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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 09:48
Les Français ne feront pas la guerre ni au peuple syrien, ni au peuple russe ! par Jean LEVY

repris sur Comité Valmy

 

 

ONU : les "preuves" américaines 2003 - 2017

 

A la suite de l’utilisation du gaz dans la guerre faite à la Syrie, l’ensemble (ou presque) des médias français, ceux du service public - Radio France et France Télévision - en premier, poussent des cris de guerre à l’encontre du gouvernement de Damas. Celui-ci est accusé d’avoir utilisé des bombes à gaz dans son combat contre les djihadistes. La Syrie dément et la Russie - qui contrôle l’espace aérien - met en cause un dépôt rebelle de gaz de combat, pris sous un feu aérien syrien.

 

Explication balayée sans enquête par tous les tenants du bellicisme occidental, le gouvernement français en tête. François Hollande croit tenir là sa revanche à sa tentative d’intervention militaire avortée d’août 2013, fort du retournement annoncé des Etats-Unis, qui par la voix de Donald Trump, celui-ci menaçant d’une réplique de l’US Army contre le territoire syrien.

 

Les Français doivent être alertés : alors que ceux-ci s’apprêtent à voter pour désigner leur prochain Président, une campagne de haine à l’égard de la Russie et de Vladimir Poutine prépare l’opinion à l’éventualité d’une Troisième guerre mondiale avec les nouveaux satans désignés à l’est de l’Europe.

 

Les Français doivent le savoir : fusées, avions de combat, missiles US, mais aussi français, se massent en Pologne et dans les pays baltes. Les chars occidentaux sont postés à 700 kms de Moscou. La Russie, par trois fois envahie et dévastée par des troupes étrangères - 1812, 1914, 1941 - va-t-elle laisser sans réagir, se développer une nouvelle agression ?

 

Les Français se souviennent du mensonge d’Etat de l’Administration Bush aux Nations Unis concernant la pseudo possession d’armes de destruction massive par l’Irak de Saddam Hussein et la guerre meurtrière pour son peuple - et perdue - par les Etats-Unis et ses alliés, la France de Chirac refusant de participer au conflit..

 

Les Français savent aujourd’hui que cette guerre a enfanté le monstre Daesh, et son action terroriste.

 

Faut-il y ajouter maintenant une nouvelle guerre mondiale ?

6 Avril 2017

 

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 08:35

La seule démarche réaliste pour sortir du marasme, tous les autres sont hors sujet

 

 

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8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 13:44

Les va-t-en- guerre de nouveau en effervescence

Par Asselineau candidat à la présidence de la république

https://youtu.be/ncBBBYBbCj8

 

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8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 08:55

La réponse de Damas à Trump

 

Lors d’une conférence de presse, ce jeudi 6 avril (2017), le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a répondu aux questions des journalistes sur les dernières évolutions survenues sur le terrain et au niveau politique, en apportant des réponses judicieuses face aux accusations d’attaques chimiques.

 

« La question qui s’impose est de savoir pourquoi ces campagnes injustes ont commencé en ce moment contre la Syrie. Vous le savez bien : l’armée et le ministère des Affaires étrangères syriens ont publié des communiqués et ont adressé des lettres au Conseil de sécurité et à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dans lesquels ils ont démenti avec fermeté tout usage d’armes chimiques, dans le passé, dans le présent et à l’avenir. Nous aussi, nous condamnons l’utilisation de ces armes. »

 

Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, la Syrie a adhéré à l’OIAC et cette organisation a confirmé à la mi-2016 les communiqués publiés par le gouvernement syrien, en rapport avec le démantèlement de ses armes chimiques. « Comment se fait-il qu’une telle campagne injuste se déchaîne contre la Syrie depuis quelques semaines, au moment exact où les terroristes viennent de lancer des attaques à Jobar, dans le Rif de Damas et dans le Rif septentrional de Hama ? » a-t-il ajouté.

 

D’après le chef de la diplomatie syrienne, les terroristes ont commencé leurs attaques à Jobar et dans le Rif de Hama juste avant la cinquième série de négociations. Or, « la délégation de l’opposition n’avait qu’une seule revendication : elle voulait que le gouvernement abandonne tout. Une fois que ces efforts se sont révélés infructueux, ils ont propagé le mensonge que l’armée syrienne aurait utilisé l’arme chimique à Khan Cheikhoun. »

 

« La campagne anti-syrienne a commencé à 6 h du matin, alors que le premier raid aérien de l’armée a été effectué à 11 heures du matin, contre un stock d’armes du Front al-Nosra qui aurait été un stock d’armes chimiques », a-t-il précisé.

 

Le ministre syrien des Affaires étrangères s’est déclaré étonné de voir l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU accuser la Syrie, alors qu’elle avoue être toujours en manque d’informations.

 

Le chef de la diplomatie syrienne a souligné que son pays resterait fidèle à ses principes de base, qu’il s’agisse de poursuivre la lutte contre le terrorisme, ou d’essayer de trouver une solution plaisant au peuple syrien.

 

« Nous comptons sérieusement assister à la réunion d’Astana ; ce qui compte pour nous, c’est que l’effusion de sang en Syrie doit s’arrêter. »

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 17:43

Le président de l’UPR et candidat à l’élection présidentielle François Asselineau était l’invité politique de 17h30 sur LCI le 31 mars 2017.I

 Il a pu s’exprimer posément sur le fond de son programme et répondre à des questions non agressives, et cela pendant près de 20 minutes.

Cet entretien mérite particulièrement d’être visionné et diffusé le plus largement autour de vous.

 

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 10:29
DÉMASQUÉ par François Asselineau (vidéo)

Repris sur 31 mars 2017sur Comité Valmy

 

Quel leurre est-il ? Emmanuel Macron, énième marionnette politique propulsé par celui qui depuis 40 ans pourrit la vie des français avec ses petits copains : Jacques Attali. Le cas Emmanuel Macron et le lancement de son parti leurre "En Marche" aux ordres de l’oligarchie bancaire, décortiqué ici par Yann Barthès sur Canal plus dans Le Petit Journal, qui depuis a dû quitté la chaîne de Bolloré... Chronique reprise ici pour une analyse chirurgicale par François Asselineau qui démasque l’imposteur et ouvre les yeux des français sur la dernière escroquerie électorale prévue en 2017 afin de mettre la main (a nouveau) sur le Coffre et l’Armurerie de France.

 

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 09:21

Pour retrouver notre libre arbitre, libérer  la France de l'emprise des partis de l'étranger, de L'UE et des transnationales apatrides économiques et financières

 

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 16:05
Par Gilbert Doctorow

Repris sur comité Comité Valmy

Les luttes politiques à Washington ont gêné les plans de nouvelle détente avec la Russie du président Trump, mais ont également laissé le champ de bataille mondial ouvert, ce qui permet aux Russes – et aux Chinois – d’étendre leur influence, nous explique Gilbert Doctorow.

 

Alors que les démocrates et les principaux médias des États-Unis se concentrent avec ferveur sur des accusations encore non prouvées d’ingérence russe dans les élections pour expliquer la surprenante défaite d’Hillary Clinton, cette fureur a contraint un président Trump aux abois à renoncer à ses projets de coopération avec la Russie.

 

Au milieu de cette hystérie anti-russe, les membres du Cabinet de Trump et l’ambassadeur des Nations Unies ont fait de leur mieux pour réitérer les positions politiques intransigeantes de l’administration Obama à l’égard de la Russie, soulignant que rien n’avait changé. Pour sa part, le Congrès a plongé dans un McCarthysme visant les partisans de Trump qui auraient rencontré des Russes avant les élections de 2016.

 

Pendant ce temps, le Kremlin observe ce qui se passe à Washington. À Moscou, le changement de relations avec les États-Unis que certains avaient espéré est maintenant considéré comme improbable. Par contre, le fait que les États-Unis se déchirent dans leurs combats partisans donne à la Russie un bol d’air frais bien nécessaire, qui la soulage de la pression continue de l’Occident à laquelle elle a été soumise au cours des trois dernières années.

 

Les élites russes s’expriment de plus en plus sur la façon dont elles envisagent de procéder sur la scène internationale, dans ces nouvelles circonstances. Le mot d’ordre est l’autosuffisance et la poursuite des politiques régionales et mondiales qui ont commencé à se former au cours des deux dernières années, au fur et à mesure que la confrontation avec les États-Unis s’est intensifiée.

 

Ces politiques n’ont rien à voir avec une attaque contre les États baltes ou la Pologne, scénarios de cauchemar poussés par les néoconservateurs et les interventionnistes libéraux aux États-Unis et dans l’Union européenne. Les plans russes n’ont rien à voir avec la subversion des élections en France ou en Allemagne, une autre histoire sortie de l’imagination fiévreuse occidentale.

 

Au lieu de cela, les Russes se concentrent sur leurs capacités de défense de la nation et leurs alliances politiques en plein essor, avec la Chine et une foule de pays asiatiques qui, ensemble, peuvent s’opposer au pouvoir de l’Occident. Il est important de comprendre que la vision russe est celle d’un futur monde multipolaire et non un retour au système bipolaire des deux superpuissances datant de la guerre froide, que les élites russes considèrent comme inaccessible, compte tenu de la répartition du pouvoir à travers le monde et des ressources limitées de la Russie.

 

En d’autres termes, les Russes envisagent un futur ordre mondial dont les grandes lignes remontent au dix-neuvième siècle. En ce qui concerne les détails, les Russes sont maintenant indissolublement liés à la Chine, pour des raisons d’intérêt économique et de sécurité sur la scène mondiale. Il en va de même de leurs relations avec l’Iran, au niveau régional du Grand Moyen-Orient.

 

Les élites russes sont également fières des relations militaires, économiques et géopolitiques en train de prendre forme avec des pays aussi éloignés que la Libye, l’Égypte, la Turquie, le Pakistan et la Thaïlande [les Philippines aussi, qui viennent d’octroyer à la marine russe le libre accès à leurs eaux territoriales et leurs ports, NdT]. Les informations sur les percées avec chacun de ces pays sont annoncées quotidiennement dans les émissions de télévision russes.

 

Les intérêts au Moyen-Orient

Les élites russes ont bien remarqué que les États-Unis avaient mal compris la position de Moscou en Syrie depuis le début de la guerre. La priorité de la Russie n’a jamais été de maintenir le régime d’Assad au pouvoir, mais plutôt de conserver sa position au Moyen-Orient. La Russie était déterminée à maintenir sa base navale à Tartus, qui est importante pour soutenir la présence de la Russie en Méditerranée orientale. Plus largement, l’objectif de Moscou était de rétablir l’influence russe dans une région stratégique où la Russie était autrefois un acteur important, avant l’effondrement de l’Union soviétique.

 

La perte de l’Europe de l’Est n’est pas oubliée en Russie, même si l’hégémonie américaine est reconnue comme une réalité du présent. Mais rien ne dure toujours, et les Russes s’attendent à être de retour, en tant que force majeure dans la région, non par la conquête militaire, mais par une logique économique et stratégique qui les favorise à long terme. Bien que de nombreuses élites d’Europe de l’Est aient été rachetées par les États-Unis et l’Union européenne, de nombreux citoyens ont été les principaux perdants de l’ordre états-unien post-Guerre froide, souffrant de la désindustrialisation et de l’émigration à grande échelle dans les pays européens plus développés, atteignant jusqu’à 25 % de la population dans certains endroits. Ces pays d’Europe de l’Est ont peu à offrir à l’Europe occidentale, sauf comme destinations touristiques, alors que leur potentiel commercial avec la Russie est immense.

 

Le week-end dernier, la télévision russe a diffusé des images de manifestations en Pologne, en Bulgarie, en Roumanie et en Moldavie que vous n’avez pas vues sur Euronews. L’objet de cette colère populaire était le spéculateur financier milliardaire George Soros et ses affiliés de l’« Open Society« . Le journaliste russe a expliqué que ces manifestations – opérant sous la bannière de « Soros Go Home » – sont devenues possibles maintenant, parce que l’administration Trump l’a laissé tomber.

 

Il serait naïf de ne pas voir une certaine assistance officielle russe à ces manifestations coordonnées dans une grande partie de l’Europe de l’Est, mais les Russes renvoient simplement aux États-Unis la monnaie de la pièce, puisque ces « organisations non gouvernementales » états-uniennes sont très occupées à subvertir les gouvernements légitimement euro-sceptiques de ces pays, en coopération avec celles de Soros.

 

Pas la Guerre froide de votre grand-père

Mais il y a des différences essentielles, entre ce qui se passe maintenant et du temps de la Guerre froide. La Guerre froide initiale n’était pas uniquement caractérisée par la rivalité militaire et géopolitique entre les deux superpuissances mondiales, les États-Unis et l’Union soviétique. Il s’agissait aussi d’une rivalité idéologique entre, d’un côté, le capitalisme de marché libre et la démocratie parlementaire et, de l’autre, les économies planifiées et le régime monolithique du Parti communiste.

 

Pendant la présidence Nixon, une politique de détente a été mise en place, qui a incarné un principe de coexistence entre ces principes concurrents d’organisation de la société humaine, dans l’intérêt de la paix mondiale. Il y en a qui soutiennent que nous n’avons pas de Nouvelle Guerre froide aujourd’hui, parce que la dimension idéologique manque, bien qu’il y ait des différences de principes évidents entre les U.S./E.U, socialement libéraux, et une Russie plus socialement conservatrice. Mais ces différences ne constituent pas un véritable conflit idéologique.

 

Le vrai champ de discorde est la façon dont chaque partie conceptualise aujourd’hui la gouvernance mondiale. À ce niveau, il est logique de parler d’un clivage idéologique, parce qu’il existe un vaste corpus de pensée pour étayer ces opinions concurrentes, qui incluent : la globalisation contre l’État souverain ; la politique étrangère fondée sur les valeurs opposée à la politique étrangère fondée sur les intérêts ; un ordre global établi par la victoire totale de la démocratie libérale sur toutes les autres formes de gouvernance nationale ou un équilibre des forces et un respect des différences locales ; l’idéalisme contre le réalisme. L’Occident a généralement favorisé les premières options, tandis que la Russie et la Chine dirigent un bloc de nations favorisant généralement les deuxièmes options.

 

Pendant sa campagne et dans son discours inaugural, Donald Trump a parlé en termes réalistes, suggérant que les États-Unis abandonneraient leur idéologie idéaliste des 25 années précédentes, qui impliquait des stratégies coercitives de « changement de régime » pour imposer les valeurs politiques et les systèmes économiques occidentaux dans le monde. Au lieu de cela, Trump a suggéré qu’il ferait des affaires avec la Russie et avec le monde dans son ensemble sans imposer des solutions américaines, en acceptant essentiellement les principes dont les russes font la promotion depuis leur opposition publique aux États-Unis, en 2007.

 

Toutefois, étant donné le recul de Trump sur la politique étrangère ces dernières semaines – sous les féroces attaques des centres de pouvoir de Washington, affirmant une collusion possible entre la campagne Trump et la Russie – nous pourrions nous retrouver avec quelque chose ressemblant au nouveau départ qu’Obama à cherché à mettre en place au début de son mandat en 2009, mais qui n’a jamais été aussi loin qu’une détente/coexistence. Il est resté limité à la coopération dans des régions isolées, où les intérêts des États-Unis et de la Russie étaient censés coïncider.

 

La seule différence que nous pourrions constater de la part d’une administration Trump bien coincée, est un moindre penchant pour les opérations de changement de régime et une reprise de quelques contacts bilatéraux avec la Russie, qui ont été interrompus quand Obama a décidé de pénaliser la Russie pour son intervention en Crimée et dans le Donbass en 2014.

 

En supposant que les Républicains néocons et les Démocrates va-t-en-guerre de Washington ne mettent pas Trump dans une situation politique désespérée, il pourrait au moins engager des relations avec Moscou sur un ton plus poli et diplomatique. Cela pourrait être mieux que ce qu’envisageait Clinton, mais ce n’est certainement pas le début d’un nouvel âge d’or collaboratif.

 

Le recul des objectifs de bonne relation entre l’administration Trump et la Russie est logique, en raison d’une autre réalité qui est devenue claire, maintenant que son équipe de conseillers et hauts fonctionnaires se remplit, à savoir qu’il n’y a personne dans son cabinet ou dans son administration, qui puisse guider le président néophyte alors qu’il essaie de négocier un nouvel ordre mondial et de conclure un « grand accord » avec Vladimir Poutine, comme Trump aurait pu espérer le faire.

 

Jared Kushner, le beau-fils de Trump, n’a pas l’expérience et la profondeur nécessaires pour être un penseur stratégique de classe mondiale. Le secrétaire d’État de Trump, Rex Tillerson, possède des compétences d’entreprise grâce à ses années chez Exxon-Mobil, mais manque également d’une vision stratégique. Beaucoup d’autres postes essentiels sont allés à des généraux militaires qui peuvent être des administrateurs compétents, mais qui ont une expérience politique ou diplomatique limitée. Il a été question de conseils venant de Henry Kissinger, mais il n’a pas été vu ou entendu récemment, et il est douteux qu’à son âge avancé et avec sa fragilité, il puisse fournir des conseils cohérents.

 

Pendant que Trump lutte pour survivre aux attaques répétées contre sa nouvelle administration, il est également distrait de la réalité d’un monde en rapide évolution. Si et quand il se concentrera sur la situation géopolitique, il pourrait bien avoir à rattraper la Russie et la Chine, alors qu’elles sont en train de passer des accords avec d’autres acteurs régionaux et de combler le vide laissé par le désordre politique étatsunien en cours.

 

En supposant que Trump puisse attirer des conseillers talentueux doté d’une profondeur stratégique, il faudrait encore une vision énorme et des compétences diplomatiques équivalentes, pour conclure un « grand accord » qui pourrait marquer le début de la fin du chaos violent qui balaye une grande partie du monde depuis 2001. Si et quand cela deviendra possible, un tel accord pourrait ressembler à un « Yalta-2 », triangulaire, impliquant les États-Unis, la Russie et la Chine.

Gilbert Doctorow

– Le 22 mars 2017

Traduction le Saker Francophone

Source :
Consortium News

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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 13:01

Par Samah Jabr — 24 mars 2017

 

 

De ceux qui sont prêts à légitimer le meurtre et la torture de la Palestine en soutien à l’occupation israélienne, il faut seulement s’attendre à ce qu’ils inventent des mensonges et de fausses accusations pour intimider leurs adversaires.

 

Ma dernière rencontre avec le sionisme international a eu lieu à Paris, le 10 mars, après la projection du film documentaire « Derrière les Fronts »[*] au cinéma des Trois Luxembourg. J’y étais pour participer au débat qui suit la projection du film dans la mesure où j’apparais de façon très visible dans le film lui-même. Mais, aussitôt après que l’un des spectateurs a posé une question, réelle et sincère, sur les psychopathologies que je rencontre en tant que praticienne en Palestine, un ami d’Israël s’est emparé du micro, saisissant l’occasion pour faire un long discours, haineux et chauvin, sur la « paranoïa des Palestiniens » et « la violence et le racisme naturels des Arabes », jusqu’à ce que, finalement, le public ne puisse plus tolérer sa diatribe et que monte un vif tollé général exigeant qu’il laisse s’exprimer quelqu’un d’autre.

 

Bloquer le débat public

Le nom, le sexe, la couleur, la religion et l’aspect de cette personne sont moins importants que son rôle : arriver à tout moment et en tout lieu possibles pour une activité qui reconnaît les Palestiniens et les montre comme défendant leurs droits. « Lui », je l’avais déjà rencontré d’innombrables fois dans le passé – quand je suis intervenue comme étudiante à l’université Saint Peters à New York il y a des années, quand je suis intervenue parmi les professionnels à l’« Évènement spécial de l’Espace de pensée » de la Tavistock and Portman NHS Foundation Trust à Londres, après la guerre de 2014 contre Gaza, et aujourd’hui au cinéma, à Paris.

 

Son rôle est d’occuper le temps consacré au débat public afin d’empêcher que n’ait lieu une discussion sérieuse, d’intimider les orateurs et le public par son attitude agressive et accusatrice, et de profiter de l’occasion pour diffamer et pour menacer les orateurs et les personnes chargées de l’organisation de cette activité qui reconnaît l’expérience palestinienne.

 

Actuellement, nous voyons bien qu’Israël se hâte d’inventer de nouvelles lois pour criminaliser et punir celles et ceux qui s’impliquent dans le BDS et qui mettent en avant les actions illégales, honteuses, d’Israël. Rien qu’en l’espace de ces derniers jours, Israël a expulsé Hugh Lanning, le président de la Campagne Solidarité Palestine pour son implication dans la critique d’Israël, et il a arrêté Kahlil Tufakji, le directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme (le PCHR), un expert en cartographie et colonisation.

 

Une liberté menacée

Pendant ce temps, les amis d’Israël en Europe et aux USA agissent, « plus royalistes que le roi », s’occupant des Palestiniens et de leurs amis internationaux, les cataloguant, tissant des mensonges pour salir leurs réputations, et les attaquant dans leurs moyens de subsistance. Partout, la puissante matraque d’Israël est brandie pour menacer quiconque ose critiquer l’occupation ou se mobiliser dans une action non violente pour aborder les violations des droits de l’homme en Palestine.

 

J’ai des amis qui ont reçu des menaces contre leur vie parce qu’ils sont impliqués dans un soutien aux droits des Palestiniens. Il faut se demander quel recours est laissé aux Palestiniens quand la diplomatie échoue et quand l’action non violente est criminalisée – poser cette question n’est pas encourager la violence, c’est observer la façon dont les partisans du sionisme, tout en bloquant toutes les voies possibles pour une réponse publique non violente, s’impliquent eux-mêmes dans les épisodes de violence qui suivent.

 

Dans ce contexte, le monopolisateur du microphone dans ce cinéma a, délibérément, fait la fausse déclaration que la projection de ce film avait été organisée dans le cadre de la « Semaine contre l’apartheid d’Israël ». Il porte l’accusation absurde que tant moi-même que la réalisatrice du film serions des agents du terrorisme et, ce faisant, il met en danger nos carrières, notre liberté personnelle et notre sécurité physique. Il affirme en outre le mensonge incendiaire et colossal que j’identifierais les civils israéliens comme des cibles légitimes de la résistance armée !

 

Enfin, il admet trouver le film « incompréhensible » ! Peut-être parce que dans sa conscience et dans son esprit, persiste cette contre-vérité usée jusqu’à la corde : que les Palestiniens « n’existent pas – où sont les Palestiniens ? ». Mais le film donne une vie et une présence indéniables aux Palestiniens dans leur merveilleuse diversité : l’archevêque Atallah Hannah, le détenu gréviste de la faim Sheikh Khader Adnan, la directrice de l’organisation queer « Aswat », un professeur universitaire, Dr. Abaher Al Saqqa, un autre universitaire, l’ancienne prisonnière universitaire Rula Abu Dahho, et Demma Zalloum, cette jeune mère qui sauva son enfant de l’enlèvement par les colons ; tous ces Palestiniens se joignent à moi pour vous transmettre ce message commun : nous continuerons de partager nos divers témoignages sur l’occupation, quelles que soient les forces utilisées pour briser les tissus de la solidarité palestinienne. Nous renforcerons nos mises en réseau avec celles et ceux qui défendent la justice, et nous tendrons nos mains aux vrais amis de la Palestine.

 

Samah Jabr | 16 mars 2017 – Middle East Monitor

Samah Jabr est psychiatre et psychothérapeute à Jérusalem. Elle milite pour le bien-être de sa communauté, allant au-delà des problèmes de santé mentale. Elle écrit régulièrement sur la santé mentale en Palestine occupée.

Traduction : JPP pour les Amis de Jayyous

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 13:01
Asselineau:
Un candidat pas comme les autres  censuré par les grands médias
La Conspiration qui vient (1)
voir : http://www.librairie-tropiques.fr/2017/03/la-conspiration-qui-vient.html Nous avons validé avec de jeunes camarades , intellectuels habitués de la librairie et militants de l'UPR, le principe de la venue de François Asselineau, le jeudi 23 mars à 19h30, pour une soirée de débat sur le thème : "Pourquoi tant de haine médiatique?"
 

Comme annoncé dans notre précédent article « conspirationniste », il nous a semblé utile et important de donner l’occasion à François Asselineau d’exprimer et argumenter ses positions, depuis le rétablissement des services publics, au besoin par renationalisation, jusques et y compris sa récusation de la construction européenne atlantiste et tout ce qui s’ensuit...( l’Euro, l’OTAN, la commission de Bruxelles, etc.)


Dominique Pagani et Bruno Drweski ( peu soupçonnables de partager les idées de Soral , le Pen, Zemmour, Raël, Villepin, Luc Besson, Tom Cruise, Dieudonné, Brigitte Bardot, Cohn-Bendit, P.Buisson ou F.Fillon) se sont proposés pour débattre avec François Asselineau sur ces questions d'éducation populaire, historique et ... politique ; de leur point de vue d'intellectuels marxistes, jugeant que ces accusations de « complotisme » ou « conspirationnisme rouge-brun » était une sottise essentiellement motivée par l’ignorance de notre propre histoire, aggravée par le négationnisme historique ambiant.

Première partie :

 

L’objet du débat fut également d’opposer à F.Asselineau nos objections politiques ou méthodologiques en matière de sortie des traités Européens, Zone Euro et OTAN aussi bien que celles qu’il oppose lui-même aux thèses des « souverainistes », du FN ou de J.L. Melenchon qui tous proposent des variantes de cette commune négation de l’Europe atlantiste de « la concurrence libre et non faussée » des biens... et des personnes.

Deuxième partie : débat public.

 

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26 mars 2017 7 26 /03 /mars /2017 13:56
Quand les socialistes «rafistolent» les propos de Fabius sur leurs alliés d'Al-Nosrah

Source http://www.algeriepatriotique.com/tags/fabius

 

La France cherche à se dépêtrer du dossier fangeux syrien. Maintenant que les dés sont jetés et que la Syrie s'approche de la victoire finale contre les groupes terroristes, les socialistes, mal barrés à quelques encablures de la présidentielle, «rectifient» les propos de Laurent Fabius via leur journal Le Monde. Le journal tente un exercice de syntaxe périlleux, mais s'emmêle les pinceaux en voulant sauver la face ; il joue sur les mots et remet les propos de l'ancien ministre des Affaires étrangères dans leur soi-disant contexte.

 

Le Monde trouve, en effet, «pour le moins trompeur de résumer la position du ministre en décembre 2012 à un ‘‘Fabius a dit qu’Al-Nosra faisait du bon boulot en Syrie’’». Il nous demande de replacer cette déclaration dans son contexte. Or c’est justement le contexte d’alors, à un moment où les ennemis de la Syrie avaient l’illusion que le «régime» allait tomber, qui explique chez Fabius l’aveuglement qui l’a autorisé à oser cette énormité consistant à faire l’apologie d’un groupe terroriste. Et c’est toujours le contexte, mais actuel, qui pousse les socialistes discrédités sur toute la ligne dans la guerre terroriste menée contre la Syrie à faire machine arrière et à chercher à tromper l’opinion en donnant une interprétation tirée par les cheveux à des paroles qui exprimaient parfaitement la pensée de Fabius et de ses amis «socialistes». Il faut se rappeler que les «socialistes» sous Mitterrand ont tout fait pour que le FIS dissous prenne le pouvoir en Algérie. C'est donc une habitude chez eux !

 

Il faut croire que Le Monde est le seul à avoir «bien compris» le sens de cette phrase de Fabius entrée dans l’histoire. Un lecteur français qui a commenté l’article du journal a eu raison de penser que Le Monde se donne «beaucoup de mal dans cet article pour tordre la réalité et tenter de disculper une politique proche orientale persistante qui s'est révélée très mauvaise et finalement désastreuse face à Daech». Mais ce n’est pas en pleine période électorale qu’il faut s’attendre à ce que le gouvernement Hollande reconnaisse que sa diplomatie a fait «tout faux» dans la gestion de l’affaire syrienne, confirmant une démarche commencée avec l’ingérence catastrophique en Libye pour assassiner Mouammar Kadhafi et placer ce pays dans un chaos destructeur dont l’impact empoisonne la vie des populations de la région.

 

Le candidat à l’élection présidentielle française, Emmanuel Macron, qui cultive l’ambigüité en tout, a été obligé de reconnaître que la libération d’Alep a été une défaite pour la France, en fait pour les atlantistes de France, et non pas pour le peuple français qui n’a rien à voir avec l’ingérence du gouvernement de François Hollande, qui a pris position dans ce conflit du côté des groupes terroristes opérant en Syrie. Ce gouvernement n’a pas pu, et ne pouvait pas de toutes les façons, empêcher la libération d’Alep par l’armée syrienne, qui en a chassé les terroristes fin décembre 2016 et va bientôt les bouter hors de Rakka, avant de sortir les mercenaires de toute la Syrie pour les renvoyer dans leurs pays d’origine. C’est cela qui inquiète Le Monde.

Houari Achouri

note de JF : Que disait macron à l'époque que dit-il maintenant ?

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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 15:17
Révélations du dernier quart d’heure de la guerre en Syrie

Par Nasser Kandil

Repris sur Mondialisation.ca, 21 mars 2017

 

 

D’une manière générale, l’opinion publique occidentale sait qu’il y a mensonge sur la Syrie, mais ne connaît pas la vérité. [Dr Bachar al-Assad, Président de la République arabe syrienne, ce 20 mars 2017 aux médias russes]

 

Le 14 mars courant, Donald Trump recevait le vice-prince héritier saoudien Mohamad ben Salmane à Washington. Le lendemain Damas était frappée par deux attentats terroristes extrêmement meurtriers à moins de deux heures d’intervalle, l’un en son palais de justice à une heure de grande affluence, l’autre dans un restaurant populaire très fréquenté dans l’ouest de la ville. Inutile de nous interroger, une fois de plus, sur l’émotion débordante d’indifférence des médias humanitaires occidentaux.

 

Au même moment se tenait la troisième session des pourparlers d’Astana, boycottée par les chefs des factions armées de ladite opposition syrienne modérée, présents lors des deux sessions précédentes et dont le garant est la Turquie selon l’accord tripartite conclu entre la Russie, l’Iran et la Turquie, lequel accord a abouti au plan de cessation des hostilités entré en vigueur le 29 décembre 2016 à minuit et adopté à l’unanimité par le Conseil de Sécurité sous la résolution 2336 du 31 décembre 2016.

 

Le 16 mars 2017, M. Nasser kandil commentait ces événements par une brève prémonitoire. [NdT] :

 

  • La coïncidence de la visite de Mohamad ben Salmane à Washington avec les déflagrations meurtrières à Damas, la tenue des pourparlers d’Astana 3 en l’absence des chefs des factions militaires et les déclarations russes parlant de parties étrangères les influençant parce qu’elles ne veulent pas régler la crise syrienne, n’est pas fortuite.
  • Le ressentiment saoudien devant la monopolisation des groupes armés par le gouvernement turc d’Erdogan, l’Arabie saoudite étant reléguée au rôle de financier et de conseiller, s’ajoute au fait que la Turquie n’est plus intéressante comme alliée depuis le désaccord américano-turc sur la guerre en Syrie et son exploitation de toutes les cartes, à son seul profit, dans le but de se débarrasser des Kurdes, au point d’oser conclure un accord tripartite avec Moscou et Téhéran.
  • En revanche, pour Riyad, l’alliance avec Israël présente l’avantage de proposer à Washington la séparation de la guerre entre le sud et le nord de la Syrie, étant donné que la priorité de cibler l’Axe de la Résistance et l’Armée syrienne, à la fois, répond à la volonté de Donald Trump d’« interdire toute influence iranienne » dans la région.
  • Ben Salmane s’est donc rendu à Washington emportant dans ses bagages ses lettres de créance trempées dans le sang des Syriens suite aux attentats terroristes à Damas, ainsi que la nouvelle du boycottage d’Astana 3 par les factions armées terroristes, pour dire que la priorité en Syrie se situe au sud et n’appartient plus aux Turcs.
  • D’où sa proposition à Trump de se contenter d’ententes concernant la sécurité avec les Russes et de ne surtout pas s’impliquer dans le règlement politique global de la crise syrienne.
  • Le projet de Ben Salmane proposé à Washington se résume donc à dire : « La guerre au nord de la Syrie contre Daech est votre affaire, la guerre au sud de la Syrie contre l’Axe de la résistance est notre affaire et la vôtre ».

Et voilà que le 17 mars un communiqué du Haut commandement des forces armées syriennes faisait savoir qu’alors que l’Armée syrienne poursuivait son offensive contre Daech à l’est de Palmyre :

 

  • Quatre chasseurs israéliens ont pénétré l’espace aérien syrien vers 02H40 dans la région d’Al-Breij, via le territoire libanais, et ont ciblé une position de l’Armée syrienne en direction de Palmyre à l’ouest de Homs.

 

  • Notre DCA a riposté et a abattu l’un des avions à l’intérieur des territoires occupés, a touché un deuxième avion et a obligé le reste à prendre la fuite.

 

  • Cette agression flagrante de l’ennemi sioniste est venue pour continuer à soutenir les gangs terroristes de Daech, tenter désespérément de remonter leur moral effondré, et brouiller les victoires de l’Armée arabe syrienne face aux organisations terroristes.

 

  • Le Haut commandement de notre Armée est déterminé à contrer toute tentative d’agression sioniste sur n’importe quelle partie du territoire de la République arabe syrienne et y répondra directement par tous les moyens possibles.

 

Le gouvernement israélien a nié ces faits, mais la réaction de son ministre de la Défense Avigdor Lieberman, deux jours plus tard, suggère le contraire à nombre d’analystes dont M. Nasser Kandil, lequel revient sur cet évènement largement commenté par les médias amis et ennemis, en faisant cependant le lien avec l’attaque massive de plusieurs factions inféodées à Al-Nosra [alias Fateh al-Cham / Tahrir al-Cham] ce 19 mars, attaque stoppée par l’Armée syrienne avec des centaines de terroristes encerclés dans les quartiers périphériques de Jobar, Qaboun et Douma :

 

Tout au long de ces six dernières années, les Turcs ont été les plus présents sur la scène syrienne parmi les États coalisés contre la Syrie derrière des façades qui se sont écroulées l’une après l’autre pour finir par révéler, en ce dernier quart d’heure de la guerre, les véritables visages de ses commanditaires.

 

En effet, l’allié américain qui avait retiré sa flotte de Méditerranée afin d’éviter de s’engouffrer dans une guerre sans trop savoir comment la terminer [référence à la fameuse nuit du 30 août 2013, NdT], n’est réapparu sur la scène syrienne qu’une fois que la « Guerre contre le terrorisme » est devenue une couverture commode lui réservant un rôle « calculé » aussi bien dans l’escalade guerrière que dans les éventuelles solutions ou ajustements politiques. Ce faisant, il a laissé le soin de mener cette guerre à ses alliés israéliens et saoudiens conformément à l’équation mettant en jeu leur propre survie, ainsi qu’à l’allié turc jouant sur toutes les cordes à la fois. Se dissimulant ainsi derrière le masque du trio israélo-saoudo-turc, il comptait s’approprier le solde positif des trois comparses, le solde négatif revenant sur le compte de chacun d’entre eux.

 

Quant au trio israélo-saoudo-turc qui a importé les deux versions de l’organisation Al-Qaïda en Syrie [Daech et Al-Nosra, Ndt], les a distribuées sur tous les fronts, les a financées, armées et dirigées, il s’est dissimulé derrière le masque de l’organisation Al-Qaïda, qu’il a elle-même dissimulée derrière le masque de ladite opposition syrienne. Ceci, en sachant parfaitement que la carte d’Al-Qaïda est inexploitable politiquement et que l’organisation terroriste peut se retourner contre lui, mais c’était son seul atout sur le terrain, vu que la médiocre opposition syrienne est incapable de tenir, ne serait-ce qu’une heure, face à l’Armée syrienne et ses alliés.

 

L’un des signaux indicateurs de l’entrée dans ce dernier quart d’heure de la guerre est l’implication directe des « grands joueurs », parce que les masques sont épuisés, qu’il n’y a plus de place à l’erreur et qu’il n’est plus possible de parier sur les petits joueurs devant l’énormité des enjeux.

 

En effet, voici qu’Al-Qaïda se bat ouvertement sur le terrain sans plus se dissimuler derrière une prétendue opposition ; voici que le Front al-Nosra et Faylaq al-Rahman annoncent par communiqués officiels leurs attaques sur Daraa, Al-Qaboun et Jobar à Damas; et voici qu’Israël mènent tout aussi ouvertement son raid aérien sur des positions de l’Armée syrienne et de ses alliés à l’est de Palmyre sous le prétexte, prouvé mensonger, de détruire des convois de missiles destinés au Hezbollah.

 

En réalité, l’intervention militaire israélienne cherche à empêcher l’Armée syrienne de tenir la rive sud de l’Euphrate, alors que sa rive nord est à moitié tenue par Daech, lequel tente d’envahir son autre moitié en devançant les Kurdes et l’Armée syrienne du côté de Hassaké et de Deir ez-Zor.

 

 

En clair, l’objectif des Israéliens est de retarder l’avancée de l’Armée syrienne vers l’Euphrate, afin que des groupes armés de l’opposition [regroupés au sein de ladite « nouvelle armée syrienne », Ndt], qu’ils ont entraînés à cet effet, puissent atteindre la rive sud du fleuve après avoir franchi les frontières jordanienne et syro-irakienne ; lesquels groupes, déjà utilisés par les Américains dans les batailles d’Al-Tanaf à la frontière syro-irakienne, avaient échoué. Dans ce cas, ils sont supposés traverser le désert syrien jusqu’à l’Euphrate pour être rejoints par les Kurdes descendus de Hassaké, quand les Américains en donneront l’ordre.

 

C’est ainsi qu’ils espèrent couper la route de Deir ez-zor à l’Armée syrienne par l’introduction de groupes armés dirigés par les Américains et les Israéliens et, du même coup, rompre l’équation du triangle qu’elle a sécurisé entre Tadef [ville du nord de la Syrie située au sud d’Al-Bab, reprise à Daech le 26 février 2017 ; NdT], Palmyre et Deir ez-Zor.

 

L’échec du raid israélien en raison de la réponse foudroyante syrienne -laquelle a amené la confrontation à un niveau « stratégique » nettement supérieur aux prévisions du gouvernement de Benjamin Netanyahou- et la réaction russe consécutive à ce raid, ont restreint les choix des manœuvres israéliennes, élevé le niveau du défi, et mis la relation américano-russe à l’épreuve dans une situation ôtant toute chance d’un rôle israélien futur dans l’espace aérien syrien.

 

Car ce sont les Américains qui ont autorisé les Israéliens à mener ce raid et leur ont remis les clés de l’espace aérien syrien en leur permettant de voler dans le sillage de leurs avions au moment où ils menaient, eux-mêmes, un raid aérien sur des positions d’Al-Qaïda à l’ouest d’Alep [Autrement dit, ils ont profité de l’autorisation de survol du territoire syrien accordée par les russes aux avions américains du fait de la coordination établie pour éviter tout risque de collision aérienne ; NdT].

 

Le résultat est que cette manœuvre américano-israélienne censée rendre un service tactique aux Israéliens afin qu’ils puissent compter dans l’équation syrienne risque de les en écarter.

 

D’où la nécessité pour les Saoudiens de sauver la mise par l’intermédiaire du Front al-Nosra qui a donc intensifié ses attaques terroristes sur Damas, afin d’éviter que les Israéliens ne soient tentés de reculer et, surtout, convaincre les Américains qu’ils sont encore capables de modifier les équations en complément des actions menées par l’associé israélien.

 

Par conséquent, les Américains devraient accorder du temps au duo israélo-saoudien afin qu’il puisse mener la guerre du sud syrien, contre l’État syrien et ses alliés, loin de toute équation impliquant la coopération des Russes ou des équations impliquant l’accord ou le désaccord avec les Turcs dans le nord de la Syrie.

 

D’ailleurs, les principaux médias saoudiens ainsi que les chefs des délégations de la prétendue opposition syrienne du « Groupe de Riyad », à Genève ou Astana, ne condamnent pas ces attentats terroristes, ni ne cachent que les brigades du Front al-Nosra et de Faylaq al-Rahman en sont les auteurs. Ils ne cachent pas, non plus, que le moment choisi pour les mettre à exécution est destiné à empêcher l’Armée syrienne de cueillir les fruits de la « guerre des missiles » avec les Israéliens.

 

Les joueurs avancent à découvert. Désormais c’est Israël et la Syrie face à face. Tous les autres ne sont que des comparses !

Nasser Kandil

20/03/2017

 

Traduction de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

Sources : Top news / Al-Binaa

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id=7105

http://www.al-binaa.com/archives/article/162524

 

M. Nasser Kandil est un homme politique libanais, ancien député, Directeur de Top News-nasser-kandil, et Rédacteur en chef du quotidien libanais « Al-Binaa »

 

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 17:31
Que se passerait-il si Washington renonçait au jihad ?

par Thierry Meyssan

 

La volonté du président Trump de combattre Daesh et d’en finir avec le terrorisme international est extrêmement difficile à mettre en œuvre. En effet, elle porte préjudice aux États qui l’ont organisé et implique une réorientation de la politique internationale. Le nouveau président états-unien ne semble pas en mesure de donner ordre à ses troupes de passer à l’attaque tant qu’il n’a pas trouvé et scellé de nouvelles alliances.

 

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 21 mars 2017

 

L’opposition que rencontre le président Donald Trump est si forte que le plan de lutte contre Daesh, qui devait être présenté le 22 mars lors d’un sommet de la Coalition à Washington, n’est toujours pas prêt. Sa ligne politique est toujours aussi floue. Seul l’objectif d’éradication du jihadisme a été acté, mais aucune de ses implications n’a été résolue.

 

Le général Joseph Votel, le patron du CentCom, n’a toujours pas présenté les options sur le terrain. Il devrait le faire uniquement début avril.

 

Sur le terrain, on se contente donc d’échange d’information entre États-uniens d’un côté, Russes et Iraniens de l’autre. Pour maintenir les choses en l’état, les trois puissances sont convenues de prévenir un affrontement entre Turcs et kurdes. Et des bombardements intenses sont menés contre Al-Qaïda au Yémen et contre Daesh en Irak. Mais rien de décisif. L’attente est de rigueur.

 

Pour le compte de Londres et de Washington, l’arme du terrorisme international est gérée par la Ligue islamique mondiale depuis 1962. Elle comprend à la fois la Confrérie des Frères musulmans (composée d’arabes) et l’Ordre des Naqchbandis (surtout composé de turco-mongols et de caucasiens).

 

Jusqu’à la guerre du Yémen, le budget militaire de la Ligue était plus important que celui de l’armée saoudienne, de sorte que la Ligue est la première armée privée au monde, très loin devant Academi/Blackwater. Même s’il s’agit uniquement d’une armée de Terre, elle est d’autant plus efficace que sa logistique dépend directement du Pentagone et qu’elle dispose de nombreux combattants suicides.

 

C’est la Ligue —c’est-à-dire les Séoud— qui fournit à Londres et à Washington le personnel qui organisa la seconde « Grande Révolte arabe », en 2011, sur le modèle de celle de 1916, mais sous la dénomination de « Printemps arabe ». Dans les deux cas, il s’agissait de s’appuyer sur les wahhabites pour redéfinir les frontières régionales au profit des Anglo-Saxons.

 

Il ne s’agit donc pas simplement d’abandonner l’arme du terrorisme, mais aussi :
de rompre l’alliance entre Londres et Washington pour le contrôle du Moyen-Orient élargi ;
de priver l’Arabie saoudite et la Turquie de l’arme qu’ils développent pour le compte de Londres et de Washington depuis un demi-siècle ; de déterminer le futur du Soudan, de la Tunisie et de la Libye. En outre, il faut également trouver un accord avec l’Allemagne et la France qui ont abrité des dirigeants de la Confrérie depuis 1978 et ont financé le jihad.

 

D’ores et déjà, nous voyons que le Royaume-Uni ne l’entend pas de cette oreille. Il s’avère que c’est le GCHQ (service d’interception satellitaire britannique) qui a placé la Trump Tower sous écoutes durant la campagne électorale et la période de transition. Tandis que, selon l’Agence jordanienne Petra, l’Arabie saoudite a secrètement financé un tiers de la campagne électorale d’Hillary Clinton contre Donald Trump.

 

C’est pourquoi le président Trump semble chercher de nouveaux alliés pour lui permettre d’imposer ce changement.

 

Il organise actuellement une rencontre avec le président Xi Jinping au cours de laquelle il pourrait planifier l’adhésion de son pays à la Banque d’investissement chinoise. Il placerait alors ses alliés devant le fait accompli : si les États-Unis participent à la construction des routes de la soie, il deviendrait impossible au Royaume-Uni, à l’Arabie saoudite et à la Turquie, à l’Allemagne et à la France de poursuivre le jihad en Irak, en Syrie et en Ukraine.

 

Source Al-Watan (Syrie)

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 10:41
Par régis de Castelnau

 

 

Pour avoir bien connu toutes les élections présidentielles au suffrage universel depuis 1965, je reste quand même sidéré cette fois-ci, au spectacle de la campagne de la mère de toutes les batailles électorales sous la Ve République.

 

Malgré La catastrophe politique Hollande, le traumatisme de l’agression terroriste, une situation économique terriblement dégradée et l’attitude d’élites déshonorées arc-boutées sur leurs privilèges, dans l’attente de l’échéance majeure, le peuple français a été d’un calme étonnant. Pas sûr qu’il le reste devant une telle confiscation du scrutin, à base de manipulations, d’instrumentalisations des services de l’État, et de propagande éhontée d’un appareil médiatique qui fait bloc. Et face à mobilisation acharnée de la caste, illustrée par la litanie des ralliements à Macron, et la publication par Libération du « mur des traîtres ». Tout doit être fait pour envoyer le télévangéliste à une deuxième place au premier tour qui lui ouvrirait le second contre Marine Le Pen. Et là, utiliser l’argument du barrage, le vieux « no pasaran » utilisé contre le FN depuis 30 ans avec le succès que l’on connaît.

 

Et pourtant, comment ne pas partager l’opinion de Frédéric Lordon, ou de Jacques Rancière quand il dit : « Si Marine Le Pen devait l’emporter, ça ne serait pas gai, bien sûr. Mais il faut en tirer les bonnes conclusions. La solution est de lutter contre le système qui produit Marine Le Pen, non de croire qu’on va sauver la démocratie en votant pour le premier corrompu venu. J’ai toujours en tête ce slogan de 2002 : « votez escroc pas facho ». Choisir l’escroc pour éviter le facho c’est mériter l’un et l’autre et se préparer à avoir les deux ».

 

Le pire étant d’être contraint maintenant de se poser la question de savoir qui, entre les deux probables qualifiés du second tour est le plus dangereux. Et malheureusement c’est Emmanuel Macron qui décroche la timbale.

 

Macron est l’héritier d’Hollande.

Tout au long de son mandat, François Hollande a passé son temps à abîmer les institutions et saper l’autorité de l’État. À croire qu’il a décidé de complètement les détruire. C’est une situation grosse de dangers. L’opération Macron est une tentative avérée de continuer comme si de rien n’était. Dire que le télévangéliste est l’héritier en tout point de l’actuel président de la république est une évidence. Mais les méthodes utilisées pour le faire advenir à base de violations des libertés publiques et des principes républicains constituent un précédent très grave. Les institutions démocratiques en sortiront lourdement affaiblies, quel que soit le résultat.

 

Liberté d’expression bafouée et médias asservis

Pendant tout ce mandat, la liberté d’expression a été malmenée. Multiplication des pressions, saisines systématiques des tribunaux, et adoption de lois clairement liberticides (loi renseignement, sur la consultation décide djihadistes, visant à interdire les sites anti-IVG). La création ex nihilo du télévangéliste par l’instrumentalisation sans précédent de l’appareil médiatique subventionné, celui appartenant aux oligarques, ou au service public, a permis d’atteindre des sommets. Les mêmes médias ont docilement joué le rôle que l’on attendait d’eux en participant avec enthousiasme au coup d’État contre la candidature Fillon. Avec un double objectif : disqualification du candidat de droite et étouffement du débat de fond. Le service public radiotélévisé, dirigé par Madame Ernotte qui semble veiller de très près au respect de cette ligne, et malgré son obligation légale de pluralisme est le plus zélé dans l’accomplissement de ce sale boulot.

 

Instrumentalisation sans vergogne de la Justice

Et puis, il y a l’instrumentalisation de la justice. Les professeurs de droit, les avocats, les juristes ont beau s’étonner, s’inquiéter, s’égosiller, le coup d’État anti Fillon continue imperturbablement. Du tempo adopté par le Parquet National Financier et le Pôle du même nom pour traiter le dossier du candidat de la droite découle une partialité évidente et démontre une préparation antérieure à l’article du Canard enchaîné. Pour François Fillon, c’est prestissimo, en revanche pour Macron, ses frais de bouche au ministère, le probable délit de favoritisme pour filer à Las Vegas rencontrer Bolloré, les déclarations de patrimoine fantaisistes, l’opacité totale du financement de sa campagne, ce sera largo (lent, très lent), on connaît la musique au PNF. Malgré un signalement de l’Inspection Générale des Finances, celui-ci a refusé de déclencher une enquête préliminaire. Il a fallu la rébellion du parquet de Paris pour que cela fut fait et une régularité minimum restaurée. Pourtant la plus haute hiérarchie judiciaire nous dit que : « la justice suit son rythme en toute indépendance », en oubliant de rappeler qu’elle doit aussi le faire en toute impartialité. Terme que l’on n’entend jamais. La présidente du SM, le syndicat du mur des cons, finit par la revendiquer cette partialité en nous assénant sans mollir : « »Le juge « neutre » n’existe pas et c’est tant mieux. Il n’est pas un être désincarné, il pense et a des opinions personnelles. Entre la loi et le cas particulier, il y a un espace rempli par le juge avec ses valeurs, ses convictions et sa personne. » Proposition absolument hallucinante que cette revendication qui montre à quel point certains ont perdu le sens commun et sont saisis d’une hubris dangereuse. La neutralité, l’objectivité, l’impartialité sont les objectifs fondamentaux que doivent respecter les décisions de justice rendues au nom du peuple français, comme d’ailleurs dans tous les systèmes démocratiques et depuis longtemps. Le « juge neutre » individuel n’existe pas, c’est vrai, mais c’est pour cela qu’il y a la Justice, son organisation et ses règles impératives. Qui reposent, répétons-le encore et encore sur le principe de défiance vis-à-vis de l’homme juge. Ce type de dérive qu’on a vue à l’œuvre durant tout le mandat Hollande trouve aujourd’hui sa caricature avec l’affaire Fillon. Y a-t-il des raisons de penser que le télévangéliste successeur de François Hollande hésite à utiliser ces méthodes ? Compte tenu de la façon dont se déroule cette campagne, poser la question c’est y répondre.

 

Les autorités administratives indépendantes laissent faire

Deux institutions essentielles au fonctionnement équilibré d’une démocratie, la justice et la presse sont sorties de leurs lits. Elles ne sont pas les seules, ce que l’on appelle « les autorités administratives indépendantes » font la même chose. Le CSA ne voit aucun inconvénient aux déséquilibres grossiers en faveur de Macron dans les médias audiovisuels. La Commission Nationale des Comptes de Campagne, chargée de contrôler les recettes et les dépenses des candidats, et bien évidemment muette. Alors qu’on apprend tous les jours des bizarreries préoccupantes concernant la campagne de « En Marche », opacité des financements, et interventions des services de l’État au profit de la campagne du télévangéliste. Est-il nécessaire de rappeler que toute dépense exposée par qui que ce soit en dehors du compte de campagne peut être réintégrée à celui-ci dès lors qu’elle a pu avantager électoralement le candidat ? C’est ainsi que le compte de Nicolas Sarkozy en 2012 a été invalidé à la suite de la réintégration d’une dépense exposée par l’État pour un déplacement du président en exercice dont la commission a considéré que c’était plus un déplacement électoral. Compte tenu de la propagande éhontée de la presse, des interventions de l’État, du caractère plus que trouble des financements on voit mal déjà, comment le compte d’Emmanuel Macron pourrait être validé. Soyons sûrs qu’il le sera pourtant.

 

Un apparatchik sans principe

Et puis il y a enfin, la personnalité d’Emmanuel Macron que l’on peut pressentir à partir de sa trajectoire et d’un certain nombre d’événements qui s’y sont déroulés. Causeur rappelait un épisode révélateur et déplaisant à propos du rachat journal le Monde. On y ajoutera la cession à des investisseurs chinois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le très trouble bradage de la branche énergie d’Alstom à General Electric, les facilités dont semble avoir bénéficié Patrick Drahi, dans lesquels beaucoup voient les causes de l’étonnante complaisance de ces médias vis-à-vis du télévangéliste. Du point de vue des conflits d’intérêts, des amitiés construites, des services rendus son passage au ministère de l’économie mériterait un examen attentif. Certains ralliements récents sont de ce point de vue assez éclairant.

 

Emmanuel Macron est donc la solution pour cette partie du Capital, celui de l’oligarchie néolibérale mondialisée qui a fait sécession et qui emmène avec elle celles des couches moyennes qui en profitent. Et la campagne électorale montre bien que ces gens-là sont prêts à tout. La bourgeoisie nationale avait choisi François Fillon, elle comprend sa douleur. Si par malheur Emmanuel Macron et ceux qui l’emploient arrivaient au pouvoir, il n’y a aucune chance que les libertés publiques foulées aux pieds depuis cinq ans et martyrisées depuis six mois soient restaurées. Si ça marche, pourquoi se gêner, au sein de secteurs entiers des élites la culture des libertés publiques a disparu.

 

La mondialisation néolibérale, est incompatible avec la démocratie. Les gens qui la conduisent le savent bien, qui rêvent de démocratie sans « démos ». Emmanuel Macron est leur agent.

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 14:57

Repris sur http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

(transmis par Alain Corvez)

MACRON : UN CADEAU DE 14 MILLIARDS D’EURO A PATRICK DRAHI EN ECHANGE D’UNE CAMPAGNE DE MATRAQUAGE MÉDIATIQUE

 

1) Patrick Drahi est un milliardaire patron du groupe Altice (Numéricable/SFR/SFR Médias). Il contrôle un groupe de médias puissant (BFM TV/RMC/L’express/Libération).

Patrick Drahi est un homme d'affaires et entrepreneur franco-maroco-israélien, né le 20 août 1963 à Casablanca. Il réside en Suisse depuis 1999.

Il est le président-fondateur du consortium luxembourgeois Altice, une multinationale spécialisée dans les télécommunications et les réseaux câblés qui est cotée à la bourse d'Amsterdam. Il est propriétaire d'une holding personnelle, Next Limited Partnership, immatriculée à Guernesey, laquelle est l'actionnaire majoritaire d'Altice. Altice est le principal actionnaire de l'opérateur français SFR Group, de Virgin Mobile, de l'opérateur israélien Hot, mais aussi Portugal Telecom, Orange Dominicana et l'américain Suddenlink. SFR Group est propriétaire des médias Libération et L'Express.

En 2015, selon le magazine Forbes, son patrimoine serait évalué à 14 milliards d'euros, ramené en 2016, pour cause d'endettement record, à 9 milliards d'euros.

(Copié-collé de Wikipedia. Mais Drahi a fait Sup-Télécom!)


2) Le 28 octobre 2014, le tout nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron autorisait le rachat de SFR par Patrick Drahi contre l’avis de son prédécesseur Arnaud Montebourg. Dans les 6 mois qui ont suivi cette décision, la valeur du groupe de Drahi a plus que doublé et a fait gagner plus de 14 milliards d’euro à ses actionnaires.

 

3) Macron a floué l’état français car il a choisi un groupe qui paye très peu d’impôts en France. Montebourg craignait que le rachat de SFR par Altice ne se traduise par une gigantesque évasion fiscale. En 2014, Montebourg éreinte Drahi alors qu’il est ministre, des enquêtes fiscales sont alors diligentées par Bercy et ses déclarations ci-dessous sont sans ambiguïté.

 

« Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions, biens, à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! ».

 

Par ailleurs Drahi fera le plus grand plan social de 2016 en licenciant 5000 personnes chez SFR

 

4) Pour remercier Macron, Drahi a mis son groupe de médias à disposition de sa campagne et a organisé un matraquage médiatique sans précédent en faveur de Macron. Ce soutien s’organise d’ailleurs de manière tout à fait évidente. Un proche de Patrick Drahi, patron du pôle médias du groupe Altice, Bernard Mourad, rejoint Macron pour organiser son mouvement « En Marche » en Octobre 2016. Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi, s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR. Depuis février 2015 il est le patron de la branche média du groupe Altice, c’est-à-dire la personne qui dirige l’Express, Libération, BFM TV et RMC.

 

5) En autorisant le rachat de SFR, Macron a fait d’une pierre deux coups. Cette opération se révèle en effet fort juteuse pour le clan Macron, puisque la banque d’affaires qui se charge de cette vente n’est autre que la banque Lazard. La banque Lazard est dirigée en France par Mathieu Pigasse, propriétaire du journal Le Monde et soutien essentiel de la campagne d’Emmanuel Macron. Les banques d’affaires toucheront de l’ordre de 260 million d’euro de commissions sur ce deal. Si l’on veut moraliser la vie politique et éviter les conflits d’intérêts, est-il normal que le patron d’une banque qui est aussi patron de presse soutienne un candidat dont la décision lui a rapporté autant d’argent ?

 

Le 22 février Bayrou se ralliait à Macron sous quatre conditions.

Macron acceptait avec un cynisme écœurant la condition suivante :

"Je demande expressément que le programme du candidat comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique, en particulier de lutte contre les conflits d’intérêt. Je refuse, comme je l’ai refusé toute ma vie que des intérêts privés, de grands intérêts industriels ou financiers, prennent la vie publique en otage. Je ne cèderai rien sur la séparation nécessaire de la politique et de l’argent."

« Je crois avoir démontré qu’avec Macron nous sommes rentrés dans un niveau de corruption, de collusion avec les intérêts privés et de manipulation de l’opinion publique, jamais atteint dans notre 5ème république.

Nous assistons au coup d’état médiatique d’un escroc. »

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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 17:25

Par Thierry Meyssan Source Al-Watan (Syrie)

 

Deux mois après son entrée à la Maison-Blanche, le président des États-Unis, Donald Trump, devrait clarifier sa position par rapport au plan de ses prédécesseurs de remodelage du Moyen-Orient élargi. S’il souhaite réellement mettre fin au jihadisme, il devra reconnaître la résilience de la Syrie et repositionner à la fois le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite et la Turquie.

 

 

 

Après avoir tenu des propos à l’emporte-pièce sur diverses questions militaires, le président Trump s’en est remis à son secrétaire à la Défense, le général James Mattis, pour tous les aspects stratégiques et tactiques. La Maison-Blanche fixera les objectifs et les moyens politiques, tandis que le Pentagone aura carte blanche pour la mise en œuvre. Cette distinction entre le politique et le militaire n’avait pas cours dans l’administration Obama : le Pentagone devait soumettre toute action létale à la Maison-Blanche.

 

Dès la nomination du nouveau secrétaire à la Défense, le général James Mattis, le président Donald Trump lui avait demandé de préparer des plans permettant non pas de déplacer des jihadistes ici ou là, ou de s’appuyer sur certains et pas sur d’autres, mais de les éliminer tous.

 

Lors de son discours devant le Congrès, le 28 février, il a confirmé que son objectif était d’en finir avec le « terrorisme islamique radical ». Pour prévenir des erreurs d’interprétation, il a précisé que les musulmans et les chrétiens étaient les victimes de ce terrorisme. Sa position n’est donc pas contre l’islam, mais contre cette idéologie politique qui utilise des références musulmanes.

 

Il semble que la chaîne de commandement états-unienne soit bientôt corrigée. Une fois l’objectif et les moyens fixés par le président Trump, les militaires auraient carte blanche pour mener l’opération comme il leur semble. Les responsabilités seraient donc partagées à l’avance : au Pentagone d’assumer les bavures et à la Maison-Blanche les défaites.

 

C’est pourquoi il convient de préciser au plus vite la position des États-Unis face à la République arabe syrienne. Elle devrait être annoncée le 22 mars à Washington, lors d’une réunion de la Coalition anti-Daesh à laquelle participera le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson. Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment, rien n’a changé sur ce point : l’ambassadrice Nikki Haley a soutenu au Conseil de sécurité un énième projet de résolution franco-britannique contre la Syrie et a essuyé le sixième veto chinois et le septième russe.

 

L’ambassadeur syrien Bachar Jaafari a dénoncé —derrière la manœuvre franco-britannique d’accuser sans preuve, sur la simple base de prétendus témoignages émanant des groupes agresseurs— une tentative de justifier un changement de régime et d’absoudre Israël, coupable de détenir la bombe atomique malgré le Traité de non-prolifération nucléaire.

 

En finir avec le jihadisme signifierait abandonner le plan conjoint de Londres et de Washington de remodeler le Moyen-Orient élargi et d’y placer partout au pouvoir les Frères musulmans. Ce serait reconnaître que les « printemps arabes » n’étaient que la réédition par la CIA et le MI6 de la « Révolte arabe » de 1916. Cela contraindrait le Royaume-uni à abandonner une carte qu’il construit patiemment depuis un siècle ; l’Arabie saoudite à démanteler la Ligue islamique mondiale, qui coordonne les jihadistes depuis 1962 ; la France à renoncer à son fantasme d’un nouveau mandat sur la Syrie ; et la Turquie à cesser de parrainer leurs organisations politiques. Il ne s’agit donc probablement pas d’une décision uniquement états-unienne, mais impliquant au moins quatre autres États.

 

Malgré les apparences, cette décision dépasse largement la Syrie. Elle renvoie à la possible fin de la politique impériale anglo-saxonne et à ses innombrables conséquences dans les relations internationales. Il s’agit bien du programme électoral de Donald Trump, mais nul ne sait s’il pourra effectivement le mettre en œuvre face à l’extraordinaire opposition des élites US.

 

Le chef d’état-major interarmées US, le général Joseph Dunford, a tenu quant à lui une réunion à Ankara avec ses homologues russe et turc. Il s’agissait de prévenir les interférences des armées les unes sur les autres dans un conflit aux multiples acteurs. L’Iran n’avait pas été invité, considérant que sur le terrain, ses forces armées —à la différence du Hezbollah— se contentent depuis longtemps déjà de défendre les seules populations chiites.

 

Alors que l’armée arabe syrienne a de nouveau libéré Palmyre, le contingent de militaires US illégalement présent sur le sol syrien a été porté à 900. Il a traversé le nord de la Syrie en se faisant le plus remarquer possible.

 

La question pratique la plus importante est de savoir sur quelles troupes les États-Unis comptent s’appuyer pour attaquer Rakka. La presse ne cesse de dire que le Pentagone compte sur les kurdes du YPG, mais d’autres sources évoquent une possible reproduction du schéma de Mossoul : des conseillers US encadrant l’armée nationale.

 

Au cours de la réunion d’Ankara, le général Dunford semblait préoccupé par de prévisibles affrontements turco-kurdes, d’autant qu’une partie du YPG a choisi de se placer sous la protection de Damas face à l’annonce d’un possible déferlement turco-mongol.

 

Ce n’est qu’au mieux le 22 mars que nous saurons si le président Trump admet que l’administration Obama a perdu sa guerre contre la Syrie et s’il est sérieux en prétendant vouloir éradiquer le jihadisme. Que deviendront alors ceux qui furent, durant un siècle, les fidèles exécutants de la politique britannique ?

Thierry Meyssan

 

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