Prétextant l’allongement de la durée moyenne de vie le gouvernement propose de repousser l’âge ouvrant droit à la retraite afin d’équilibrer les comptes du régime par répartition. Ainsi les plus âgés devraient travailler de plus en plus longtemps alors que les jeunes seraient au chômage.
Sans entrer dans les détails, selon les promoteurs de la réforme, aucune des solutions envisagées n’offre de garantie pérenne, toutes prévoient de nouvelles réductions de pouvoir d’achat pour les actuels et futurs retraités qui seront autant de ralentisseurs pour la croissance avec toutes les conséquences que cela suppose en terme d’emploi et de recettes fiscales.
Le recours serait la retraite par capitalisation pour ceux, de moins en moins nombreux, qui peuvent encore payer pour les autre des aides sociales fiscalisées, en quelque sorte la charité.
Or les données ci-dessous aisément vérifiables, qui émanent de différentes source dont Bernard Friot, montrent qu’il est possible d’adopter une autre démarche.
Evolution du PIB et des dépenses de retraites (1960-2040)
On "oublie" toujours, quand on raisonne sur l'avenir des retraites, que le PIB progresse d'environ 1,6% par an en volume, et donc qu'il double, à monnaie constante, en 40 ans. C'est pourquoi les dépenses de pensions ont pu être multipliées par 4,5 de 1960 à 2000 tout en doublant presque le revenu disponible pour les actifs et l'investissement. Il est donc possible de tripler les dépenses de pensions d'ici 2040 sans que cela empêche le solde du PIB d’être multiplié par plus de 1,8.
|
1960 |
2000 |
2040 |
PIB en euros 2003 |
750 Mds |
1500 Mds |
3000 Mds ¹ |
Dépenses retraites |
40 Mds |
180 Mds (12 %) |
600 Mds (20 %) ² |
Reste en euros |
710 Mds |
1320 Mds |
2400 Mds |
¹ L’hypothèse basse du comité d’orientation des retraites ( COR) prévoit un PIB d’un montant de 3100 Mds d’euros pour 2040. http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-1278.pdf Voir en particulier graphique 2 page 5. Il suffit de prolonger la courbe de 2030 à 2040.
² Hypothèse la plus haute
Un autre exemple numérique simple permet de le comprendre :
- actuellement, nous avons 10 actifs pour 4 retraités. Ils produisent 100. Cela fait donc
7 par personne (100 : 14)
- dans quarante ans, nous aurons 10 actifs pour 8 retraités. Ils produiront 200, soit 11 par personne (200 : 18).sic BF
Une hausse sensible des dépenses de retraite ne pose aucun problème de financement mieux encore la croissance des dépenses de pensions dans le PIB au cours des 40 prochaines années sera en décélération comparée à celle les décennies précédentes tout en laissant des capacités d’investissement confortables.
Par ailleurs le plein emploi, prenant appui sur la croissance, la taxation de tous les revenus, heures supplémentaires, intéressement, abondement, financiers peuvent encore venir renforcer les recettes destinées à la protection sociale en général. Il n’y a pas péril en la demeure.
L’âge ouvrant droit à la retraite peut être t maintenu a 60 ans, moins pour les travaux pénibles, les prestations servies peuvent être revalorisées.