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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 09:04

"...Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas..." Louis Aragon

 

Ci dessous une prise de position de monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse dans une lettre adressée aux fidèles de son archidiocèse et lue telle quelle en chaire dans toutes les églises de son archiparoisse, en plein coeur de la seconde guerre mondiale, le dimanche 23 août 1942. http://news.catholique.org/42449-lettre-de-mgr-saliege-23-aout-1942

 


Mes très chers Frères,

 

Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits, tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu. On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer.

 

Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle.

 

Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe-t-il plus ?

 

Pourquoi sommes-nous des vaincus ?

 

Seigneur ayez pitié de nous.

 

Notre-Dame, priez pour la France.

 

Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.

 

France, patrie bien aimée France qui porte dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine. France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.


Recevez mes chers Frères, l’assurance de mon respectueux dévouement.

 

Jules-Géraud Saliège

Archevêque de Toulouse

23 août 1942

A lire dimanche prochain, sans commentaire

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