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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 16:52
"HAMONceler" les électeurs pour assurer la victoire d’un "idiot utile"
par Jean Lévy
Comité Valmy

 

 

La "primaire" de "la belle alliance populaire" - en fait celle du PS - consacre la mort clinique du Parti dit ’socialiste’ en tant qu’instrument idéologique majeur du capital financier. L’acte de décès suivra dimanche 29 janvier, avec l’élection bidon de son candidat à la Présidence de la République.

 

C’est en effet une sinistre farce que joue la classe politique en mettant en scène ces ’primaires’ pour tenter de faire croire au bon peuple qu’il est maître du jeu, que l’avenir politique dépend de ses choix, alors que la feuille de route établie par le grand capital, à l’intention de ses hommes sandwiches, est rédigée dans les salons dorés de la Banque Rothschild ou de l’Institut Montaigne, conformément aux voeux du libre marché.

 

Et ce libre marché a des exigences : il ne lui suffit plus de pressurer jusqu’à plus soif le monde du travail, de dépecer le Code qui sanctifiait ses acquis sociaux, de placer les droits de . l’homme en liberté surveillée. Le Capital financier veut aller plus loin et plus vite au rythme de ses besoins de profit . Il lui faut briser tout cadre légal ou juridique qu’il considère comme un obstacle à ses objectifs. Toute réglementation, toute loi qui freine la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises, lui est insupportable. Et en premier les frontières qui limitent son espace de prédation mondiale, d’où sa volonté de mettre en pièces l’idée même de nation qui cristallise la résistance à ses volontés hégémoniques. Les derniers événements mondiaux,tels le Brexit et l’élection de Donald Trump, que l’oligarchie européenne considère comme d’horribles catastrophes, pousse celle-ci à réagir en accentuant la restructuration à mort de nos sociétés aux seules fins de leurs seuls intérêts.

 

En France, le capital financier a trouvé son sauveur, l’homme-lige des banques d’affaire, Emmanuel Macron, pour piloter cette restructuration en profondeur. Et il a mis en place une nouvelle stratégie pour faire accepter ce choix de le substituer à la social-démocratie. Celle-ci d’avoir trop servi durant ces dernières décennies, en alternance avec le courant conservateur, n’est plus apte à jouer le nouveau rôle attendu du pouvoir politique.

 

Mais comment faire accepter ce changement aux électeurs ?

D’abord, ce fut l’été dernier, la mise sur orbite d’Emmanuel Macron, troquant son ministère pour le rôle d’opposant, accompagné depuis lors par l’ensemble des médias à gage, tous propriétés de grands patrons, faisant d’un presque inconnu le Sauveur suprême !

 

Puis, il y a eu la renonciation de François Hollande, totalement essoré par cinq ans de présidence et la ’primaire’ de la droite, qui sortit du chapeau François Fillon, promettant au bon peuple cinq ans de misère...

 

Enfin, ce dimanche, l’Opération Belle alliance a consacré le succès du candidat de "gauche" du PS, le gentil Benoît Hamon, qui s’opposera au méchant Manuel Valls...Certes, le vote aura lieu le 29 janvier, mais tout donne à penser que l’ex-frondeur sera choisi comme challenger de Manuel Macron, celui-ci, et pour la circonstance, étiqueté "de gauche", comme si la maison-mère d’En marche pouvait recevoir ce label !

 

Le parti des banquiers peut respirer : son candidat n’a guère à craindre de celui, qui avant lui, fut ministre de François Hollande, et envisager ainsi la présence de Manuel Macron au second tour des présidentielles.

 

Mais contre qui ?

La candidature de Benoît Hamon présente aussi cet avantage : prendre des voix à Jean-Luc Mélenchon pour empêcher celui-ci d’accéder à la finale pour l’Elysée. Restent en lice comme postulants Marine Le Pen et François Fillon. L’oligarchie a fait ses comptes : avec ce dernier, tout baigne : Fillon sort de la même écurie que le préféré Macron !

 

Le triste de cette histoire, c’est que le peuple risque fort de rester orphelin du combat à mener : pas de "rouge" en vue pour brandir le drapeau de la souveraineté populaire et du progrès social contre le pouvoir du capital...

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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 16:34

Ou les soldes d'hiver  (d'après La Librairie Tropique)

 

Mais il n sont pas les seuls: Macron, un financier de formation, ex banquier, ancien ministre est sorti du même tonneau. La casse du code du travail, le démantèlement de notre protection sociale au travers la mise en oeuvre des lois Macron et Khomry, destinée réduire le coût des licenciements pour favoriser les délocalisations et multiplier les emplois précaires sont aussi ses objectifs prioritaires. Il ne le dit pas, ce n'est qu'un semeur d'illusions à l'intention des plus naïfs d'entre nous, des plus jeunes en particulier semble-t-il.

 

Mélenchon plus communiste que les communistes ( il n'a guère d'efforts à faire pour cela) , plus écolo que les écolos présenté comme l'ultime recours à gauche, y compris par la direction du PCF, a jusqu' alors suivi la ligne de ses amis socio démocrates. La lucidité n'est pas on fort, il est allé avec son part jusqu'à demander à L'ONU qu'elle donne à l'OTAN l'autorisation de soutenir les forces criminelles les plus obscurantistes en Libye qui se sont ensuite précipitées vers l'Est sur injonction des occidentaux pour tenter d'abattre le seul régime laïc du Moyen Orient, en Syrie.

 

Je m'étais à l'époque insurgé contre la position du sieur Mélenchon et de ses proches l'un d'entre eux m'a répondu qu'ils ne savaient pas, ni les uns ni les autres et pourtant les témoignages ne manquaient pas d'autant que les élus sous peine de se ridiculiser se doivent s'informer. C'est encore aujourd'hui l'excuse présentée, sans vergogne, par tous ceux et celles qui ont emboîtés les pas des pousses au crime, en tête desquels il y avait il y avait Sarkozy, Obama, Clinton, Cameron, auxquels sont venus s’ajouter, s'il n'y était déjà les gens qui nous gouvernent aujourd'hui ou aspirent à s'emparer des rênes du pouvoir.

 

Et comme il faut toujours rendre à César ce qui appartient à César Marine le Pen, en qui, par défaut, beaucoup de nos concitoyens voit le seul recours possible en vue d'un vote protestataire au premier tour des présidentielles à l'intention de l'ensemble de la classe politique traditionnelle avait en 2011 simplement déclaré que les bombardements étaient trop tardif et non adapté à la situation sur le terrain tente de se rattraper en dénonçant aujourd'hui en situant les responsabilités. Quelles qu'en soient les raisons c'est à mettre à son crédit. Mieux vaut tard que jamais. Ses concurrents, qui déjà nous appellent à faire barrage au front national n'en sont pas encore là. Mon cul dirait Zazie.

 

 

 

 

 

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 17:55

Origine RT 11 janv. 2017

Pour l'essayiste Eric Verhaeghe, il est «extrêmement inquiétant de voir qu’Emmanuel Macron petit à petit tombe le masque», en obéissant de plus en plus au «diktat allemand».

 

RT France : Emmanuel Macron vient de prononcer un discours à Berlin. Plusieurs commentateurs lui reprochent d'avoir parlé en anglais à Berlin. Que pourriez-vous lui reprocher concernant ce discours ?

 

Eric Verhaeghe (E. V.) : C’est une question très sensible, parce que, contrairement à ce qu’on croit, la relation entre la France et l’Allemagne n’est pas apaisée. Pour beaucoup de Français qui ont gardé des souvenirs douloureux, le fait qu’un candidat à la présidentielle française prononce à Berlin un discours en anglais et en allemand pose un vrai problème. Il y a un problème de conscience. C’est la première chose à dire. Surtout lorsque dans ce discours le candidat explique que la France n’a pas assez respecté les règles d’austérité budgétaire imposées par l’Allemagne, et qu’il s’engage, s’il est élu président, à respecter ces règles pour faire plaisir à l’Allemagne et pour obtenir une plus grande intégration européenne. Deuxièmement, il y a un vrai problème aujourd’hui à expliquer que nous allons refondre un ordre européen en faveur de l’Allemagne, en obéissant au diktat allemand, alors que rien ne le justifie et que cela n’a pas été débattu entre les principaux intéressés.

 

Emmanuel Macron est un représentant de l’ordre qui se sent menacé et qui fait tout aujourd’hui pour défendre ses prérogatives

 

Troisième problème de conscience : Emmanuel Macron a pour la première fois donné un cadre budgétaire à son programme présidentiel. Parce que jusqu’ici, il a composé des mesures, il a évoqué un certain nombre d’idées sans en avoir jamais fixé le cadre budgétaire. Et on nous dit : «Découvrons aujourd’hui que le cadre budgétaire de son programme sera imposé par l’Allemagne». Pour faire cette révélation que nous attendions depuis longtemps, il choisit Berlin, la capitale de la Prusse et pas la France. C’est un vrai problème.

 

RT France : Il y a aussi beaucoup de personnes qui ont critiqué Emmanuel Macron pour sa position sur les réfugiés, dont il estime qu'ils sont en même temps la force et le défi de l’Europe. Pensez-vous que ce soit bon, du point de vue électoral ?

 

E. V. : Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui la France est le pays d’Europe qui compte la plus forte proportion d’immigrés, spécialement d’immigrés musulmans. Nous savons aujourd’hui que la politique migratoire décidée unilatéralement par Angela Merkel a permis de faire venir énormément de personnes qui n’étaient pas des réfugiés, mais des migrants économiques. L’essentiel de ceux qui ont participé ou qui ont commis des attentats terroristes en France, ce sont des gens qui sont venus grâce à la politique migratoire d’Angela Merkel. Ils n’étaient pas des réfugiés de guerre mais des migrants économiques qui ont profité de l’ouverture des frontières pour rentrer en Europe, alors que jusqu’ici ils n’en avaient pas la possibilité. Qu’un candidat à la présidentielle française explique aujourd’hui qu’il se félicite d’une politique décidée en Allemagne et qui ne tient pas compte de la réalité hexagonale, c’est quand-même un sacré problème auquel nous devons faire face aujourd’hui.

Ce qu’on essaie de nous faire passer pour une modernisation de la France, c’est en réalité le dicton «il faut que tout change, pour que rien ne change»

 

RT France : Aujourd’hui il y a eu des annonces concernant les nouveaux membres de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Nous avons appris que Laurence Haïm allait être l'une de ses porte-paroles. L'économiste Jean Pisani-Ferry a aussi rejoint son équipe. Que vous inspire la nomination de ces personnalités ?

 

E. V. : Tout le monde sait que ce ne sont pas des modernistes. Je pense notamment à Jean Pisani-Ferry qui est un héritier de la République. Son père était ministre et son grand-père était lié à Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique sous la Troisième République. Ce sont des gens qui se sont distingués par beaucoup de choses, mais certainement pas par leur capacité à porter des réformes ambitieuses et à faire bouger les lignes. Ce sont des gens qui défendent l’ordre social, qui défendent ou qui participent à ce que j’appelle la réaction nobiliaire, c’est-à-dire la réaction d’une certaine noblesse française, d’une nomenklatura qui ne veut pas moderniser le pays. En tout cas, qui veut bien le moderniser à condition que l’ordre social ne soit pas modifié.

Les relations entre Emmanuel Macron et les médias subventionnés en France sont malsaines.

Je trouve extrêmement inquiétant de voir qu’Emmanuel Macron petit à petit tombe le masque et assume de mieux en mieux une position de petit élève de l’Allemagne, près à défendre l’ordre social. En effet, c’est ce que je dis depuis longtemps : Emmanuel Macron est un représentant de l’ordre qui se sent menacé et qui fait tout aujourd’hui pour défendre ses prérogatives. Ce qu’on essaie de nous faire passer pour une modernisation de la France, c’est en réalité le dicton «il faut que tout change, pour que rien ne change». Aujourd’hui, Emmanuel Macron est un candidat de la réaction nobiliaire.

 

RT France : S'agissant de la nomination de Laurence Haïm au poste de porte-parole, comment la voyez-vous ?

 

E. V. : Je crois qu’Emmanuel Macron est en effet très proche des médias et qu’il ne veut pas se fâcher avec les médias subventionnés, surtout lorsqu’ils sont proches des intérêts américains. En tout cas, je pense que les relations entre Emmanuel Macron et les médias subventionnés en France sont malsaines, et j’estime qu’il faut qu’il y ait un débat transparent sur les relations ou les conflits d’intérêts entre Emmanuel Macron et les médias subventionnés.

Eric Verhaeghe est le fondateur du cabinet de conseil en innovation sociale Parménide et président de Tripalio. Il est également l'auteur de Au cœur du MEDEF et de Faut-il quitter la France ?

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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 18:42
par Bruno Arfeuille

Repris sur  Comité Valmy

 

Le lien caché entre Fillon et Macron ? Ils ont tous les deux assisté, après y avoir été invité, à une réunion annuelle du « Club des Bilderberg »

« Je pense que vous pourriez dire, déclara un jour le diplomate américain George McGhee, que le traité de Rome, qui a créé le Marché commun, a été mûri pendant ces réunions de Bilderberg et aidé par le flot de nos discussions. »

Source :

« L’Europe sociale n’aura pas lieu », de François Denord et Antoine Schwartz, édition Raisons d’agir, page 40.

A propos des participants au Groupe Bilderberg : tout ce petit monde forme un clan, et ce clan est une nouvelle aristocratie.

Le mouvement politique d’Emmanuel Macron s’appelle « En Marche ! ». En avril 2016, le siège de ce mouvement politique était situé au domicile particulier du directeur de l’Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, proche de la droite ultra-libérale !

Découvert par le site d’informations Mediapart, le lien était à chercher dans les mentions légales du site du mouvement (elles ont été modifiées depuis la publication de l’article, mais Mediapart en a conservé une capture d’écran).

Celles-ci faisaient apparaître le nom du directeur de la publication du site, Véronique Bolhuis, et son éditeur, « En Marche ! », association loi 1901 domiciliée au 33 rue Danton, 94270 Kremlin-Bicêtre.

Véronique Bolhuis est la compagne de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne, détaille Mediapart. Et l’adresse de l’association « En marche ! » est celle du domicile privé du couple.

1- Laurent Bigorgne a participé au Groupe Bilderberg du 11 au 14 juin 2015.


2- Son ami Emmanuel Macron a participé au Groupe Bilderberg du 29 mai au 1er juin 2014. A ce moment précis, Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Il était le conseiller économique et financier de François Hollande. Deux mois après la réunion du Groupe Bilderberg, il est nommé ministre de l’Economie.


3- Pour succéder à Macron, son amie Laurence Boone est nommée conseiller économique et financier du président de la République. Laurence Boone avait elle-aussi participé au Groupe Bilderberg du 11 au 14 juin 2015. En janvier 2016, elle rejoint le secteur privé : elle devient chef économiste des assurances AXA, dont le président est son ami Henri de Castries.


4- L’ami d’Emmanuel Macron, Henri de Castries, patron d’AXA, est président du comité de direction du Groupe Bilderberg.

Source :

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/macron-son-mouvement-en-marche-intimement-lie-a-l-institut-montaigne_1780429.html

Mercredi 11 janvier 2017 :

Jean Pisani-Ferry rejoint Emmanuel Macron pour diriger son projet.

C’est une recrue de choix pour Emmanuel Macron. Selon nos informations, Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, va rejoindre son équipe de campagne, où il coordonnera le programme et le projet du candidat d’ « En Marche ! ».

Agé de 65 ans, diplômé de Supelec et professeur d’Economie à Berlin, Jean Pisani-Ferry est une personnalité très respectée à gauche. Il a été conseiller à Bercy auprès des ministres Dominique Strauss-Kahn et Christian Sautter.

Source :

http://www.lesechos.fr/elections/emmanuel-macron/0211680774199-jean-pisani-ferry-rejoint-emmanuel-macron-pour-diriger-son-projet-2056275.php

En 2009, la réunion du Groupe Bilderberg s’était tenue du 14 au 17 mai 2009 en Grèce à Vouliagmeni, à 20 km au sud d’Athènes, au Nafsika Astir Palace, un palace 5 étoiles sur une presqu’ile, avec plages privées et port privé pour yachts.

Jean Pisani-Ferry était un des rares Français invités à cette réunion.

Il y avait d’autres membres de la gauche caviar : Pascal Lamy, Denis Olivennes, Dominique Strauss-Kahn … Bref, les européistes de gauche, les brasseurs d’argent, les affairistes habituels.

http://blog.syti.net/index.php ?article=137

Bruno Arfeuille
11 janvier 2017
Mise en ligne CV : 11 janvier

 

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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 17:48
le triomphe du suffrage censitaire… ou la République des partis

Pierre-Henri Picard

http://www.causeur.fr/primaire-les-republicains-sarkozy-juppe-41005.html

 

 

À l’origine, l’élection du Président de la République par le scrutin universel uninominal à deux tours avait pour objectif d’asseoir la légitimité populaire du chef de l’Etat dans l’exercice de sa fonction. Et puis les socialistes ont eu l’idée de la primaire, avant que la droite dite de gouvernement, toujours prompte à courir derrière les billevesées de la gauche ne l’imite, trahissant ainsi un peu plus de ce qu’il reste de son héritage bonaparto-gaulliste.

 

L’article 3 de la Constitution de la Vème République est pourtant limpide et dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum », rappelant ainsi la filiation naturelle entre les deux grandes figures historiques de la droite qui dans la classification de René Rémond s’apparente au même courant de pensée.

 

« Vous voyez le Général de Gaulle dans un débat à huit, avec son ancien premier ministre, son ministre des Affaires Etrangères, de l’Agriculture? »

 

Caution gaulliste et gaullienne du mandat de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino lui-même est tombé dans le piège en feignant de se présenter au casting d’ « Adopte un Chef (d’Etat) » organisé ce mois-ci par ses camarades de parti, alors même qu’il fût le premier et sûrement l’un des seuls à déconseiller l’ancien Président de la République de s’y présenter. « Vous voyez le Général de Gaulle dans un débat à huit, avec son ancien premier ministre, son ministre des Affaires Etrangères, de l’Agriculture? », aime-t-il d’ailleurs faire semblant de questionner à travers une rhétorique cruelle et implacable, qui illustre pourtant de façon tragique l’abaissement de la fonction présidentielle et le manque de hauteur dont font montre les prétendants à la Magistrature Suprême.

 

Il faut dire que d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours où chaque candidat a rendez-vous avec ses concitoyens dans le but d’incarner la Nation française aux yeux du monde entier, nous sommes passés à un scrutin à quatre tours où tout se joue lors de la première manche.

 

Une première manche tronquée si l’on considère le poids des sondages dans le choix du candidat et le corps électoral impliqué, les classes populaires, déjà les plus abstentionnistes, ne se déplaçant pas ou très peu.

 

Car à n’en pas douter, sous couvert d’étendre la démocratie partisane à la base militante, force est de constater que les primaires ont pour seul but de verrouiller le choix des candidats et a fortiori limiter le corps électoral à la portion des privilégiés.

 

Et tant pis si leurs idées sont parfois contraires à l’idée que l’on se fait du corpus idéologique de sa famille politique. Les électeurs, souvent issus des centres villes des grandes métropoles, catégorie CSP+ ou retraités, choisissent alors « celui qui a le plus de chances d’être au second tour » selon le phénomène bien connu du « band wagon ».

 

Peu importe le poids réel du candidat au sein de son parti et auprès des militants, ce qui compte désormais c’est son poids supposé auprès de l’ensemble des français, mesuré par les instituts de sondage.

 

A gauche, que ce soit en 2007 ou 2012, la primaire s’est transformée en plébiscite pour le candidat le mieux placé, les instituts de sondage jouant ici le rôle de catalyseur à travers des projections ajustées en fonction des besoins du résultat final.

 

Annoncée favorite dès le début de l’année 2006 par plusieurs enquêtes d’opinion, Ségolène Royal n’a pas eu trop de mal à convaincre les militants socialistes à se rallier à sa candidature en dépit d’une lutte interne entre les vieux pachydermes mitterandiens.

 

Idem cinq années plus tard en dépit d’un soubresaut inattendu répondant au doux nom de Nafissatou Diallo. Si la femme de ménage a bien ruiné les ambitions politiques de DSK, il en fallait plus à la caste médiatique et sondagière pour remettre en cause son statut de faiseur de roi, ajustant son discours et ses projections en faveur du candidat qui disposait alors de plus d’argent et d’une large clientèle partisane pour avoir été premier secrétaire général du PS.

La suite, on la connaît.

Une République des partis soumise au suffrage censitaire.

 

La droite, pourtant héritière d’une certaine conception de l’incarnation du pouvoir républicain, s’est donc laissée biaiser par le jeu calendaire et médiatique, se coupant un peu plus des classes populaires qui lui avait pourtant permis d’enregistrer un de ces plus beaux succès électoraux en 2007 et d’éviter la débâcle annoncée de toute part en 2012.

 

Les débats télévisés, les meetings, les congrès ne sont ici qu’artifices, chacun ayant peu ou prou un programme similaire qui ne diverge que sur les mises en œuvres techniques de son application. Et comme il est quasiment acté que le champion de cette primaire aura le privilège d’affronter Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle en mai prochain, il s’agit de bénéficier des meilleures projections pour remporter la mise.

 

Reste donc l’image que renvoie chaque candidat auprès des journalistes pour juger de sa capacité à faire barrage au second tour au Front National. Détesté par une partie des médias alors même qu’il est adulé par une large portion de la base militante, Nicolas Sarkozy sent bien qu’il est en train de se faire voler sa victoire par le mécanisme de la primaire ouverte. Une ouverture vers le centre – pour ne pas dire le centre gauche – qui bénéficie à Alain Juppé, de retour parmi les vivants, et qui a su tirer profit des querelles internes de l’automne 2012 et des casseroles judiciaires de l’ancien chef d’Etat.

 

Technocrate, pince-sans-rire, à l’origine du plus important mouvement social de la fin du XXème, « le meilleur d’entre nous » est en passe de réussir son pari à coup de « Une » dans une presse iconoclaste pour la droite (Les Inrocks, Society …). Et tant pis si la majorité des sympathisants LR ne souhaitent pas voir l’actuel maire de Bordeaux porter les couleurs de la droite au printemps prochain au motif – entre autre – du soutien affiché de François Bayrou.

 

François Fillon a d’ailleurs bien résumé la tragicomédie de cette primaire ouverte lors du deuxième débat des primaires : « 6 millions de chômeurs, 100% de dette, le totalitarisme islamique qui frappe à notre porte, et le sujet majeur de la campagne des primaires, c’est le sort du maire de Pau. C’est le retour à la République des partis ».

 

Une République des partis soumise au suffrage censitaire. Pas de doute, 46 ans après la disparition de son illustre fondateur, l’esprit de la Vème République est bien mort et enterré.

 

Addendum : Publié le 17 novembre 2016 ce texte conserve toute sa pertinence

 

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27 décembre 2016 2 27 /12 /décembre /2016 18:24

Par jpbrighelli le Causeur

 

 

Nous ne détestons pas détester, en France. Nous votons contre.

 

Exécrer est une chose. Mépriser en est une autre. On peut à la limite se passer d’être aimé — De Gaulle ne l’était guère, mais il fut longtemps plébiscité, avant que Giscard ne le flingue. Mais on ne se relève pas du mépris — Hollande vient d’en tirer la conclusion en se retirant de la compétition.


Le PS tout entier est méprisable. Quand j’entends des gens les appeler « la Gauche », je m’esclaffe. Quelle Gauche ? Ces gens dont l’adversaire n’est pas la finance. Qui se cachent derrière le petit doigt d’Angela Merkel. Qui augmentent le SMIC de 0,93% en 2017 — dis-moi, Hollande, tu as déjà essayé de vivre avec 1153 € par mois, logement compris ? Qui virent Filoche (il fallait entendre le grand numéro de Cambadélis priant l’ancien inspecteur du travail d’« arrêter son cirque ») parce qu’ils en ont une trouille bleue — dans un débat public, il aurait été le seul anti-libéral, et il avait assez de coffre pour rallier à lui pas mal de suffrages qui vont désormais se porter…


Se porter sur qui ? Sur Hamon, que n’inquiète guère le fait, qu’en France, des cafés et des rues entières soient interdits aux femmes ? Le reportage de France 2 s’est circonscrit à la région parisienne et aux faubourgs de Lyon, ils auraient pu venir à Marseille ou à Lille, ils auraient constaté le même phénomène. Relativise, Benoît ! Seuls les masochistes voteront pour toi.


Certains voteront Mélenchon, le spécialiste du taboulé au quinoa — un végan qui tonitrue, c’est toujours drôle, ça doit faire mourir de rire toute une petite paysannerie française qui est en train de crever. Les plus résignés (mais comment peut-on se résigner ?) iront droit chez Macron, la bulle gonflée par les médias. Les autres…


Les autres sont nombreux, et imprévisibles. Les autres ont élu Trump — pas forcément une grande idée, mais élire Clinton n’en était pas une bonne : la démocratie montre ses limites, ces derniers temps. Les autres ont voté pour le Brexit, contre les diktats de la City, de Bruxelles et de Berlin. Les autres renverront le PS au cimetière des éléphants — et j’espère bien qu’ils n’atteindront pas les 100 députés aux législatives. Les autres affûtent leur bulletin de vote, tout en préparant le troisième tour, voire le quatrième — dans la rue.
On n’en a pas fini avec les surprises.

 

Je sais bien que je radote, mais je suis un peu sidéré que l’Ecole ne soit pas un thème majeur, pour le moment, des campagnes qui s’amorcent. Broder sur la réduction du nombre de fonctionnaires séduira ceux qui croient que l’entreprise privée fonctionne mieux que l’entreprise publique — une jolie fable. Proposer de modifier les remboursements de la Sécu séduira ceux qui n’ont ni problèmes de fins du mois, ni de problèmes de santé — pas grand monde, en ce moment. Parler de l’avenir de nos enfants me paraît autrement porteur — à condition d’identifier clairement les responsables. Fillon a parlé de cette « caste de pédagogues prétentieux » que Carole Barjon a identifiés par leur nom — assassins —, et que le candidat LR se propose d’éliminer dès son entrée en fonction (et que je sache, il est le seul, pour le moment, à l’avoir osé).


Je sais bien que l’Ecole n’est pas tout, qu’il faut voir le reste, que « it’s the economy, stupid », etc. Mais je me bats depuis si longtemps contre ces imbéciles que je finis par ne plus voir que l’ennemi d’hier et celui d’aujourd’hui, les mêmes, toujours les mêmes, les responsables du désastre scolaire, les « experts » autoproclamés et auto satisfaits, les pédagogues des IUFM et des ESPE, et tous les collègues qui croient que c’est avec de beaux discours sur « l’apprendre à apprendre » que l’on peut faire classe.
Oui, le petit bout de la lorgnette, si l’on veut.


Ou pas tant que ça. Ces salopards ont fabriqué l’Ecole que voulait le néo-libéralisme. Fin des connaissances et des savoirs savants. De vagues compétences, un vernis pré craquelé, une infinie capacité à faire la queue à Pôle Emploi et à dire « Merci, Patron » dans toutes les langues de la terre. Pire : les adeptes du néant ont créé un tel vide que les barbares en embuscade l’ont rempli avec les certitudes mortelles du Bataclan, de Nice ou de Berlin.
Reprendre les choses en main ne se fera pas en un jour, ni en trois mois. Il faut repenser la formation des maîtres, repenser les programmes, repenser les emplois du temps, repenser le système tout entier. Cesser de demander leur avis à des gens qui sont hors-sol, et s’appuyer sur les praticiens — les bons, tant qu’à faire.


Et le PS ? Ma foi, il continuera à croire que Terra Nova a des idées, et il croira que les imbéciles décérébrés qu’il a contribué à fabriquer voteront pour lui — à Villeurbanne, où se présente Vallaud-Belkacem, ou ailleurs. Mais même les crétins patentés ont compris que le PS ne s’intéressait qu’aux bobos de la capitale — la ville monde qui ignore sa périphérie. Anne Hidalgo se voit un avenir national — ce parti est si pitoyable que tous ses minables s’imaginent avoir un destin d’exception, en 2017 ou en 2022.


S’il a un destin, c’est aux oubliettes. Si demain il ne reste rien de cette gauche-là, je ne pleurerai pas — ni personne. On en reviendra au mécanisme que cette gauche d’opérette a si bien masqué depuis 1983 — la lutte des classes. Le rapport de forces.


Et puis après, la victoire ou la mort. Au point où on en est…

Jean-Paul Brighelli

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 17:36
Le coup d’état final de l’oligarchie

repris sur comité valmy

Progressivement, les pions se mettent en place pour le grand jeu électoral de 2017 en France.

 

Et, progressivement aussi, de plus en plus de gens se rendent compte de la vraie nature de ce jeu. Pour ceux qui n’ont pas encore conscience de l’arnaque qui est en train d’être mise en place, regardez cette vidéo, en gardant à l’esprit que la France, telle qu’elle est aujourd’hui, n’a d’autres possibilités que de mettre en œuvre la politique qui lui a été fixée, à moins de chambouler tout le système.

 

Boris Le Lay

Mise en ligne CV : 4 décembre 2016

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 16:02


Contreproductive en matière d’audience, un sabordage idéologique…

 

Pourtant Il y a quelques jours la section économique du PCF et l'un de ses porte- paroles  Denis Durand m’ont adressé deux textes dénonçant les « insuffisances » des propositions du mouvement « La France Insoumise ».

 

1 Des choix profondément contraires à ce pourquoi nous combattons : http://www.economie-politique.org/sites/default/files/leproblemecestleprogramme-rev_0.pdf

 

2 Note de synthèse : http://www.economie-politique.org/sites/default/files/leproblemecestleprogramme-rev_0.pdf

 

Ces documents, qui n’ont fait l’objet d’aucun commentaire car ils doivent passer par la case censure d’un « modérateur », celui que j'ai adressé  en particulier, rendent encore plus incompréhensible l’appel à voter Mélenchon, lancé  par la direction du PCF à l’occasion des prochaines présidentielles Comprenne qui pourra !

 

Voici ma réponse dont certains passages mériteraient de longs développements:

 

« Je n’ai pas attendu votre état comparatif des programmes du PCF et de la France insoumise pour tirer un trait sur Mélenchon, plus communiste que les communistes plus écolo que les écolos; qui multiplie les ambiguïtés et  porte  trop de casseroles à la queue pour être jugé crédible. C’est  un opportuniste de première qui n’hésite pas, après avoir sans vergogne demandé à L’ONU d’autoriser le bombardement des forces libyennes pour laisser le champs libre aux «  djihadistes » manipulés par l’occident, à l’époque principalement Cameron, Blair, Clinton, Obama, Sarkozy puis Hollande à se rapprocher de Poutine pour ce qui concerne son action au Moyen Orient. Le moins qu’on puisse dire est que la lucidité n’est pas son fort.

 

Comme tous les trotskistes,  c’est un globaliste mondialiste, à l’image des néocons étasuniens, défenseurs de la démocratie bourgeoise, mais il y en a aussi beaucoup chez nous, en réalité tous ceux ou presque qui peuvent encore surfer sur la « crise » environ 60 % de la population, pendant que les poussés vers le chômage, la précarité,  l’exclusion crèveraient  la gueule ouverte à défaut de charité populaire.     

 

Lors des  manifestations anti Khomry ( la loi destinée à faciliter les délocalisations) j’ai rencontré suffisamment de militants du parti de gauche pour être convaincu qu’ils n’avaient rien dans le cigare au-delà du – y a qu’à faut qu’on –

 

Je n’ai pas été déçu car je n’attendais rien de leur part sinon confirmation de mon analyse, les communistes n’ont fait que seriner les antiennes sur l’Europe sociale, la leçon venue de plus haut,  que comme sœur Anne nous ne verrons pas venir. L’UE aura éclaté avant qu’ils aient mesuré sa nocivité et compris qu’elle avait été mise sur les fonts baptismaux  pour exacerber la concurrence dite libre et non faussée entre les travailleurs et  conforter la main mise du Capital mondialisé (sens générique) sur les richesses de la planète.  

 

En outre les uns et les autres ont débité le couplet sur le réchauffement climatique qu’ils prétendent d’origine anthropique ce qui, pour un observateur un tant soi peu informé, est manifestement faux. La meilleure solution en matière d’énergie est le recours au projet Myrrha et Guinevere voir https://www.youtube.com/watch?v=lvk4wj_T9v0&feature=youtu.be  et au travaux de même type, pour le développement de générateurs nucléaires, sécurisés par le système ADS, à même de recycler le plutonium plutôt que de l’enfouir, effectués un peu partout dans le monde mais pour cela il faut chercher sur le net. Par ailleurs l’augmentation du co2 n’est pas un handicap mais un atout pour la végétation qui reverdit, les cultures en général…Consulter à ce sujet www.pensee-unique.fr  Rédigé par un scientifique, ce site traque les nombreuses distorsions des connaissances scientifiques en matière de réchauffement climatique et d'autres sujets ...Il vaut mieux commencer par les références de l’auteur mais il y en  a d’autres.

 

Votre état comparatif ne m’apprend rien de plus par rapport à ce que je savais déjà sur la dérive droitière de la direction du PCF. Une lecture rapide m’a permis d’y retrouver les thèses que vous défendiez ( Denis Durand) dans votre bouquin Un autre crédit est possible le temps des Cerises 2005 (ISBN 2-84109-583-5).

 

Nous sommes en 2016, la situation s’est encore aggravée. N’est-ce pas la preuve que l’argumentaire  de l’époque était inopérant ou à tous le moins qu’il n’a pas été jugé crédible ? Et pendant ce temps là Marine Le Pen  a fait son chemin à un point tel qu’au lendemain du premier tour lorsque vous demanderez à tous ceux et celles qui vous ont alerté de faire barrage au Front National, alors  que vous partagez  la responsabilité de sa montée en puissance en filant le train à la social démocratie, je vous rétorquerai tel Jean Sallem : « ELECTIONS PIEGES A CONS » Editions Flammarion Antidote et ne ferai rien pour assurer la présence d’un candidat estampillé de gauche au second tour pour une nième alternance sans changement de politique.

 

L’ UE plonge ses racines bien avant la seconde guerre mondiale, une première tentative de concrétisation fut L’AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories ) qui prévoyait la mise de la France sous protectorat étasunien, Giraud pour remplacer De Gaulle ce que le poids de la résistance intérieure n’a pas permis avec le soutien des Soviétiques. Nous sommes aujourd’hui gouverné par les clones de ceux qui ont livré  jean Moulin à la gestapo à cet effet.

 

Que faire ? Sinon  quitter l’Otan, abandonner l’euro en tant que monnaie unique, retrouver notre souveraineté économique et monétaire, exiger le respect de la charte des nations unis bafouée par l’occident et ses valets, dénoncer la cour pénale internationale qui n’est qu’un instrument au service des pays riche de l’occident  au détriment des autres, les plus faibles ( Penchez vous sur les cas Bagbo et Milosevic) et laver  notre linge sale en famille sur une base de classe que le la direction du PCF a déserté alors que les nantis (le 1%) accompagnés des mercenaires à leur solde sonnent la charge  à chaque aube qui se lève.

 

Le crédit est nécessaire,  mais d’abord il faut contrôler tous les organismes financiers prédateurs, emprunter directement à la Banque Centrale Nationale, ensuite éviter les fuites en contrôlant les mouvements de capitaux inutiles. Ma grand-mère en son temps me disais «  ne t’acharnes pas, tu ne rempliras jamais une passoire » affaire  de bon sens…Des mesures protectionnistes sont indispensables mais incompatibles avec les traités européens. Que proposez-vous en la matière?

 

Il est impossible de réduire le déficit de notre balance commerciale, essentiellement avec les pays de l’UE hors énergie, sans relancer notre appareil productif  et recourir aux droits de douane.

 

Pour ce qui concerne les  migrants il y a ceux qui fuient la misère, d’autres la guerre, il faut cesser de nous ingérer dans les affaires des autres pays pour y semer le désordre la mort et les exactions de toutes natures, les assassinats ciblés,chacun aspirant à vivre et travailler au pays ils y resteraient  très majoritairement surtout si nous les aidons dans leur développement plutôt que de piller leurs ressources naturelles et le fruit de leur travail. Originaire du centre de la France j’ai été très jeune témoin direct  du flux et du reflux des gens du nord lors de la seconde mondiale, mes aïeux avaient fait le même constat de lors de la première.

 

Les Africains ne tentaient pas de traverser la méditerranée dans des embarcations de fortune sous Kadhafi.

Les exemples sont légion.

 

La lutte des classes, dont l’enjeu pour les travailleurs est l’appropriation collective  des moyens de productions et d’échanges, ne se décrète pas, elle se pratique au jour le jour, sur le terrain, dans les entreprises, personnellement j’y ai laissé mon déroulement de carrière,  au sein de la vie associative, partout ou une occasion de dialoguer se présente. Le suffrage universel venant a posteriori  valider les acquis consécutifs aux luttes que les contestataires du système, qui doivent comprendre que la condescendance ne leur sera d’aucun secours à priori, doivent mener pour sortir de ce qui n’est qu’un nouvel esclavage.

 

 La lutte des classes est d’un combat quotidien et à baisser la garde de nombreux indices nous montrent que la bête immonde peut encore ressurgir de ses cendres surtout ne pas oublier que si Staline et ses amis  n’avaient pas  industrialisé l’URSS à marches forcées l’Europe serait encore sous la botte nazi, voire au-delà.

 

Lire à ce sujet: la lutte des classes selon Staline dans un entretien avec HG Wells en 1934 http://jafreyvil.over-blog.com/2016/02/entretien-staline-hg-wells.html

 

Pour cela il faut revenir aux fondamentaux,

 

" Dans la production sociale de leur existence, les hommes nouent des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté; ces rapports de production correspondent à un degré du développement de leurs forces productives matérielles. L'ensemble de ces rapports forme la structure économique de la société, la fondation réelle sur laquelle s'élève un édifice juridique et politique, et à quoi répondent des formes déterminées de conscience sociale. Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuel. Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. À un certain degré de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en collision avec les rapports de production existants, ou avec les rapports de propriété au sein desquels elles s'étaient mues jusqu'alors, et qui n'en sont que l'expression juridique. Hier encore formes de développement des forces productives, ces conditions se changent en de lourdes entraves. Alors commence une ère de révolution sociale...." Karl Marx, Contribution à la Critique de l'Économie Politique, 1859  ( Repris sur Wikipédia)

 

Nous vivons une période pré révolutionnaire, qui exige des changement fondamentaux encore faudrait-il populariser ce concept ce dont jadis le PCF se chargeait, aujourd’hui il n’en a plus, collectivement, ni la capacité ni la volonté. A de rares individualité près la classe Œuvrière reste l’arme au pied, la plupart des salariés ne se réveille que lors d’une délocalisation pour améliorer les plans sociaux, mais c’est déjà trop tard les emplois son perdus.

 

Toute  pathologie, quelle que soit sa nature nécessite  un bon diagnostic (un état des lieux et de leur environnement) incluant tous les paramètres à prendre en compte pour résoudre  le problème. La thérapie doit être énoncée, pédagogiquement, le plus simplement possible de manière à être comprise du plus grand nombre, la plus brève possible pour de même  être accessible. Pour les présidentielles un recto verso devrait y suffire. Le dossier que vous m’avez adressé est loin du compte, à mon humble avis le remède s’apparente à un cautère sur une jambe de bois.

 

Que diable comme Alexandre de Macédoine tranchez le nœud Gordion qui vous relie à la globalisation mondialisation via  l’Union européenne sinon demain nous seront tous des grecs, des libyens ou des syriens... Ne laissez pas le champ libre à la droite et à ses extrêmes prolongements,  à l’autoritarisme  rose qui les nourrit et  s’accommode des nazis ukrainiens.

 

Je reste bien entendu disponible pour débattre contradictoirement et prolonger la réflexion mais je n’est jamais été un béni oui oui et ne le serai jamais. Aux Etats-Unis j’aurais opté sans hésitation pour Trump ne serait –ce que pour écarter l’extrême calamité Hillary Clinton folle va-t-en guerre.

 

Hélas il n’y a pas en France de personnages de la  trempe d’un  Gaulle ou d’un Poutine et le parti communiste n’est plus celui du Conseil National de  la Résistance à l’occupant.

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29 novembre 2016 2 29 /11 /novembre /2016 14:25
"La politique économique de François Fillon freinera (encore plus note de JF)) la croissance"

Par Challengesoir Le 25.11.2016 à 16h56

Eric Heyer, économiste à l’institut de conjoncture OFCE, de tendance keynésienne, analyse l’impact du programme économique du favori de  la primaire de droite.  Pour lui, sa politique de rigueur abaisserait la croissance française de 0,7 point chaque année. Un choc détonnant…

 

François Fillon veut couper de 100 milliards dans les dépenses publiques et aussi baisser de 50 milliards les prélèvements, quel impact cela aura-t-il sur l’économie française?

 

Sans la présenter ainsi, Fillon propose une politique d’austérité, puisqu’il veut serrer la vis sur les dépenses, et ne redistribuer que la moitié de l’argent en baisses d’impôts et charges. Son impact s’estime avec les calculs, désormais bien établis, de multiplicateur budgétaire. Ainsi, on sait que la baisse des dépenses publiques (qui implique une moindre consommation des agents publics) a un effet dépressif sur l’économie d'au moins 1, ce qui veut dire que 1 euro en moins dépensé par les administrations publiques est égal à 1 euro de moins apporté au PIB français, soit -100 milliards. De l'autre côté, les baisses de prélèvements (qui rendent de l’argent aux agents privés) ont un effet dynamisant sur l’économie, mais un peu moindre, autour de 0,8. D’autant que là, la baisse de pression fiscale est ciblée, elle ne profite pas à tout le monde. Car Fillon veut alléger massivement les charges et impôts des entreprises, alléger également la note fiscale des ménages aisés (suppression ISF, moindre taxation des revenus du capital, relèvement quotient familial, rétablissement allocations familiales pour les plus riches…) mais, en contrepartie, il veut faire grimper la TVA de 2 points, ce qui frappe le portefeuille de tous les Français, notamment les plus modestes. Or, pour relancer la consommation et donc l'activité, il vaut mieux au contraire redonner du pouvoir d’achat aux classes populaires et moyennes, car les plus riches, quand on les ponctionne moins, ont plus tendance à épargner qu’à consommer! Les expériences passées de relèvement de TVA ont d’ailleurs montré qu’il y a toujours un impact négatif sur la consommation, même s'il s'efface dans le temps. Avec un multiplicateur un peu en-dessous de 0,8, la baisse de prélèvements génèrerait autour de +30 milliards. D’un côté, 100 milliards en moins, de l’autre 30 milliards en plus, cela fait -70 milliards, donc environ -14 milliards par an soit, alors que 1 point de PIB vaut 20 milliards, autour de -0,7 point de PIB retranché à la croissance chaque année. C’est un sacré frein! Or, sous 1,3% de croissance par an, l’économie ne crée pas d’emplois.

 

Pourtant, François Fillon a donné ses prévisions de croissance pour le quinquennat à venir et compte bien redynamiser la croissance grâce à son programme, qu’il anticipe à 1,6% en 2019, 1,9% en 2020, 2,1% en 2021 et 2,3% en 2022…

François Fillon a pris le parti de mener une politique de l’offre volontariste. En favorisant largement les entreprises (baisse de charges mais aussi flexibilisation du marché du travail), il espère les pousser à investir et doper leur compétitivité à l’international. Il compte ainsi faire basculer le modèle de croissance français, pour qu’il soit moins basé sur la consommation (qui pèse pour environ 60% du total aujourd’hui), et plus sur l’investissement et le commerce extérieur. C’est un pari très risqué. D’abord parce que les entreprises n’investissent pas simplement parce que leur santé financière s’améliore grâce aux baisses de charges, et donc qu’elles retrouvent les moyens de le faire. Elles investissent surtout si ça devient nécessaire pour répondre à la demande, si leur carnet de commande gonfle et qu’il y a des débouchés… en bref, c’est surtout le dynamisme de la consommation qui pousse à l’investissement. Ou alors, il faut espérer que, grâce à la baisse des coûts, les produits tricolores soient désormais plus compétitifs et donc plus achetés sur les marchés étrangers, que la demande extérieure supplée la faiblesse de la demande intérieure… Un sacré défi alors que, jusqu’ici, la France n’a fait que perdre des parts de marché à l’international.

 

Cette politique de compétitivité tirant parti de la mondialisation a cependant fait la réussite, célébrée, de l’Allemagne…

C’est exact mais il faut se souvenir que quand l’Allemagne a entamé sa politique de rigueur et de réformes, en 2000, sa croissance en a été dans un premier temps très affaiblie, sous 1% de 2002 à 2005, inférieure de quasi 2 points au reste de l’Europe. Ce n’est que plus tard que l’effet des réformes lui a profité. Ensuite, ce modèle de croissance par les exportations convient bien à l’Allemagne car c’est une Nation avec une industrie puissante, performante, et qui a des points forts dans des secteurs, comme les machines-outils, justement tirés par le dynamisme des pays émergents. Le « made in France » est bien moins prisé. Enfin, le succès de cette stratégie allemande a été rendu possible parce que c’était le seul pays à cette période, à mener cette politique de fourmi alors que ses voisins jouaient les cigales. Du coup, les Européens ont nourri la croissance des Allemands. Mais si tous les pays serrent la vis en même temps, comme cela a été le cas dans la zone euro entre 2011 et 2015, cela ne fait qu’anémier la croissance de la zone sans qu’aucun pays n'en tire vraiment parti.

 

La meilleure chance de réussite, pour le plan de Fillon, c’est peut-être que justement, le FMI et l’Union européenne sont dernièrement revenus sur leur doxa inflexible d’orthodoxie budgétaire. L’Espagne, le Portugal, la Grèce en profitent pour lâcher du lest, alors que l’Allemagne a aussi desserré sa contrainte budgétaire depuis deux-trois ans. Et le Royaume-Uni post-Brexit de Theresa May est également moins dur sur l’austérité que celui de David Cameron. La France peut donc peut-être jouer à son tour au passager clandestin, qui pourra profiter de l’expansionnisme des autres pour mener son austérité à moindre frais. Pour autant, les prévisions de croissance de François Fillon semblent quand même très optimistes…

 

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