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26 janvier 2020 7 26 /01 /janvier /2020 11:05

Ou la perpétuation des inégalités socio-culturelles d'origine. Aujourd'hui comme hier, ça n'a pas changé:

Tels père ou mère tel fils, telle fille document INED publié en 1978 dans le mensuel l'Ecole et la Nation

 

Aujourd'hui

Les élèves parviennent à des niveaux très différents selon leur profil scolaire à la fin de l’enseignement primaire

Ces écarts de trajectoires, avant ou après le bac, reflètent en partie des écarts de niveaux qui ont parfois débuté bien en amont dans la scolarité. Les enfants de milieux sociaux favorisés ont dès la 6e de meilleurs résultats scolaires. Ainsi, aux épreuves d’évaluation à l’entrée en 6e, les trois quarts des enfants de cadres font partie de la moitié des élèves qui ont le mieux réussi, contre à peine un tiers des enfants d’ouvriers (figure 5). 47 %des enfants de cadres sont même dans le quartile supérieur (le quart des élèves ayant obtenu les meilleurs résultats) contre seulement 13 % des enfants d’ouvriers.

Or, les compétences des élèves en primaire sont primordiales pour leur trajectoire scolaire à venir. Les jeunes qui arrivent au collège avec un an d’avance, ou bien ceux qui ont réalisé les meilleurs scores aux épreuves d’évaluation de 6e suivent le plus souvent une trajectoire marquée par la réussite : neuf sur dix sont devenus bacheliers et huit sur dix sont diplômés de

l’enseignement supérieur. Ils se distinguent par le niveau auquel ils parviennent : respectivement 46 %des jeunes entrés en 6eà 10 ans et 39 %de ceux dont les performances en français et en mathématiques les situaient dans le quartile supérieur sont sortis du système éducatif avec un diplôme de niveau bac+5 ou plus. Les deux tiers de ceux qui ont obtenu un diplôme de ce niveau appartenaient à l’entrée en 6e au quartile supérieur. L’écart est très important avec les élèves du 3e quartile (ceux qui ont obtenus des scores moins élevés mais tout de même supérieurs à la médiane) : les plus nombreux ne sont sortis qu’avec un diplôme de niveau bac+3 ou bac+4. À l’inverse, les jeunes arrivés au collège avec un an de retard (ou plus) ou dont les performances en français et en mathématiques les plaçaient parmi les élèves les plus faibles (1er quartile), ont rencontré dans leur scolarité secondaire des difficultés qui leur ont rarement permis d’atteindre le baccalauréat : seul un sur dix a obtenu un diplôme d’enseignement supérieur et quasiment aucun d’entre eux n’est parvenu au niveau bac+5.

Mais les écarts de compétence en 6e n’expliquent pas tout. À niveau scolaire équivalent à l’entrée en 6e, les trajectoires se différencient par la suite : parmi les élèves ayant un niveau supérieur à la moyenne, 94 %des enfants de cadres obtiennent in fine le bac contre 79 % des enfants d’ouvriers. L’écart est plus marqué pour les enfants dont le niveau en 6e  est inférieur à la moyenne : 74 % des enfants de cadres ont alors le bac, contre 36 % des enfants d’ouvriers ;

Entre les générations 1989 et 1995, peu d’évolution dans l’accès au diplôme, avec toutefois un léger recul pour les enfants d’ouvriers

Depuis le milieu des années 2000, la proportion de diplômés a légèrement augmenté mais la composition sociale dans l’enseignement supérieur de la population étudiante demeure assez inégalitaire et les facteurs de réussite restent très marqués par le parcours scolaire antérieur3.

Le système français plus performant que la moyenne des pays de l’OCDE !

Même s’il n’est pas aisé de comparer des systèmes d’enseignement supérieur parfois très différents d’un pays à l’autre, la mise en perspective des données françaises avec celles de pays pour lesquelles on dispose de données comparables s’avère riche d’enseignements.

Ainsi, le taux de sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur français est inférieur d’environ dix points (19% contre 30%) à la moyenne des pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de l’information [OCDE ; 2012. ( note de JF : Ce qui permet d'en déduire que notre système éducatif qui précède l'enseignement supérieur est plus ségrégatif chez nous que dans la moyenne des pays de L'OCDE)

Par ailleurs, les inégalités de réussite selon l’origine sociale (appréhendée pour les besoins de la comparaison par le biais du diplôme obtenu par les parents) apparaissent du même ordre de grandeur en France et dans la moyenne des pays de l’OCDE. Dans les pays de l’OCDE, en moyenne, 66 % des personnes dont au moins l’un des deux parents est très instruit ont terminé avec succès leurs études supérieures (73 %en France), contre 37 % seulement chez ceux dont les parents ne  sont pas allés au-delà du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou post-secondaire non tertiaire (43 % en France). En France, un enfant de parents très diplômés a donc 1,7 fois plus de chances d’obtenir un diplôme du supérieur qu’un enfant de parents peu diplômés, ce rapport…      

L’article complet : https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1374040/FPORSOC12c_VE2_educ.pdf

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