean-Luc Mélenchon, certes, n’a rien de révolutionnaire, sans mouvement social il est voué à l’échec, mais il ouvre des perspectives intéressantes.

 

A y regarder de près, c’est le seul programme qui entend consolider les défenses immunitaires de ceux qui vivent modestement de leur travail, qu’ils soient ouvriers, employés, artisans, paysans, fonctionnaires, chômeurs ou retraités. Ce n’est pas un programme communiste, loin de là, mais un projet keynésien de gauche, à contenu fortement redistributif, qui associe relance par la demande, investissement public et rétablissement des droits sociaux. Son financement au moyen d’une réforme fiscale audacieuse, à rebours des pratiques libérales, en fait un programme socialement progressiste.

 

Là où le bât blesse, c’est que ce projet n’est réalisable qu’en dehors de la zone euro, voire de l’UE, et que le candidat ne le dit pas clairement. Selon lui, le plan A consistera à renégocier le contenu des traités européens et on appliquera le plan B (sortie de l’UE) si cette négociation échoue. Or il faudrait parvenir à s’extraire du monde réel pour parier sur le succès d’une telle négociation. Elle supposerait en effet que 26 Etats, subitement, se mettent à satisfaire les demandes françaises. Cette fausse alternative est donc une erreur, car elle brouille le message du candidat et entretient le doute sur ses intentions.

 

Cette ambiguité est d’autant plus regrettable que Jean-Luc Mélenchon se réclame à juste titre d’un « indépendantisme français » et préconise la rupture de la France avec l’OTAN. Contrairement à MM. Fillon, Macron et Hamon, il prend au sérieux l’héritage gaullien, il milite pour une diplomatie souveraine et stigmatise le suivisme d’un François Hollande qui a mis la France à la remorque des intérêts américains. En refusant de prôner explicitement le Frexit, la « France insoumise », par conséquent, manque de cohérence politique.

 

Sur ce plan, c’est François Asselineau qui a raison. On ne peut restaurer la souveraineté nationale - condition expresse de la souveraineté populaire - qu’en rompant les amarres avec l’OTAN et avec l’UE. Il faut sortir de l’OTAN, cette machine de guerre dont la raison d’être est de servir les ambitions impérialistes de Washington. Mais il faut aussi rompre avec l’UE, car la fonction de cette instance supranationale est de soustraire la politique économique à la délibération démocratique. Ni plan A, ni plan B. La seule réponse, c’est le Frexit. Et le seul moyen d’y parvenir, c’est le référendum.

 

Marine Le Pen, dira-t-on, veut aussi restaurer la souveraineté nationale. Mais son programme renoue avec l’ADN droitier du FN dès qu’il s’agit d’expliquer ce qu’on entend faire, une fois au pouvoir, de cette souveraineté rétablie. Son programme n’inclut ni redistribution des revenus, ni nationalisation des banques, ni contrôle des mouvements de capitaux, ni rien qui fâche de près ou de loin les possédants. Le rétablissement du franc ne manque pas de panache, mais ce changement restera purement cosmétique s’il ne s’accompagne de réformes de structure. Mme Le Pen n’en a prévu aucune. Pas plus qu’il ne conteste les hiérarchies sociales, le FN n’entend faire plier les puissances d’argent.

 

Comme l’expérience l’a montré, le FN prétend défendre les travailleurs, mais il les abandonne en chemin lorsque l’oligarchie s’attaque à leurs droits. Lors des grèves contre la Loi-Travail, Mme Le Pen réclamait l’intervention de la police contre les grévistes. Si elle est élue, le discours à tonalité sociale de Florian Philippot ne résistera pas deux mois. Il est stupide de qualifier ce projet de fasciste. En fait, c’est un projet banalement réactionnaire. On ne peut mener une politique progressiste qu’en sortant de l’UE, c’est vrai. Mais ce n’est pas parce qu’on veut sortir de l’UE qu’on va mener une politique progressiste !

 

Son discours monomaniaque contre l’immigration, bien sûr, offre au FN une rente de situation électorale. Comme s’il suffisait de mettre fin aux flux migratoires pour créer des emplois, le FN répète cette formule magique comme un mantra. Caresser dans le sens du poil l’islamophobie ou la xénophobie ambiante, toutefois, ne fait pas une politique. On se demande si ses électeurs croient vraiment aux fabuleuses économies que permettrait de réaliser la suppression de la prétendue facture migratoire, tant la ficelle est grosse. Pour séduire l’électorat populaire, en tout cas, le parti a besoin d’entretenir cette mythologie vieille comme le monde.

 

Du coup, non seulement il oppose les Français entre eux, mais il les berne en leur faisant croire qu’il y a un trésor de guerre, quelque part, dont il suffirait de se saisir. La stratégie du bouc-émissaire, chez Le Pen, est à double emploi. Elle fournit un dérivatif aux hantises et aux frustrations des victimes de la mondialisation. Mais, en même temps, elle masque les incohérences d’un projet qui entend redistribuer aux ouvriers sans toucher aux intérêts des possédants. La mono-causalité immigrée réconcilie tout le monde ! Véritable martingale, elle permettra d’augmenter les salaires tout en baissant les charges, et de financer de nouvelles dépenses régaliennes sans augmenter les impôts sur les riches.

 

Cette quadrature du cercle lepéniste, au fond, est la figure inversée du cercle carré des eurobéats (Macron, Fillon, Hamon) qui veulent perpétuer à tout prix la tutelle des marchés sur les Etats. Mme Le Pen veut la souveraineté sans la redistribution tout en prétendant le contraire, ce qui est à la fois incohérent et réactionnaire. M. Fillon, lui, ne veut ni la souveraineté ni la redistribution, ce qui est à la fois cohérent et réactionnaire. M. Hamon veut la redistribution mais pas la souveraineté, ce qui est absurde. M. Macron veut tout et son contraire, et d’ailleurs il se moque des programmes. M. Mélenchon veut la redistribution, mais il devra imposer la souveraineté (plan B) pour y parvenir. Car une chose est sûre : les marchés ne lui offriront pas l’opportunité de temporiser.

Bruno Guigue
11 mars 2017

Bruno Guigue, ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA, Haut fonctionnaire d’Etat français, essayiste et politologue, professeur de philosophie dans l’enseignement secondaire, chargé de cours en relations internationales à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.

 

Addendum:  Faute d'alternative clairement énoncées et en l'absence de luttes pour contrer le pouvoir du capital une élection n'est qu'un aparté, fugace, qui des abstentionnistes au voix accordées aux semeurs d'illusions permet, au mieux, de mesurer le degré compréhension de nos concitoyens . Mélenchon, s'il en avait véritablement l'intention ne sera pas en position de mettre en application son plan B, d'ailleurs il a bien d'autres casseroles à la queue.

Elle peut cependant aider à infléchir le cours des évènements par un vote utile.

S'abstenir étant démissionner, je  ferai  en sorte de sanctionner la gauche autoproclamée, dans son ensemble, coresponsable du marasme actuel pour la renvoyer dans les cordes. Le fondé de pouvoir des banques, le poulain de Hollande, candidat du grand patronat Macron de même.  

Au premier tour le seul vote protestataire possible sera porté par le bulletin Marine Lepen qui n'a aucune chance en l'état de devenir présidente de la République car tous les autres courants d'opinions en appelleront, au second à faire barrage au populisme, dit  d'extrême droite, qui n'est que l'expression d'une immaturité politique. La faute à qui? 

 Pour l'heure Fillon  fait de la surenchère droitière, et son parti avec lui, comme s'il cherchait à renvoyer  le centre droit chez Macron  qui  n' oppose que quelques bémols à un  programme antisocial qui ressemble au sien à part peut être dans le domaine des relations internationales.

On doit reconnaître à  Fillon une certaine  honnêteté intellectuelle lorsqu'il annonce  clairement la couleur. Sa Victoire devrait s'accompagner d'un réveil des consciences de tous ceux et celles qui ronronnent d'aise face à une nouvelle érosion du pouvoir d'achat, et de la protection sociale et à l'envolée du chômage qui l'accompagnera. JF

.

 

 

 

 

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 17:17

Par Jean Lévy
Du Bureau national du Comité Valmy

En vue des présidentielles,les chiens de garde du capital aboient le même mot d’ordre : « Votez utile ! » « Votez Macron ! »

Et cette fois, cette stratégie n’attend pas le second tour. Dès le 2 avril, les électeurs sont fermement priés de s’aligner derrière Emmanuel Macron, seul capable, nous répète-t-on sur tous les tons, de faire échec à Marine Le Pen. Le Président de la République, lui-même, donne de la voix dans ce sens. « La Patrie – non bien sûr, l’Europe – serait en danger de mort ! »

 

La mobilisation est générale, radios, télés, journaux, les politiciens du PS, rabâchent le mot d’ordre : « Votez Macron ! » dès le premier tour.

 

Pourtant, jusqu’à ces jours derniers, les mêmes regrettaient l’absence de programme du leader du mouvement « En Marche ». Ce qui était faux : non seulement l’ancien associé -gérant de la banque Rothschild a fait ses preuves durant deux années au ministère de l’Economie – c’est lui qui a mis au point toutes les lois massacrant le Code du Travail, c’est lui qui a voulu imposer l’ ubérisation  de l’économie, c’est lui, par ses fameux cars, la mise en concurrence de la SNCF – mais c’est encore lui qui , aujourd’hui, voudrait généraliser le saccage des dernières lois qui protègent encore les couches salariés et populaires de notre pays.

 

Donc, c’est pour cet homme-là, qu’il faudrait voter ?

Il représente, nous dit-on, le seul obstacle au Front National…

Les panzers frontistes seraient-ils en vue des Champs-Elysées ?

Pourtant, tous les sondages donnent, au second tour, Marine Le Pen battue à plus de 60%…

De deux choses l’une : ou ces chiffres sont faux et volontairement trafiqués, ou la menace annoncée n’est pas réelle.

 

Alors, pourquoi cette campagne alarmiste de la part des tenants du Capital ?

L’objectif de l’oligarchie financière est de mettre en place en France une « grande coalition à l’allemande », une union des sociaux-démocrates et des conservateurs, une UMPS officielle aux manettes de la France, car chacun des deux partis n’est plus en mesure de gouverner seul. PS et « Républicains » paient cher, l’un comme l’autre, des décennies d’alternance et leur même politique anti populaire. Les deux formations rejetées par les Français risquent fort d’être absentes du second tour. Comment, dans ces conditions, poursuivre et aggraver la politique conforme aux objectifs que s’est donnée l’Union européenne : une fédéralisation plus contraignante encore pour traduire plus avant dans la législation française la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises et la concurrence libre et non faussée ?

 

Cette alliance de gouvernement « droite-gauche » recherchée, ils pensent en avoir fabriqué une mouture, camouflée à travers la candidature Macron, « ni gauche, ni droite », placée là par la banque Rothschild . L’oligarchie n’est pas sectaire : elle se sert d’auxiliaires pris dans tout le spectre politique, du moment où ceux-ci servent leurs intérêts.

 

Faut-il encore pour que ce plan réussisse faire en sorte que Macron affronte Marine Le Pen au second tour. Cela suppose d’abord de mettre en orbite un candidat « socialiste », "frondeur" de préférence, afin de donner le change et réduire ainsi l’audience de Jean-Luc Mélenchon. Cette stratégie permet d’ éliminer dès le premier tour tout candidat se réclamant d’une gauche contestataire. Ainsi, le chemin d’Emmanuel Macron parait déblayé. Certes, le risque est nul de craindre les effets des propositions de Benoît Hamon, celui-ci se rangeant délibérément dans le camp des européistes convaincus et des ennemis de Vladimir Poutine…

 

Pour parfaire le coup, des "poids lourds" du PS, appellent dès à présent à voter Macron. Peut importe que ces prises de position réduisent le champ du candidat choisi par les électeurs socialistes. L’objectif, pour eux, c’est Macron.

 

Et de d’ordonner au peuple la consigne : pour éviter Marine Le Pen, un seul bulletin de vote, celui du candidat de la banque Rothschild !

Mais le peuple, notre peuple, va-t-il mordre à l’hameçon ?

Va-il renier son combat social mené tout ce printemps contre le dépeçage du Code du travail, contre la loi Khomry, mise au point par Emmanuel Macron et le gouvernement PS, au nom du danger frontiste ?

 

En quoi le programme de Marine Le Pen est plus dangereux que celui de l’oligarchie ?

« Le Medef veut des changements rapides et profonds dès 2017 », titrait Le Figaro du 24 février.

Et Emmanuel Macron est l’homme du Medef…

Marine Le Pen défend, elle, une politique contraire. On peut être logiquement sceptique sur la fibre sociale du Front national et juger ses propositions démagogiques.

Faut-il pour autant, comme la grenouille de la fable, sauter dans la mare pour éviter d’être mouillée par la pluie ?

 

En savoir plus sur Macron, son parcours, ses promoteurs, ses soutiens avérés ou occultes : https://networkpointzero.wordpress.com/2017/03/08/macron-cible-par-la-cia/

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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 18:44

Ses liens avec l’oligarchie

Texte repris sur agoravox

 

Faisant rigoler les travailleurs dans toute la France, avec ses égosillements ridicules dans ses meetings pour cacher le manque d’originalité absolu d’un programme politique dicté par le MEDEF, l’énarque Emmanuel Macron, ex banquier de la Banque Rothschild et ministre des finances de F. Hollande, ose se présenter comme un candidat hors du Système. Avec l’aide de l’appareil médiatique du système capitaliste. La machine à bourrer les crânes tournant à plein régime. Pourtant les éléments s’amoncellent qui prouvent que Macron est bien l’un des candidats de l’oligarchie capitaliste

On dit que l’on reconnait un arbre à ses fruits, et c’est instructif d’appliquer ce proverbe aux soutiens de Macron.

Les idéologues Attali, Alain Mainc, Cohn Bendit, le patron de presse Baylet (la dépêche du midi), le richissime patron de la grande distribution Henry Hermand. Mais cela ne s’arrête pas là. www.initiative-communiste.fr vous révèle les dessous de la candidature Macron.

Macron : le candidat du MEDEF

De Macron – le candidat promu par le système médiatique comme le candidat hors du système, le patron des patrons Pierre Gattaz déclare :

« J’aime bien l’initiative d’Emmanuel Macron, je trouve que c’est rafraîchissant » P Gattaz – 2016

Selon l’hebdomadaire Marianne, Bernard Arnault (LVMH), Alexandre Bompard (Darty et la Fnac), Marc Simoncini (Meetic) et Vincent Bolloré (Vivendi), parmi les plus gros oligarques français soutiennent le candidat Macron. Mais également l’ex PDG d’AXA Henri de Castries désormais dirigeant du groupe de pression patronal ultra libéral Institut Montaigne.

C’est d’ailleurs au domicile de l’un des dirigeants de cet Institut Montaigne, Laurent Bigorgne qu’est hébergé le parti de Macron, (En Marche) à son lancement en avril 2016.

Membre ‘un autre groupe de pression patronal, En Temps Réel, Macron fait ce dirige ce think tank au coté de Stéphane Boujnah, PDG d’Euronext, la multinationale de la Bourse qui contrôle notamment les cotations de la Bourse de Paris ou de Bernad Spitz, l’influent président de la fédération française des sociétés d’assurance qui est également l’un des dirigeants du MEDEF. Mais également de Laurent Joffrin le directeur de la rédaction de Libération.

Patrick Drahi : oligarque des médias, et des télécommunications

Mais qui est Patrick Drahi ? vous ne le connaisses sans doute pas, mais vous connaissez sans aucun doutes ses entreprises. Financier spécialisé dans le rachat financé par des banques, (la fameuse méthode des LBO) d’entreprises, ce polytechnicien vit en Suisse où il bénéficie d’un statut fiscal privilégié tandis que sa holding Altice a son siège aux Luxembourg, mais sa holding personnelle est elle immatriculée à Guernesey, deux lieux généralement assimilés à des paradis fiscaux.

Milliardaire (on parle d’une fortune personnelle estimé à 14 milliards d’euros), Drahi est le propriétaire d’une multinationale des télécom Altice comprenant notamment les groupes SFR et Numéricable en France. Et il s’est également acheté un joli portefeuille de médias. Jugez plutôt :

  • média audiovisuel Groupe Next Radio avec les chaines d’info en continue BFM TV et RMC info. BFM TV et RMC Info compte parmi les toutes premières chaines télé et radio d’info en France.
  • presse écrite : le quotidien Libération, les principaux magasines du groupe Roularta (L’Express, L’Expansion, …)

Auditionné en mai 2015 en tant que président-directeur général du groupe Altice par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale, Drahi milite pour réduire drastiquement les congés payés et une augmentation du temps de travail au nom de la compétitivité. « Les Chinois travaillent 24 heures sur 24 et les Américains ne prennent que deux semaines de vacances… », « C’est là, le problème pour nous… »

La « compétitivité » c’est justement le cheval de bataille de Macron, qui veut augmenter le temps de travail, supprimer les cotisations sociales etc.

Macron le candidat de Drahi ?

Mais quels sont les liens du ministre des finances Macron avec l’oligarque Drahi ?

En 2014 Drahi est en concurrence avec BOUYGUES TELECOM pour racheter SFR. En mars 2014 Montebourg alors Ministre de l’Economie et des Finance avant d’être débarqué du gouvernement s’oppose au rachat de SFR par Drahi estimant qu’il doit se mettre en règle fiscalement avec la France alors que sa Holding ALTICE est au Luxembourg, qu’il vit en Suisse et qu’il a la double nationalité israélienne. Une enquête est même lancée par Bercy. Mais au final, c’est bien Drahi avec l’accord de Bercy qui rachète SFR. Que s’est-il passé ?

Dès son arrivée à Bercy le 28 octobre 2014 Emmanuel MACRON nouveau ministre de l’Économie et des Finances, signe le décret en faveur de DRAHI l’autorisant à racheter SFR et déboute BOUYGUES Télécom. Ce feu vert était nécessaire suite au décret sur les investissements étrangers, signé le 14 mai 2014 par Arnaud Montebourg justement. Ce décret soumet à l’approbation de Bercy tout rachat dans les télécoms. En clair, Macron a provoqué un changement de pied complet du gouvernement en faveur de l’oligarque Drahi.

Cela expliquerait-il le fait que Macron bénéficie d’un puissant soutien médiatique de la part des influents médias du groupe Drahi ? En tout cas, le fait est que des proches de Drahi figure dans la garde rapprochée de la campagne de Macron.

Le directeur financier de la campagne de Macron : un proche de Drahi

En 2015, lors que Drahi rachète le groupe France Next Radio propriétaire de BFM TV à Weil, c’est un certain Bernard Mourad, ancien banquier d’affaire chez Morgan Stanley, qui l’aide. On retrouve ce Bernard Mourad dans l’organigramme de la campagne de Macron, en tant que Conseiller spécial chargé du financement de sa campagne.

Barbier, porte drapeau médiatique officieux de la campagne de Macron : un homme de Drahi

Christophe Barbier, l’homme à l’écharpe rouge qui écume les plateaux de télés est l’éditorialiste de l’Express dont il est le porte parole sur les chaînes de télé. Nommé directeur de l’Express par Drahi, il doit être écarté en octobre 2016 devant la fronde des syndicats alors qu’il vient de supprimer de plus 200 emplois. Il rejoint alors également la rédaction de BFM TV la chaîne télé de Drahi. Devinez pour qui Barbier fait campagne sur les plateaux télé et dans son journal l’Express ? Macron…

Macron le candidat de Henry Hermand : le magnat des centres commerciaux

Du passage de Macron au gouvernement, les français retiendront six 49.3 pour faire passer en force les anti populaires Loi Macron et Loi Travail.

Ce que peut savent c’est que parmi les soutiens – notamment financier – de la première heure de Macron figure un richissime patron, le magnat des centres commerciaux Henry Hermand. Un hasard donc si Macron une fois à Bercy a fait des pieds et des mains pour étendre l’ouverture le dimanche des centres commerciaux…

En tout, cas le patron ne s’en cachait pas et ce jusqu’à son décès à l’automne dernier : il soutient et finance Macron, qu’il pousse en avant depuis sa sortie de l’ENA

JBC pour www.initiative-communiste.fr

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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 15:06

Plus de frein, pas d’airbag, accélérateur coincé, à fond vers le mur.

28 février 2017Régis de Castelnau 3 commentaires  

 

comment donner raison à Marine Le Pen et lui abandonner la défense des libertés publiques.

Emmanuel Todd avait parlé de « flash totalitaire » au moment de l’organisation par le pouvoir socialiste des manifestations après les massacres de Charlie hebdo et de l’Hyper-casher en janvier 2015. Cette façon de qualifier fut accueilli par un violent concert de désapprobation. Cela aurait pourtant mérité discussion, surtout à la lumière des jours qui ont suivi. Cette expression fait aujourd’hui un retour fracassant, pour qualifier le comportement hallucinant d’un système aux abois. Une presse aux ordres, à la fois de ses patrons oligarques et du pouvoir d’État, fait la promotion d’un télévangéliste sorti de nulle part, et affublé de tous les attributs de ce que les Français ne supportent plus. Ayant connu toutes les élections présidentielles depuis 1965 je n’ai jamais vu un tel déferlement de propagande. Et je n’ai jamais assisté non plus à une telle instrumentalisation de la justice et de la police à des fins directement politiciennes.

 

Avec esprit de responsabilité les Français sont restés stoïques face à la catastrophe démocratique et politique de la présidence Hollande, s’en remettant pour s’en débarrasser à l’élection la plus importante des institutions de la Ve République. Ils constatent effarés toute une série de manipulations visant à confisquer ce scrutin, pour faire élire Emmanuel Macron à la faveur d’un deuxième tour contre Marine Le Pen. Manipulations qui utilisent sans vergogne les services de l’État dont beaucoup abandonnent une neutralité qui devrait pourtant leur être constitutive.

 

On a déjà dit ce qu’il fallait penser de la crédibilité et de l’impartialité du Parquet National Financier, pas seulement à cause du rôle qu’il a joué dans l’opération anti-Fillon, ou de l’incroyable acharnement vis-à-vis de Nicolas Sarkozy mais aussi du peu d’empressement à intervenir dès lors qu’il s’agissait de proches du chef de l’État. De ce point de vue, le Pôle Financier qui de son côté assure l’instruction n’est pas en reste. On aura compris l’utilité du renvoi en pleine période électorale de Nicolas Sarkozy en correctionnelle, qui ne présentait pourtant aucune urgence. Il fallait fermer la porte à un plan B Sarkozien après le déclenchement du bombardement de François Fillon. On aura également compris l’utilité, dans la perspective du deuxième tour, d’affaiblir Marine Le Pen en déclenchant contre elle et son entourage des rafales d’actes de procédure qui eux non plus ne présentaient pourtant aucune urgence.

 

Que l’on comprenne bien, le propos n’est pas de considérer que François Fillon n’a rien à se reprocher, ou que le Front National est exempt de tout agissement à caractère pénal. Le problème, est que cette accélération à ce moment-là d’affaires anciennes poursuit un but politique évident : empêcher le débat de fond. À tout prix. Prenons l’exemple de la transmission aux duettistes du Monde, amis du pouvoir, de pièces de procédure couvertes par le secret. Cette transmission effectuée par des fonctionnaires chargés de veiller à son respect est un manquement doublé d’une infraction pénale gravissime. Et puis, la phrase rituelle : « la justice doit passer, il n’y a pas de trêve » est une hypocrisie destinée à justifier toutes les manipulations. Évidemment, que des procédures pour des affaires ou des faits anciens ne sont marquées d’aucune urgence, et peuvent être suspendues pendant une campagne électorale présidentielle. À titre d’exemple, la publication des lettres d’observations des Chambres Régionales des Comptes, sur la gestion des collectivités locales est interdite six mois avant les élections locales. Pour justement éviter les manipulations.

 

Et ce qui est paradoxal, c’est qu’ainsi le Front National présenté comme une organisation pré-fasciste et que personnellement, j’ai toujours combattu, peut prendre la posture de victime de l’arbitraire, et sa candidate se présenter en défenseuse des libertés publiques. Parce que sur les deux derniers incidents, intervenu la semaine dernière, c’est Marine Le Pen qui avait raison.

 

Tout d’abord, pour faire bon poids après perquisitions, gardes à vue et mise en examen spectaculaires et médiatisées, la police judiciaire s’est permis de convoquer une parlementaire couverte par son immunité. Comment peut-on considérer que cette convocation illégale soit légitime et que le refus de Marine Le Pen d’y déférer soit un scandale ? L’immunité parlementaire est une protection accordée aux représentants du peuple régulièrement élus, face à l’arbitraire dont pourrait faire preuve le pouvoir en place. Cette inviolabilité est tout simplement une liberté publique fondamentale, que la police judiciaire, sur ordre, et pour faire du buzz, s’apprêtait à violer. C’est donc bien la candidate du Front National qui en la circonstance l’a défendue. Il convient de féliciter les ânes bâtés qui lui ont offert cette opportunité.

 

Il y a ensuite le discours de Nantes où Marine Le Pen a dit précisément ceci : «les fonctionnaires à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs de l’Etat pour surveiller les opposants ou organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus ou des cabales». «Dans quelques semaines ce pouvoir politique aura été balayé, mais ces fonctionnaires devront assumer le poids de ces méthodes illégales et ils mettent en jeu leur propre responsabilité »

 

Eh bien, Marine Le Pen fait simplement, et à sa façon, brutale, référence à la loi française. Et elle rappelle aux fonctionnaires leur devoir, en leur précisant fermement qu’en cas de violation de celui-ci leur responsabilité serait engagée. C’est en particulier l’article 28 du statut de la fonction publique qui met à la charge du fonctionnaire un devoir d’obéissance. « Loi n°83.634 du 13 juillet 1983, article 28 Le fonctionnaire « doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. » »

 

Une seule exception est donc prévue, si l’ordre « est manifestement illégal ». Cela veut dire que tout fonctionnaire qui accepte en connaissance de cause de commettre un acte en exécution d’un ordre illégal engage sa responsabilité. Pénale si l’acte en question consiste en une infraction prévue au code pénal, simplement professionnelle si ce n’est pas le cas. Cette question de « l’ordre manifestement illégal » a donné lieu à une importante jurisprudence pénale et administrative. L’essentiel de ces décisions ont été consécutives à des procédures engagées après des alternances qu’elles soient locales ou nationales. Prenons à nouveau un exemple, l’infraction pénale, celle-là incontestable, commise ces dernières semaines, qui a consisté à fournir aux duettistes du Monde des éléments de procédure frappées du plus strict secret professionnel. Comme l’a relevé Éric Dupont Moretti, on peut penser que cela ne peut être le cas que des policiers chargés de l’enquête, ou des magistrats du PNF. Une fois les responsabilités éventuelles établies, il serait normal que la justice pénale et les procédures disciplinaires suivent leur cours. Une plainte a été déposée par François Fillon, on peut gager qu’elle ne connaîtra dans l’immédiat aucune suite mais il serait légitime, si celui-ci devenait Président de la République, qu’il demande à son Garde des Sceaux « que la justice passe sans désemparer ».

 

Qualifier cet appel à la responsabilité des fonctionnaires de volonté d’épuration n’est pas sérieux. Mais il est reçu comme tel au sein des couches populaires par tous ceux qui sont en rage et ne supporte plus l’arrogance irresponsable de la cohorte qui rêve de garder ses places dans le sillage du télévangéliste. Encore bravo d’avoir permis à nouveau à Marine Le Pen de jouer sur le velours.

 

Hypnotisés par la vipère Macron et l’anaconda Le Pen, Fillon est atone, Mélenchon mutique, Hamon à l’ouest, et tous les autres inaudibles. La voiture n’a plus de frein, pas d’airbag, l’accélérateur est coincé, et on fonce vers le mur.

Frédéric Lordon, a choisi une métaphore marine… « Voguons donc avec entrain vers un deuxième tour tant espéré, qui ne nous laissera que le choix de la candidate de l’extrême droite et du candidat qui fera nécessairement advenir l’extrême droite ».

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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 17:32
Une escroquerie absolue Emmanuel Macron

Source RT France 3 févr. 2017

 

La raison pour laquelle le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron refuse de réveler entièrement son programme est qu'il n'a, en effet, rien de neuf à proposer aux électeurs, selon l'économiste Dany Lang.

 

Dany Lang est maître de conférences en économie à l'Université de Paris 13, responsable du groupe de travail Analyses et modélisations post-keynésiennes du Centre d'Economie de Paris Nord (UMR CNRS), membre des Economistes atterrés.

 

RT France : Emmanuel Macron vient d’annoncer qu’il ne dévoilerait pas son projet avant le mois de mars. Pourquoi en reporte-t-il la publication ?

 

Dany Lang (D. L.) : Le Gorafi disait il y a quelques jours qu’il révélerait son programme lorsqu'il serait élu. C’est à peu près cela. Cela fait quand même dix ans qu’Emmanuel Macron est à la manœuvre et il réussit à se faire passer pour un homme neuf. Il faut rappeler que Nicolas Sarkozy lui avait proposé un poste de ministre, qu’il a refusé par ce qu’il pensait pouvoir obtenir mieux. Il a ensuite été nommé rapporteur de la Commission Attali pour la libération de la croissance, qui a inspiré des propositions de loi. Sous François Hollande, Macron a été à la manœuvre dans l’ombre, puis en plein jour. Son programme économique me paraît très clair, même si l’annonce n’a rien d’officiel. Son programme est dans la droite ligne de ce qui s’est fait depuis dix ans et, au-delà, lors des trois dernières décennies. Je ne vois pas comment il pouvait rester populaire et continuer d’avoir le programme que l’on connaît, vu la popularité des politiques qu’il a inspirées. C’est une politique de l’offre, un programme en faveur des très grandes entreprises financiarisées, des grandes banques.

 

Il a suffisamment travaillé sous François Hollande à faire en sorte que la réforme bancaire promise par le candidat soit vidée de tout contenu. La fameuse séparation des banques de dépôts et d’investissement, défavorable aux grandes banques, a été soigneusement enterrée.

 

RT France : Certaines personnes qui ont rejoint son équipe, comme Jean Pisani-Ferry témoignent-elles d'une certaine statégie ?

 

D. L. : Cela ne m’étonne guère. C’est tout-à-fait cohérent. Jean Pisani-Ferry est depuis longtemps sur cette ligne libérale dure qui est celle d’Emmanuel Macron. Les ralliements concernent des personnes qui sont sur une ligne libérale, mais qui ne partagent pas forcément le conservatisme de François Fillon en matière de mœurs, tout en étant sur la même ligne que lui en matière d’économie.

 

Les idées libérales défendues par Macron sont de vieilles recettes du XIXe siècle, recyclées, pour être rendues plus attractives et soutenues par les médias qui appartiennent à des grands groupes

 

RT France : Vous avez dit qu’Emmanuel Macron était dans la politique depuis des années et pourtant dans les médias il est présenté comme un homme neuf et hors système. Pourquoi ?

 

D. L. : C’est une escroquerie absolue. On s’en rend bien compte en voyant ce qu’est Emmanuel Macron – il n’a rien de neuf. Il a été le rapporteur de la commission Attali sous Nicolas Sarkozy et une partie de ses propositions se sont traduites par des propositions de loi sous Nicolas Sarkozy, puis François Hollande.

 

Les idées libérales défendues par Macron sont de vieilles recettes du XIXe siècle, recyclées, pour être rendues plus attractives et soutenues par les médias qui appartiennent à des grands groupes. Il n’y a absolument rien de surprenant. Donnez-mois une seule idée neuve d’Emmanuel Macron, qui soit neuve par rapport au XIXe siècle ?

 

Macron défend la vieille loi de Say, l’idée que l’offre crée sa propre demande, une idée complètement décrédibilisée lors de la crise des années 1930. Macron a quand même réussi à faire prononcer cette loi par l’actuel président de la République ! Macron, c’est la politique de l’offre, c’est la continuation des politiques de baisse des salaires, la baisse des cotisations sociales, c’est l’uberisation généralisée de la société. L’exploitation généralisée des gens qui conduisent des bagnoles, cela n’a strictement rien de neuf ! Il s’agit toujours d’accroître les profits des grandes banques et des 0,1 % les plus riches.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 18:38
Hollande, Valls, Macron, Hamon, Mélenchon,  MEDEF , financiers tous d'accord

Les syndicats d’EDF mobilisent contre la fermeture de Fessenheim

 

Communiqué du Comité Valmy pour le maintien de la filière nucléaire française et le développement de la recherche

 

Mardi 24 janvier 2017, le conseil d’administration d’EDF a donné son feu vert à la fermeture de la centrale de Fessenheim en votant la première mesure qu’elle implique, l’acceptation de l’indemnisation proposée par l’État pour cette condamnation. (490 millions d’euros pour sa part fixe (soit à peine un peu plus d’un an de revenus engendrés par la centrale)

Lors de ce vote, <

Les 5 représentants es qualité de l’État se sont abstenus, car il y avait "conflit d’intérêt".

Les 6 représentants des salariés, toutes sensibilités confondues, ont unanimement voté contre cette première mesure.

Les 6 membres « indépendants » (de qui ?) ont tous voté pour cette première mesure.

 

Le président Jean-Bernard Levy, considéré comme « indépendant » (bien que nommé par le Président de la République), a aussi voté pour, et sa voix compte pour deux. Il fit une grande partie de sa carrière dans la finance (ODDO)

 

Qui sont ces « indépendants ? Tous des membres grassement rémunérés de nombreux conseils d’administration, directeurs chez Lafarge, Vallourec, Saint Gobain, de Bouygues, etc., voire des personnalités que nous n’avons pas à présenter comme Laurence Parisot, ancienne patronne du MEDEF.

 

La population locale et ses élus étaient contre, les travailleurs du nucléaire sont contre, les citoyens apprécieront cette fermeture et la perte d’indépendance, les pollutions engendrées, les contribuables seront fort satisfaits de voir que l’on paiera pour fermer la centrale et pour l’électricité produite à grand frais grâce au gaz du Qatar, (la première cargaison vient d’arriver à Dunkerque)

 

Selon J.L. Mélenchon, "Il faut fermer la centrale de Fessenheim au plus vite."

 

Valerie Goncalves Andral, une dirigeante nationale du Parti communiste Français en charge de l’énergie, exprimant la vision de son parti, nous rappelle que « le programme de la « France insoumise », c’est la fermeture de la Centrale de Fessenheim, l’abandon de la prolongation de vie des centrales nucléaires au-delà de 40 ans, de tous les projets d’EPR et du centre d’enfouissement des déchets »…

 

« Il a décidé d’en finir avec la 3ème industrie française avec comme conséquence la perte de milliers d’emplois qualifiés et la perte d’un savoir-faire reconnu dans le monde entier. Melenchon décide désormais à la place des citoyens qu’il nous faudrait abandonner l’atout nucléaire ».

 

« Qu’ira-t-on raconter au million de travailleurs du secteur notamment les 300 000 ouvriers, cadres et ingénieurs de la filière nucléaire, qui par le passé votaient massivement pour le PS et le PCF ».

 

« Cette posture programmatique qui joue sur les peurs expédie aux calendes grecques, la difficile équation énergétique, équation qui doit tenir compte des besoins mondiaux de développement, de l’épuisement des ressources, et du grave problème du réchauffement climatique ».

 

Le Comité Valmy partage ce point de vue du PCF, dont il se félicite. Il insiste aussi sur l’importance décisive que représente le nucléaire civil en termes de souveraineté énergétique pour notre pays et comme atout, dans combat pour un rétablissement rapide de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale.

 

Il est à noter que tous les candidats issus du PS ou satellite, sont favorables à des degrés divers à la sortie du nucléaire y compris Macron, bien qu’il entretienne un flou hypocrite sur cette question comme sur d’autres. A droite François Fillon n’entend pas fermer Fessenheim.

 

Le Comité Valmy est favorable au développement d’une recherche scientifique méthodique dans le domaine énergétique. Cette recherche doit être indépendante des puissances de la finance et des influences étrangères et ne relever que de l’intérêt national.

 

Dans les conditions objectives actuelles, le Comité Valmy défend le maintien et l’amélioration du nucléaire civil, comme un atout actuellement sans alternatives crédibles, pour la France.


Le Bureau national du Comité Valmy 28 janvier 2017

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