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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 18:08

A défaut de pouvoir d'achat l'année qui s'achève est riche... d'enseignements. La loi du marché dont on nous a tant rebattu les oreilles a-t-elle à peine ébauché son œuvre de remise à niveau, par le bas, des marché financiers, que ses plus fervents laudateurs, devenus soudain anxieux pour leurs privilèges, affirment la main sur le cœur qu'on ne les-y reprendra plus.


C'est juré  l'Etat retrouve ses vertus pour combler les fredaines des organismes spéculateurs qui se voient offrir, sans réelle contre partie, des centaines de milliards d'euros, qui en fin de compte seront prélevé sur les richesses créées  par les travailleurs  qui devront faire de nouveaux sacrifice en matière de salaires, retraites, pensions, de protection sociale et de santé...


La droite ne change pas de cap il faudra travailler plus intensément et plus longtemps pour gagner de moins en moins, payer plus pour se soigner, faire la queue devant les hôpitaux en attendant qu'un lit se libère ! C'est ça sa modernité. Prendre un aller simple vers la morgue serait  moins dispendieux...


La survie du système capitaliste serait à ce prix il faut accepter des sacrifices supplémentaires pour  faire grandir la manne des nantis dont on nous disait, hier, mensonge éhonté, qu'elle ferait les richesses d'aujourd'hui mais qui s'est envolée en partie sur les places boursières alors que la France est en cours de désindustrialisation : Sa balance commerciale est en déficit non seulement avec la Chine mais également avec ses partenaires européens, le chômage explose.


La droite, c'est sa logique, propose une relance par l'offre d'on ne sait quoi, ni pour qui alors qu'il y a tant de besoins réels non satisfaits qui pourraient être autant de facteurs de croissance pour peu que le pouvoir d'achat retrouve un peu de vigueur ; elle prétend préserver l'emploi par la baisse des  coûts pour tenter de regagner  d'hypothétiques parts de marché que d'autres nous disputent encore plus âprement, à ce jeu là, les couches moyennes s'épuisent, la jeunesse désespère, les organisations humanitaires s'essoufflent, il risque de ne rester bientôt que des SDF et des cadavres sur le bord des routes ou sous les ponts.


La gauche proteste à des degrés divers c'est toujours ça mais ne propose rien qui soit de nature à inverser le cours des choses Au PS ce fut le combat des cheftaines pour la prise du pouvoir, mais ce parti n'a pas cru bon de se doter d'un  programme, il en est de même de Besancenot et de ses amis qui d'ailleurs refusent de gouverner.


Le parti  communiste oscille entre  rénovateurs unitaires  qui n'aspirent qu'à rejoindre la social-démocratie au sein du PS pour nous refaire le coup de la gauche plurielle dont le principal titre de gloire est d'avoir assuré le retour de la droite au pouvoir  et d'autres qui peinent à s'en affranchir pour enfin retrouver les fondamentaux qui permettraient d'élaborer une alternative progressiste à la crise que nous subissons presque tous à des degré divers.


Il avance quelques propositions intéressantes, mais l'ensemble manque encore  de cohérence. Réorienter l'Europe dans un sens plus social serait sans conteste une bonne chose mais alors que le temps presse c'est oublier qu'il est utopique de penser que le rapport de forces nécessaire afin d'y parvenir pourrait être atteint dans un proche avenir ce qui ne peut mobiliser ceux et celles, de plus en plus nombreux  qui n'ont plus les moyens d'attendre des jours meilleurs.


A défaut d'être à même de réorienter l'Europe de Bruxelles de l'intérieur, il faut donc proposer d'en sortir, pour remettre le dossier à plat et bâtir un ensemble plus solidaire et harmoniser enfin vers le haut. C'était déjà le sens du NON au traité constitutionnel de mai 2005 que les dirigeants de tous bords n'ont pas voulu entendre d'ailleurs est-ce en couchant dans le lit du loup même déguisé en mère-grand que l'on peut échapper à ses crocs, en l'occurrence à la mondialisation capitaliste dont l'Europe n'est qu'un avatar ?


Passons rapidement sur la nécessité reconnue (trop timidement et presque rattrapé par les opportunistes de tous poils, Sarkozy compris) par le PCF  de la suppression des paradis fiscaux et la taxation des mouvements spéculatifs pour en arriver  au pouvoir d'achat et à l'utilisation du crédit bancaire en particulier et la démocratie participative au sein de l'entreprise qui induisent  des questions qui restent sans réponses satisfaisantes.


Sur le premier point, il y a gros à parier qu'une hausse substantielle du pouvoir d'achat des salaires retraites et pensions aurait comme conséquence première une nouvelle  accélération de la dégradation de notre balance commerciale, plus de 39 milliards d'euros en 2007 dont 18,1 milliards avec l'Allemagne (source Insee) en l'absence de mesures d'accompagnement pour rééquilibrer nos échanges sur un principe d'équité pour dans un premier temps stopper le déclin industriel puis relancer la production intra muros.


Sur le second point, nos gouvernants qui viennent de mobiliser près de 400 milliards d'euros pour répondre à la crise du système bancaire démontrent s'il le fallait encore que le crédit réapparaît lorsque l'Etat apporte sa garantie, le problème n'est donc pas là mais dans l'utilisation qui en est faite au sein de l'entreprise pour répondre ou non à des besoins réels et faire en sorte que la plus value n'aille pas à la spéculation ou s'investir à l'étranger mais dans des dépenses socialement utiles.


Résumons : Europe, Utilisation du crédit, Pouvoir d'Achat, trois thèmes, et tout ce qui en découle, indissociablement liés, à débattre dans l'urgence, avant les élections européennes, urbi et orbi,  une réponse à trouver et à construire non pas au sommet mais à la base pour être comprise et acceptée par  celles et ceux qui devront la mettre en œuvre sur le terrain. Ils utiliseront alors les rares droits dont ils bénéficient encore dans l'entreprise,  ils s'en arrogeront de nouveaux pour jeter à bas et remplacer un système inique qui règne par défaut en l'absence d'alternative réelle crédible. Ils seront, employés, ouvriers ,cadres techniciens, avec d'autres, chômeurs, travailleurs précaires, jeunes en quête d'insertion sociale, retraités, pensionnés, professions libérales,  artisans et petits commerçants qui ressentent eux aussi, durement, les conséquences de la détérioration du tissu industriel la force tranquille, car très largement majoritaire, d'un renouveau plus solidaire.


Ainsi la nouvelle année pourrait être meilleure que la précédente, c'est du moins le vœu que nous pourrions formuler ensemble et faire en sorte qu'il se concrétise.

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