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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 13:47

A surfer sur le web il est aisé de constater que la  gauche qui se veut plus radicale, éclatée en autant de tendances que de groupuscules, étale son impuissance face au MEDEF et à l'UMP qui pourtant se fissure.

 

La direction du PCF accrochée aux basques du PS pour tenter de préserver un peu de son influence électorale tente aujourd'hui de s'en affranchir de concert avec le parti de gauche de jean Pierre Mélanchon pour constituer un nouveau pôle de rassemblement.

 

Les uns et les autres souhaitaient y accueillir les alternatifs et autre rénovateurs ainsi que l'ex LCR Besancenot,  qui boosté par les médias joue aujourd'hui face au Front de gauche, peut- être à son corps défendant,  le rôle naguère dévolu à Le Pen et au FN face à la droite républicaine pour tenter de l'affaiblir.  

 

Il est vain de penser que nous puissions gommer, d'un coup, jusqu'à les  taire, nos différences et divergences d'appréciations, d'ailleurs ce ne serait ni souhaitable ni sérieux, car elles sont le terreau sur lequel notre futur doit s'enraciner lorsque nous serons parvenu à dépasser, les unes après les autres, nos propres contradictions. Il y faudra du temps, autant que pour tendre vers  l'utopie, mais l'Humanité vient de loin...

 

 En attendant nous devrons gérer les affaires courantes, lutter encore et encore pour résister à la casse des acquis sociaux, contre attaquer pour reconquérir ce que nous avons perdu et risquons de perdre si nous restons l'arme au pied car nous n'avons pas touché le fond. Faute de prolongements politiques les luttes ne sont pas encore à la hauteur des enjeux, la solidarité avec les palestiniens et nos compatriotes des DOM TOM ne l'ont pas été.

 

Plus encore que la bataille des idées perdue pour ne pas avoir été conduite à mettre à son débit, la gauche, encartée ou non, qui se veut révolutionnaire, s'en remet au mouvement social, assiste à l'implosion du parti communiste dont les dirigeants ne sont plus en phase avec la réalité de l'opinion, ne serait ce que pour mieux l'appréhender et trébuchent  sur la cohérence des réformes à  engager pour retrouver le chemin du progrès social.

 

Même si beaucoup à gauche l'ont oublié, la lutte des classes ne date pas d'hier, le cordon sanitaire autour de l'Union soviétique, dont les réminiscences actuelles au moyen Orient et en Asie devraient faire réfléchir, non plus. Face à l'obsolescence du système capitaliste nous vivons une période qui nécessite, non pas un grand chambardement, (que mettrions-nous à la place ? Et serions-nous entendu ?), mais de revenir aux fondamentaux pour de profondes transformations. Nous sommes dans uns situation prérévolutionnaire mais sans en avoir  conscience.

 

Mais avant d'en arriver à la thérapie encore faut-il effectuer le bon diagnostic sinon nous pourrions nous retrouver avec un cautère sur une jambe de bois avec ou sans la gauche plurielle avec le retour en pleine figure (cf. 2002) d'une droite encore plus dure sinon extrême.

 

Après l'essor des trente glorieuses sur la base des orientations du Conseil National de la Résistance, le capital,  dans les années soixante dix, face  à la baisse dite tendancielle du taux de profit, a redéployé des moyens dans les pays en voie de développement, ou sous développés,  en fait partout ou le taux de change était plus favorable, la protection sociale plus faible voire inexistante  pour retrouver des marges qui n'étaient plus assurées dans les pays développés.

 

Pour cela il fallait abolir tout ce qui s'opposait à  circulation des capitaux qui, une fois libérés ont également nourrit l'effervescence  du capitalisme financier, et réduire de manière drastique les droits de douanes pour favoriser l'entrée dans les pays développés des produits manufacturés  extra muros tout en autorisant cependant les exportations dans les PSD en particulier dans le domaine agroalimentaire pour une concurrence nuisible aux  cultures vivrières locales pour le plus grand profit des transnationales.

 

C'est ainsi que progressivement, les travailleurs, les ouvriers en particulier, des pays riches ont vu leurs conditions de vie se dégrader, le chômage croître et les riches des pays pauvres s'enrichir, que la mal vie s'est étendue pendant que la bulle financière enflait jusqu'à éclater pour ne nous laisser que la facture à honorer.

 

Le diagnostic à lui seul incite à ne pas poursuivre dans cette voie c'est pourtant ce que préconisent  sans barguigner les gens qui nous gouvernent et ont fait pression, avec la droite européenne sur le peuple irlandais pour qu'il valide enfin le traité de Lisbonne dont le congrès de Versailles avait permis l'adoption au mépris du suffrage universel. Ainsi après avoir rejeté  le traité constitutionnel lors du Référendum de mai 2005 nous y serions à nouveau confronté ainsi que le prévoit la version consolidée sur le traité de fonctionnement de l'Union Européenne :

 

Article 56

(Ex-article 49 TCE)

Dans le cadre des dispositions ci-après, les restrictions à la libre prestation des services à l'intérieur de l'Union sont interdites à l'égard des ressortissants des États membres établis dans un État membre autre que celui du destinataire de la prestation.


Article 63

(Ex-article 56 TCE)

1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.

2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.

 

N'est-ce pas là le retour en force de la concurrence libre et non faussée ? Avec en outre  en prime de nouveaux abandons de souveraineté programmés. Les quelques miettes accordées au parlement n'y changeront rien face aux prérogatives de la commission.

 

La droite milite en ce sens, c'est sa nature, il en est de même pour la social démocratie qui n'est jamais si bonne que dans l'opposition mais gère loyalement les affaires du capital quand elle est au pouvoir.

 

A  quelques semaines de l'élection européenne le « Front de Gauche »  préoccupé par la constitution d'un contre poids à l'hégémonie du PS   propose de réorienter l'UE de l'intérieur ce qui  est proprement irréaliste, du moins pour plusieurs décennies, alors que l'urgence est extrême car les chants les plus désespérés ne sont pas toujours les plus beaux.

 

Ni les uns ni les autres ne veulent entendre parler de protectionnisme, ce qui est compréhensible de la part de la droite et des financiers; certes le terme   peut paraître excessif à tous ceux et celles que leur  l'œcuménisme exacerbé empêche  de voir qu'il est à la base de l'essor de la xénophobie et que le chômage sans réponse adaptée remplit les charters en retour.

 

Mais le protectionnisme n'est pas l'autarcie, et peut consister essentiellement au rééquilibrage concerté de nos échanges avec l'Europe en général, l'Allemagne en particulier, avec la Chine ainsi qu'à la réduction de la facture énergétique par le recours au nucléaire, aux énergies renouvelables et à l'isolation thermique:

 

 Selon la note de conjoncture de l'INSEE de mars 2008 sur les échanges extérieurs : En 2007, le solde commercial en valeur s'est dégradé de près de 10,5 milliards d'euros, pour atteindre le niveau record de -39,2 milliards d'euros (FAB-FAB). Le déficit des produits manufacturés est à l'origine de cette dégradation : il s'est accru de 13,4 milliards d'euros, atteignant plus de 18 milliards en 2007. D'une part, l'excédent commercial dans l'automobile a presque disparu, tombant à 0,8 milliard d'euros, après 5,6 milliards en 2006. D'autre part, le déficit des échanges de biens intermédiaires s'est accru de 5,1 milliards d'euros en 2007, pour atteindre 13,0 milliards sur l'année. En revanche, la facture énergétique de la France s'est légèrement réduite en 2007, à 45,5 milliards d'euros, après avoir culminé à 46,3 milliards en 2006.
Vis-à-vis des pays européens, le déficit s'est nettement amplifié, passant de 19,3 milliards d'euros en 2006 à 27,8 milliards en 2007. La dégradation est particulièrement marquée vis-à-vis de l'Allemagne, premier partenaire commercial de la France. Le déficit avec ce pays atteint 18,1 milliards d'euros en 2007 après 13,8 milliards en 2006. Le déficit des échanges avec les pays asiatiques s'est de nouveau creusé en 2007, d'un montant similaire à celui constaté en moyenne depuis 2003 (2,0 milliards d'euros). Le déficit atteint 25,7 milliards d'euros en 2007, dont 17,7 milliards en considérant uniquement les échanges avec la Chine.

 

Nota pers : En 2008 le déficit est de 55,568 milliards d'euros, une paille, il est vrai que le pétrole est aussi passé par là mais l'industrie, automobile en particulier, a pris une nouvelle claque et ne s'en relèvera pas malgré les milliards de Sarkozy car tous les pays importateur tendent à développer leurs productions intra-muros.

 

Nous devrions dans les années à venir assister à un recentrage local des appareils productifs, il pourrait se faire sans nous ; il  aurait pour mérite en désengorgeant les rails d'Ouessant, et d'ailleurs, des portes conteneurs et en diminuant le nombre d'avions cargo de protéger tout à la fois les océans et l'air ambiant des pollutions induites à moins, bien entendu que l'occident n'engage une nième « guerre de l'opium, du pétrole de l'eau et des matières premières » pour faire valoir ses intérêts auquel cas nous serions tous responsables pour ne pas avoir fait ce qu'il fallait faire quand il le fallait.

 

Aujourd'hui être en phase avec l'opinion c'est prendre en compte l'intensité du raz le bol à l'égard de l'euro de la vie chère et de cette Europe qui aggrave tout, l'ignorer c'est laisser le champ libre à la droite et à la social-démocratie, au libéralisme, et démultiplier le nombre des abstentionnistes en juin prochain : toutes celles et ceux qui n'attendent rien de l'UE au plan social, les ouvriers qui craignent pour leur emploi quand ils en ont encore un, qui attendent qu'on leur propose une liste dotée d'un programme alternatif à la soumission au libéralisme.

 

J'ai peut être une vision simpliste mais si Alexandre (celui de Macédoine) n'avait pas été capable de trancher le nœud Gordion il ne serait jamais arrivé en Asie. Quand il y a urgence il faut savoir parfois prendre des raccourcis. Qui osera le faire ?

 

Il n'est  peut être pas  trop tard pour définir en quelques phrases le dénominateur commun à tous ceux et celles qui aspirent au progrès économique et social durable qui permettrait au forces qui aspirent réellement au changement de se compter au soir du scrutin du 7 Juin ou à défaut d'infléchir les orientation du Front de Gauche qui selon les sondages actuels ramasserait une gamelle.

 

Il serait alors possible de franchir une nouvelle étape...

 

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