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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 18:22
Une force unie communiste est nécessaire et urgente en France.

Par jean Levy

Source  Comité Valmy

 

 

La Rencontre de Vénissieux* se tient dans une période de grande tension politique, tant sur le plan intérieur que sur la scène internationale.

 

En effet, nous sommes confrontés, en France, à une offensive tout terrain du capital, qui vise à réduire notre peuple à un nouvel esclavage. Comme au temps de l’Occupation nazie, les acquis sociaux sont remis en cause avec une même brutalité.

 

Ce sont toutes les conquêtes ouvrières, fruits des luttes de plus d’un siècle, qui sont saccagées : du « travail de nuit » au repos hebdomadaire le dimanche, de la médecine du Travail au statut des Prud’hommes, du temps de travail à la représentation des salariés dans les entreprises, de la législation sur les licenciements aux Conventions collectives, le capital essentiellement financier veut liquider tout le Code du Travail et « détricoter » l’ensemble des conquêtes sociales imposées par le Conseil National de la Résistance.

 

Sans parler, bien sûr, du chômage de masse, de la pression patronale pour réduire encore plus le salaire horaire, de transférer aux assurances privées notre Sécurité sociale, de reculer toujours plus tard l’âge de la retraite.

 

Le grand patronat ne cache pas ses ambitions. Et il rencontre pour ces objectifs la collaboration étroite des gouvernements, hier UMP, aujourd’hui PS, dans une spirale d’accélération, soutenue par la pression de l’Union européenne.

 

En effet, c’est celle-ci qui est en fait à la manœuvre.

 

Il est en effet inscrit dans les traités la mise en tutelle des Etats de l’UE, ceux-ci ayant accepté l’abandon global de leur souveraineté au profit d’un pouvoir supranational au service du capital.

 

Il est donc clair, que toute libération sociale ne peut se concevoir que dans le cadre d’une lutte pour la libération nationale.

 

Il faut donc agir concrètement pour que notre peuple se mobilise à la fois sur le plan du combat ouvrier pour défendre, pied à pied, ses conditions d’existence, et simultanément, pour recouvrer l’indépendance nationale et la souveraineté populaire, en agissant clairement pour la sortie pure et simple de l’Union européenne et de l’Euro, véritables forteresses, qui retiennent la France et son peuple prisonniers du capital.

 

Mais, il faut en être persuadé, cette bataille nationale ne peut être gagnée que par l’action commune de toutes les composantes populaires de notre nation. Pour forcer les portes de la prison et franchir avec succès les murs d’enceinte, nul doute, il ne faudrait pas faire le délicat.

 

Nos ainés de la Résistance se sont parfois évadés de leurs geôles avec le concours nécessaire de droits communs, voire de truands…

 

Faut-il rappeler que le CNR comptait dans ses rangs des éléments d’extrême-droite, tel était le cas des dirigeants du réseau Combat, intégré au Mouvement Uni de la Résistance, alors qu’il avait pour dirigeant, Henri Frenay, celui-ci ne cachant pas sa sympathie pour les idées pétainistes, se faisant soutenir monétairement et militairement par l’OSS d’Allan Dulles…contre l’autorité de Jean Moulin…

 

Ce rappel ne vise pas, bien sûr, à faire alliance avec le Front national, celui-ci, tout en critiquant verbalement l’Union européenne, se garde bien d’en exiger clairement le retrait de la France.

 

Cependant, des rapports avec des personnalités diverses – avec qui, sur bien des problèmes, nos analyses s’opposent frontalement, alors que nous combattons, les uns et les autres, pour une France indépendante et un peuple souverain - ces rapports sont condamnés, voire stigmatisés par des attitudes dogmatiques et sectaires.

 

La peur de « parler comme le Front national », d’être assimilé à ce mouvement, conduit à un repli néfaste pour notre ambition de rassembler le peuple de France.

 

L’étiquette ‘rouge-brun’, agitée par la fausse « gauche » - et parfois au-delà - agit comme un épouvantail, un révulsif qui contrarie nos efforts d’union.

 

Notre combat national et social contre l’Union européenne ne peut ignorer la situation dramatique internationale. En effet, le danger d’une guerre mondiale n’a jamais été si prégnant depuis la « guerre froide ».

 

L’impérialisme américain, en lien avec par le capital européen, se sent menacé dans sa domination mondiale par l’émergence d’Etats qui lui contestent sa suprématie économique et monétaire.

 

Tel est le cas de la Chine, qui pourrait ravir aux USA, dans les toutes prochaines années, la première place au niveau global du PIB, et qui ne cache pas son intention de promouvoir une monnaie indépendante du dollar, soutenue dans cette perspective par les pays des BRICS, et par ceux de l’Organisation de Coopération de Shanghai.

 

Les Etats-Unis vont-ils accepter, sans réagir de perdre la place de leader mondial ?

 

Des secteurs dirigeants étasuniens, économiques et militaires, ne cachent pas leur volonté d’en « découdre ». D’autres, sans doute, sont plus prudents, leurs intérêts ne coïncidant pas totalement.

 

Mais d’une part, la volonté US de dominer le Pacifique pour isoler la Chine et réduire sa puissance, et de l’autre, réduire la Russie comme au temps d’Eltsine, aujourd’hui trop souveraine par rapport au marché américain, font peser sur le monde une menace mortelle.

L’attitude agressive de Washington vis-à-vis de Moscou se mesure en Ukraine et en Europe de l’Est, avec l’appui direct aux putschistes de Kiev et le déploiement de forces offensives de l’Otan aux frontières russes.

 

Cette attitude provocatrice trouve des relais chez les dirigeant de l’Union européenne, en particulier en France, au sein du pouvoir et de la classe dirigeante, dont les médias font assaut de bellicisme antirusse, comme pour préparer l’opinion à la guerre.

 

Cette situation doit conduire les communistes à une réflexion approfondie sur la stratégie qu’ils préconisent, aux alliances qu’ils envisagent, aux formes d’organisation de la force communiste en France qu’il est impérieux de mettre en place.

 

Est-il conséquent, est-il responsable de maintenir en concurrence de fait, une constellation de groupements nationaux ou locaux, alors que, d’accord sur l’essentiel, ils devraient œuvrer en commun pour constituer une force unie, crédible et visible, pour peser efficacement dans le champ politique en France ?

 

La question devrait être directement posée à tous les camarades faisant partie des divers groupements hors ou dans le PCF, qui se réclament du communisme de lutte de classe, mais aussi à tous les communistes bien plus nombreux qui, sans liens politiques, désespèrent de leur isolement et de leur absence militante dans la bataille immense qui nous attend.

 

Si la question de l’unification dans un nouveau parti communiste n’est pas encore atteint son niveau de maturation, ne pourrait-on pas envisager de rassembler dans les plus brefs délais les groupes militants actuels, dans ou hors du PCF, dans un mouvement largement ouvert aux communistes isolés, agissant sous un sigle unique, en maintenant pour le présent l’indépendance des organisations qui existent aujourd’hui dans notre pays ?

La question est posée.

 

Pour en discuter, ne serait-il pas bon de prévoir dans les tous prochains mois une large conférence, sur deux jours, ouverte largement à tous les communistes qui considèrent qu’une force unie communiste est nécessaire et urgente en France ?

 

Vénissieux peut être le jalon qui prépare cette perspective : la création d’une telle force communiste.

Jean LEVY

*Rencontre de Vénissieux : le 13 décembre 2014

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